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 Dark Oldae [Accepté]

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Dark Plagueis Le Sage
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Dark Plagueis Le Sage


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MessageSujet: Re: Dark Oldae [Accepté]   Dark Oldae [Accepté] - Page 4 Icon_minitimeMar 15 Nov - 21:33



Dark Oldae



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Partie III

Chapitre XXXXI: La préparation de la réception

- Les plaintes se multiplient au sein de nos troupes. Tout particulièrement chez les bas officiers, la majorité n'accepte pas votre jugement. Ils vous reprochent d'avoir fait preuve de partialité et de favoritisme. La réunion a établi que Styneth devait prouver qu'il n'était pas un traitre afin que la confiance soit restaurée. Tout du moins que les bases en soient posées, expliqua Desius.

Les critiques du procès de la veille n'avaient cessé d'affluer au cours de l'après-midi et la nuit suivant le procès. Plusieurs groupes de pression s'étaient constituée au cours des instants après le jugement afin de le reprocher. Ils reprochaient au seigneur noir d'avoir fait preuve de partialité et de favoritisme face aux accusés. Refuser d'appliquer la peine de mort pouvait être compréhensible au vue des circonstances atténuantes et du statut de Styneth, mais les peines étaient considérées comme trop laxistes. Les soldats auraient voulu que l'exil soit au moins prononcé pour les deux meurtriers. Les critiques avaient atteint une telle ampleur qu'Oldae avait dû faire tenir une réunion d'urgence que son conseiller, Desius, avait présidé. La réunion avait duré toute la nuit et des résultats n'avaient été trouvées qu'au matin. Il avait été décidé que Styneth, en plus de respecter son jugement et celui d'Oracle, devait faire valoir de manière explicite sa loyauté. Si tel était le cas, les officiers consentiraient à passer l'éponge et à respecter les ordres du seigneur de la forteresse, à condition que le jugement soit respecté.

- Soit, je veillerai à en tenir le seigneur Erebus au courant dans la journée. Vous avez bien fait seigneur Desius, retournez-vous reposer. Vous avez passé la nuit éveillée et vous avez dû me donner un cours ce matin. Nous avons des choses de prévues ce soir, je vous veux disponible pour la réunion de cet après-midi, intima Oldae.

- Immédiatement mon seigneur, je vous remercie, acquiesça le Kel Dor avant de partir après un salut.

Oldae se retrouva seul, il était fatigué lui-aussi. Il n'avait pas dormi depuis son combat contre Dark Maratan sur Dromund Kaas et les événements se succédaient à grande vitesse. Toute la nuit, il s'était exercé à l'introspection afin de modifier l'origine de son pouvoir. Un exercice complexe et fatiguant. Au matin, après la réunion, Oldae avait reçu l'entrainement de Desius en attendant la réponse de la commission des soldats réunie pour accepter ou non les dispositions avancées lors de la réunion. Il avait ainsi pu apprendre une nouvelle illusion, celle de la nuit noire. Il s'agissait d'une illusion passive qui plongeait la cible dans le noir le plus complet. Très utile.

- Vous devriez aller vous reposer maître, conseilla une petite voix derrière le trône.

- Je m'en souviendrai mon apprentie, lui répondit le sith.

Les portes s'ouvrirent dans leurs grincements habituels et une jeune femme s'avança vers le trône : Ilis.

- Que me veux-tu Oldae ? lui demanda t'elle tout sourire.

- Tu sais déjà quel est l'objet de ta présence ici, rétorqua t'il.

- Tu m'espionnes ? l'interrogea t'elle, une moue capricieuse sur le visage.

Oldae soupira.

- Il ne s'agit pas de cela, je me moque de ta vie privée Ilis. Je te mets simplement en garde, qu'il s'agisse de Styneth joue certes un rôle mais il en serait pareil avec un autre, expliqua le sith.

- Tu aimerais me garder pour toi tout seul ? lui demanda t'elle enjôleuse.

- Tu es comme une soeur à mes yeux Helene. J'ai pris soin de toi à la mort de ton maître, je t'ai appris tout ce que je savais alors que tu n'étais qu'une apprentie. A mes yeux, tu es comme la soeur que je n'ai jamais eu. Probablement la seule personne pour qui j'éprouve de l'affection dans l'orde sith avec le seigneur Daryûn, et l'une des seules dans toute la galaxie. Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose, je te mets donc en garde, répliqua Oldae.

Le sith n'employait que très rarement le prénom d'Ilis. La nommer ainsi témoignait de l'importance qu'il donnait à ses propos, et elle le savait. La jeune femme devant très sérieuse.

- Je sais, je sais. Tu m'es aussi très cher Anarell, et je te suis reconnaissante. Sans toi, je serai morte plusieurs fois et je ne serai pas celle que je suis. Je connais les règles de l'ordre, je veillerai à les garder en tête mais cela ne limitera pas pour autant ma vie, dit-elle très sérieusement.

Le sith soupira de nouveau. Elle était déraisonnable.

- Bien... J'ai perdu... Je m'avoue vaincu. Sache que je connais personne de plus irraisonnable que toi, avoua Anarell.

- C'est pour ça que tu m'aimes tant, lui lança t'elle en tirant la langue.

- Si tu veux... concéda Oldae avec un sourire.

- Sinon pourquoi m'as-tu convoqué ? Tu ne vas pas me dire que c'est simplement pour me faire la morale ? rigola la jeune femme.

- Bien évidemment que non. J'ai une mission à te confier à toi et à Styneth pour la cérémonie, répondit Oldae.

- Quelle est-elle ? s'interrogea l'alchimiste.

- Tu le sauras bientôt, expliqua Oldae.

Le sith pianota sur son intercom afin de joindre le Ralroost. La voix de Sanders se fit entendre après quelques instants.

- Que puis-je pour vous mon seigneur ? demanda t'il.

- Joignez le capitaine Styneth, dites lui que je l'attends dans la salle du trône, répondit le seigneur noir.

- Immédiatement mon seigneur, approuva Sanders.
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MessageSujet: Re: Dark Oldae [Accepté]   Dark Oldae [Accepté] - Page 4 Icon_minitimeMer 16 Nov - 17:59



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Partie III

Chapitre XXXXI: La préparation de la réception

La cinquantaine d'officiers convoqués était réunie devant le trône sur lequel siégeait le seigneur noir. Dark Desius et Dark Ilis étaient eux-aussi présents en ce début d'après-misi afin de préparer la cérémonie des serments qui aurait lieu dans la soirée.

- Merci à tous d'être venus. Ce soir nous accueillerons près de 500 personnes. Oui 500, vous m'avez bien entendu. Les invités devront commencer à arriver dans les prochaines heures, aussi nous devons nous dépêcher d'organiser le dispositif de sécurité et de clarifier l'organisation de la cérémonie. Seigneur Desius, je vous prie, dit Oldae.

- Immédiatement mon seigneur. La cérémonie des serments se déroulera dans la salle du trône tandis que la réception qui suivra se déroulera dans la grande salle de la forteresse. La salle du trône ainsi que la grande allée la précédant seront aménagées afin que les notables puissent être dans la salle du trône tandis que leur délégation observeront depuis l'allée. Pour la réception, nous avons veillé à faire venir des denrées rares de toute la galaxie et nos meilleurs cuisiniers ont été mis sur l'affaire. Un espace de bal, au centre de la salle, sera installée. Sa seigneurie siégera au fond de la salle où un trône sera installé. De plus, nous avons entendu dire qu'il serait bon que sa seigneurie ouvre le bal afin de faire plaisir aux invités. Cependant, nous ignorons qui pourrait être sa cavalière, clarifia rapidement Desius.

- Ilis fera parfaitement l'affaire. Ca ne te dérange pas j'imagine ? demanda Oldae.

- Pas le moins, approuva t'elle.

- Soit, dans ce cas, il ne nous reste plus qu'à établir la sécurité. Je vous laisse la parole mon seigneur, déclara le Kel Dor.

- Je vous remercie seigneur Desius. La question de la sécurité est importante et j'ai veillé à y répondre moi-même. La sécurité de la salle du trône et de la salle de réception sera assurée par ma garde personnelle. Cinquante hommes sont amplement suffisants pour cette tâche. La sécurité extérieure sera confiée aux premier et deuxième régiment de grenadiers lourds impériaux. Le reste de nos troupes sera au repos à l'exception du premier régiment d'intervention que je veux près à intervenir toute la soirée.
La sécurité spatiale et aérienne sera effectuée par notre flotte et notre chasse. Nos trois vaisseaux seront en alerte maximale tandis que toute notre chasse sera mobilisée. Trois escadrons devront toujours être en vol et être relayés.
Assurer la sécurité de nos invités est d'une importance capitale et c'est notre impératif premier. Je compte sur vous afin de veiller correctement à l'application de ce dispositif, expliqua le seigneur sith.

Les soldats acquiescèrent en coeur avant de saluer le sith et de sortir.

- Tu veux vraiment danser avec moi ? s'amusa Ilis.

- Je n'ai personne d'autre, et faire bonne impression est essentiel, répondit Oldae.

- Il en va de soit, dit la jeune femme moqueuse.

- Avez-vous encore besoin de nous mon seigneur ? les interrompit le Kel Dor.

- Il suffira. Vous avez des choses à préparer tout deux, je ne vous retiendrai pas plus longtemps, dit le sith.

- Je vous remercie mon seigneur, aussi je vous laisse, déclara le conseiller avant de se retirer.

- Je vais y aller aussi, fit savoir Ilis avant de partir.
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MessageSujet: Re: Dark Oldae [Accepté]   Dark Oldae [Accepté] - Page 4 Icon_minitimeMer 16 Nov - 22:05



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Partie III

Chapitre XXXXII: La cérémonie des serments

Le martèlement des pas. Les vibrations qui se répercutaient dans les murs. Les bruits qui provenaient de l'autre bout du grand couloir. Des voix,par centaine. Le tout se confondait dans une valse atypique.
Le sith était assis dans la grande salle du trône, Desius était à sa droite et Ilis à sa gauche. Il ressentait la présence des centaines de personnes qui se pressaient à passer les contrôles de sécurité de la grande porte de la forteresse d'Imei. Ils étaient ensuite accueillis par des soldats et des serviteurs parlants diverses langues de la galaxie. Une première restauration avait été organisée afin de permettre aux invités de se retrouver, de dialoguer, de s'échanger les convenances et de déverser leur venin. Il fallait attendre l'ensembles des conviés avant de commencer la cérémonie des serments. De telles mesures étaient donc nécessaires pour que l'ennui ne le gagne pas.
Le sith ressentait la taille de la foule à travers la force. Ils étaient des centaines à être venus. Seulement une cinquantaine était venus pour prêter serment, les autres étaient des membres de leur délégation. Le seigneur sith s'amusa à balader son esprit dans la foule, s'incrustant dans l'esprit de certaines personnes, écoutant leur pensée.
Oldae pouvait ressentir l'hypocrisie qui se déversait dans la forteresse. Pareille à la gangrène, elle incrustait les murs et les pierres de l'édifice sith. L'hypocrisie était comme la peste, elle se répandait rapidement et on n'en s'en rendait compte que trop tard. Mais que pouvait-on y faire ? L'hypocrisie était la base du noble jeu. Or, le noble jeu était une arme au même titre que le sabre laser. Celui qui croyait s'imposer dans l'empire en refusant de s'y plier n'avait que deux possibilités : achever sa carrière avant de la commencer ou mourir. Autrement dit, relayer le noble jeu au second plan revenait à être un idiot. Le manier était difficile, cela s'apprenait. Il fallait savoir mêler rhétorique, charisme et érudition.
Aussi bizarre que cela puisse paraître, Oldae avait l'impression de se retrouver à l'époque où il était apprenti, et où son maître attendait lui-aussi ses invités. Non pas qu'il se sentait bien dans ce genre d'environnement, il se sentait simplement dans un environnement habituel.
Il ne pouvait pas nier qu'il appréhendait la cérémonie. Il avait vu ce genre de cérémonies de centaines de fois mais il ne l'avait jamais mené en tant qu'acteur principal. Cela se passerait bien, il avait la légitimité et le charisme pour s'imposer au près des notables qui lui ferait face. De plus, la chance était avec lui. Les invités n'avaient rien de ceux qu'ils avaient pu voir sur Dromund Kaas. Il s'agissait de notables appartenants à noblesse ou à la bourgeoisie de provinces. Exclus de l'empire, ils n'avaient aucunement l'habitude de ce genre de cérémonie. La plupart n'y avait probablement jamais assisté. Ces notables voyaient en Oldae la personne qui leur permettrait de se faire connaître dans la capitale. Cela tombait bien, le seigneur sith voyait en eux la même chose.
Oldae avait choisi de revêtir une tenue noire de la noblesse traditionnelle. Il paraîtrait moins intimidant en armure tout en affirmant son statut. L'affirmation était fondamentale. Un seigneur devait être crains par ses vassaux. C'était la crainte qui les ferait demeurer à son côté. Pour autant, il devait aussi se montrer bon. Car si la crainte conduisait au respect, elle amenait aussi à la trahison. La bonté démontrait la grandeur d'âme d'un homme, elle inspirait la confiance. Confiance et crainte étaient paradoxales, mais c'était dans la fusion de ces deux concepts, pourtant opposés, que résidait la légitimité d'un seigneur.
Soudain, un homme arriva en courant dans la salle du trône. Un membre de la garde personnelle d'Oldae. L'homme salua le seigneur avant de s'exprimer.

- Ils arrivent mon seigneur, s'exclama le soldat.

- Bien, répondit simplement Oldae.

Quelques instants plus tard, une immense foule se pressa dans la grande allée menant à la salle du trône. Seuls ceux qui allaient prêter serment furent autorisés à rentrer dans la salle où siégeait le seigneur sith. Ils était une cinquantaine, vêtus comme des princes de sang alors qu'ils ne l'étaient pas. Fiers de leurs atours venus de la capitale. Ils se donnaient bonne conscience, donnant l'impression d'être au fait de la politique et des affaires impériales. En réalité, ils n'étaient que des notables de provinces ou des officiers influents mais pas assez pour espérer gravir les échelons sans rejoindre un protecteur. Mais ce n'était pas parce qu'ils étaient des notables de provinces qu'ils n'étaient pas riches ou puissants. Bien au contraire, c'étaient souvent de puissants propriétaires terriens ou des chefs de grandes entreprises locales. Des hommes riches et aux ressources diverses.
La majorité était des humains, les visages d'aliens étaient rares. Une des conséquences de la politique xénophobe du second empire. Devenir influent dans l'empire en n'étant ni humain ni peau rouge était rare. Les aliens étaient très souvent exclus des hautes sphères et des hauts postes. Les seuls moyens pour eux de se faire une place dans l'empire étaient soit d'être extrêmement riche soit extrêmement compétent soit d'être un sith. Or, ces trois caractéristiques étaient loin d'être communes.
Les invités se pressèrent et s'assirent sur les sièges disposaient en ligne face au trône. Le sith ressentait leur anxiété, ils n'avaient pas l'habitude de ce genre de rituel. Ils avaient dû en apprendre le déroulement qu'il y a peu à l'occasion de cette cérémonie. Mais leur anxiété n'était pas liée qu'à la cérémonie, elle était aussi liée à l'homme qui siégeait sur le trône. La majorité d'entre eux, pour ne pas dire tous, avait déjà rencontré un sith, peut-être même un seigneur sith. Pour autant, ils ne pouvaient s'empêcher d'appréhender face à ces êtres mystiques réputés comme étant cruels.
Oldae était déjà connu dans l'empire avant même de se voir confier sa mission par le conseil noir. Il s'était fait un nom en tant qu'apprenti de Dark Thanaton mais aussi lors de la Grande Guerre. Il était l'un des membres de la troisième armée de campagne impériale sous le commandement de Dark Malgus. Il était l'un des survivants de la bataille d'Alderaan et de la bataille du temple Jedi. Certains le connaissaient même sous le nom du "héros de la bataille de Peshqar". Aussi, la majorité des invités avaient déjà probablement entendu parler de lui avant même qu'ils soient approchés par ses agents. Pour autant, jusqu'à sa victoire sur Dark Maratan, il ne demeurait qu'un seigneur sith, parmi d'autres, qui s'était fait connaître pendant la guerre et qui avait choisi de créer sa propre sphère d'influence.
Sa dernière prouesse, en revanche, avait beaucoup fait parlé de lui. Sa victoire sur Maratan avait été sur toutes le lèvres et son exploit s'était propagé comme une traînée de poudre aux quatre coins de l'empire. En deux jours, il avait atteint une telle notoriété que son ancien maître lui avait envoyé un communiqué afin de lui signifier que le conseil noir avait été saisi de l'affaire. La plus haute juridiction impériale avait dû statuer pour savoir si Oldae avait été dans son bon droit en tuant Dark Maratan. Ce qui était le cas bien évidemment. Thanaton lui avait signifié que le conseil l'avait à l'oeil et qu'une date butoir risquait de tomber si il continuait à trop se séparer de sa mission initiale. Le conseiller noir lui avait aussi rappeler que jusqu'à ce que son serment soit brisé, Oldae demeurait son vassal. L'inquisiteur s'était donc empressé de répondre à son maître que sa vassalité n'était pas remise en cause et qu'il demeurait un fidèle serviteur de son ancien maître. Et que concernant la question de l'avancée de ses recherches, le conseil noir recevrait très prochainement un contre-rendu de ses avancés. L'ensemble était véridique.
Tout est-il que sa victoire sur le Duro avait fait de lui l'un des sith les plus populaires de ces derniers temps, et l'avait placé comme l'un des favoris à un futur siège au conseil noir. Ce qui avait bien sûr contribué à améliorer sa notoriété. Obtenir un siège au conseil noir n'était pas simple sans pour autant être très compliqué. La réelle difficulté résidait dans le fait de le garder. Simplement, il y avait deux moyens d'obtenir un siège au conseil noir : soit en le prenant par le sang soit en l'obtenant par élection. La prise par le sang demeurait dans une victoire officiel contre un conseiller noir. La défaite du conseiller entraînait immédiatement sa condamnation à mort, si il ne l'était pas déjà lors du duel. Le vainqueur récupérait ainsi le siège et pouvait prétendre à l'héritage du conseiller défunt au même titre que les apprentis de ce dernier. L'élection se déroulait lorsque l'un des conseillers venait à mourir et que personne ne pouvait réclamer son siège. Une élection était donc organisée et les conseillers noirs choisissaient leur futur égal. Il ne pouvait cependant pas être nié que les sith choisis lors d'une élection était souvent des pantins. Ils étaient choisis par des calculs politiques entre conseillers. Le but étant de choisir le plus faible et le plus manipulable tout en le choisissant parmi les plus légitimes. Ainsi, s'ils ne parvenaient pas à le contrôler, ils pouvaient toujours s'en débarrasser. Cette légitimité s'obtenait par des faits d'armes, politiques et diplomatiques. En fonction de ces faits, une liste de favoris pouvaient être dressée. Cette liste n'avait rien d'officielle, elle n'était même pas écrite. Elle était changeante, en constante modification. Les favoris changeaient tout le temps, il suffisait d'un exploit pour devenir favori à la place d'un autre. L'objectif était donc de conserver une avance sur ses rivaux. En cela, Oldae était serein, il avait un large bagage derrière lui. Ses faits d'armes lors de la guerre et son passé d'apprenti lui garantissait d'ors-et-déjà une place parmi les favoris. Seulement, même si sa force n'était plus à prouver, il demeurait jusqu'alors dans le bas de la fameuse liste, faute d'exploits récents. Sa victoire sur Dromund Kaas l'avait projeté dans la tête de liste. La légitimité ne servait pas uniquement à gagner les élections, elle était aussi essentielle lors d'une prise par le sang. Car c'était par cette légitimité que le nouveau conseiller pouvait s'imposer et se pérenniser. Faute d'une telle légitimité, il deviendrait un fardeau et serait éliminé.
Les invités le savaient et ils craignaient en quelque sorte le sith pour cela. Ils le savaient capables de se débarrasser de ses rivaux par lui-même. En ce sens, cela alimentait leur défiance tout en alimentant leur confiance. Paradoxal mais véridique. Ils savaient que cet homme était un prétendant sérieux à un siège du conseil noir et qu'il disposait probablement des facultés pour pouvoir le tenir s'il avait l'appui suffisant. Aussi, ils avaient l'occasion de devenir cet appui.

- Mes chers seigneurs, je vous souhaite la bienvenue, déclara Oldae d'une voix grave.
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MessageSujet: Re: Dark Oldae [Accepté]   Dark Oldae [Accepté] - Page 4 Icon_minitimeJeu 17 Nov - 13:05



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Partie III

Chapitre XXXXII: La cérémonie des serments

Oldae vit Styneth rentrer par la petite porte et se rapprocher du trône. Il échangea quelques mots avec Ilis puis avec lui avant que la cérémonie ne commence. L'humour du capitaine avait réussi à détendre l'atmosphère mais la pression revint rapidement lorsque les invités eurent finis de s'assoir.

- Mes chers seigneurs, je vous souhaite la bienvenue, déclara Oldae d'une voix grave.

Tous les regards étaient braqués sur lui. Des centaines de regards le dévisageaient et faisaient de lui le centre de l'attention.

- Je suis heureux d'enfin vous rencontrer. Nous n'avions jamais pu, jusqu'alors, nous voir en personne et nos discussions s'étaient faits par l'intermédiaire de messages ou de nos ambassades respectives, aussi, je suis très heureux de vous rencontrer.
Vous n'ignorez certainement pas pour quelle raison vous êtes ici. Aujourd'hui sera un grand jour, celui où notre confiance prendra forme et revêtira un nom. Le lien de vassalité est un lien fort qui transcende les individus. Ce lien pose des règles, des devoirs et des principes. Mais au delà de cela, il pose des horizons infinis, la sécurité, la puissance, la notoriété. Devenir le vassal d'un seigneur est un choix murement réfléchi, mais les bénéfices en sont indéniablement contestables. Et si vous êtes ici, c'st que vous avez fait le bon choix. Ensemble, nous accomplirons de grande chose. Nos noms seront portés dans tout l'empire et, ensemble, nous accéderons au place les plus prestigieuses de notre glorieux empire, déclara le sith.

Un tonnerre d'applaudissements se fit entendre. Le discours d'introduction était important, il revêtait un sens fort pour les vassaux. Oldae n'avait jamais rencontré ses futurs vassaux. Il avait laissé les négociations à ses ambassadeurs, qui lui avaient fait parvenir les compromis afin que le sith les accepte ou les refuse.
La véritable cérémonie allait commencer, chaque prétendant à la vassalité allait s'approcher et prêter serment en suivant un rituel bien précis. Dès lors, il devenant vassal de son seigneur et protecteur. Les deux contractants avaient des droits et des devoirs à faire valoir et à respecter. Un manquement à l'un des devoir de l'un des partie pouvait entrainer la nullité du serment et donner lieu à la fin de la vassalité.
Dans la plus part des cérémonies des serments, les futurs vassaux les plus puissants s'engageaient en derniers afin de faire valoir leur supériorité sur les autres vassaux. Oldae avait choisi de dresser un ordre aléatoire. Loin de Dromund Kaas et du centre de l'empire, de telles règles n'avaient pas lieu de s'appliquer. De plus, le sith ne voyait aucun intérêt à dresser une pyramide au sein de ses vassaux.
Le grand Kel Dor, en tant que conseiller, s'avança.

- Nous allons pouvoir commencer la cérémonie des serments. J'appelle le comte de Leinster, seigneur de la cité de Vandar de Galidraan, s'exclama Desius.

Un jeune homme se leva parmi les futurs vassaux. Il portait une tenue d'apparat militaire noire de l'empire et une rapière à son côté afin de faire valoir son statut de noble et militaire. Il était jeune, à peine 20 ans, mais c'était l'un des vassal les plus intéressants qu'Oldae avait réussi à attirer. Il avait hérité des titres de son père à l'âge de 15 ans et s'était attelé dès qu'il était devenu comte à restaurer le blason de sa famille. Il prit rapidement de la notoriété sur Galidraan notamment en revenant colonel de la Grande Guerre et en se voyant attribuer le commandement des forces impériales venues s'installer sur la planète afin de faire valoir le respect du traité de Coruscant. Mais le jeune comte n'inspirait pas à rester un simple noble, il inspirait à devenir le gouverneur de Galidraan. Autrement dit, il inspirait à un coup d'état pour faire tomber le pouvoir en place, et Oldae s'était engagé à le soutenir lorsqu'il serait conseiller noir.
Le comte de Leinster s'avança jusqu'au trône et s'agenouilla.

- Je suis le comte Yves de Leinster, seigneur de la cité de Vandar. En mon nom, je demande à devenir vassal de sa seigneurie, déclara le comte.

- Etes-vous prêt à prononcer vos voeux monseigneur comte de Leinster ? demanda Desius.

- J'en suis prêt, acquiesça t'il.

- Alors, au nom de notre grand empereur, moi Dark Desius, je vous demande de prononcer solennellement vos voeux en la présence de vos pairs, pria le Kel Dor.

- Moi, Yves de Leinster, comte de la cité de Vandar, je prête serment de toujours demeurer fidèle à mon seigneur. Je prête serment de le suivre dans la vie comme dans la mort, dans la bataille comme dans le duel, dans la guerre comme dans la paix. Je prête serment de lui être soumis, de lui porter conseil, de lui apporter soutien. Je prête serment que mes propriétés sont désormais les propriétés de mon seigneur. Je prête serment de toujours respecter mes devoirs de vassal tels qu'ils sont définis par la loi vassalique de l'empire.
Par mes voeux, moi Yves de Leinster, comte de la cité de Vandar, je prie sa seigneurie d'accepter mon serment, dit solennellement Yves de Leinster.

Oldae regarda longuement le comte. Il était jeune, aisément manipulable, il ferait un atout de choix. Le sith se leva du trône et descendit les marches jusqu'à se placer devant Yves de Leinster. Il tira sa lame pourpre et la plaça au-dessus de l'épaule droite du jeune comte. La vue de la lame rougeoyante fit naître une sorte d'anxiété dans l'assistance. Le sabre laser, la lame pourpre, symbole de l'ordre sith et de sa suprématie. Nul ne pouvait prétendre porter cette arme si il n'appartenait pas à l'ordre noir.

- Moi, Dark Oldae seigneur noir des sith et inquisiteur, ancien apprenti de Dark Thanaton membre du conseil noir et gardien du savoir ancien, par mon titre, je reçois et accepte ton serment. Désormais, comte Yves de Leinster, mon vassal, relève-toi et respecte ton serment, déclara Oldae.

- Oui mon seigneur, approuva le nouveau vassal avant de se lever et de retourner à sa place.

Et ainsi, se succédèrent les serments pendant plus de deux heures.
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MessageSujet: Re: Dark Oldae [Accepté]   Dark Oldae [Accepté] - Page 4 Icon_minitimeJeu 17 Nov - 16:01



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Partie III

Chapitre XXXXII: La cérémonie des serments

Les serments se succédèrent pendant près de deux heures. Il était normale que la lassitude s'empare des personnes présentes mais pour autant la majorité n'en laissa rien paraître. Les vassaux étaient trop à cheval sur l'étiquette pour se plaindre de la lenteur du processus. Mais ce n'était pas le cas des hommes d'Oldae. Ces derniers ne faisaient guère attention à l'étiquette, la majorité ne la connaissait que de nom. Malgré cela, les soldats demeurèrent de marbre. Fidèle à leur devoir, ils écoutèrent les serments successifs sans émettre de commentaires.
Le seigneur noir veilla lui-aussi à ne pas laisser transparaître sa lassitude. Il s'acharna à recevoir les serments avec respect, en suivant le protocole et en veillant à dissimuler l'ennui qui s'installait en lui. Il veilla même à ne pas montrer sa satisfaction quand le dernier serment fut prononcé afin de ne pas heurter les personnes présentes.
Lorsque la cérémonie prit fin, Oldae invita ses nouveaux vassaux et leurs délégations à se rendre dans la salle de réception où les attendaient mets raffinés et musiciens.
La grande salle de réception de la forteresse n'avait jamais été utilisée depuis qu'Oldae avait investi la forteresse pour en faire son centre de commandement. Il s'agissait d'une immense salle à plafond haut et dont l'un des côté donnait sur les montagnes voisines de la forteresse. Une grande terrasse permettait ainsi aux convives de se délecter du paysage tout en prenant l'air. Des grandes tables, remplies de mets fameux étaient disposées à divers endroits dans la salle. Une petite estrade avait été aménagée pour permettre à des musiciens de faire entendre leurs mélodies et de divertir les invités. Non loin de l'estrade, une piste de danse circulaire avait été délimitée afin que les notables puissent y exercer le noble art de la valse.
Oldae siégeait au fond de la salle, sur un grand trône de pierre qui semblait avoir été taillé lors de la création de la forteresse afin que le seigneur des lieux puisse participer aux festivités. Devant lui, les convives s'attardaient aux tables afin de goûter aux plats préparés avec des ingrédients en provenance de toute la galaxie.
Alors que le sith s'ennuyait à observer la scène qui se déroulait devant ses yeux, un serviteur vint à sa rencontre.

- Mon seigneur, nous sommes prêts à ouvrir le bal, dit le serviteur.

Oldae approuva d'un mouvement de tête avant de se lever de son trône. Ilis s'approcha de lui et le prit par le bras pour que tous deux prennent la direction de la piste de danse. Les deux cavaliers traversèrent la piste concentrique sous les regards attentifs des convives pour se placer au centre.
Cela rappelait à Oldae les dernières années de la grande guerre qu'il avait passé en compagnie de la jeune femme. Lorsqu'Ilis avait perdu son maître et qu'il l'avait pris sous son aile, il lui avait appris la société de cour et les différents arts qui y étaient liés. La danse en était un. Tout deux n'avaient pas dansé ensemble depuis des années et se retrouver l'un en face de l'autre dans une telle situation les faisait sourire.  
Les premières notes retentirent afin d'entamer l'introduction. Une valse en deux temps, beaucoup plus lente que celle qu'il avait interprété avec Maria sur Dromund Kaas. La valse à deux temps était une valse traditionnelle dans l'empire, elle était la plus réputée et surtout le plus pratiquée.
Ilis était resplendissante, elle portait une grande robe grise argentée qui mettait en valeur les formes de la jeune femme. Helene était une belle femme, elle ne laissait que peu d'hommes indifférents, Styneth y compris. Oldae ne doutait pas qu'elle obtiendrait rapidement l'adhésion du public.
Les deux cavaliers se rapprochèrent et se mirent en position pour débuter la valse. Autour d'eux s'étaient rassemblés les invités qui regardaient la piste, étonnés. Ils avaient tous déjà vu un sith mais ils n'en avaient probablement jamais vu danser. Alors deux, c'était le choc.
L'introduction prit fin et la valse débuta. La valse en deux temps pouvait s'effecteur de plusieurs manières en fonction de l'impression qu'on voulait donner à la danse. Les deux sith avaient choisi de la rendre très ample afin de faire le tour de la piste et de pouvoir passer devant tous les curieux. Après quelques instants de danse, les deux danseurs se séparèrent et s'écartèrent l'un de l'autre de plusieurs mètres. Il était temps de passer à une musique un peu plus impressionnante. Il était temps d'impressionner les invités et de faire valoir les talents de danseur des deux sith.



- Comme sur Yaga Minor ? demanda Ilis avec un sourire.

- Comme sur Yaga Minor, acquiesça Oldae d'un large sourire.

Les premières notes de l'introduction prirent fin et Oldae claqua quatre fois dans ses mains tandis que la jeune femme se rapprochait de lui d'une élégante démarche. Les deux danseur se prirent chacun par la main et Oldae la ramena subitement dans ses bras, la faisant basculer en arrière, la tenant d'un bras tandis que la jeune femme posait sa main sur sa nuque. La danse pouvait commencer. Les deux danseurs se redressèrent et se collèrent l'un à l'autre avant de tourner doucement au rythme de la musique et échangeant régulièrement de place dans leur face à face. Les premiers instants de la danse était doux et lents. La suite l'était beaucoup moins. Alors que le rythme s'accélérait radicalement, Ilis se colla au sith afin de placer son visage juste en face de celui d'Oldae. Leur visage était à quelques centimètres. Oldae pouvait sentir la respiration de la jeune femme. La danse prit alors une tournure bien plus sensuelle mais aussi bien plus complexe. Les enchainements étaient de toute beauté, Ilis tournait sur elle-même en jouant de la souplesse de son corps alors qu'Oldae profitait de sa carrure et de ses talents de danseur pour effectuer des pas complexes autour d'elle. Tournant sur eux-mêmes, les deux sith effectuaient d'élégantes rotations et d'impressionnantes figures fixes à la fin de chaque enchainement. Les deux danseurs s'écartèrent un moment et effectuèrent une série de tours sur eux-mêmes. Les pans argentés de la robe d'Ilis donnait un rendu magnifique lorsque la jeune femme tournaient sur elle-même. Elle était magnifique à observer, la foule la dévorait des yeux. Alors qu'elle tournoyait sur elle-même, Oldae sourit en la voyant lancer un clin d'oeil à Styneth. Aguicheuse créature. Oldae se doutait qu'elle appréciait Styneth, peut-être un peu trop. Mais ce n'était pas quelque chose qu'il pouvait lui reprocher. Ilis était dans son droit, la mettre en garde était tout ce qu'Oldae pouvait se permettre. C'était une belle femme, Oldae avait utilisé cet atout afin qu'elle se rapproche du capitaine. Il ne pouvait s'en prendre qu'à lui qu'elle soit tombée sous les charmes du renégat. Et vue qu'il en était lui-aussi tombé amoureux, la question ne se posait plus.
Après plusieurs combinaisons en solitaire, les deux danseurs se rapprochèrent et entamèrent un nouveau duo. La dernière partie fut rapide. Après plusieurs enchainements, Oldae attira la jeune femme dans ses bras et la fit basculer en arrière, laissant la jambe d'Ilis remonter sur le côté de sa jambe.
Les deux danseurs furent couverts par les applaudissements et la salle conquise.  
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Partie III

Chapitre XXXXII: La cérémonie des serments

Oldae se prit la tête dans une main et soupira lorsqu'il vit Styneth balancer l'un des assassins sur le bar après l'avoir planté à deux reprises. Ilis avait su être plus discrète, elle avait endormi sa cible avec une substance qu'elle avait enduit sur une petite fléchette. Pour autant, le reste de sa performance s'était révélé toute aussi voyant que celle de Styneth, si on omettait bien sûr la trace de sang que ce dernier avait laissé sur son passage. En effet, les deux sith avaient traîné les deux espions à travers la foule avant de les déposer "délicatement" devant le trône du seigneur noir.
La salle avait été profondément marquée par les performances des deux sith et les visages inquiets dévisageaient Oldae. Visiblement, la question de la bonté serait à retravailler. Il passait désormais d'avantage pour un seigneur cruel et sanguinaire que pour un homme vertueux. Pour autant, ce n'était pas bien grave. Il trouverait une excuse, enfin Desius trouverait une excuse, c'était son rôle.

- Seigneur Desius, je vais me retirer quelques instants afin de m'occuper de nos deux invités surprises, veillez à trouver une excuse, dit le sith en se levant.

- Et que suis-je censé faire mon seigneur ? demanda le Kel Dor abasourdi.

- Je ne sais pas, surprenez-moi, déclara Oldae en faisant signe à ses hommes de s'emparer des deux espions ainsi qu'à Styneth et de le suivre.

- Sa seigneurie va se retirer quelques instants afin de régler une affaire urgente, déclara Desius à l'assemblée encore sous le choc.

Oldae fit une légère révérence avant de quitter la salle par la petite porte située non loin du trône. Dessus trouvera une bonne excuse, Oldae en était convaincu. Son conseiller transformerait les malheureux événements en une formidable preuve de puissance.
Le seigneur noir s'engagea dans la petite allée exigüe suivi de ses gardes, de Styneth et des deux espions. La petite troupe traversa rapidement les petits couloirs avant de revenir dans l'une des artères principales de la forteresse et de descendre au premier étage des cachots. Le sith ne chercha pas à descendre dans les profondeurs des cellules, le premier étage suffirait, l'insonorisation était suffisante. Les deux espions furent balancés dans la première cellule qui se présenta et le sith y entra à son tour, suivi de Styneth. Il dévisagea quelques instants ses deux futures victimes qui étaient entrain de ramper sur le sol comme des vers de terre. Misérables, ils n'avaient rien de grands espions. Ils n'avaient même pas la décence de faire preuve de bravoure. Leur sort était déjà scellé, ils le savaient probablement. Pourtant, leur lamentable tentative d'échapper à leur geôlier en disait long sur leur faible expérience. Ils essayaient de se convaincre qu'ils avaient encore une chance de survivre. Ils essaieraient de faire comme si ils ne comprenaient pas ce qu'il se passait, qu'ils n'étaient au courant de rien.
L'homme commençait à reprendre conscience continuant à se vider de son sang. Il était indéniablement condamné, il mourrait dans peu de temps. La jeune femme, qui s'était réveillé, le suppliait du regard afin qu'elle soit épargnée.

- Vous êtes complètement sûr de vous ? demanda le sith à Styneth.

- Complément, Sanders ne se trompe jamais, approuva t'il.

- Pourquoi sommes-nous ici ? Comment osez-vous ? demanda la femme.

- Notre maitre vous punira, c'est comme cela que vous traitez les serveurs de vos vassaux ? demanda à son tour l'homme.

Le corps de l'homme se souleva du sol avant de s'encaster contre un mur. L'homme hurla de douleur lorsqu'il percuta la surface de pierre. Le sith était irrité, très irrité. Les actions successives du conseiller noir à son encontre commençaient à fortement l'ennuyer. Oldae ne pouvait pas passer une journée sans apprendre que Jadus avait tenté quelque chose contre lui quelque part dans la galaxie. Cela virait à l'obsession, une sorte de passion malsaine. Quoique, il y avait de quoi comprendre le conseiller noir. Oldae avait tué sa fille sur Corellia et Styneth lui avait explosé la moitié du visage. Il était normal qu'il éprouve de la rancune. Mais de là à harceler le sith de la sorte. Le conseiller noir aurait mieux fait de se renforcer afin d'en finir une bonne fois pour toute lors d'un ultime assaut murement préparé. Mais non, il préférait s'acharner et s'affaiblir dans des assauts successifs voués à l'échec. Irritant au possible.
Le sith prit soin de fouiller l'esprit de l'homme avant de s'en servir comme défouloir. Il ne savait pas grand chose, il était un simple espion de bas-étage qui avait vu en cette mission l'espoir d'une promotion. Il avait reçu sa mission sur la capitale il y a une semaine et était parti aussitôt. Comme l'avait dit Oracle, il avait profité de l'aveuglement des radars afin de s'infiltrer avec ses deux comparses. Oldae connaissait désormais leurs visages. La femme en faisait bien partie. Sanders ne s'était pas trompé.

- Que savez-vous ? demanda Oldae.

- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler, lui rétorqua la femme.

Le bras droit de l'homme se brisa dans un craquement sourd et l'espion cria de douleur. Il essaya de se tenir le bras mais il n'y parvint pas. Il resta clouer contre le mur par la force d'Oldae. Il avait peur, profondément peur. Il savait qu'il allait mourir et ses dernières pensées allaient à sa famille. Le visage de sa mère, une pauvre paysanne d'Entralla, traversa son esprit.

- Pourquoi faites-vous ça ? lui demanda t'elle.

Cette fois, ce fut la jambe gauche qui se brisa. Le tibia ressortit de la jambe sanguinolente et l'homme hurla de nouveau. Des larmes commencèrent à couler sur ses joues. Il se vidait de son sang. Les deux blessures infligées par le capitaine saignaient abondemment et ses nouvelles blessures n'arrangeraient rien.
La peur gagnait la jeune femme elle-aussi. Elle était terrorisée par les actes barbares qui se déroulaient devant elle.

- Parles, intima le sith.

- Mais je... essaya t'elle de dire avant d'être coupé par le dernier supplice de son compagnon.

Oldae ne la laissa pas finir sa phrase et referma sa main en faisant appel à une importante quantité de son pouvoir. Une partie de la tête de l'homme explosa d'un coup, projetant une gerbe de sang autour de lui. Des morceaux d'os tombèrent sur le sol tandis que le corps sans vie retombait lourdement. Une partie du crâne était restait intacte et on pouvait voir ce qu'il restait de la cervelle réduite en bouillie. L'homme était mort sur le coup, il n'avait pas dû souffrir. Le spectacle était désagréable, même pour Oldae. Il fit appel à tout son sang froid pour ne pas grimacer devant son dernier acte.
La jeune femme regarda le corps sans vie, gisant dans une flaque de sang. Son visage avait reçu de petites tâches de sang. Son expression était effroyable, elle était terrorisée. Plus que ça, c'était à peine si elle comprenait ce qu'il venait de se passer.
Oldae s'approcha d'elle et la saisit par le coup pour la soulever. La jeune femme tenta de débattre avec le peu de force qui lui restait mais elle ne parvint pas à se dégager de l'étreinte. Le sith approcha le visage de la femme du sien et figea ses deux yeux dans les siens.

- Va voir ton maître, racontes-lui ce que tu as vu dans cette cellule et dis-lui ceci de ma part "Il ne sert à rien de t'acharner, tu n'arriveras à rien comme cela. Attends plutôt, je viendra à toi bien assez tôt, et à ce moment là, nous réglerons nos comptes une bonne fois pour toute. Alors prépare-toi, prépare-toi, car lorsque j'arriverai tout Dromund Kaas tremblera en me voyant approcher."

Le sith relâcha la femme qui retomba lourdement sur le sol. Morte elle ne lui servirait à rien. Il savait déjà ce qu'il avait besoin de savoir, autant qu'elle lui serve à autre chose. Elle pourrait raconter à son maître ce qu'elle avait vu ici.
Oldae n'avait pas pris de plaisir à tuer l'homme de la sorte. Au contraire, cela l'avait répugné. Il avait eu certes besoin de se défouler mais pas à un tel point. Le sith avait uniquement fait cela pour marquer la jeune femme, pour qu'elle retransmette à son maître l'horreur qu'elle avait connu.
Oldae pianota sur son bracelet avant de faire apparaître le visage d'un homme sous la forme d'un hologramme.

- Préparez-lui une navette. Voici le dernier espion, débarrassez-vous de lui, ordonna le sith.

- Bien mon seigneur, approuva l'un des soldats avant de prendre le jeune femme et de la traîner vers la sortie.

Oldae jeta un dernier regard au corps dont le visage était écrabouillé, avant de sortir de la cellule pour retourner à la réception.

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Partie III

Chapitre XXXXII: La cérémonie des serments

La salle de réception commençait à se vider progressivement, signe que la fin de la cérémonie était arrivé. Les vassaux, suivis de leurs ambassades, venaient saluer leur seigneur avant de partir. Désormais, ils étaient des vassaux, et comme tels ils avaient de nobles devoirs. Celui du respect envers leur maître était l'un des plus fondamentaux. Ils étaient désormais liés à leur seigneur par un lien très puissant qui serait rédigé et inscrit dans les archives du ministère de la justice impérial.
Les convives étaient beaucoup plus calme lorsqu'Oldae était revenu. A croire que le Kel Dor avait fait son oeuvre à merveille. Les invités semblaient plus sereins, plus détendus ; certains étaient mêmes venus flatter le seigneur noir pour le soutenir dans sa lutte contre un "fameux et infâme seigneur sith". Oldae ignorait qui était ce "fameux et infâme seigneur sith" mais il devait probablement s'agir de l'excuse de Desius pour justifier les actions, quelques peu orthodoxes, des deux sith lors de la réception.
Le Kel Dor avait bien fait de créer un mensonge comme celui, qui en réalité n'en était pas réellement un puisque Jadus était bel et bien un "fameux et infâme seigneur sith". Le conseiller d'Oldae avait réussi à renforcer la position du seigneur de la forteresse d'Imei. Le faisant passer pour un être omnipotent à qui rien n'échappé au sein de son domaine et qui punissait les traîtres qui tentaient de s'en prendre à lui et à ses fidèles.

Oldae attendit un long moment avant que tous les invités aient quitté la forteresse. Immobile sur son trône, il regardait la piste de bal, pensif. Il fut interrompu dans le fil de ses pensées par un des membres de sa garde personnelle.

- Mon seigneur, nous avons arrêté et abattu le dernier espion, déclara le garde.

- Bien, vous pouvez disposer sergent, le félicita Oldae.

Le soldat approuva et s'éloigna après un rigoureux salut.
Il ne restait plus grand monde dans la grande salle. Seuls quelques soldats et domestiques s'affairaient à nettoyer et à enlever les plats. Desius était parti raccompagné les vassaux en tant que conseiller du seigneur tandis qu'Ilis était allé passer la nuit avec le capitaine, laissant Oldae seul. Enfin, seul, si on omettait la jeune fille allongée sur la grande tête de dragon de Krayt au-dessus de son trône. La petite Twi'lek avait passé la plus grande partie de la soirée sur son perchoir à regarder avec des yeux rêveurs la réception. Les belles robes, les luxueux bijoux et les multiples danses l'avaient emmené dans le pays des rêves. Après tout, elle n'était encore qu'une enfant.

- Tu comptes rester encore longtemps sur ton perchoir ? lui demanda Oldae.

Une petite tête rouge apparue derrière l'immense tête du dragon de Krayt.

- Mais je suis bien ici, répondit-elle.

- Descends donc, cette tête n'est pas un perchoir, lui ordonna son maître.

La petite grommela avant de descendre de la grande tête menaçante, atterrissant à côté de son maître.

- Dites maître, vous m'apprendrez à danser un jour ? lui demanda Oriane.

Oldae ne put masquer sa surprise face à cette question originale. C'était probablement la première fois qu'il entendait un apprenti sith demander à apprendre à danser.
Oldae était peut-être un peu trop doux avec elle. Mais, au fond, c'était volontaire. Le sith ne souhaitait pas lui enseigner comme le faisait la majorité des membres de son ordre. Il voulait conserver cette petite lueur de lumière qui persistait dans son coeur, cette lumière qui avait su résister à la transformation du côté obscur ; essayer une nouvelle méthode d'enseignement à cheval entre l'enseignement des jedi et celui des sith. C'était d'ailleurs pour cela qu'Oldae avait laissé son apprentie continuer à utiliser la forme IV du maniement du sabre jedi, l'Ataru.
Le sith savait que son apprentie le surpasserait un jour, elle deviendrait l'une des sith les plus puissantes que la galaxie n'est jamais connue. Elle en avait les capacités, son affinité avec la force était extraordinaire. A seulement treize ans, elle avait réussi à tenir tête à Styneth pourtant un assassin émérite. Aussi, l'entraîner dans le seul but d'en faire une sith n'avait pas le moindre sens. Ce serait du gâchis. Oldae voulait faire d'elle le jedi noir parfait, à moitié plongé dans le côté obscur et à moitié dans le côté lumineux. Un retour aux origines de la force.

- Si tu le souhaites, approuva Oldae en soupirant avant de se lever.

Le sith fit signe aux musiciens qui allaient ranger leurs instruments de jouer une petite mélodie et se dirigea vers la piste de danse sous le regard empli de joie de sa protégée.

- Regardes comment je fais, tu devras le faire après, lui dit Oldae.

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Partie III

Chapitre XXXXIII: Le bilan de la cérémonie des serments

Le bilan de la cérémonie était plus que positif pour le seigneur noir. En effet, il avait réussi à obtenir l'appui d'une cinquantaine de notables présents dans divers domaines et en divers endroits de la galaxie.
Si il résumait les différents serments, le sith avait réussi à obtenir l'appui de quatre familles de l'ascendance que le capitaine Crawler s'était chargé d'approcher en sa qualité de Chiss. Ainsi, il avait obtenu le soutien de la famille Crawler, de la famille Iom, de la famille Pazerg et de la famille Ovista. Les familles Iom et Pazerg étaient de puissantes familles commerçantes qui disposaient de comptoirs dans toute l'ascendance. Elles avaient accepté de se placer sous la protection d'Oldae à la condition qu'il leur ouvre le marché impérial. L'ascendance était un grand marché fermé et le pénétrer était extrêmement difficile. Mais le quitter l'était tout autant. La politique xénophobe de l'empire l'avait amené à renier de possibles liens avec l'empire des Chiss, au moins aussi xénophobe. En conséquence, le marché Chiss demeurait dur à pénétrer de l'extérieure mais il était tout aussi difficile pour les marchands de l'ascendance de diversifier leurs activités dans le reste de la galaxie. L'ouverture du marché impérial représentait donc une opportunité en or pour les familles marchandes Chiss.
La famille Crawler était une famille de militaires réputée dans toute l'ascendance, elle avait accepté de prêter serment et de mettre leurs forces à la disposition du sith si ce dernier leur permettait d'agrandir leur influence dans l'ascendance en se débarrassant de leurs principaux rivaux, notamment la famille Nuik.
Quant à la famille Ovista, il s'agissait d'une famille spécialisée dans la vente d'esclaves. Les Ovista avaient demandé à ce que le sith leur ouvre le marché des esclaves de l'empire afin qu'ils puissent les revendre dans l'ascendance. Tout comme pour les familles Iom et Pazerg, la famille Ovista demeurait dans l'impossibilité de faire venir des esclaves de l'empire. L'ascendance avait connu une croissance phénoménale en parallèle de la grande guerre galactique ; les Chiss ayant profités que la république soit concentrée sur le second empire afin que cette dernière ne se dresse pas comme la protectrice des mondes démunis face à la colonisation Chiss. Mais la fin de la guerre avait mis périodiquement fin à la grande colonisation de l'ascendance, empêchant l'apport régulier d'esclaves au peuple Chiss qui en était devenu très avare. L'ouverture du marché impérial représentait une occasion que l'une des plus grandes familles de vente d'esclaves de l'ascendance ne pouvait pas refuser.
Pour les familles Iom, Pazerg et Ovista, Oldae avait exigé en échange de l'ouverture du marché impérial de toucher 8% sur toutes les transactions effectuées. Pour la famille Crawler, il avait exigé une garnison Chiss permanente au sein de son armée ainsi qu'un soutien de grande envergure lorsque la famille Nuik serait vaincue.
Au sein de l'empire, c'étaient majoritairement des familles marchandes, des propriétaires terriens et des entrepreneurs qui avaient accepté la protection d'Oldae. Le sith c'était engagé à les protéger, eux et leurs investissements et de leur permettre d'accéder à des parts de marché intéressantes lorsqu'il serait dans les plus hautes sphères de l'empire. En échange de quoi, ses vassaux lui verseraient une part variable de leurs bénéfices. Le but premier d'Oldae était avant tout de remplir ses coffres et de disposer d'une trésorerie de premier ordre. Car prétendre se pérenniser dans les hautes sphères de l'empire sans avoir le soutien financier nécessaire était pur fantasme.
A ces riches propriétaires, étaient venu s'ajouter des nobles et des militaires prêts à confier une partie de leur force au sith. Ils étaient sept à avoir accepté un tel marché. Parmi eux, le comte Yves de Leinster, qui en échange d'un soutien pour prendre la gouvernance de sa planète natale, avait accepté d'envoyer 600 de ses hommes à Oldae sur Imei. A noter aussi le comte de Danbus et le marquis de Hom, deux nobles du système Felucia, qui avaient consenti en échange d'un soutien politique à confier 500 hommes chacun. Un autre noble, le duc de Loreti en provenance de Stenos avait fait une demande des plus originale. Ce dernier, héritier de l'ancien empire disparu de Xim's, désirait reprendre de l'influence sur sa planète afin de se prévaloir comme étant l'unique héritier du défunt empereur Xim mort il y a plus de 21 000 ans. Pertinemment inutile, puisque les derniers fidèles de Xim avaient disparu il y ap plus de 10 000 ans. Oldae avait bien évidemment accepté au vue de la puissance de Loreti et le duc lui avait confié près de 1 500 hommes.
A ces quatre nobles, le général Terold était parvenu à rallier un membre de la sous-amirauté : le capitaine Martin. Il s'agissait d'un homme au tempérament détestable et qui exécrait le fait d'être coincer dans la sous-amirauté. Oldae s'était donc engagé à lui donner un poste dans l'amirauté une fois au conseil noir. Son seul avantage, et pas des moindres, était qu'il commandé le "Tempéré", un croiseur de l'armada de réserve de classe Harrower. Une prise magnifique dont Oldae était très fier. Terold avait eu beaucoup de mal à convaincre Martin et cela lui avait pris plusieurs semaines. C'était la victoire d'Oldae sur Maratan qui avait finalement déverrouillé le processus. Si le gain d'un nouveau croiseur était une grande victoire, le capitaine Martin risquait vite de se montrer présomptueux, voir gênant ; à ce moment là, il suffirait à Oldae d'envoyer un nom à Styneth pour que l'histoire se règle par elle-même.
Enfin, venaient s'ajouter aux quatre nobles et au capitaine Martin, le colonel Parker et le capitaine Franck. Le colonel Parker était le seul des vassaux d'Oldae qui l'avait rejoins en connaissance de sa lutte contre Jadus. C'était d'ailleurs pour ça qu'il l'avait fait. Le colonel Parker était anciennement au commande d'un régiment des forces d'intervention impériale de la sixième armée de campagne impériale. Pendant la guerre, son régiment avait été envoyé comme chère à canon sur les défenses républicaines et avait été entièrement décimé dans une bataille de l'amas de Tion. Ironie du sort, l'homme qui avait donné cet ordre n'était autre que Dark Jadus. La suite était simpliste, Parker avait quitté l'armée avec une partie des survivants de son régiment. Le général Terold, qui avait été mis au courant de cette histoire, c'était rendu chez Parker pour le convaincre de rejoindre la cause d'Oldae. Le colonel, d'abord réticent, avait finalement accepté et avait rappelé ses anciens hommes qui, pour un grand nombre, avaient répondu présents. Le colonel et 145 de ses hommes avaient ainsi réintégré l'armée sous les ordres d'Oldae, avides de vengeance.
Le capitaine Franck était un petit capitaine de bureau travaillant pour le ministère de la logistique sur Ziost et chargé de rapatrier les blessés du champ de bataille. Avec la fin de la guerre, il avait vu tout espoir de promotion s'envoler, à son grand dam. Comme pour Martin, Oldae lui avait promis une promotion dans la capitale, en échange de quoi le capitaine devait jouer de ses relations au sein du ministère de la logistique pour qu'Oldae bénéficie de l'appui logistique le plus optimal.

Oui. L'ensemble était satisfaisant. Il prévoyait certes des conflits et des luttes diverses mais rien d'immédiat. Oldae bénéficiait désormais d'un appui financier, militaire et logistique qui lui serait très utile. Mais au-dela de ce soutien, cette cérémonie allait marquer les esprits de l'empire pour une raison simple. Si simple que l'on pourrait l'oublier. Et pourtant, cette raison était l'enjeu même de ces serments. Cette raison, c'était qu'Oldae avait établi une sphère d'influence complète, comportant notables, militaires et sith. Mais et alors pourrait-on dire ? Quelle pouvait être la conséquence ? Apres tout, de nombreux seigneurs sith avaient leur propre sphère d'influence. C'était la base même de l'empire. Un seigneur sith avait nécessairement besoin d'une telle sphère pour s'élever dans l'empire. Et c'était bien là la conséquence, car la seule chose qui séparait Oldae des plus grands favoris à un siège au conseil noit, c'était cette sphère d'influence. Autrement dit, en constituant une sphère d'influence complète, le seigneur noir des sith Dark Oldae devenait l'un des prétendants directs au titre de conseiller noir.
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MessageSujet: Re: Dark Oldae [Accepté]   Dark Oldae [Accepté] - Page 4 Icon_minitimeSam 19 Nov - 23:14



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Partie III

Chapitre XXXXIV: L'introspection II

La cérémonie avait pris fin il y a plus trois heures et le cour d'Oriane venait à peine de prendre fin. Fidèle à elle-même la petite avait suivi méticuleusement les instructions de son maître, et arrivait désormais à maîtriser les pas les plus rudimentaires. C'était encore insuffisant pour prétendre briller en cérémonie mais c'était un bon début.
Alors qu'Oriane se reposait sur le sol, Desius entra dans la grande salle de réception et se dirigea vers le maître des lieux.

- Que puis-je pour vous seigneur Desius ? demanda Oldae.

- Je suis venu vous prévenir que nos hommes ont enfin fini de nettoyer les dernières traces de la réception, répondit le Kel Dor.

- Bien, dites-leur d'aller se reposer, ils ont bien travailler. Qu'ils prennent leur journée demain, ordonna le Sith.

- Bien mon seigneur, acquiesça le conseiller.

- J'aurai une dernière chose à vous demander seigneur Desius, insinua le seigneur noir.

- Que puis-je faire pour vous ? demanda le conseiller.

- J'aurai besoin de conseils sur la maîtrise de la peur, répondit Oldae.

- Je vous en prie, que voulez-vous savoir ? l'interrogea le maître des illusions.

- Je me suis exercé à de nombreuses reprises afin de modifier la source de mon pouvoir et je parviens enfin à lui donner une forme. Je parviens même à dialoguer avec, bien que nos discussions soient sommaires. Mais malgré tous mes efforts, je ne parviens pas à en changer la nature, dès que j'essaie ne serait-ce que d'y toucher, la source se referme et me repousse. Alors comment faire, si dès que j'essaie de la modifier, elle m'en empêche ? demanda le seigneur Sith.

- J'avais décidé de ne pas vous en dire plus lorsque vous aviez demandé à apprendre l'effroi la dernière fois. C'est pour cela que vous êtes dans cette situation. Vous l'avez probablement compris, la source est une entité qui est à la fois liée à vous et distincte de vous. Sa volonté est régie par la force avant d'être régie par vous. En ce sens, elle ne vous respecte pas réellement, la seule manière de l'obliger à prendre la forme désirée est de l'y obliger, expliqua Desius.

- Vous êtes entrain de me dire que je devrai soumettre mon pouvoir à ma volonté pour lui donner la forme que je désire ? Mais comment dois-je m'y prendre ?  demanda Oldae.

- C'est exactement cela et pour cela, il vous faudra la soumette par la force. Vous avez appris à l'approcher, à lui parler, à lui donner une forme. C'est cette forme que vous affronterez, approuva Desius.

- Et comment cela se passera ? s'interrogea l'inquisiteur, perplexe.

L'idée d'affronter un être immatériel lui semblait difficile à envisager. Surtout qu'il ne voyait pas comment s'y prendre.

- L'entité morale va prendre une forme abstraite, un condensé de haine alimenté par le côté obscur lui-même. Sa puissance sera infinie et ses techniques de combat seront identiques aux vôtres. En ce sens, vous n'auriez aucune chance contre votre source. Pourtant vous aurez un atout qu'elle n'a pas. Cet atout c'est celui des illusions. Car la source est une entité morale incomplète, elle suit la volonté de la force, rien d'autre. Elle ne pense pas, elle ne fait que subir. Par conséquent, un esprit aussi primaire serait incapable de composer des illusions, il s'agit d'un mécanisme trop complexe que seul un être intelligent pourrait composer. En revanche, elle peut les subir, car tout être qui ne possède ne serait-ce qu'un midi-chlorien pourrait subir une illusion. Autrement dit, ce sera par les illusions que vous pourrez gagner et vous devez faire cela avant d'arriver à cour d'énergie, répondit le conseiller.

- D'où la nécessité d'apprendre les illusions avant et de ne pas m'expliquer le fonctionnement de l'effroi avant de les avoir maîtrisé, susurra le seigneur noir.

- Exactement. Si je ne l'avais pas fait, vous vous seriez empressé et vous seriez probablement mort à l'heure qu'il est, approuva Desius.


La nuit était particulièrement froide cette soirée là. Une imposante tempête de neige était apparue quelque heures après le départ des invités et avait enveloppé toute la forteresse dans son blizzard. L'ordre avait dû être donné de verrouiller la plupart des entrées pour éviter que le froid et les les nappes de neige ne pénètrent dans la forteresse. Rien n'avait laissé penser qu'une telle tempête se manifesterait alors que rien ne la prédestinait. Tous avaient été surpris. Le climat était quelque chose de complexe que la force s'occupait de régir comme tous les autres phénomènes de la galaxie ; du plus infime au plus spectaculaire, la force était présente et régissait toute chose. Oldae s'était longtemps amené à se demander qu'est-ce qui avait créé la force. Après tout, il était difficile d'imaginer qu'un contenu est créé son propre contenant ; il y avait nécessairement quelque "chose" qui avait donné naissance à ce que l'on appelait la force. A vrai dire, la force était une entité morale et infinie ; une entité parfaite aux volontés propres. Nul ne savait d'où elle provenait, comment elle était apparue ni même si elle avait un but. Certains scientifiques Jedi en étaient venus à penser que la force serait régis par des êtres omnipotents, présents dans le monde des hommes mais, pour autant, n'en faisants pas partis. Ces êtres avaient pour seule mission de veiller à l'équilibre de la force dans l'univers. Car si la force était une entité morale, c'était une entité bipolaire. D'un côté le côté lumineux, de l'autre le côté obscur ; le Yin et le Yang, les deux parties d'un tout. En ce sens, des arbitres se devaient de veiller au respect de l'équilibre, car si l'un des deux côtés l'emportait définitivement sur l'autre alors la force perdrait sa nature même. La guerre entre les Jedi et les Sith avait mis cet équilibre en péril, et l'exil de l'ordre Jedi avait indubitablement conduit à donner l'ascendant au côté obscur.
Oldae, comme de nombreux Jedi avant lui, en était venu à penser que la force n'était force que si elle était ce tout. L'un sans l'autre, elle n'était qu'un édifice inachevé. C'était d'ailleurs pour cela qu'Oldae désirait enseigner à Oriane à la fois selon les préceptes Jedi et les préceptes Sith. Ce n'était que comme cela que le véritable maître de la force ferait son apparition. Le Sith basait sa théorie sur un principe simple : plus un maître de la force était puissant et plus il se approchait de la ligne médiane. Moins visible chez les Sith mais particulièrement chez les Jedi, plus un maître de la force était en connexion avec cette dernière et plus ce dernier pouvait aisément jongler d'un côté et de l'autre. Les Sith étaient moins soumis à cette règle car le coté obscur les pervertissait, les empêchant de développer une véritable affinité avec le côté lumineux. C'était cette possibilité de jongler qui signifiait qu'il existait un lien étroit entre le côté obscur et le côté lumineux. Et c'était parce que ce lien existait, que la force existait.
Mais, pour autant, l'existence de ces êtres omnipotents, ni même de cet équilibre, n'avait jamais été prouvée et le Sith ignorait si ce serait le cas un jour. Les philosophes des deux ordres avaient longtemps pensé que c'étaient les célestes, ces êtres si particuliers, qui étaient les régisseurs de la force. Mais rapidement, cette piste était apparue comme une impasse pour la bonne et simple raison que les célestes avaient quasiment tous disparus alors que la force avait persisté. En réalité, il ne s'agissait là que de théories conjecturées par des savants des deux ordres, mais aucune d'entre elles n'avait encore été vérifiée. Peut-être ne le serait-elle jamais. Quoiqu'il en soit, personne n'était parvenue à expliquer l'origine de la force ni même pourquoi il existait une telle scission en son sein.

Le blizzard recouvrait la forteresse d'Imei de son voile de neige et les montagnes voisines n'étaient même pas visibles à travers la fenêtre de la petite pièce de méditation d'Oldae, située dans ses grands quartiers. Après la cérémonie et le premier cours de danse de son apprentie, le seigneur noir était retourné dans ses quartiers afin de s'exercer de nouveau à l'introspection. Il n'avait pas abandonné sa volonté de devenir un maître de la peur, malgré les propose de Desius, et pour cela il devait parvenir à changer la source même de son pouvoir. Ses premières tentatives s'étaient révélées anecdotiques, il s'était contenté de toucher superficiellement à son pouvoir, de l'appréhender. Il avait cherché à la comprendre, à dialoguer avec. Il était ainsi parvenu à lui donner une forme réelle. Mais il était désormais temps qu'il passe à l'étape supérieure et il fallait au Sith le courage d'entreprendre un voyage qui pourrait se révéler sans retour. Desius l'avait prévenu, si il voulait toucher au fondement de son pouvoir, il devait le soumettre. Cela rejoignait la manière de penser des Sith ; la force était un instrument et comme tel elle devait être contrôlée. Pour parvenir à contrôler la source de son pouvoir pour en changer les fondements, Oldae se devait de la dresser, de ne plus se contenter du compromis établi implicitement jusqu'alors entre lui et le côté obscur. Le Sith devait assoir sa domination sur lui-même. Un tel exercice ne se poserait jamais pour un Jedi car ces derniers n'utilisaient que ce que la force acceptait de leur donner. Ils se refusaient à l'utiliser comme instrument ; à l'inverse, ils en étaient les instruments de sa volonté.
La source du pouvoir d'un Sith, ou même d'un Jedi, était une sorte d'entité à part au sein de l'individu. Cette source avait une unique fonction : établir un lien entre les midi-chloriens, répartis dans tout l'espace, notamment le corps, et le maître de la force. Vulgairement, la source du pouvoir d'un maître de la force était une sorte de filtre qui adaptait les midi-chloriens au penchant du maître de la force et permettait leur utilisation. Paradoxalement ce filtre était lui-même alimenté par les midi-chloriens, tout particulièrement ceux propres au maître de la force. Autrement dit, il s'agissait d'un cycle dont le commencement était la naissance et la fin la disparition de la conscience. Chaque individu naissait porteur de ces minuscules entités qui témoignaient de l'existence de la force, et c'était par elles qu'un maître de la force pouvait utiliser son pouvoir. Mais tous les individus ne naissaient pas avec la même "concentration de midi-chloriens", autrement dit la même affinité avec la force. Plus un individu avait de midi-chloriens en lui et plus sa source était puissante, efficace, incisive. Et plus sa source était puissante et plus il pouvait utiliser les midi-chloriens présents autour de lui. Cette affinité pouvait se décliner d'une infinité de manières, voir même ne jamais apparaître pendant des années et surgir soudainement. Tout du moins, il s'agissait là d'une des théories les plus répandues au sein des deux ordres, et Oldae s'en considérait comme partisan.
L'objectif final de l'introspection d'Oldae était de prendre le contrôle de ce filtre. Oter le contrôle qui était autrefois réservé au côté obscur. Et si il parvenait, le Sith pourrait changer les effets de ce filtrage, instiguer la peur à ses adversaires par le biais de sa pression spirituelle.

Les heures passaient dans la petite salle. Le silence était lourd et seule la respiration légèrement sifflante du Sith venait combler le silence. Comme toutes les fois où il recourait à l'introspection, il laissait libre cours à sa pression spirituelle. Le Sith se devait d'explorer la source de son pouvoir, pour cela il devait rompre les liens qui retenaient ses capacités afin de ne pas être gêné dans sa méditation intérieure. Oldae parvenait désormais aisément à atteindre la source de son pouvoir, les multiples répétitions avaient rendu cet exercice aisé. Pour autant, la suite l'était beaucoup moins. Car, si la source du pouvoir était une entité indépendante de l'individu, elle possédait une sorte de pensée propre visant à suivre la volonté de la force ; dans le cas d'Oldae, le coté obscur. Par conséquent, lorsqu'il chercherait à s'imposer sur son pouvoir, le côté obscur amènerait la source à ne pas se laisser faire et l'aiderait à ne pas être soumise. Le Sith ignorait complément comment ce duel prendrait forme, affronter une entité morale semblait difficilement envisageable.
Oldae patienta pendant plusieurs heures avant de se sentir capable de commencer la modification de sa source. Le soleil s'était déjà lever et la matinée était déjà en grande partie entamée. Le Sith laissa son esprit s'approcher, tenta d'effleurer et de stimuler la source. Aucune réaction. Le Sith tenta d'ouvrir le dialogue, de donner une forme à sa source dans son esprit. Les minutes passèrent avant qu'une forme noire ne se rassemble devant le Sith. Une sorte de voile de ténèbres parsemés de lignes irrégulières pourpres qui partaient toutes d'un même point : le coeur de la source, une sorte de sphère rougeoyante. Il s'agissait ni plus ni moins d'un amas de force, réceptacle des émotions de l'obscur. Pareille à une sphère de fumée noire, la source attirait en elle le côté obscur et ne cessait de croître en attirant les émotions négatives des membres de la forteresse. Le côté obscur dans sa forme la plus parfaite.
Oldae n'avait jamais vu pareille créature, si le terme créature pouvait convenir à une telle entité. Il n'aurait jamais imaginé contenir un tel monstre en lui. Cette source, qui semblait si insignifiante, était en fait un véritable montre des ténèbres, que le côté obscur veillait à entretenir.
Oldae avait peur, il sentait qu'une peur irrationnelle s'emparait de lui. Il jouait avec des forces qui le dépassaient, des forces que nulles ne devaient prétendre contrôler. des forces qui ne connaissaient pas la peur, car elles étaient la peur. Et pourtant, il n'avait pas envi de fuir. Qui serait-il si il renonçait si près de son but ? Desius avait réussi, alors il réussirait. Il vaincrait cette créature qu'il avait créé et la soumettrait à sa volonté. Oldae se poserait comme un véritable seigneur noir de Sith, l'un de ceux qui avait décidé de suivre les véritables préceptes de son ordre : soumettre le côté obscur.

- Que me veux-tu Dark Oldae ? demanda la source.

- Je suis venu accomplir mon rôle de seigneur Sith, je suis ici pour te soumettre, répondit le Sith.

La source émit une sorte de rire sonore, qui n'avait rien d'humain. Un frisson parcourut l'échine du Sith.

- Prétentieux, tu te crois capable de plier à ta volonté du côté obscur ? l'interrogea l'entité morale.

- C'est mon seul et unique but en tant que seigneur noir des Sith, rétorqua le seigneur noir.

- Mais en es-tu seulement capable ? lui demanda la source.

- Autrement je ne serai pas ici. Nombreux sont ceux qui ont réussi et je compte suivre leur voix, lui répondit Oldae.

La source gloussa de nouveau.

- Tu t'aventures sur une terre qui te dépasse seigneur Sith, tu aurais dû te contenter de ce que la force acceptait de te donner, rétorqua l'entité en se déployant.

La fumée noire qui constituait la source s'étendit de tout son long et recouvrit la plus grande partie de la pièce, ne laissant qu'une petite zone vide où se trouvait le Sith. La pièce était devenue un réceptacle du côté obscur, où se mêlait toutes les émotions les plus sombres du vivant. Il n'y avait pas la moindre trace de positif ; c'était comme si la source en ignorait l'existence. Elle ne vivait que pour le côté obscur, pour personne d'autre.
Toutes les personnes de la forteresse sensibles à la force devaient sentir la quantité anormale du côté obscur qui se réunissait ici. Même lorsqu'Oldae utilisait son pouvoir, il n'émettait pas une telle aura. Il était totalement surclassé en tant que maître du côté obscur.
Oldae n'avait jamais vu une telle quantité de pouvoirs obscurs depuis qu'il était allé au conseil noir. Il comprenait enfin les mots de Desius lorsque celui-ci l'avait mis en garde face à cette puissance infinie.
Mais tout n'était pas perdu. Desius lui avait expliqué que l'entité n'utiliserait que les capacités qu'elle avait appris d'Oldae, à l'exception des illusions. Aussi, le Sith savait pertinemment à qui il s'opposait et les capacités qu'il pouvait rencontrer. En d'autres mots, il allait s'affronter lui-même, à l'exception que la source serait bien plus puissante.
La première à ressentir la concentration anormale dans la pièce fut Oriane. L'apprentie entra soudainement dans la pièce, le sabre à la main. Lorsqu'elle vit la masse sombre, son visage se décomposa et la peur s'empara d'elle. Elle essaya d'articuler quelques mots mais rien ne sortit de sa bouche, et elle se mit à trembler, incapable de se contrôler. Des larmes se mirent même à couler de ses joues, soumise à la peur la plus pure qu'il puise exister. Cette peur devait se distiller dans toutes la forteresse. L'entité se retourna, émit un grognement d'insatisfaction avant de charger la petite.

Je ne connaitrai pas la peur car la peur tue l'esprit.
J'affronterai ma peur.
Je la laisserai passer sur moi,
Au travers moi.
Et lorsqu'elle sera passée,
Je me retournerai,
Et là où elle sera passée,
Il n'y aura plus rien,
Rien que moi.

Les yeux du Sith s'ouvrirent et l'entité noire, alors qu'elle allait fondre sur la petite, se retrouva projeter contre un mur dans un fracas assourdissant. Oldae bondit devant la masse noire et utilisa toute sa puissance pour contraindre la créature à rester coincer contre le mur.

- Fuis Oriane ! Va chercher Ilis ! ordonna t'il.

- Mais... tenta t'elle d'articuler.

Le Sith ne la laissa pas répondre, il tendit une de ses mains vers son apprentie et la projeta en dehors de la pièce. L'apprentie était sauve, mais la coercition d'Oldae avait diminué, en n'utilisant qu'une main pour maintenir la source emprisonnée. L'entité se libéra dans une vague de force qui projeta le Sith contre un mur, sur lequel il s'écrasa lourdement. Il tenta de se relever mais s'aperçut qu'il saignait de la tête et que du sang coulait devant ses yeux. Il tenta d'essuyer le sang avec sa manche mais fut interrompu par une concertation anormale de force à côté de lui. En effet, la source rassemblait une immense sphère de force devant elle ; sa fameuse puissance infinie. Si il se prenait ça, Oldae était bon pour finir écraser sur le mur comme un insecte lors du passage en hyperespace.
La source émit un grognement lugubre et la sphère fusa dans un sifflement strident, projetant une bourrasque de vent autour d'elle. Le Sith se releva soudainement et parvint à la dévier d'une puissante vague de force sur le côté ; et envoya la sphère s'écraser juste à côté de lui, fracturant une partie du mur. L'entité n'en démordit pas, elle plaqua le Sith d'une poussée de force et le maintint contre le mur. Oldae tenta de se débattre et de quitter l'emprise de la source, mais il n'y parvint pas, il resta figer contre le mur, incapable de se mouvoir. Il tenta de réfléchir à une solution, et se fut les paroles de Desius qui lui revinrent en tête.

- Tu as joué avec des forces qui te dépassent Sith, s'enorgueillit la source.

- Istalri Brinsingir, incanta Oldae.

L'illusion du supplice du bûcher prit forme et l'entité s'embrasa. Elle se débattit dans tous les sens, frappant les murs dans tous les sens, les faisant trembler jusqu'aux fondations de la forteresse. L'entité hurlait de douleur alors que les flammes la consumait progressivement. Après s'être fracassée sur le sol, laissant une sorte de cratère sur le parterre de la salle de méditation, l'entité s'immobilisa, comme morte. Oldae crut un moment avoir gagné, mais il se trompa. L'entité, enragée, se releva dans les airs, le chargea et le percuta à toute vitesse. Le Sith fut projeté comme jamais et traversa la paroi du mur que la sphère de force avait endommagé, se retrouvant dans le vide, au coeur de la tempête. Il chuta à toute vitesse et heurta violemment un rocher qu'il parvint cependant à amortir, évitant de peu la mort. Sa chute continua et fut interrompue deux fois par des obstacles qu'Oldae percuta lourdement à chaque fois, manquant d'y laisser la vie. Finalement, sa course prit fin en tombant au pied de la forteresse, dans un étang glacial. Le Sith parvint à amortir sa plongée dans l'étang afin de ne pas être explosé en percutant à toute vitesse la surface de glace et sombra dans les eaux glaciales d'Imei.
Il avait mal, très mal. Son corps était en hypothermie et il manquerait bientôt d'air alors qu'il continuait à s'enfoncer dans les profondeurs glaciales. Il avait survécu par miracle à sa chute, mais il mourrait là. Son corps refusait de bouger, c'était tout juste si il parvenait à bouger les yeux. Il voyait les bulles d'air qui sortaient de sa bouche devenir de plus en plus petites et de plus en plus irrégulières, signe qu'il manquait d'oxygène. Il se sentait s'en aller, il n'avait plus la force de lutter, il avait trop mal pour ça. Il était tellement plus facile de fermer les yeux et de se laisser partir...
Alors qu'il se résignait à mourir, l'image de la belle Hapienne de Dromund Kaas s'imposa dans l'esprit d'Oldae. Il essaya de la chasser, convaincue qu'il devait mourrir maintenant. Il n'avait plus envie de lutter, il n'avait plus la force de le faire. Pourtant, le fantôme de Maria refusait de le quitter, hantant son esprit. Sa voix, la douceur de ses lèvres, la musaique du bal résonnaient dans son esprit. Il ne pouvait pas mourir... Pas avant de l'avoir revu... De l'avoir revu une dernière fois, juste une fois. Les yeux d'Oldae se rouvrirent et il sentie ses membres se dégourdirent en même temps que son pouvoir revenait. Il n'avait pas dis son dernier mot, il ne pouvait pas perdre, pas maintenant. Il lui restait tant de choses à changer ; un empire à remodeler, une femme à aimer. Le Sith sentit son sang bouillir dans ses veines, sentant le côté obscur se répandre en lui. Il n'allait pas mourir, il ne pouvait pas mourir maintenant. La colère s'empara de lui alors que le côté obscur se rassemblait en lui.
L'entité avait elle-aussi chuté de la forteresse et s'était écrasée dans le lac de glace. Et elle-aussi avait repris du poil de la bête ; la chute dans l'eau avait brisé l'illusion et la source était fermement décidée à en finir. Un grognement sonore se répandit dans les profondeurs du lac et une vague de force fusa sur le Sith. Il eut tout juste le temps de dresser une barrière avant d'être projeté du lac. Le Sith ressortit des profondeurs en percutant la couche de glace, lui arrachant un cri de douleur. Malgré cela, sa barrière avait encaissé la plus grande partie de la vague de force et il parvint à se réceptionner lourdement sur la banquise d'une roulade.
Il sentait l'entité se mouvoir dans les profondeurs. Elle attendait le bon moment pour frapper, se déplacent sous la banquise pour frapper son adversaire. Mais le Sith ne se laisserait pas faire, il plongea son poing dans l'eau et envoya une puissante décharge. La foudre se répandit dans le lac et un cri retentit sous la banquise. L'entité était touchée. Oldae augmenta la puissance de sa foudre tandis que l'entité tentait de remonter à toute vitesse des profondeurs. La masse noire fendit la banquise dans un cri de douleur et essaya de continuer sa course avant d'être interrompue.

- Reste là ma jolie, lui dit le Sith en canalisant ses forces.

Il saisit la source à l'aide de la force et la replongea dans l'eau avant d'envoyer un nouvel éclair dans le lac, qui se suivit d'un rugissement de douleur. Oldae fit tourner ses mains et l'entité ressortit de l'eau prisonnière d'une grande sphère aqueuse. Il lança une série d'éclairs sur la sphère, couvrant le lac gelé des cris de douleurs de la créature de l'obscur. Le Sith sentait les effets du côté obscur diminuer au fur et à mesure, et il ne pouvait pas se permettre de puiser d'avantage dedans dans son état actuel.

- Putain mais t'es coriace, ragea Oldae.

Et c'était le cas, un homme serait déjà mort plusieurs fois. Mais la source en avait décidé autrement, en poussant un cri, elle déchaîna une vague de force qui souffla la sphère d'eau, la glace autour d'elle et le Sith. Il fut projeté à plusieurs mètres et de retrouva sur le dos lorsqu'il termina sa course après s'être fracassé sur la banquise. Le Sith cracha du sang sur le sol, signe qu'il n'allait pas très bien. Devant lui, l'entité se rassemblait pour donner forme à un avatar en tous points similaire à Oldae. La source créa une sorte de lame laser noire et s'approcha d'Oldae toujours affalé sur le sol. L'entité se rapprochait, elle n'était plus qu'à quelques mètres, prête à en découdre. Oldae posa sa main sur la banquise et une vague de force fusa vers l'entité qui l'amortit d'une barrière. Cela laissa néanmoins le temps au Sith de se remettre sur pieds et de saisir son sabre laser pour se mettre en garde.  
Les deux adversaires se firent faces avant de tourner l'un en face de l'autre. La tension était à son comble, et Oldae était épuisé alors que l'entité n'émettait pas le moindre signe de fatigue. Une puissance infinie. Oldae hésita un moment à entamer les réserves du cristaux de son sabre, qu'il avait veillé à remplir chaque jour depuis plusieurs mois, mais il s'y refusa. Il vaincrait ici, et par ses seules forces.
Ce choix manqua de lui être fatal, la source lança une série d'éclairs qui fusèrent sur les barrières d'Oldae. Mais ce dernier n'avait plus suffisamment d'énergie pour dresser les barrières suffisantes pour se défendre. Après le quatrième éclair, la barrière céda, et Oldae dut l'arrêter avec son sabre. Deux autres suivirent et Oldae finit par recevoir une partie du dernier éclair à la poitrine l'envoyant valdinguer. L'entité se prépara à bondir mais Oldae l'en empêcha d'une illusion.


- Vëoht, articula t'il.

L'illusion de lenteur. L'entité eut alors l'impression de fonctionner à l'allure d'un escargot. Ses mouvements étaient considérablement ralentis. Bien sûr, c'était uniquement dans l'esprit primaire de la source ; en réalité l'entité avançait simplement beaucoup plus lentement car elle était persuadée de charger à toute vitesse. Oldae lui lança un éclair qui la cueillit à la poitrine, déchirant une partie de l'avatar et dévoilant le coeur de la source. Maintenant ! Oldae attaqua à toute vitesse. Mais l'éclair avait aussi brisé l'illusion et l'entité était désormais parfaitement opérationnelle. Les deux combattants se chargèrent dans un duel épique mais dans lequel personne ne parvint à prendre l'avantage pendant un moment. Les deux techniques étaient identiques, les coups ses succédaient en toute logique. Personne ne pouvait prétendre l'emporter car les deux combattants se battaient exactement de la même manière. A l'exception près, qu'Oldae était épuisé et que ses mouvements étaient donc plus lents. L'entité fit tourner son sabre brisant la garde du Sith et attaqua d'une fente. Oldae esquiva d'un pas sur le côté mais il ne fut pas suffisamment rapide pour parer le coup qui vint d'en bas. La lame frappa Oldae à l'épaule, pénétrant la chair et le faisant reculer. La source tenta de l'attaquer alors qu'il était désavantagé, mais elle fut frappée par une plaque de glace que le Sith décrocha de la banquise devant lui. Le bloc de glace envoya l'entité tomber à plusieurs mètres mais celle-ci se releva sans difficulté et chargea immédiatement le guerrier blessé. Satané créature !
Il restait une dernière chance à Oldae, une seule ou il mourrait. Il lui restait suffisamment d'énergie pour y parvenir. Une dernière illusion, la plus simple de toute et pourtant l'une des plus efficace. Le Sith attendit que l'entité lève son bras pour frapper et s'écria.

- Jierda, s'écria t'il.

Le bras de l'entité se brisa dans l'esprit de la source, et, dans un cri de douleur, elle lâcha son arme. Oldae en profita et planta sa lame dans le coeur de la source.

- Comment ? demanda t'elle.

- Prétentieuse, rétorqua Oldae.

L'avatar disparut et la fumée noire se rassembla en une sphère diffuse autour du coeur transpercé avant de fondre sur le Sith. Mais cette fois, il ne s'agissait pas de le frapper, juste de le réintégrer ; la source revenait à son propriétaire, vaincue et dominée. Oldae avait gagné, il était parvenu à dominer la source de son pouvoir. Les portes de la maitrise de l'effroi lui étaient désormais grandes ouvertes. Il arbora un sourire avant de s'écrouler sur la glace.

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Dark Plagueis Le Sage
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Partie III

Chapitre XXXXV: Le réveil

Un petit frissonnement parcouru le corps. Un doigt se mit à bouger, il se souleva puis retomba. Il bougea de nouveau, bientôt suivi des autres doigts puis de la main. Le bras fut pris d'un léger frisson, avant de se mettre à bouger sur le lit. L'autre bras suivit le premier et se mit aussi à se mouvoir sur la couette humide. Les lèvres bougèrent mais aucun son n'en sortit, l'alité tenta de dire de nouveau quelque chose, mais sa voix demeura éteinte. Les yeux se mirent à bouger doucement, les paupières clignèrent plusieurs fois mais le blessé ne vit rien. Sa vision était encore trouble et la lumière lui faisait mal aux yeux.

- Vite, il se réveille, partez ! Je vous remercie pour tout, mais il nous faut partir maintenant, s'écria une voix de femme.

Les bruits de pas résonnèrent dans la pièce, quelqu'un s'éloignait du corps blessé. Oldae entendit la porte s'ouvrir et se refermer. Il restait une personne dans la petite pièce. La jeune femme regardait le corps inanimé du Sith revenir progressivement en activité. Les blessures étaient graves, l'endroit qui avait reçu le coup de sabre avait dû être recousu et laisserait une vilaine cicatrice. L'éclair avait carbonisé la peau à l'endroit où il avait frappé, et une greffe de peau avait été réalisée pour éviter une infection. Le reste des blessures demeuraient superficielles, bien que deux côtes étaient brisées, que le fémur droit s'était fendu, l'un des vertèbres avait bougé mais par miracle il ne s'était pas brisé permettant de le remettre en place sans qu'il y est de séquelles. Le tout était accompagné d'un traumatisme cérébral mineur dû aux multiples chocs sur la tête.
Oldae était encore dans les nappes. Il sentait que son corps était engourdi, il parvenait peine à bouger ses bras et ses jambes demeuraient immobiles. Il avait mal dans le bas du ventre, là où la greffe avait prise. La lumière l'éblouissait l'empêchant d'ouvrir les yeux. Ses sens étaient complètement brouillés, c'était à peine si il parvenait à se repérer sur le lit. Les souvenirs du combat revinrent progressivement dans sa mémoire. La masse noire, sa chute, le combat sur la banquise... Tout cela semblait si lointain dans son esprit et pourtant ses blessures témoignaient du contraire.
Le Sith sentait quelque chose sur son visage, il ne se rappelait pas avoir été blessé aussi sévèrement au visage. Il ne s'agissait pas d'un masque respiratoire, plutôt d'un casque. Mais que faisait-il avec un casque sur la tête ? D'ailleurs où était-il ? L'inquiétude commença à le prendre.
Il commença à se débattre sur le lit alors que des gémissements sortaient de sa bouche. Il tenta de se renverser sur le côté mais il n'arriva pas à bouger son corps. Il essayait de se débattre lorsqu'une main se posa sur son épaule. Il la saisit violemment et lança son deuxième bras là où devait être le corps à qui appartenait la main. Il sentit une gorge et referma sa main dessus. Il serra et sentit la personne étouffer progressivement. Mais sa main fut violemment plaquée sur le lit par une force inhumaine : la force.

- Anarell ! Anarell ! C'est moi Helene ! s'écria la voix qui parvint jusqu'à ses oreilles.

Le Sith sortit de sa torpeur et se détendit immédiatement.

- Vieux réflexe... Désolé, s'excusa difficilement Oldae.

- Ce n'est rien, l'excusa Ilis.

- Peux-tu m'enlever ce que j'ai sur la tête s'il te plaît ? demanda t'il.

La jeune femme approuva, souleva la tête et l'extirpa du casque avant de la reposer délicatement. Oldae tenta d'ouvrir les yeux mais la lumière lui fit encore plus mâle et lui arracha un cri de douleur.

- Tu ne peux pas ouvrir les yeux pour l'instant. Le médecin (Oracle) a dit que ton cortex avait été endommagé et que tu serais incapable de voir pendant un moment, dit Ilis.

Excellente nouvelle, il était aveugle maintenant. Comme quoi, il s'en était pas sorti si indemne. Heureusement, ses sens revenaient progressivement et le Sith parvenait à visualiser l'espace à travers la force.

- Combien de temps ? demanda le Sith.

- On ne sait pas... Apparemment cela pourrait prendre plus d'un mois... Tu seras capable de bouger dans deux ou trois jours mais tu ne seras pas en état de combattre avant une bonne semaine, expliqua la jeune femme.

- Un mois... railla t'il.

Le silence devint pesant. Le Sith s'en voulait d'avoir pris de tels risques alors que la guerre contre le schisme commencerait dans un peu plus d'une semaine. La tension était palpable dans la pièce mais ce n'était pas à Ilis de prendre. Aussi, Oldae voulut-il détendre l'atmosphère.

- Qui m'as ramené ? demanda Oldae.

- Adrian, il t'a porté sur son dos jusqu'ici et t'as mis son casque pour éviter que tu meures de froid, lui répondit Helene.

Le Sith gloussa en apprenant que c'était le capitaine sui l'avait sauvé. Le rire lui arracha d'ailleurs une vive douleur dans les côtes.

- Je n'aurai jamais pensé qu'il me sauverait un jour, s'amusa Oldae. Il faudra que je pense à le remercier. En tout cas, merci à toi Helene, de prendre soin de moi. Encore désolé pour... juste avant.

- Ne t'inquiète pas, ce n'est rien, le rassura t'elle.

Oldae laissa sa main trainer sur le lit à la recherche de la petite télécommande afin de rehausser son dossier. Il la trouva et effectua l'opération, afin de se retrouver en position assise.

- Je préfère être ainsi, approuva Oldae.

Oldae n'essaya pas de rouvrir les yeux, il savait que c'était inutile. Il serait apparement aveugle pendant un bon moment, une belle galère. Il essaya de se concentrer afin de retrouver le contrôle de la force. Il avait un don de perception qu'il avait développé sur Tepasi lors de son séjour en prison ; voir à travers la force ne lui posait donc aucun problème. Il serait parfaitement capable de s'orienter et de voir son environnement en étant aveugle.
Après quelques instants il parvint à ressentir la force autour de lui, il vit progressivement se dessiner les formes des objets présents dans la pièce ainsi que sa structure. Il comprit ainsi qu'il se trouvait dans le vaisseau de Styneth. Il vit aussi Ilis, à ses côtés.

- Qu'est ce qui t'as pris ? Il faut que tu arrêtes de faire joujou avec des forces qui te dépassent Anarell, le réprimanda t'elle.

- Je ne vois pas de quoi tu veux parler, j'ai simplement glissé, se défendit le Sith.

- Quand tu glisses, tu emportes souvent un mur avec toi ? lui demanda t'elle très sérieuse.

- Parfois... Rarement, mais parfois, répondit-il, le plus neutre possible.

- Bien évidemment, et tu as fait une chute d'une centaine de mètres, avant de t'empaler sur ton sabre et de t'électrocuter par toi-même ? l'interrogea Ilis.

- Exactement... Tu as tout compris, acquiesça le seigneur noir.

- Arrêtes de me prendre pour une idiote ! J'étais morte d'inquiétude ! s'enragea la jeune femme.

- D'accord, d'accord, j'avoue... Je n'ai pas glissé... Désolé, vraiment, concéda t'il.

- Alors qu'elle était cette chose ? demanda Ilis.

- Tu sais que chaque maître de la force possède une source de son pouvoir, alimentée par ses midi-chloriens, afin de contrôler ceux environnants ? Et bien j'ai découvert que ses sources suivaient la volonté du côté obscur, d'où le fait qu'elle puisse se retourner contre nous. Aussi, afin de maîtriser l'aura de peur, j'ai décidé d'imposer ma volonté à ma source, expliqua Oldae.

- Tu as voulu te substituer au côté obscur ? l'interrogea t'elle, scandalisée.

- C'est à peu prêt ça, dans les grandes lignes, approuva t'il.

Ilis fit les cents pas.

- D'où le mur ? demanda t'elle.

- D'où le mur, acquiesça Oldae.

- Tu es irrécupérable, finit Ilis.

- Je sais, concéda le seigneur noir de nouveau.

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MessageSujet: Re: Dark Oldae [Accepté]   Dark Oldae [Accepté] - Page 4 Icon_minitimeLun 21 Nov - 14:07



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Partie III

Chapitre XXXXVI: L'alité

Oldae était rentré de sa petite promenade avec le capitaine il y a un peu plus d'une heure. Sortir lui avait fait du bien, rester assis sur son lit toute la journée n'avait rien de bien captivant malgré les brèves visites que Styneth et Ilis lui donnaient. Il était obligé de se livrer à la méditation pendant des heures afin que ces dernières passent plus vite et que son handicap lui pèse moins.
Alors qu'il se livrait à sa méditation habituelle, deux coups successifs retentirent de l'autre côté de la porte. Oldae ressentit la présence de Desius et d'Oriane. Le conseiller avait dû profiter de sa visite pour emmener la twi'lek du même coup.

- Entrez seigneur Desius, l'invita Oldae.

La porte s'ouvrit dans un léger cliquetis métallique et les deux visiteurs firent leur entrée. Oldae leur fit signe de s'assoir d'un geste de la main, auquel répondirent-ils positivement.

- C'est vrai ce qu'on raconte maître ? Vous êtes... comment dire... aveugle ? demanda Oriane après s'être assise.

- Ne t'inquiète pas, ma cécité n'est que partielle. Dans quelques semaines je serai de nouveau capable de voir, la rassura son maître.

- Vous allez vous en sortir mon seigneur ? lui demanda à son tour Desius.

- Ne vous inquiétez pas, je vois bien mieux à travers la force qu'avec mes yeux. Après quelques jours d'accommodation, il n'y aura aucune différence, répondit le Sith.

- Bien, c'es une bonne chose dans ce cas, approuva le Kel Dor.

- Sinon, qu'elles sont les nouvelles ? demanda le seigneur noir.

- Dark Ebelion et Dark Kiln sont de retours sur Imei. Leur missions a été un franc succès et la cellule dormante a été éliminée. Malgré cela, il semblerait que l'Aigle est contre-attaqué des mouvements d'activistes iridoniens ont éclatés sur Iridonia. L'empire déplore déjà huit morts, dues à un attentat au véhicule piégé, et à une escarmouche dans une campagne voisine de la capitale, expliqua le conseiller.

- Ils auront fait vite pour réagir ; ils devaient s'attendre à être démasqués. Si les choses continuent à évoluer dans ce sens, la guerre civile risque d'être imminente. Envoyez nos deux jeunes assassins sur Iridonia, qu'ils veillent à stopper ses mouvements de guérilla, ordonna Oldae.

- Il en sera fait selon vos ordres, approuva Desius.

- Autre chose ? demanda le Sith.

- En effet, le Tempéré vient de rejoindre nos forces. Le capitaine Martin s'est révélé être un personnage détestable. Nous craignons que des tensions éclatent avec les autres officiers de la flotte, expliqua Le Kel Dor.

- Je m'y attendais, c'est un homme que l'on m'avait décrit ainsi. Veillez à limiter les rapports entre lui et les autres officiers de marine. Nous veillerons à qu'il ne fasse plus trop parler de lui dans peu de temps de toute façon, dit l'inquisiteur.

- Soit, j'y veillerai mon seigneur, acquiesça le conseiller.

- Qu'ont donné vos recherches sur le lac gelé, à propos de la source que Styneth a vu ? l'interrogea le Sith.

- Il ne s'agissait pas de la sienne mais bien de la vôtre. J'ai veillé à effectuer tous les relevés possibles et tous indiquent que seule votre source était présente sur le lac. J'ignore pourquoi elle est apparue de nouveau mais je pense que ceci est dû à la forte concentration du côté obscur après le combat. L'arrivée de Styneth a dû amplifier le phénomène à cause de la part d'ombre en lui, et la source en a profité pour revêtir une forme et essayer de corrompre le capitaine afin de se venger, répondit le maître des illusions.

- Et la vision ? s'interrogea Oldae.

- Probablement due au côté obscur, la source a juste servi de relais, éclaira t'il.

- Bien, vous avez fait du bon travail seigneur Desius ; vous m'ôtez un poids sur la conscience, le félicita le seigneur noir.

- C'est normal mon seigneur. Je ne pourrai jamais payer la dette que j'ai envers vous. Vois avez vengé ma femme, je vous en serai éternellement reconnaissant, dévoila le Kel Dor.

- Je n'ai fait que mon devoir seigneur Desius, rappela le Sith.

- C'est amplement suffisant dans ce cas. Maintenez si vous le permettez mon seigneur, je vais vous laisser, j'ai de nombreuses choses à régler, dit Desius en se levant.

Oldae approuva et laissa son conseiller sortir, le laissant seul avec son apprentie.

- Désormais tu prendras ton entrainement ici mon apprentie. Nous allons profiter du blizzard et de mon handicap pour renforcer ton physique et ton mental, expliqua Oldae.

Le Sith fit approcher le fauteuil roulant à l'aide de la force ainsi que des vêtements chauds. Il enfila l'épaisse doudoune, les gants et l'écharpe. Cela suffirait, la force le protégerait du froid de toute façon. Il descendit de son lit et se plaça sur son fauteuil.
Oriane commença à enfiler à son tour des affaires chaudes mais le Sith l'arrêta.

- Reste comme tu es, lui ordonna Oldae.

- Mais il fait - 70 dehors, se plaint-elle.

- Ta tunique sera amplement suffisante, intima son maître.

La petite hésita à protester mais s'y refusa, de peur de s'attirer les foudres de son maître.

- En avant, ordonna Oldae en commençant à avancer.

Les deux Sith quittèrent le vaisseau du capitaine et tombèrent au milieu d'une véritable tempête. Les bourrasques de vent venaient s'abattre sur les deux aventuriers, déversant sur eux des nappes de neige. Oldae sentit son apprentie se raidir, elle était frigorifiée. Mais elle devrait tenir, cela faisait parti de son enseignement. Apprendre à résister aux conditions les plus extrêmes était nécessaire pour devenir un véritable maître de la force. Il fallait qu'elle apprenne à résister aux éléments si elle voulait un jour les manier.

- N'y pense pas, pense par la force. La force te réchauffera, dit le Sith en commençant à avancer.

Oldae avança vers le bord de la piste d'atterrissage, déblayant le chemin enneigé à l'aide de la force. La petite le suivait, tremblotante. Lorsqu'ils furent tous deux arrivés au bord, ils purent observer le vide qui se dressait devant eux. Il n'y avait pas plus d'une soixantaine de mètres, peut-être un peu plus, mais le blizzard empêchait de voir à plus de trois mètres, laissant penser que le vide était infini.

- Descends cette hauteur et remonte là, ordonna Oldae.

- Mais... voulut protester l'apprentie avant d'être coupée.

- Nous ne rentrerons pas avant, rappela le Sith.

La petite, dépitée, commença alors sa descente, au coeur de la tempête et de ses terreurs. L'exercice serait très difficile et lui demanderait une concentration extreme. Le physique jouerait bien-sûr une place de choix au vue des conditions extrêmes afin de ne pas tomber ; c'était à vrai dire le but de l'exercice que de renforcer son physique. Mais le froid et la douleur physique viendrait se confronter à la volonté de la petite sur le plan moral. Son esprit devrait se montrer suffisamment fort pour tenir face aux conditions du milieu. Enfin, la force lui serait indispensable pour se repérer, se réchauffer et anticiper les changements du milieu.
Elle prit plus de quatre heure pour descendre puis remonter la falaise, heures durants lesquelles Oldae médita ; veillant à surveiller son apprentie pour éviter qu'elle ne tombe. Lorsqu'elle fut remontée, elle s'écroula sur le sol, épuisée.

- Tu as bien travailler mon apprentie. Nous recommencerons cela pendant une semaine, lui dit Oldae avant de la soulever à l'aide de la force et de la poser sur lui pour la ramener au vaisseau.

Dès qu'il fut rentré dans le vaisseau du capitaine, le Sith déposa son apprentie frigorifiée dans son lit et veilla à la couvrir correctement. Elle risquait de dormir un long moment, mais c'était normal ; l'épreuve qu'elle avait traversé avait été très compliquée.
Oldae attendit quelques minutes sur son fauteuil roulant avant de saisir son intercom.

- Capitaine Styneth, pouvez-vous me rejoindre, j'ai une mission pour vous, dit le Sith dans l'intercom.

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MessageSujet: Re: Dark Oldae [Accepté]   Dark Oldae [Accepté] - Page 4 Icon_minitimeLun 21 Nov - 19:34



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Partie III

Chapitre XXXXVI: L'alité

Styneth s'enfuit en entendant Ilis arriver. La jeune femme avait dû voir le Sith sortir sous la tempête, ce qui représentait un acte inconsidéré dans son état, et elle allait probablement le lui rappeler. Les pas résonnaient de plus en plus fort, signe qu'elle se rapprochait inexorablement de la chambre de Leo. Mais avant ses pas, c'était son mécontentement qui la précédait.
Le Sith fouilla la pièce à la recherche d'un quelconque artifice qui lui permettrait d'évider les foudres de l'alchimiste. Il se dessina les contours et les objets de la pièce à travers la force, et chercha quelque chose qui pourrait l'aider. Ilis n'était pas une femme particulièrement douce dans certaine situation. Bien au contraire, elle savait se montrer d'une rare rudesse dans certaines d'entre elles, et le mécontentement qui la précédait semblait indiquer que la rudesse risquait d'être au rendez-vous.
Le choix du Sith se porta sur le petit hublot contre le mur, qui permettait de voir l'extérieur. Le blizzard soufflait encore fort et des bourrasques venaient régulièrement s'écraser sur le vaisseau, déposant des nappes de neige sur la structure en acier.
La porte s'ouvrit dans un grand fracas et Ilis apparut dans l'ouverture, vêtue d'une tenue légère qu'elle semblait avoir enfilé à la va-vite. Oldae craint un moment que le boucan ne réveille son apprentie mais cette dernière semblait être trop épuisée pour sortir de son lourd sommeil. Il faudrait vraiment qu'Oldae lui apprenne à rester sur ses gardes, même en étant endormie et épuisée. Mourir dans son sommeil n'avait rien de glorieux ; bien que la mort en elle-même n'avait rien de bien glorieux.

- Pourquoi étais-tu dehors sous cette tempête ? Tu es alité je te rappelle, demanda le jeune femme.

- Tu dors tard Ilis, ça risque de devenir problématique. Je te déconseille fortement de t'habituer à un tel rythme, il n'y a rien de sain là-dedans, dit le Sith pour toute réponse.

- Quoi ? Mais je ne dors pas ta... De toute façon là n'est pas la question, rétorqua Ilis.

- Je m'étais déjà aperçu de ça pendant la guerre, tu étais toujours dans les derniers levés, continua Oldae.

- Ce n'est pas la question ! s'écria t'elle.

- Pardon ? Qu'elle était ta question, je me suis laissé aller dans mes souvenirs. Que voulais-tu ? demanda l'inquisiteur.

- Pourquoi es-tu sorti dehors ? l'interrogea Ilis.

- Je ne suis pas sorti. Je suis simplement allé prendre l'air quelques instants. Je n'ai pas pour habitude de rester coincer dans un lit, se défendit le Sith.

- Quelques instants ? Tu es sorti quatre heures, rétorqua la jeune femme.

- Quatre heures ? Je ne crois pas avoir pris autant de temps. Maintenant que tu le dis, peut-être. Oriane avait envi de faire des bonhommes de neige dehors, expliqua Oldae.

- Des bonhommes de neige ? Tu n'as rien trouvé de mieux comme excuse ? Tu vas me dire que toi, tu as laissé ton apprentie, future seigneur noir des Sith, faire des bonhommes de neige ? Tu me prends pour une idiote ? s'écria de nouveau Ilis.

- Jamais, je laisse ce rôle à Styneth, concéda le seigneur noir.

- Toi tu viens avec moi, tu retournes à l'infirmerie ! dit-elle en commençant à s'avancer.

- Le vent souffle fort aujourd'hui, déclara Oldae d'un ton rêveur.

- Pardon ? demanda Ilis en s'arrêtant juste devant le Sith.

Soudain, le hublot sauta et le vent commença à s'insinuer dans la petite chambre, rapidement suivi des bourrasques de neige. Ilis, qui était juste devant le hublot, fut littéralement happée par le vent, la faisant tomber sur le sol, et fut vite recouverte de neige comme tout le reste de la pièce. Oriane fut réveillée par la présence anormale de bourrasques autour d'elle et se prit une nappe de neige dans la figure, la faisant tomber du lit.
Oldae donna un petit mouvement de main et le hublot se referma, arrêtant la fuite. La pièce était recouverte de neige et une épaisseur d'un demi mètre tapissait le sol. Ilis était prisonnière de la neige tandis qu'Oriane se relevait, complètement perdue.

- Oldae ! s'enragea Ilis dont juste la tête sortait de la neige.

Le Sith ne se fit pas prier, il déblaya le chemin devant lui et lança son fauteuil roulant à toute vitesse pour quitter la pièce. Ilis tenta de l'en empêcher mais elle reçut pour toute récompense une boule de neige en pleine figure.
Oldae quitta la pièce et s'élança vers la sortie. Il dépassa rapidement la chambre du capitaine, qui d'ailleurs sortit de sa chambre lorsque Oldae lui passa devant.
Le Sith continua sa traversée du vaisseau, ouvrit la passerelle et sortit sous la tempête. Il n'attendit pas d'être rejoins par l'alchimiste ; dans son état il ne pourrait rien faire contre elle ; il traça sa route sans s'arrêter jusqu'à la grande porte de la zone d'atterrissage. Devant, deux gardes faisant le piquet ne purent cacher leur surprise en voyant arriver leur seigneur en fauteuil roulant sous la tempête.

- Mon seigneur, mais que faites-vous ici ? Et de cette manière ? demanda l'un des gardes.

- Je n'ai pas le temps de vous expliquer, ouvrez-moi je vous prie, ordonna Oldae.

Les deux hommes ne demandèrent pas plus d'informations et ouvrirent la porte pour permettre au Sith de rentrer dans la forteresse. Lorsqu'il fut rentré, la lourde porte se referma dans son fracas habituel, laissant Oldae seul dans le grand couloir. Le sol était déjà couvert de neige malgré le temps où la porte était demeurée ouverte. Sacré blizzard.
Sans prévenir, le Sith éclata de rires. Que venait-il de faire ? Il ne se reconnaissait plus, il n'aurait jamais fait ça avant. Lui qui était si froid et imperturbable d'habitude, demeurant toujours de marbre. C'était sûr, il s'adoucissait vraiment au contact de Styneth. Ce n'était pas une si mauvaise chose au fond ; il fallait seulement qu'il se méfie. Garder une part d'humanité en lui était une chose qu'il considérait comme essentielle. Pour autant, il était un seigneur noir des Sith, il ne pouvait pas se laisser aller à des futilités. Il n'en avait ni les loisirs ni le droit.
Après avoir mis fin à son fou rire, Oldae prit la route de la salle du trône. Il devait échapper à la furie d'Iris, s'éloigner le temps que le brasier diminue. De toute façon, il de devait retourner travailler, il s'était absenté trop longtemps et des affaires urgentes devaient l'attendre. Pour autant, il ne pouvait pas y aller avec son fauteuil, quelle image donnerait-il ? Le Sith regarda autour de lui à la recherche de quelque chose qui pourrait l'aider. Il arrêta son choix sur une barre de fer contre le mur. Il la décrocha à l'aide de la force et s'en servit pour se lever. Ses appuis étaient encore tremblants, il tenait à peine debout et il manqua de tomber. Il semblait ne pas avoir encore entièrement retrouvé la maitrise de ses jambes, c'était inévitable de toute façon. Il aurait dû être au lit pendant encore une journée. Ce n'est pas bien grave, la barre lui servirait de canne pour bouger, il se stabiliserait avec la force.
Les premiers pas furent difficiles, il manqua plusieurs fois de basculer en avant et de tomber mais il parvint à chaque fois à se récupérer. Après plusieurs mètres difficiles, il parvint à se stabiliser et avancer normalement en se servant de sa canne.
Oldae parcourut la forteresse sous le regard étonné des soldats. Voir le seigneur de la forteresse se baladait avec une canne n'avait rien d'habituel et beaucoup eurent du mal à cacher leur surprises. Il n'en tint pas rigueur et continua sa course. Lorsqu'il arriva devant la salle du trône, symbole de l'autorité seigneurial, le sous-officier de garde ne put cacher sa stupéfaction.

- Mais que vous ait-il arriver mon seigneur ? demanda t'il.

- Ne vous inquiétez pas, je me suis légèrement blessé lors d'une malencontreuse expérience qui a mal tourné. Mais ne vous inquiétez pas, je serai rapidement rétabli, le rassura Oldae.

- C'est une bonne chose mon seigneur, j'espère que vous serez rétabli au plus vite. Voulez-vous que je prévienne les rapporteurs ? demanda le sous-officier.

- Je vous en serai gré, approuva le seigneur noir.

Le soldat salua Oldae avant de saisir son intercom afin de prévenir le service des rapporteurs. Le Sith n'attendit pas et prit la direction de son trône où il s'assit non sans masquer sa satisfaction. Se retrouver sur le trône après une journée au lit lui fit le plus grand bien ; il sentit le poids des responsabilités retomber sur ses épaules et s'en retrouva soulagé. Il s'en voulait d'avoir laissé les affaires urgeantes inachevées pendant toute une journée. Desius avait fait son travail à merveille mais le Sith ne devait pas se reposer uniquement sur son conseiller.
Quelques minutes plus tard, quatre rapporteurs firent leur apparition dans la salle afin de dispenser leurs rapports. Les revoir ne procura cependant pas la satisfaction estompée. Bien au contraire, Oldae se rendit compte de combien son rôle était ardu et combien il pouvait se révéler ennuyant.
Rien de bien nouveau pour les premiers rapports, ils touchaient à la réparation des installations détruites par Oracle, à une fuite de gaz dans le Ralroost et aux rapports de mission de Dark Ebelion et Dark Kiln sur Dromund Kaas. Le dernier, en revanche, était beaucoup plus inquiétant puisqu'il s'agissait d'une convocation de Dark Thanaton. Le conseiller noir voulait voir son ancien apprenti dans les plus brefs délais afin de discuter avec lui de l'avancée de sa mission, déjà entamée depuis plusieurs mois, et d'un problème urgent qui nécessitait sa présence.
Oldae n'était pas inquiet pour sa mission, il avait volontairement attendu que ce genre d'occasion se présente pour envoyer le compte-rendu au conseil noir. Si il avait du temps, autant en faire bon usage. Le Sith avait besoin de plus de fonds et d'un soutien logistique plus important pour entamer un voyage dans les régions inconnues. A cela, le conseil noir ne pouvait pas s'y opposer, un voyage dans les régions inconnues était une aventure dangereuse qui nécessitait une préparation complexe. Il était même possible que la mission soit retirée à Oldae pour être confiée à la sphère de l'expansion. Une telle décision ne dérangeait nullement Oldae à qui la guerre risquait de prendre beaucoup de temps, mettant la recherche de Rakata Prime de côté pendant un moment.
Pour le problème urgent, il s'agissait là de quelque chose de plus embêtant. Il pouvait s'agir de beaucoup de choses, bien qu'un conflit au conseil noir semblait le plus probable. Ca ne serait pas la première fois, ce genre de réunions était fréquent, rester à voir le motif.

- Classez l'affaire du Ralroost, il ne peut pas s'agir d'une attaque. Ce doit être un simple dysfonctionnement. Prévenez le seigneur Thanaton que je me rendrai sur Korriban dans trois jours pour le rencontrer, ordonna Oldae.

Les rapporteurs acquiescèrent avant de quitter la salle du trône pour retourner à leurs activités.
Oldae se saisit de son rapporteur et composa le numéro de Styneth afin de lui laisser un message.

- Je me rendrai avec vous sur Korriban, j'ai à y faire finalement. Nous partons demain.
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Partie III

Chapitre XXXXVII: Leo

La mélodie embaumait le vaisseau de ses délicates notes. Les veilles cordes du vieux piano donnaient un son comme on en entendait encore que très peu dans la galaxie. Ce genre d'instrument traditionnel n'était plus utilisé que par les grands musiciens. Les profanes préféraient les instruments modernes qui fournissaient une assistance électronique, rendant le jeu plus aisé et plus accessible. Oldae trouvait que ce genre d'instrument moderne faisait perdre en saveur à la mélodie. L'artifice venait combler les défauts du musicien et donnait un rendu des plus artificiels. Décevant pour ceux qui s'intéressaient vraiment aux arts musicaux.
Le Sith trouvait que seul les vieux instruments pouvaient donner du corps à la mélodie, donner envie de s'y plonger, de l'écouter et de la laisser nous raconter une histoire. Le Sith était un fervent admirateur de musique, pour autant il n'était pas particulièrement doué pour en jouer et ses connaissances demeuraient purement théoriques. Il considérait la musique comme l'un des plus nobles arts inventés par les êtres vivants. La musique avait la vertu de transmettre des sentiments, des impressions, parfois même des désirs ; c'était dans cette facilité à transmettre que résidait la beauté de la musique. Oldae se souvenait qu'un grand musicien avait un jour déclaré "la musique, c'est ce qui parle à notre place. En cela, j'espère que mes pensées ont pu vous atteindre".
La mélodie du capitaine était très agréable à écouter et concordait à merveille avec la personnalité de l'homme qui la jouait. Elle évoquait la tristesse, la déception, la fin d'une histoire, l'épilogue de grands exploits. Bizarrement, elle rappelait au Sith la bataille de Bothawui où l'armée républicaine, alors menée par le maître Jedi Belth Allusis et forte de seulement 4 000 soldats et 70 chevaliers Jedi, avait tenu face à l'armée impériale alors forte de plus de 50 000 soldats. Une grande épopée héroïque qui avait marqué la première grande victoire de la république sur l'empire mais aussi le début de la débâcle impériale.
Oldae ignorait que le capitaine était un joueur de piano traditionnel, ce genre de musiciens devenaient de plus en plus rares ; alors de la part d'un homme qui avait grandi dans une famille modeste de la république. En réalité, cela correspondait bien à la personnalité du capitaine, un homme rempli de mystères et dont le passé ne cessait de lui rappeler les durs réalités du présent.
Après tout, chacun avait son propre jardin secret, même les hommes les plus horribles que l'histoire est pue laissée pour preuve de son passage. Par exemple, Dark Malgus, reconnu comme l'homme le plus puissant de l'empire avec l'empereur, avait une amante, une jeune Twi'Lek d'une grande beauté qu'il faisait passer pour sa maîtresse et sa serviteur. Si les hommes avaient bien retenu quelque chose lors des campagnes auprès de Malgus, c'est qu'il ne fallait en aucun cas toucher à elle, ou alors il fallait s'attendre à mourir dans les heures à venir. Même Oldae, bien qu'il ait cherché à le faire disparaître dans les tréfonds de son âme lors de son enseignement à l'académie et maintenant en tant que seigneur noir des Sith.
Lorsqu'il était petit, il se rappelait qu'il aimait réaliser de petites sculptures en bois ; il prenait de petite bûche qu'il modelait alors selon ses envies, sculptant des animaux le plus souvent. Il passait le plus clair de son temps à s'affairer sur ses petites oeuvres d'art en bois, inconscient dans son petit monde d'enfant. C'était cette passion qui lui avait coûté sa liberté car c'était en essayant de modeler des bouts de bois à l'aide de la force que l'on avait découvert son affinité à la force et que ses parents l'avaient fait rentrer à l'académie.
Ce n'était pas tellement de leur faute, à l'époque, rentrer dans l'ordre Sith était un grand honneur, l'un des plus grands qu'il pouvait être fait ; ils avaient vu en cela l'espoir que leur fils devienne une personnalité importante dans l'empire. Avoir des prédispositions pour la force était une chance exceptionnelle dans l'empire, tout particulièrement pour les races aliens dont l'apprentissage de la force représentait le seul échappatoire à la misère raciale. En devenant un Sith, toutes les horizons s'ouvraient, des plus hautes sphères politiques aux plus hautes sphères militaires. Mais cette image avait beaucoup perdu de sa superbe pendant la guerre, les Sith n'étaient maintenant plus considérés que comme des guerriers sanguinaires et despotiques.
Tout est-il que l'académie avait fait disparaitre cette passion qu'entretenait jusqu'alors méticuleusement le Sith au profit des arcanes du côté obscur. Ce genre de loisir n'avait pas eu sa place dans l'ordre noir, les professeurs de l'académie et les surveillants le lui avaient rappelé à de nombreuses reprises, parfois même de la manière forte. Oldae se rappelait avoir traversé une période terrible en entrant à l'académie. Il n'avait que six ans, se retrouvant seul et démuni face au monde atroce qui se profilait devant lui. L'isolationnisme, la négation, l'égocentrisme, la haine et la colère, voilà ce qui trouvait sa place au sein des enseignements du côté obscur. C'était là, la méthode de l'académie, confronter l'enfant aux ténèbres dès son plus jeune âge, exclure tous liens sentimentales entre les futurs apprentis, tuer tous les sentiments considérés comme superflus afin qu'ils ne viennent pas parasiter l'enseignement. Beaucoup n'en survivaient pas, d'une part car il s'agissait d'une méthode destructrice physiquement et mentalement, d'autre part car seule la loi du plus fort régnait dans l'académie. Le seul lien qui était accepté entre les élèves était celui du rapport soumission-commandement. Le but était simple, soumettre ou être soumis ; il s'agissait ni plus ni moins d'une introduction à ce que serait la triste vie des seigneurs Sith. Être anobli n'avait rien d'une finalité ni même d'une consécration, à l'inverse, c'était à partir de ce moment que le cauchemar prenait forme. Si croire que le côté obscur était la seule chose qu'un Sith pouvait craindre, alors il s'agissait là d'une terrible erreur. Rapidement, la peur du côté obscur laissait la place à l'horreur de la hiérarchie et du jeu des grands dont on se révélait rapidement un acteur secondaire voué à être sacrifié. Un Sith n'était rien de plus qu'un vulgaire pion que l'on pouvait aisément sacrifier aux yeux des grands afin d'alimenter leurs luttes de pouvoirs. Survivre dans ce milieu inhospitalier revenait à plier l'échine devant un seigneur plus puissant en espérant ne pas avoir parié sur le mauvais cheval.
C'était dans cet environnement où la haine était cultivée que grandissaient les futurs apprentis. Ils recevaient toutes sortes d'apprentissages très similaires à ceux des novices Jedi, à l'exception que le côté obscur était scrupuleusement développé afin de créer les Sith les plus puissants possibles. Pour cela, tous les moyens étaient bons et le personnel de l'académie ne rechignait devant aucun sacrifice pour accomplir son oeuvre ; tortures, harcèlements et combats à mort s'entremêlaient dans leur valse satanique. Le rapport soumission-commandement était étroitement encadré et alimenté afin de faire croître les émotions obscures ; des clans entre étudiants voyaient ainsi le jour au sein de l'académie et des accrochages entre ces derniers se déroulaient fréquemment.
Face à un tel enseignement, Oldae avait laissé tomber tous les plaisirs que son ordre jugés superflus, il les avait fait disparaître dans les tréfonds de son âme ; il s'en était servi de défouloir pour canaliser le monstre qui grandissait en lui. Le seul loisir qu'il avait trouvé et qui concordait avec les besoins des Sith était la lecture. Très tôt, le Sith s'était réfugié dans les bouquins, passant le plus clair de son temps libre dans la grande bibliothèque de l'académie. Cette volonté d'apprendre avait d'ailleurs attiré son maître, le seigneur noir des Sith Dark Thanaton, membre du conseil noir. Considéré comme le Sith le plus érudit du conseil, il avait vu en Oldae l'apprenti à qui il pourrait transmettre ses connaissances. Alors âgé de 29 ans, le seigneur noir d'Imei était désormais considéré comme un érudit au sein de son ordre.

Le fil des pensées d'Oldae fut interrompu par l'intervention de Leo, le jeune apprenti de Styneth, qui le fixait intensément depuis plusieurs minutes. C'était un petit garçon blond, devenu padawan à seulement dix ans. L'ordre Jedi était en difficulté et manquait cruellement d'apprentis, aussi dès que les jeunes novices présentaient les conditions requises, ils étaient sélectionnés pour devenir padawan. Son maître était mort des mains de Dark Phoebus, l'ancien assassin d'Oldae, qui l'avait ramené sur Imei avec trois autres padawan, dont Oriane, conformément aux ordres qu'il avait reçu du seigneur noir. L'inquisiteur avait repéré chez lui un mental fort mais insuffisant pour devenir son apprenti, il avait donc envoyé l'enfant à Desius. Mais contre toutes surprises, le jeune garçon avait tenu plus d'une semaine face à la sorcellerie du Kel Dor et s'était enfui. Sauvé par Styneth, le garçon était ensuite devenu son apprenti par un commun accord. Ses capacités physiques n'avaient rien d'extraordinaires mais son mental laissait penser qu'il pourrait peut-être devenir un sorcier un jour.

- Que veux-tu mon garçon ? demanda le Sith.

Leo sursauta et détourna immédiatement la tête pour se disculper. Visiblement, il craignait encore le seigneur noir. Mais sous le regard insistant du Sith, le jeune garçon finit par répondre.

- Ou allons-nous ? demanda t'il.

- Sur Korriban, répondit Oldae.

- Korriban ? La planète de l'ordre Sith ? l'interrogea Leo.

- En effet, approuva le Sith.

- Pourquoi y allons-nous ? le questionna l'enfant.

- J'ai des choses à y faire et tu y passeras l'épreuve des cristaux.

- L'épreuve des cristaux ? Comme sur Ilum ?

- Exactement, acquiesça Oldae.

- Pourquoi devrais-je la passer ? Cela signifie que je deviendrais un Sith... se lamenta le jeune garçon.

- Et tu n'as pas envi que ce soit le cas ? lui demanda le Sith.

- Je n'ai pas envi de devenir comme v... Enfin comme les Sith... répondit t'il.

- Comme moi ? Je ne te le souhaite pas, il n'y a rien d'agréable à cela. Comme il y a pluralisme de Jedi, il y a pluralisme de Sith. Il n'existe pas un Sith prédéfini, il n'en reviendra qu'à toi de choisir celui que tu voudras être, le rassura Oldae.

- Vous avez vous-même choisi d'être un Sith ? lui demanda l'ancien padawan.

- Je n'ai pas eu cette chance, répondit négativement le seigneur noir.

Le silence s'établit dans le petit vaisseau. Les notes avaient cessé de sonner depuis un petit moment et seul le bruit des moteurs venaient troubler le calme des lieux. Oldae sentait que le jeune garçon avait encore des choses à lui demander mais qu'il n'osait pas.

- Qu'y a t'il ? lui demanda Sith.

- Rien, nia le garçon.

- Tu aimerais savoir ce qu'il se passera lors de l'épreuve, n'essaie pas de le nier, lui rétorqua Oldae.

- Comment le savez-vous ? lui demanda l'enfant.

- Je lis dans tes pensées. Tu devrais apprendre à dresser des barrières mentales où tu ne feras pas long feu sur le champ de bataille. Demandes à ton maître, il t'apprendra, expliqua Oldae.

- Vous lisez dans les pensées ? Je savais que certains y arrivaient mais on m'avait dit que c'était très difficile ! s'écria Leo.

- Cela s'apprend, comme tout. Ne crois jamais ceux qui disent que les choses peuvent s'acquérir sans efforts, ils te mentent. L'apprentissage est difficile, quelqu'en soit le domaine, c'est ce qui rend la réussite encore plus fabuleuse, dit le Sith.

- Je m'en souviendrai, approuva le jeune apprenti.

- Pour répondre à ta question, il n'existe pas d'épreuves prédéfinies. Tu as dû étudier le déroulement de l'épreuve des Jedi au temple, et bien il est identique pour les Sith. Lorsqu'un Jedi va chercher son cristal, il est soumis à l'épreuve du côté obscur, il s'agit de sa première rencontre avec cette facette de la force. Le côté obscur va chercher à le tenter et il aura pour cela une infinité de possibilité, les énumérer est donc inutile. De toute façon, l'épreuve est individuelle, elle s'adapte à l'individu. En réalité, le côté obscur que les Jedi rencontrent lors de l'épreuve n'est en fait que le côté lumineux travesti. Son but est de tester ceux qui seront ses futurs représentants et défenseurs.
Lors de l'épreuve des Sith, le principe est le même sauf qu'il s'agira du véritable côté obscur. Son but sera de te tester pour voir si tu es digne d'un jour pouvoir le contrôler.
Tu n'as pas besoin d'en savoir plus si ce n'est que l'épreuve n'a pas de temps limite, expliqua Oldae.

- Mais comment saurais-je quel cristal prendre ? demanda l'apprenti.

- Tu le sauras, la force te le dira, dit le Sith.

Le garçon ne fut pas très content de la réponse et arbora une moue déçue.

- Combien de temps a duré votre épreuve ? l'interrogea le garçon.

- Cinq jours, répondit le seigneur noir.
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MessageSujet: Re: Dark Oldae [Accepté]   Dark Oldae [Accepté] - Page 4 Icon_minitimeJeu 24 Nov - 0:43



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Partie III

Chapitre XXXXVIII: Le cauchemar de Styneth

Le Dominator se posa sur une passerelle déserte du hangar 56D du port de Korriban. Situé dans un renfoncement rocheux, le hangar 56D était une imposante bâtisse créée au coeur même de la falaise. Seul port spatial de la planète mère de l'ordre Sith, le port de Korriban était une structure des plus étonnantes. Formé au coeur d'une grande falaise, les hangars se succédaient sur les façades abruptes des rocheuses tandis qu'une importante structure en parsemait l'intérieur. Bâti par les habitants de la planète, laissé à l'abandon par la république puis rénové et modernisé par le second empire, le port de Korrigan était un édifice comme il n'en existait que peu dans la galaxie, mêlant la tradition des Sith et la modernité de l'empire noir.
Oldae enfila une cape noire par dessus son armure afin de se protéger de la poussière et attendit que le sas ne s'ouvre pour pouvoir descendre. Avant de sortir, il jeta un regard derrière lui. Il n'avait pas revu Styneth depuis le début du voyage, ce qui l'inquiétait un petit peu. Le Sith avait demandé à Leo d'aller le chercher pour le prévenir de leur arriver. Il était étonnant que le capitaine se soit enfermé durant toute la durée du voyage, cela ne lui ressemblait pas ; Oldae avait hésité à aller le voir en début de journée mais comme le capitaine avait refusé d'ouvrir à son apprenti, le Sith s'était finalement résigné.
Le seigneur noir descendit la passerelle du Dominator et put enfin apercevoir la beauté obscure de Korriban. D'immenses plaines de sable parsemées de grandes falaises pointant leur dard de pierre vers le ciel et brisant les violentes bourrasques de vent sur leur paroi. Le vent soufflait fort sur la planète de l'ordre noir et soulevait des nappes de sable qui s'élevaient dans les airs dans une valse envoutante et venant s'écraser sur les falaises et les constructions issues de la main de l'homme. Les imposantes bâtisses érigées par les seigneurs noirs au temps de leur règne étaient réparties sur toute la surface de la planète. Sculptures mystiques, statues de seigneurs noirs, temples symboles d'un temps révolu depuis des millénaires, villes fantômes désertés par leurs habitants sous le joug républicain et forteresses de l'ordre noir consacraient le passé de cette planète mythique. Korriban était bien plus que la planète mère des Sith, elle était la planète reine du côté obscur, il y régnait comme nul part ailleurs. Nul ne pouvait dire d'où provenait cette affinité naturelle qu'entretenait Korriban avec le côté obscur, c'est comme si il avait toujours était là, qu'il faisait partie intégrante du paysage, comme si l'essence même de Korriban était liée aux ténèbres. Pour un seigneur Sith, Korriban était un lieu de méditation, de pèlerinage où il devait se rendre au moins une fois dans sa vie pour comprendre la véritable nature de l'entité qu'il tentait d'apprivoiser ; une quête de la vérité et du savoir qui contribuait à enrichir le guerrier de l'obscur. Le côté obscur y régnait sous sa forme la plus pure, elle dépassait les émotions de l'obscur, il s'agissait des ténèbres eux-mêmes. Troublante atmosphère, ô combien dangereuse pour ceux qui n'étaient pas prêts à la rencontrer.
Korriban était parsemée de lieux du côté obscur, tous plus dangereux les uns que les autres. Mais parmi tous ces lieux, la vallée des seigneur noirs était indéniablement la plus dangereuse, la plus proche des ténèbres. C'était en ces lieux que résidaient les cadavres des plus puissants seigneurs noirs des Sith de l'histoire. Même après plusieurs millénaires après leurs morts, leurs âmes continuaient à hanter la vallée ; quiconque se risquait à y pénétrer s'exposait à rencontrer les spectres de ces seigneurs de l'ancien temps refusant de trouver le repos éternel. Une telle expérience n'avait rien d'agréable, bien au contraire, rencontrer ces fantômes était particulièrement marquant. Ces êtres, pourtant morts depuis des générations, refusaient de trouver le repos que leur offrait la mort ; ils désiraient poursuivre leurs oeuvres, se venger de ceux qui les avaient lâchement assassiné, finir de marquer l'histoire de leurs noms. Bien triste destin pour ces guerriers qui avaient marqué leurs époques de leurs exploits.
Traverser la vallée des seigneurs noirs étaient une épreuve sur le seul fondement de pouvoir en ressortir maître de soi-même ; car si en ressortir marqué représentait déjà un lourd tribus, en ressortir possédé en était un bien pire.
Oldae voyait se profiler à l'horizon les courbes aggressives de la vallée des seigneurs noirs, elle était aisément identifiable parmi toutes les autres constructions de Korriban par les temples qui y avaient été érigés et l'aura inhospitalière qu'elle dégageait. Observer ce lieu macabre raviva un vieux souvenir chez Oldae et lui arracha un frisson dans le dos. Alors qu'il avait 22 ans, son maître l'avait envoyé dans la vallée des seigneurs noirs pendant une semaine afin de passer l'une des trois épreuves qu'il lui imposait pour obtenir son titre de Dark. Le conseiller noir avait appelé ça "une épreuve d'immersion". Une chose était sûre, l'immersion avait été totale et particulièrement déroutante pour celui qui n'était encore qu'un apprenti ; côtoyer les spectres et survivre dans cette vallée où régnait la mort avait été une épreuve extrêmement dangereuse.
Le Sith ne s'attarda pas sur la vallée, avide de laisser ce souvenir de son passé replonger dans les limbes de sa mémoire. Son regard se porta sur un temple, plus proche et plus récent : la mine des cristaux. Principale mine de cristaux Sith, la mine où allait se rendre Oldae était l'endroit où venait tous les jeunes apprentis pour passer l'épreuve des cristaux et récupérer le principal composant de leur sabre laser. Il ne s'agissait à l'origine que d'une simple mine mais les premières autorités Sith de Korriban avaient décidé de dresser un temple qui serait ensuite entretenu et amélioré par les générations successives de l'ordre noir. Désormais, le temple était sous l'influence de la sphère du savoir ancien et sous la garde de son conseiller noir : Dark Thanaton.
L'épreuve des cristaux n'avait rien d'aisée mais Oldae pensait réellement que Leo était capable de la réussir, il avait le moral pour cela. Le jeune apprenti avait survécu à Desius alors que deux autres padawan avaient abandonné avant lui et était même parvenu à s'enfuir de l'antre du Kel Dor.
Alors qu'il pensait à Leo, le jeune apprenti descendit la passerelle et se dirigea vers Oldae en courant, alarmé.

- Mon seigneur, Adrian est bizarre, il a un regard perdu et il murmure des choses bizarres, s'écria le jeune garçon.

Styneth ? C'était bizarre, Oldae n'avait rien senti de particulier. Cela devait avoir un rapport avec son exil lors du voyage interstellaire.
Le Sith se détourna du panorama vallonné et se dirigea vers le vaisseau à grands pas. Au même moment, la silhouette du capitaine se dessina à l'entrée du vaisseau et le Sith s'arrêta net. Il ne parvenait pas bien à le voir, l'obscurité intérieure masquait son visage, ne laissant qu'entrevoir le bas du corps. Rien ne semblait anormal si ce n'était le mauvais pressentiment qui ne cessait de croître chez Oldae.

- Capitaine, vous allez bien ? Leo dit que vous ne vous sentez pas bien, lui demanda Oldae.

Pour toute réponse, Styneth commença à descendre la passerelle du Dominator d'un pas difficile. Sa démarche était peu assurée, légèrement trébuchante et il manqua de tomber à la renverse deux fois, ne se rattrapant que de justesse à chaque fois. La cécité temporaire d'Oldae l'empêchait de discerner avec précision l'expression du visage du capitaine mais il sentait que quelque chose clochait ; Styneth n'était pas dans son état normal.
A la démarche maladroite venaient s'ajouter des murmures inaudibles, tantôt emprunts d'agressivité tantôt plaintifs, mais la distance qui séparait le Sith du soldat l'empêchait d'entendre précisément les dires.
Le Sith essaya de sonder le capitaine afin de comprendre le problème et découvrit un profond condensé de haine, de colère, de tristesse et de regret. Il y avait réellement un problème, Styneth n'était pas le genre d'homme à sombrer dans un tel état sans raison apparente.
Oldae craint un moment une quelconque sorcellerie qui lui était inconnue, une oeuvre possible du conseiller noir ; après tout, ce dernier n'avait pas cessé de s'attaquer à l'inquisiteur en usant des manières les plus vicieuses qui existaient, allant jusqu'à introsduire un virus dans l'aide de camp de Styneth. De plus, les symptômes correspondaient à une possession, la boiterie chronique et les divagations le laissaient en tout cas penser. Pour autant, le seigneur noir ne sentait pas la présence d'un autre individu dans le corps de Styneth, seuls les émotions de l'obscur semblait s'entremêler. Aussi, très vite, il abandonna l'idée d'une possession et craint que Styneth ne soit devenu un "déviant" ; bien qu'il l'aurait normalement senti avant et que rien n'avait normalement provoqué un tel phénomène.

- Avez-vous bu Styneth ? l'interrogea le Sith.

Oldae eut à peine fini sa phrase que le capitaine s'écroula et dégringola la passerelle pour se retrouver sur le sol. Oldae hésita à aller l'aider mais se ravisa, préférant garder ses distances. Le capitaine, lui, ne tint même pas compte de sa chute et essaya de se relever mais retomba immédiatement après s'être remis sur ses pieds. Il se mit alors à frapper le sol avec son poing mécanique, encore et encore. Leo se mit à courir vers son maître pour l'aider à se relever mais Oldae l'en dissuada, pris d'un mauvais pressentiment.

- Leo, non ! Reste ici ! ordonna le seigneur noir.

L'apprenti s'arrêta à mi-chemin entre Oldae et son maître et regarda successivement les deux hommes, ne sachant pas quoi faire. Alors que le jeune garçon hésitait, Styneth continuait à frapper le sol avec son poing, toujours plus fort. Ses murmures devinrent de plus en plus audibles et agressifs alors que les veines de son front se dessinaient et que la peau de son visage virait au rouge. Les événements prenaient une tournure inquiétante.

- Vous êtes... morts... tout le monde est mort... réussit à entendre Oldae.

- Que dites-vous capitaine ? lui demanda le Sith.

Styneth leva la tête pour la première fois et regarda Oldae. Ses yeux, rougis par les larmes, avaient cette lueur orange qui leurs étaient caractéristiques lorsqu'il était enragé ; à la différence près que ce n'était pas de la colère qu'Oldae percevait mais du désespoir. Même cela, alors qu'il était aveugle, il était arrivé à le percevoir, cette lueur orange issue de la force qui traduisait une colère intarissable ou un désespoir infini ; le désespoir d'un homme qui avait tout perdu.

- Vous allez bien Styneth ? redemanda le Sith.

Le capitaine ne répondit pas et se contenta de se relever avant de reprendre sa démarche maladroite vers Leo. Oldae sentait le danger approcher, Styneth n'était pas dans un état normal, il risquait de blesser le garçon. Le Sith avança de quelques pas et poussa un battant de sa cape pour pouvoir saisir son sabre laser si la situation dégénérait.

- Leo ! Recules immédiatement ! ordonna Oldae.

- Vous êtes morts... tous morts... Alors pourquoi vous êtes là ? Je vous ai vu mourir... tout le monde est mort, vous êtes des fantômes... oui des fantômes... murmura le capitaine.

- Capitaine, arrêtez-vous immédiatement ! intima le seigneur noir.

Styneth n'en tint pas compte et continua à avancer sous le regard dubitatif de Leo qui n'avait toujours pas bougé. Le capitaine se rapprocha de son apprenti et s'arrêta juste devant lui. Il posa son regard sur lui et le dévisagea.

- Capitaine, c'est Leo, ne lui faites pas de mal, dit Oldae.

- Non... Leo est mort dans les bras d'Oracle... vous-aussi... Vous êtes des fantômes... je vais vous tuer, comme ça vous arrêterez de me hanter... rétorqua Styneth.

Tout alla très vite, le visage de Styneth se contracta de rage et il essaya de saisir le sabre qui était à sa ceinture. Oldae ne le laissa pas faire, il fit appel à la force plus vite et le sabre quitta la ceinture du capitaine pour atterrir dans la main du Sith, tandis que ce dernier propulsait Leo sur le côté d'une vague de force pour l'éloigner de son maître. Le capitaine n'apprécia pas, il se retourna vers Oldae et des éclairs se mirent à zébrer sur ses bras.

- Ce n'est pas une bonne idée capitaine. Je vous déconseille fortement de faire cela, vous allez le regretter. Souvenez-vous de ce qui s'est passé sur la passerelle, vous avez tué treize hommes dans un excès de colère, ne laissez pas se reproduire un tel événement, le mit en garde Oldae.

- Vous êtes morts... tout le monde est mort... rétorqua le capitaine.

- Personne n'est mort Styneth. Vous avez dû faire un mauvais cauchemar, calmez-vous et nous allons en discuter, déclara le Sith.

Styneth n'écouta pas et s'enragea de plus belle. Il plaça ses deux mains devant lui avec la ferme attention de frapper Oldae de ses éclairs qui ne cessaient d'augmenter en puissance.

- Dernier avertissement, garantie Oldae.

Le capitaine n'en tint pas compte et se prépara à foudroyer le Sith avec la ferme conviction de le tuer. Mais ce dernier ne lui laissa pas le temps et ouvrit les deux yeux. Il ne voyait quasiment rien et discernait seulement des formes vagues, mais c'était largement suffisant pour savoir où était sa cible.

- Jierda, murmura t'il.

La jambe du capitaine se brisa et ce dernier s'écroula sur le sol. Oldae n'attendit pas, il tendit les deux mains et d'une puissante vague de force envoya le capitaine sur le vaisseau. Ce dernier frappa violemment la paroi avant de retomber lourdement sur le sol, sonné. Le Sith s'élança et se plaça à côté du capitaine tout en le maintenant au sol à l'aide de la force.

- Maintenant, voyons ce qu'il se passe, déclara Oldae.

Le Sith se concentra et laissa son esprit quitter son corps pour pénétrer dans le crâne du capitaine. Ce dernier était tombé dans un tel excès de colère qu'il n'avait même pas veiller à dresser ses barrières mentales comme le lui avait pourtant appris le seigneur noir. Oldae profita de l'absence de défenses mentales pour s'insinuer dans l'esprit de Styneth et ainsi comprendre ce qui l'avait poussé dans un tel excès de rage. Alors qu'il venait juste d'entrer dans le crâne de Styneth, la raison s'imposa par elle-même, elle occupait une place prépondérante dans l'esprit du capitaine, concentrant toute son intention et effaçant sa raison. Le Sith hésita un moment à tenter l'expérience qui avait rendu Styneth fou mais il se convainquit finalement et entreprit de rejoindre le capitaine dans son songe.

Oldae tomba dans un monde irréaliste où se succédaient des situations invraisemblables mais qui aux yeux de Styneth paraissaient plus réelles que la réalité elle-même. Le songe n'était pas naturel, il n'était pas purement issu de l'imagination de son hôte, la force était à l'oeuvre. Oldae ne parvenait pas à savoir si c'était le côté obscur ou son antagoniste qui oeuvrait mais il était convaincu que la force régissait le rêve.
Les premières situations passèrent rapidement, Oldae n'en fut qu'un simple observateur et put ainsi constater les incohérences et les lacunes du songe. Tantôt plongé dans un cimetière de vaisseau où le Ralroost et son équipage gisaient sur le sol alors qu'une bataille spatiale semblait se dérouler au-dessus de la planète, tantôt dans une petite maison campagnarde où demeuraient les corps carbonisés d'une famille, tantôt assistant à l'enlèvement de Styneth sur Corellia. Mais de toutes les scènes, seule la dernière apparut comme la plus vraisemblable aux yeux de l'observateur extérieur. La précision, la netteté et la possible véracité de la dernière partie du songe laissa Oldae dépourvu.
Le Sith ne pouvait pas interagir avec Styneth et les autres protagonistes, il se contenait de voir le rêve sous différents points de vue. Même Styneth ne le voyait pas, il était entièrement prisonnier de son cauchemar qui prenait de plus en plus une allure prémonitoire. Oldae n'évoluait même pas sur le même plan temporel, les scènes qui paraissaient à Styneth durer une éternité ne lui paraissait durer que quelques instants.
Alors que le début du songe était totalement irréaliste, que se succédaient les cadavres mutilés de Sanders, McGil et Crawler sous une pluie de vaisseaux ardents ; la deuxième partie prit une tournure bouleversante, même pour Oldae. Sur la passerelle B de la forteresse d'Imei, le Sith assista à sa propre mort de la main d'Oracle, à la mort de l'aide de camp et surtout d'Ilis de la main de son apprenti. C'était cette dernière partie qui dérangea particulièrement Oldae, le fait de voir Griggs la tuer le laissa pantois. Non pas car il fut choqué de la scène en elle-même, c'était un rêve, mais parce que ce genre d'événement était probable et qu'il était anormalement précis.
La scène fut d'une telle précision et l'immersion fut telle qu'Oldae fut même tenter de se ruer sur Griggs pour le tuer. Il se surprit à ressentir de la colère dans un songe qui n'était pas le sien et dont il n'était pourtant que l'observateur objectif. Troublante réalité de ce qui était et demeurait un simple cauchemar aux allures prémonitoires.

Le songe avait toutes les allures d'un horrible cauchemar issu du côté obscur tel qu'en côtoyaient régulièrement les Sith. L'un des tribus du côté obscur si l'on pouvait dire, l'horreur des nuits et de ses songes terrifiants. Cependant, l'aspect prémonitoire n'était pas à exclure pour autant, derrière ses scènes irréalistes pouvaient se cacher des vérités terrifiantes. La prémonition n'était pas une arcane du côté obscur, les cas de visions chez les Sith étaient d'une extreme rareté, pour autant, il pouvait arriver que des messages dissimulés à travers les songes voient le jour. Il ne s'agissait pas d'un véritable don de prémonition mais d'avantage de rêves prémonitoires ; ce qui en soit était bien pire car l'interprétation en était bien plus complexe, il fallait être capable de trouver la vérité derrière les mensonges du rêve.
Le rêve laissait Oldae perplexe, il ne connaissait que très peu de choses en prémonition et encore moins en rêve prémonitoire. C'était une arcane normalement exclusive au Jedi et le Sith n'en connaissait que les bases, rien de plus. Oriane pourrait probablement l'aider lorsqu'il serait de retour sur Imei, la petite disposait d'un don de prémonition époustouflant lorsqu'il l'avait rencontré. Sa transformation par le côté obscur avait mis en latence ce don mais Oldae comptait bien l'utiliser de nouveau, ce serait donc le moment d'en apprendre d'avantage sur cette science qui faisait la redouté des Jedi.

Oldae s'extirpa de l'esprit de Styneth et réintégra son corps. Leo s'était approché de lui et regardait méfiant son maitre, ignorant ce qu'il se passait du haut de sa dizaine d'années.
Styneth était encore agité, des spasmes parcouraient régulièrement son corps et des pulsions de violence se faisaient ressentir. Oldae amena son visage très de celui du capitaine et murmura quelques mots à son oreille. Aussitôt, le corps de Styneth se contracta une dernière fois avant de se relâcher et ses yeux se rouvrirent, redevenus normales.
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Partie III

Chapitre XXXXVIII: Le cauchemar de Styneth


La petite troupe quitta le port de Korriban à bord d'une petite navette automatisée chargée de les amener au temple où se déroulerait l'épreuve. Le chemin fut rapide, pas plus d'un quart d'heure, et Oldae put en profiter pour observer le paysage monotone de Korriban qui défilait sous ses yeux. Des plaines arides où seules les vagues de poussière venaient perturber la simplicité enfantine des lieux et, quelque fois, des édifices abandonnés depuis plusieurs siècles qui rappelaient l'histoire unique de cette planète.
Le temple des cristaux était d'un tout autre acabit que ces ruines dont les seuls visiteurs depuis des siècles étaient les acariens que portait le vent dans son sillage. Majestueux, le temple siégeait au coeur d'une falaise comme la majorité des constructions de Korriban, mais il dégageait de lui une aura comme peu d'édifices sur la planète ténébreuse en dégageaient. Le côté obscur était particulièrement présent dans le temple, il régissait le fonctionnement même de cet édifice bâti pour consacrer la gloire des ténèbres et permettre à ceux qui les représenteraient de créer l'arme qui appliquerait leur volonté. L'entrée est une imposante ouverture carrée qui terminait un long corridor de ménisques vieux de plusieurs millénaires, signe de l'ancienneté de cet édifice Sith. Sur les côtés du poche, orné de fresques narrants l'histoire de célèbres guerriers Sith d'un autre temps, de majestueuses statues de plusieurs mètres représentaient de grands seigneurs noirs chargés de veiller sur le temple millénaire. Même après l'avoir vu des dizaines et des dizaines de fois, Oldae fut toujours aussi soufflé de la beauté saisissante de ce lieu magnifiquement conservés par les membres de la sphère du savoir ancien.
Devant le porche, trois guerriers Sith vêtus d'une armure lourde traditionnelle. Chargés de garder ce lieu saint de l'ordre Sith, ces guerriers étaient parmi la fine fleur de la sphère du savoir ancien, des guerriers choisis pour leurs connaissances de l'ancien temps, leur respect des traditions, et leur maniement des armes. Ils ne combattaient presque jamais, c'était à peine si ils avaient déjà dû sortir leurs armes lors de leur garde, pour autant une chose était sûre : le jour où ils devraient le faire, ils le feraient et ils se battraient de toutes leurs forces pour défendre le patrimoine qui avait été placé sous leur garde vigilante.
Deux des Sith s'avancèrent vers le petit groupe d'Oldae entrain de parcourir l'allée édifiante. Il n'était pas si simple de rentrer en ces lieux sacrés, il fallait une raison et une autorisation. Bien évidemment, seuls les Sith pouvaient entrer dans le temple, le savoir ancien s'était fait un point d'honneur de ne jamais laisser renter que des serviteurs du côté obscur dans la mine des cristaux ; et depuis que Korriban avait été reprise, aucun Jedi ou êtres dépourvus de la force n'avaient pu y pénétrer.
Les deux Sith firent signe au groupe de s'arrêter, ce qu'il fit sans rechigner afin de se soumettre au contrôle obligatoire.

- Quelles sont vos autorisations ? demanda l'un des Sith.

- Ce ne sera pas nécessaire, répondit le troisième Sith qui s'était rapproché en dernier.

Ce dernier, probablement le chef, salua respectueusement Oldae.

- Vous êtes le bienvenu sur Korriban, seigneur Oldae, déclara respectueusement le troisième guerrier.

Au nom, les deux Sith saluèrent respectueusement à leur tour avant de s'écarter. Ils n'avaient jamais rencontré Oldae, ce devait être de jeunes recrues, mais le nom de Dark Oldae devait leur évoquer beaucoup de choses au sein de la sphère du savoir ancien et depuis les récents événements avec Dark Maratan. En revanche, le troisième Sith devait être un vétéran, il avait reconnu la présence de celui qui avait été l'apprenti du gardien du savoir ancien et qui était désormais l'un des ses vassaux les plus fidèles.
Le seigneur noir des Sith salua les trois Sith avant de reprendre sa marche, suivi de Styneth et de son apprenti.

L'intérieur du temple était à l'image de l'extérieur, sobre mais époustouflant. Une immense salle s'étalait sur une surface colossale, dépourvue de tous meubles ou sculptures, et seules des séries de colonnades parsemaient la grande salle. Devant l'entrée, à plusieurs dizaines de mètres, une immense porte de plusieurs mètres de haut : l'entrée de la mine. Gardée par deux Sith, la lourde porte de pierre sur laquelle se dessinait de magnifiques motifs muraux, témoignait de la sainteté des lieux. C'était là que Leo passerai son épreuve.
La petite troupe s'engagea à travers les colonnades jusqu'à la grande porte.

- C'est ici que tu passeras ton épreuve mon garçon. Ne crains rien, je suis convaincu que tu réussiras cette épreuve avec brio. Même si il ne sera pas avec toi, ton maître restera toujours avec toi, dans ton coeur. Souviens-toi ce que je t'ai dit et ce que tu as appris au temple, cela te servira, expliqua Oldae.

Le garçon acquiesça, regarda son maître d'un air convaincu, prêt à y aller et se lança vers l'imposante porte. Alors qu'il allait pouvoir rentrer, il s'arrêta subitement. Il avait remarqué semblait-il. Même Styneth l'avait senti, toutes les personnes présentes dans la salle avaient ressenti la pression spirituelle de l'homme qui venait de pénétrer dans les lieux.
Oldae sourit, il connaissait cette présence par coeur, il l'avait côtoyé journellement pendant dix ans, il la connaissait sur le bout des doigts, connaissant chacune des ses variations même les plus infimes. Il n'eut pas besoin de se retourner pour connaitre l'identité du nouvel arrivant.

- Cela faisait longtemps Oldae, résonna une voix grave.

- En effet mon seigneur, déclara Oldae en se retournant.

Devant lui, à quelques pas, s'avançait l'un des hommes les plus puissants de l'empire, le célèbre gardien du savoir ancien Dark Thanaton. Châtain, les yeux oranges, paraissant plus jeune qu'il ne l'était réellement, il était vêtu d'une armure légère moderne aux reflets rougeoyants et portait sur le dos une large cape noire qui voltait dans les airs lorsqu'il avançait. Il était aisément identifiable parmi tous les autres Sith par le tatouage pourpre qui barrait son visage depuis des décennies.
Le conseiller noir forçait naturellement le respect. Il avait cette aura que tous les conseillers avaient, qui dépassait le domaine de la puissance et de la sagesse, pour revêtir un aspect supérieur. Personne ne pouvait ignorer cette aura envoûtante alimentée par le côté obscur et par la puissance colossale des membres du conseil noir. Mais à cette aura, venait s'ajouter un charisme indéniable issu de la sagesse qui régnait dans son regard.
A ses côtés, le célèbre seigneur noir des Sith Dark Daryûn, considéré comme le plus grand guerrier au service de Thanaton ainsi que comme l'un des bretteurs les plus redoutables de la galaxie. Le chef du cercle de Thanaton était un guerrier de légende surnommé dans toute la galaxie le "lancier des ombres" en raison de son maniement exceptionnelle de la lance laser. Pendant la guerre, Daryûn avait parcouru un grand nombre de champ de batailles sous la bannière de son seigneur et avait commis de véritables massacres dans les rangs de la république et tout particulièrement dans les rangs de l'ordre Jedi. Ses exploits étaient tels que l'ordre lumineux lui avait attribué le titre de "lancier des ombres" en raison de son armure entièrement noire et de son arme inhabituelle. En effet, Daryûn était l'un des rares Sith à manier la lance laser dont le maniement était extrêmement complexe bien que la redouté de l'arme en était proportionnelle.
Daryûn était un homme très impressionnant. Mesurant près de 1m 90, il disposait d'une musculature imposante et puissante, et était un homme profondément intelligent. Il était un bel homme selon les standards galactiques, il portait avec aisance les cheveux noires qu'il attachait sous la forme d'une longue queue de cheval et ses yeux en amandes contrastaient avec sa carrure de géant. Sa maîtrise de la sorcellerie était quasiment inexistante, il avait très tôt compris ses prédispositions pour le maniement du sabre et avait veillé à développer ce talent qui ferait de lui l'un des bretteurs Sith les plus craints dans la galaxie.
Le lancier avait aussi été le maître d'armes d'Oldae lorsque ce dernier était l'apprenti du conseiller noir. Il s'était révélé un maître brillant qu'Oldae n'avait jamais pu vaincre en se bornant au simple art du sabre, ce qui témoignait du degrés de maîtrise du guerrier.
L'inquisiteur avait énormément de respect pour celui qui avait été son instructeur et qui lui avait pris le maniement rigoureux du sabre laser. De tous les Sith de la galaxie, Ilis et Daryûn étaient les deux qu'il affectionnait tout particulièrement. Cette affection était réciproque car le champion du gardien du savoir ancien estimait beaucoup Oldae qu'il concéderait comme un ami très cher à ses yeux.

Voilà trois mois qu'Oldae n'avait pas revu son ancien maître et le revoir fit naître en lui un sentiment contradictoire, un mélange d'appréhension, de soulagement et de dégoût. Cet homme avait été un excellent maître, jamais il ne s'était montré cruel envers son apprenti et il ne l'avait que très rarement châtié. Pour autant, c'était un homme très dangereux dont l'ego ne cessait de croitre en parallèle de son pouvoir et dont la ruse et l'intelligence avaient coûté chères à plus d'un malheureux qui avait commis l'erreur de le défier.
Lorsqu'il était son apprenti, Oldae était entièrement soumis et dépendant de son maître, jamais il n'avait osé s'opposer ou comploter contre lui. Il n'avait jamais réellement pensé à essayer de le tuer comme le faisaient pourtant beaucoup d'apprentis, d'une part car il s'en savait incapable et de l'autre car cela n'aurait en rien enrichi sa situation. Oldae avait préféré demeurer soumis et continuer son enseignement sous la tutelle de cet érudit Sith. Ce choix s'était révélé bien plus bénéfique, il avait appris tellement plus que beaucoup d'autres n'avaient jamais pu obtenir à cause de leur avarice du pouvoir. Vers la fin de son enseignement, il avait pris de plus en plus de distance de son maître, d'un côté parce qu'il sentait monter en lui l'envie irrésistible de prouver sa force en défaisant le conseiller, chose dont il était parfaitement incapable à l'époque, et de l'autre par besoin d'indépendance. La guerre lui avait permis de gagner progressivement cette indépendance qu'il désirait tant, et lorsqu'il était devenu Dark, il s'était lancé tête baissée dans la guerre au sein de la troisième armée de campagne impériale. Il voulait se prouver à lui-même qu'il était capable de se faire un nom sans porter le fardeau d'être l'apprenti du conseiller noir Dark Thanaton. Cette étiquette l'avait dans un premier temps flatté mais il s'était vite rendu compte qu'il s'agissait d'un fardeau, l'échec ne lui était pas toléré, et ses réussites lui étaient enlevées au profit de la gloire de son maître. Dans la troisième armée de campagne, il s'était fait des frères d'armes, des hommes à la recherche de la gloire qui avaient volontairement ignoré son passé. Sur le champ de batailles, alors que les corps jonchaient le sol, que les hommes tombaient les uns après les autres, il avait appris à quel point la vie pouvait être précieuse et combien le passé n'était que superflu ; seul l'avenir devait compter, le fait de survivre dans l'horreur de la mort et d'en ressortir plus grand que lorsqu'on n'y était rentré.

Oldae attendit que le conseiller noir soit juste devant lui pour le saluer comme il se devait et inclina le buste avec respect pour celui qui était son seigneur. Ce dernier accueilli son salut et le lui rendit d'un hochement de tête. L'inquisiteur se tourna ensuite vers le maître d'armes et le salua. Il ne pouvait malheureusement pas lui parler, pas avec la présence de Thanaton. Oldae espérait avoir l'occasion de pouvoir parler avec cet homme qui lui était cher avant de repartir même si cela semblait compromis.

- Puis-je savoir qui est l'homme à tes côtés ? demanda le conseiller noire en regardant Styneth.

Oldae fit signe à Styneth de se présenter et ce dernier s'avança avant de saluer respectueusement le conseiller noir.

- Je suis 42X, le garde du corps du seigneur Oldae, se présenta le capitaine.

- Nous sommes-nous déjà rencontré ? l'interrogea Thanaton.

- Je ne crois pas mon seigneur, lui assura Styneth.

- J'aurais pensé... il semblerait que ma mémoire me fasse défaut. Vous me rappeliez ce capitaine d'Hammerhead renégat... Le Ralroost je crois. Mais ce n'est pas bien grave.
Oldae, allons-y, Kallous nous attend et nous avons des choses urgentes à traiter, dit le gardien du savoir ancien.

- Immédiatement, acquiesça le seigneur noir.

Les deux hommes s'engagèrent dans le dédale de colonnes lorsqu'ils s'aperçurent que Daryûn ne les suivait pas. Thanaton s'arrêta et se retourna vers son guerrier.

- Vous ne venez pas Daryûn ? lui demanda Thanaton.

- J'aimerai faire plus ample connaissance avec le garde du corps d'Oldae, me le permettez-vous ? déclara le maître d'armes pour la première fois.

- Faites comme bon vous semble, approuva le conseiller.

- Je vous remercie mon seigneur, le remercia Daryûn.

Oldae n'était pas tellement surpris de la demande de Daryûn, cela lui ressemblait. Il s'agissait d'un homme très ouvert et amical, un peu trop parfois. Si son talent pour le sabre faisait l'unanimité, sa pureté et son respect du code Sith étaient loin de la faire. Le maître d'armes était réputé comme un séducteur et un buveur invétéré qui n'accordait que très peu de crédits aux enseignements Sith si ce n'étaient ceux des armes. Alors que beaucoup avaient été punis pour des telles actions, Daryûn n'avait jamais été rappelé à l'ordre par la sphère de la philosophie Sith. La raison était double, premièrement il était sous la protection de Thanaton, secondement, personne n'était suffisamment fou pour affronter le lancier des ombres.
Pour autant, le guerrier ne s'était jamais intéressé aux luttes du pouvoir, il s'était contenté de rallier le premier seigneur qui le lui avait proposé et avait décidé de le servir scrupuleusement sans jamais le trahir. Le maintien de Thanaton au conseil était indéniablement dû à la présence du lancier des ombres pour veiller à sa sécurité et se débarrasser des gêneurs potentiels. Daryûn avait remporté près de 14 combats officiels au nom de Thanaton et en avait remporté le double dans l'ombre.
Etonnement, Oldae retrouvait quelque peu Daryûn en la personne de Styneth.

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Dark Oldae



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Partie III

Chapitre XXXXIX: La réunion de Thanaton


Oldae et son ancien maître s'éloignèrent de la grande porte et des deux guerriers qui avaient décidé de se tenir compagnie le temps que durerait la réunion. La manière avec laquelle ils allaient occuper leur temps libre ne faisait pas vraiment de doutes, les deux hommes étaient des guerriers de hauts niveaux, qui aimaient se battre pour le plaisir des arts du combat.
De plus, la maître d'armes était un homme méticuleux, son affection pour Oldae le pousserait à savoir si Styneth était de taille pour être le garde du corps de son ancien élève, si il serait capable de le protéger des dangers et des vices de l'empire. Ce serait probablement un beau combat mais le Sith ne se faisait pas beaucoup de désillusions, Styneth n'avait pas la moindre chance contre Daryûn, même Thanaton ne se risquerait pas à l'affronter sans raison valable.
La redouté du lancier des ombres, outre sa maitrise de la lance laser, était un talent très particulier qui s'inscrivait dans la perception de la force. Car si la maîtrise d'un guerrier pouvait faire la différence dans un combat, il viendrait inévitablement un jour des guerriers ayant une maîtrise similaire, il fallait donc un talent unique au maître d'armes pour avoir obtenu une telle renommée. Ce talent, que certain caractériserait davantage de poudre aux yeux, qui n'étaient d'ailleurs que des jaloux hypocrites que la nature n'avait gâté que du seul fait de naître idiot, était en fait une capacité anormale à appréhender les mouvements de ses adversaires. En effet, les maîtres de la force disposaient de réflexes accrus et d'une capacité supérieure au commun des mortels à appréhender ce qui se passait autour d'eux. Cette capacité trouvait une application toute particulière afin de parer les tirs de blasters. Chez Daryûn, elle était bien plus élevée que dans la moyenne, par conséquent le surprendre lors d'un duel était quasiment impossible.
Il existait deux types de maîtres de la force susceptibles de vaincre le lancier des ombres. Les premiers étaient les sorciers, car la sorcellerie était une arcane incertaine, issue de la force elle-même. En ce sens, en prévoir les variations, les mobilisations et les actions étaient bien plus difficiles que d'appréhender des mouvements limités aux seuls capacités physiques d'un corps vivant. Pour autant, la majorité des sorciers craignaient le combat au corps à corps, alors que Daryûn en faisait son fer de lance. L'issue ne pouvait donc pas se limiter en une sorte de classification des combattants. Les seconds étaient les individus de la trempe de Styneth, ce genre de combattants qui, connaissants leurs lacunes, avaient décidé de recourir à l'art ô combien redoutable et subtil de l'imprévisibilité. Or comment prévoir ce qui est imprévisible ? Nul ne le pourrait, ni même le champion de Thanaton. En cela, le capitaine était le genre de guerrier dangereux pour le maître d'armes, car il suffirait d'une imprévisibilité bien placée pour réduire à néant les plus grandes techniques de Daryûn. Bien qu'en théorie cela semblait simple, la pratique l'était en revanche beaucoup moins, et Styneth le découvrirait bien assez vite.

Oldae fut déçu de ne pas pouvoir y assister, la réunion risquait de l'occuper un long moment. Son maître avait un air grave, ce genre de faciès garantissait que les sujets qui seraient abordés risquaient d'être houleux, surtout en la présence de Kallous.
Si Oldae détestait Jadus, il détestait davantage Dark Kallous, il le détestait comme il ne détestait que très peu d'individus dans toute la galaxie. Il avait pour lui une haine viscérale, qu'il entretenait patiemment jusqu'au jour où il pourrait briser le crâne de ce corbeau prétentieux. Il n'existait pas de personnage plus odieux et exécrable que celui qui avait été le premier apprenti de Dark Thanaton aux yeux de l'inquisiteur. Kallous était un être narcissique, xénophobe, antipathique et profondément cruel ; mais si il semblait être le rejeton du diable sur ce plan physique, il était aussi un guerrier de premier ordre. Il était le genre d'hommes à empaler la tête de ses victimes sur des piques sur le parvis de sa citadelle sur Cri II.
Le premier apprenti de Thanaton maîtrisait le véritable art de la foudre Sith, celui qui permettait à un maître de la force de soumettre l'élément de la foudre pure et de l'employer comme bon lui semblait. Dès lors les applications étaient infinies et toutes aussi redoutables les unes comme les autres. Elles pouvaient aller d'un simple éclair, jusqu'à la création de barrière de foudre, en passant par des pluies d'éclairs foudroyants ; un spectacle très impressionnant à observer, où la foudre violette venait fracasser le sol dans une explosion assourdissante, carbonisant immédiatement la cible ; une mort particulièrement horrible à vivre et à observer.
Oldae n'avait jamais réussi à maîtriser une telle arcane, au grand dam de son maître qui en était pourtant un fervent praticien ; ce genre de pratiques était extrêmement compliqué à maîtriser. Comme toutes les maîtrises des éléments, il fallait posséder une affinité avec l'élément en question. Malheureusement, Oldae n'avait jamais eu d'affinité réelle avec la foudre ; son talent s'était porté vers la convection de force, malheureusement il n'avait jamais trouvé de professeur pour lui apprendre les arcanes du feu Sith. L'inquisiteur avait été forcé de se rabattre sur la deuxième spécialité de son maître qui était la perception. Les deux apprentis étaient donc des Sith totalement antagonistes tout autant sur le plan de la personnalité que le sur le plan de la maitrise de la force. Leur seule similitude était l'utilisation de la lame double.

Thanaton entra en premier dans une petite pièce circulaire au centre de laquelle siégeait une grande table de réunion ovale. L'ensemble était vétuste, dépourvu de décorations, la petite pièce revêtait à merveille son rôle de salle de réunion privée au sein de ce vieux temple. Thanaton n'avait jamais affectionné l'avarice, il était un homme sobre qui était resté en accord avec ses origines modestes, ce qui contrastait avec sa personnalité étonnamment égoïste.
A l'extrémité droite de la table, un grand homme était assis sur une chaise matelassée de cuir noir. Son accoutrement était des plus originales ce qui permettait de déterminer immédiatement son identité, et la personnalité égocentrique qui y était liée. Portant une ample tenue noire recouverte de plumes violettes, et dont les protections étaient faites à partir de carapaces animales, Kallous portait un grand masque d'os blanc tâché de sang qui affirmait son statut de nécromancien Sith. Car au-delà de sa maîtrise de la foudre qu'il tenait de son maître, il avait appris l'art lugubre de la nécromancie. Cette maîtrise lui avait permis d'obtenir une place de choix dans la sphère du savoir ancien, car qui de mieux pour explorer des temples remplis de morts que celui qui était capable de les manipuler ?
La nécromancie était une arcane très ancienne des Sith qui répondait au nom de l'incantation de Tsaiwinokka Hoyakut. Avant toute chose, les nécromanciens, tel que Dathka Graush, étaient des alchimistes de talents qui disposaient d'une connaissance méticuleuse des organismes vivants et de leurs fonctionnements. La nécromancie était une arcane très impressionnante qui permettait de redonner un souffle de vie aux êtres disposants encore de chair sur leurs os. Elle donnait ainsi naissance à des êtres morts-vivants qui avaient pour seul objectif de tuer.
Oldae avait déjà affronter plusieurs fois des nécromanciens, le plus célèbre des nécromanciens qu'il avait combattu était bien évidemment Kallig, lorsqu'il avait affronté le fantôme du seigneur Sith dans le temple noir.

- Cela faisait longtemps Dark Oldae, déclara Kallous.

Entendre la voix grinçante et cadavérique du nécromancien se révéla particulièrement désagréable pour l'inquisiteur. Il exécrait à un tel point cet homme qu'il aurait pris un malin plaisir à lui briser immédiatement le crâne contre la table afin de lui clouer son bec pour qu'il ne jacasse pas davantage. Kallous était un individu sournois qui détestait Oldae tout autant que ce dernier le détestait. Très tôt, une sorte de consensus implicite s'était établi entre les deux apprentis afin de se débarrasser l'un de l'autre. Ce consensus avait rapidement dépassé la simple rivalité pour devenir une véritable guerre d'usure.
Le premier apprenti avait toujours jalousé Oldae pour lui avoir pris sa place d'ancien apprenti et ainsi lui arracher l'entier héritage de Thanaton. Dès lors, il avait tout fait pour pourrir l'apprentissage d'Oldae, tous les coups avaient été bons, violences gratuites, abus de pouvoir, tentatives de meurtre dissimulées, il avait tout essayé pour se débarrasser en vain d'Anarell.

- J'ignorais que vous aviez quitter votre grotte et vos ossements pour revenir au monde des vivants, Dark Kallous, lui rétorqua pour seul salut le Sith.

- Les ossements se révèlent bien plus intéressants que les impétueux Sith qui prennent à plaisir à rappeler à tous ceux qu'ils croisent leurs exploits, répliqua le nécromancien.

- Il faut croire que c'est votre manque de renommé qui contribue à enrichir votre exil loin de nous dans ce cas, à notre grand dam bien évidemment, se contenta Oldae.

- Je n'ai nul besoin de renommé, mon pouvoir fait déjà l'unanimité au sein de l'ordre Sith. Il ne m'est pas nécessaire d'obtenir des succès pour être gratifier, dit le l'homme masqué.

- Il semble que vous n'êtes pas sorti de votre antre souterrain depuis longtemps, il fait longtemps que votre prétendue unanimité n'existe plus. On ne parle plus que du ridicule chien de garde nécromancien de Thanaton, l'injuria le Sith.

- Il semblerait que moi, au moins, j'ai une place au côté d'un conseiller noir et que je ne me retrouve pas à l'autre bout de la galaxie à exhiber des fossiles, ragea le nécromancien.

- C'est justement parce que le conseil noir n'a pas la moindre considération pour vous qu'il ne vous envoie pas à la recherche d'une des plus grandes civilisations de la galaxie, alors que vous prétendez haut et fort que vous êtes l'un des plus grand érudit de la sphère du savoir ancien, réplique Oldae.

- Il suffit vous deux, ordonna le conseiller noir avant de s'assoir et d'être suivi d'Oldae.

Le Sith s'assit sans masquer le mépris viscéral qu'il entretenait pour le corbeau difforme qui lui faisait face. Mais à ne pas se tromper, Kallous pensait exactement à la même chose, si les deux hommes n'avaient pas encore sorti leurs sabres s'était uniquement dû à la présence du conseiller noir dans la même pièce. Ils connaissaient leur statut, leurs droits mais aussi leurs devoirs, celui de ne pas offenser leur seigneur était primordiale.
Les affrontements entre les deux hommes avaient été nombreux et souvent violents. Sans les multiples interventions de Daryûn pour les séparer, il serait probable que l'un des deux apprentis se soit retrouvé enterré, sans tête, se contentant de partager ce qui lui restait d'espace dans un caveau humide avec les insectes.

- Bien, commençons. J'aimerai commencer par ton cas Oldae. Premièrement j'aimerai savoir où en sont tes recherches sur Rakata Prima, ordonna Thanaton.

Oldae sortit une petite disquette de sa poche et la fit glisser jusqu'à son maître sous le regard attentif de Kallous, qui attendait avec une impatience malsaine de pouvoir narguer l'inquisiteur. Toutes les occasions étaient bonnes pour rabaisser son rival qui ne cessait de recueillir les faveurs de l'empire.

- Voici les résultats de mes recherches. J'ai réussi à déterminer la position de Rakata Prime et ai établi un itinéraire pour m'y rendre. Tout ce dont j'ai besoin pour entreprendre le voyage est sur cette disquette. Je vous serai gré de la remettre au conseil noir, expliqua Oldae.

- J'y veillerai, approuva le conseiller.

- Ne disposez-vous pas des forces nécessaires désormais ? Nous ne pouvons pas nier l'ascension fulgurante de Dark Oldae dont le nom est encore sur toutes les lèvres dans la capitale. Il a désormais les forces suffisantes, je ne vois pas pourquoi davantage de forces devraient lui être confiées, rétorqua Kallous.

- J'ai désormais mes propres vassaux, mon devoir est de les protéger. Vous le sauriez si vous en aviez aussi Dark Kallous, répliqua le Sith.

La pique eut l'effet estompé, Kallous n'apprécia pas l'injure et bondit de sa chaise en plaquant ses deux mains sur la table, la faisant trembler.

- Comment osez-vous ? déclara t'il.

- Je n'ai fait qu'émettre une vérité, je m'en excuse si cela vous a offensé, répondit Oldae mielleux.

- Kallous, rassis-toi, intima Thanaton.

Le nécromancien hésita à répliquer, sa colère était aisément perceptible, il bouillonnait de rage. Il avait dû prendre comme une grande insulte le fait qu'Oldae se constitue une sphère d'influence avant lui. Le lui rappeler l'avait fait sortir de ses gonds, les Sith étaient des hommes profondément confiants, les vexer était une chose dangereuse, d'autant lorsque cela ruinait leur ego souvent surdimensionné. Il hésita à répliquer mais se résigna sous le regard du conseiller noir et se rassit finalement. Si son masque cachait son visage, il était facile de deviner le rictus de haine qui le barrait.
Oldae cacha son soulagement afin de ne pas le laisser paraitre et laissa sa main quitter son sabre laser pour revenir sur la table.

- Bien, j'aimerai maintenant aborder un second point sur toi Oldae. Je sais que tu t'es engagé à soutenir les mandalorian du Justifié contre le schisme du combattant. Me le confirmes-tu ? demanda la conseiller.

- En effet, j'ai décidé de m'impliquer en mon nom propre, cela n'engage pas l'empire, approuva Oldae.

- Tu es conscient que la république a envoyé des troupes ? l'interrogea Thanaton.

- Je suis au courant, mais leur intervention n'a rien d'officielle, tout comme la mienne, répondit l'inquisiteur.

- Le conseil noir t'a à l'oeil Oldae, il ne te laissera pas remettre en cause le traité de Coruscant, le moindre faux pas et ça en sera fini de toi, le prévint le gardien du savoir ancien.

- J'en suis conscient, lui garantie Oldae.

Kallous ne participa à l'échange sur le sujet du schisme, il laissait couver sa colère afin qu'elle redescende progressivement. Oldae ne s'en plaint pas, il ne désirait pas entendre les jacassements du nécromancien davantage qu'il les avait déjà entendu.

- Soit. Passons à la suite et à la véritable raison de cette réunion, commença le conseiller noir.

Le procès d'Oldae était enfin fini, il avait crains plusieurs fois d'être la cible des reproches de son maître, mais ce dernier s'était contenté de lui rappeler certains principes essentiels.

- Les tensions avec Dark Marr se sont durcies lors des dernières réunions du conseil noir. Je crains que nos relations continuent de ce dégrader à cette allure, le risque d'un conflit futur n'est pas à ignorer aussi je vous demande d'être vigilant. Il semblerait que Marr se soit rapproché de Mortis afin de fragiliser ma position. Nous devons être prudents ou nous serons pris de court, expliqua le conseiller.

- Pourquoi Marr voudrait-il déclencher un conflit ? Il n'a rien à y gagner, demanda le nécromancien.

- Je l'ignore, il semblerait que quelque chose se prépare dans l'ombre. Les conseillers se méfient de plus en plus les uns des autres, la source serait Dark Jadus. Nous ignorons ce qu'il prépare mais il prépare quelque chose, répondit Thanaton.

En entendant le nom de Jadus, le Sith se contracta. La menace potentielle de Jadus était enfin arriver aux oreilles du conseil noir, cela faisait longtemps que les conseillers avaient des doutes sur le chef des SSI mais la récente expansion de l'Aigle et les impasses surs lesquelles débouchaient sans cesse les services secrets avaient du leur mettre la puce à l'oreille. Les conseillers noirs avaient compris que quelque chose se tramait dans l'ombre de Jadus, quelque chose d'extrêmement dangereux pour eux ; ils allaient commencer à se soupçonner les uns les autres, former des clans pour se préparer à une éventuelle guerre au sein du conseil noir.
Après tout, derrière leurs airs de sages impénétrables se cachaient des hommes qui craignaient pour leur vie, qui craignaient la mort plus que quiconque ; car la mort pouvait mettre un terme à l'oeuvre de leur vie en un instant, réduire à l'état de poussière les édifices physiques et moraux auxquels ils s'étaient consacrés pendant des décennies voir des siècles. Les Sith craignaient la mort pour la bonne et simple raison que tous les pouvoirs qu'ils possédaient ne pouvaient rien faire contre la grande faucheuse. Triste destin pour ceux qui avaient marqué leur temps, ils n'étaient ni plus ni moins que des êtres avides de rester en vie. La vie était si éphémère, aux yeux de la force elle n'était qu'un battement de cils. Les Jedi ne cessaient de se le rappeler. Leur code disposait qu'il n'y avait pas la mort, juste la force. Il s'agissait d'une autre différence fondamentale entre les Jedi et les Sith.
Survivre était un vulgaire réflexe propre aux êtres vivants, une sorte d'instinct de survie ; tout le monde désirait rester en vie. Si il y avait bien un sens commun à toutes les vies, c'était celui de se pérenniser. Paradoxale pour des êtres si puissants que les membres du conseil noir, ces hommes aussi puissants que des dieux n'étaient en réalité animés que par la seule flamme de survivre. Même après avoir été tués, de nombreux Sith devenaient des fantômes, refusants de plonger dans les affres de la mort. La vallée des seigneurs noirs étaient pleines de ces seigneurs emprunts de regrets qui recherchaient en vain un hôte dans l'espoir de rappeler au monde leur nom oublié de tous depuis des générations.  

- J'y veillerai mon seigneur, acquiesça Oldae.

- Bien, ce sera tout. Je vous tiendrai tous deux au courant de l'évolution de la situation. Les autres vassaux ont déjà été mis au courant, il est possible qu'il vous contacte personnellement, déclara Thanaton.

Les deux anciens apprentis acquiescèrent et se levèrent. Kallous quitta la pièce en premier, pressé de déverser son venin et sa haine autre part que devant son maître. Oldae attendit qu'il sorte pour saluer son maître et quitter la pièce. Il parcourut le chemin inverse de l'allée jusqu'à revenir dans la grande salle principale. Il rechercha Kallous, le corbeau ne devait pas être bien loin, il n'avait pas fini de déverser son poison, mais le Sith ne parvint pas à le trouver. Le nécromancien referait probablement une apparition avant son départ, il ne laisserait certainement pas Oldae partir sans avoir veiller à le narguer une dernière fois.
Le Sith continua vers l'une des salles annexes à la grande salle des colonnes. Leo n'avait pas encore fini et Oldae espérait que l'épreuve se passait bien, le jeune homme allait affronter les ténèbres du côté obscur lors de son épreuve.
L'inquisiteur ne fut pas étonné de retrouver Styneth entrain d'affronter Daryûn. Les deux combattants se battaient avec aisance mais malheureusement pour le capitaine, les victoires s'enchainaient en faveur du maître d'armes. Comme le pensait Oldae, Styneth parvenait à remporter des échanges par sa légendaire imprévisibilité. Les combats devaient s'enchainer depuis un moment au vue de la fatigue des deux bretteurs et le nombre de personnes qu'ils avaient attiré par leurs échanges. Finalement, le dernier échange finit sur une surprenante victoire de Styneth et les combats prirent fins.

- Maintenant si vous le permettez je vais dormir....une petite semaine, si quelqu'un à besoin du terrain.... qu'il me traîne jusqu'au banc le plus proche. Et prenez en de la graine Oldae c'est comme ça... qu'on gagne.. je... vous... apprendr... déclara fièrement Styneth avant de sombrer dans le sommeil.

Oldae sourit, le capitaine était un homme impressionnant, il avait de l'énergie à revendre et avait su tenir tête plusieurs heures contre l'une des plus fines lames de la galaxie. Le Sith s'approcha du maître d'armes alors que celui-ci se ramassait les armes en bois pour les ranger.

- Beau travail Daryûn, le félicita Oldae.

- Tu devrais plutôt remercier ton gars, il est doué, il s'est bien battu, s'amusa le maître d'armes.

- En effet, c'est un grand guerrier, approuva Oldae.

Le maître d'armes s'arrêta et présenta un sabre en bois à Oldae.

- Pas cette fois Daryûn, une autre fois. Et puis tu n'es pas en état, je ne voudrais pas blesser un vieillard de ton acabit, refusa le Sith.

- Je t'enmerde petit con, rétorqua le maître d'armes avant d'éclater de rires.

L'inquisiteur éclata de rires à son tour et accompagna le guerrier jusqu'à la panière d'armes où il y rangea les sabres en bois.

- Je compte pour toi pour garder son identité secrète, même à Thanaton. Je préfère que personne ne le sache, lui demanda Oldae.

- Compte sur moi fiston, promit le lancier avant d'envoyer une claque dans le dos du Sith.

- Je vois que vous trainez toujours avec des parias, des incapables et des bouseux, Dark Oldae, retentit une voix à l'entrée de la salle en parlant de Styneth.

- Je ne me souviens pas traîner si souvent avec vous Dark Kallous, rétorqua Oldae au nouvel arrivant.

Le nécromancien s'avança vers Oldae et Daryûn dans une démarche hautaine. Fidèle à lui-même, le corbeau se sentait tristement supérieur à toutes les personnes qu'il côtoyait. En parallèle, Styneth s'était relevé et s'avançait vers le nouvel arrivant. Il sembla comprendre rapidement à qui il avait à faire, son regard en disait long sur la considération qu'il accordait au corbeau.

- On ne t'a pas appris à saluer ton seigneur mécréant ? lança Kallous à Styneth.

Pendant un instant, Oldae eut peur que Styneth commette l'erreur de frapper le nécromancien mais il se contenta de lui répondre.

- Oh mon dieu, une momie qui parle, blagua t'il.

La blague n'était pas nécessairement une solution meilleure, peut-être même pire dans le cas de Kallous.

- Pardon ? lui demanda Kallous.

- C'est pas trop emmerdant de devoir tout enlever le soir pour aller se coucher dans votre sarcophage ? lui demanda le capitaine pour toute réponse, déclenchant un fou rire chez Daryûn.

- Comment o... commença le corbeau.

- Il suffit 42X ! ordonna Oldae.

Le silence tomba dans la salle et la tension grimpa. Styneth regarda Oldae mais ce dernier ne lui jeta pas même un regard, il sentait que Kallous bouillonnait de rage et qu'il était capable de s'en prendre au capitaine.

- Tu crois que je vais le laisser me parler comme ça ? Si tu es incapable de leur apprendre le respect, je vais le faire, cracha Kallous à Oldae en se préparant à avancer vers Styneth.

Mais alors qu'il allait avancer, une lame rouge lui barra le chemin. La température de la salle baissa jusqu'à tomber dans les négatifs et l'atmosphère s'alourdit rapidement, signe qu'Oldae laissait croître sa pression spirituelle. Mais à l'instar des autres fois, il y avait quelque chose de différent en son sein : la peur, une peur issue des tréfonds de l'âme d'Oldae ; une peur qu'il avait modelé, à laquelle il avait donné une forme et une expression, et qu'il laissait maintenant se répandre dans le coeur de ses adversaires. La pression spirituelle distillait l'effroi tout autour d'elle, elle provoquait irrémédiablement une peur irrationnelle contre laquelle personne ne pouvait luter, elle dépassait la logique et le monde de la raison. L'aura d'effroi pénétrait chaque tissus de la peau, s'incrustait dans chaque recoin de l'être jusqu'à gagner le cerveau et y faire régner la peur la plus profonde et la plus irrationnelle qui puisse exister.
Personnes n'avaient été épargnées, tous sentaient leurs muscles se raidirent puis se mettre à trembler sous l'empire de la peur. Nuls ne pouvaient comprendre la raison de cette crainte, de ce sentiment de terreur qui les gagnait progressivement et qui envahissait leurs pensées. Il n'existait pas de raison, juste une source et cette source c'était Oldae. Il était un maître de la peur et des illusions Sith.

- Oldae, depuis quand maîtrises-tu l'effroi ? lui demanda le maître d'armes profondément choqué.

- Je ne crois pas que tu es le droit de châtier un de mes vassaux Kallous. Si tu le touches, je te tue, le prévint Oldae.

Kallous regarda Oldae, le corbeau avait peur, il sentait la terreur de l'aura d'Oldae l'envahir et parasiter ses pensées. La tension était à son comble, un faux mouvement et c'était le bain de sang. Finalement, Daryûn prit le choix d'intervenir et de mette fin au litige.

- Il suffit, restons-en là. Kallous, viens avec moi, le maître nous attend. Laissons Oldae avec son garde du corps, intima le maître d'armes.

- Je refuse de me laisser humilier de la sorte, s'insurgea le corbeau, décidant de surmonter la peur qui s'emparait de lui.

Kallous n'était pas dupe, s'était un érudit, il connaissait les illusions Sith. Le corbeau savait que cette peur était irrationnelle, que la maîtrise de soi permettait de la bloquer et de limiter son emprise.

- J'ai dit : tu viens avec moi, alors tu obéis, ordonna Daryûn.

Personne n'osait discuter les ordres de Daryûn, pas même Kallous. Il connaissait la valeur du maître d'armes, il ne désirait en aucune façon se froissait avec lui. Finalement, il se détourna et, sans même saluer Oldae, partit. Daryûn salua Oldae et Styneth avant de suivre le nécromancien.


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MessageSujet: Re: Dark Oldae [Accepté]   Dark Oldae [Accepté] - Page 4 Icon_minitimeSam 26 Nov - 18:34



Dark Oldae



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Partie III

Chapitre L: Le spécialiste des sabres

Dreshdae était la seule véritable ville de Korriban, et en faisait par conséquent, par défaut, office de capitale planétaire. Là, rien avoir avec les imposants édifices de pierre jaune et beige, les sculptures des anciens guerriers et les fresques des artistes Sith du premier empire, seuls de vieux bâtiments de dur-acier et de fer. L'occupation républicaine avait été dure pour Korriban, les vestiges des anciens seigneurs Sith avaient fait l'objet d'une méticuleuse purge afin d'enfouir dans les limbes du passé les souvenirs des guerriers barbares qui avaient terrorisé l'ordre Jedi et sa petite protégée. Les locaux avaient été forcées de rebâtir de nouvelles villes à partir du peu de technologies et de ressources qu'ils avaient à leur disposition, autrement dit quasiment rien.
La capitale Koribienne était composée de grands bâtiments, circulaires pour la majorité, tantôt gris tantôt jaune oxydé, séparés par de larges allées de sables pour permettre le passage des speeders. Elle n'évoquait en rien la grandeur du peuple Sith, seulement une profonde déchéance morale et spirituelle. Les Sith et les peaux rouges se comptaient d'ailleurs sur les doigts de la main dans les rues, la majorité des bons citoyens de la capitale étaient des chasseurs de primes, des vendeurs d'esclaves ou des criminels en exil. Contrairement à l'idée trop fortement répandue dans les rues de Dromund Kaas par le service de propagande, habilement dirigé par le ministère des renseignements, les sangs purs n'étaient en fait que des hybrides issus des peaux rouges du premier empire et les humains qui s'étaient installés sur Korriban après la guerre de l'hyperespace. La seule chose que partageait encore les peaux rouges, faussement appelés "sangs-purs", avec leurs ancêtres, étaient une extraordinaire affinité avec la force. Par conséquent, les sangs-purs étaient peu à naitre dépourvus de la force, la majorité partait à travers l'empire après avoir été formée à l'académie de Korriban, ne s'abaissant pas à partager les rues des bouseux qui peuplaient Dreshdae.

Oldae et son petit groupe déambulèrent dans les grandes rues de la capitale pendant un moment avant de partir dans une petite ruelle adjacente à un grand boulevard. La ruelle était à l'image du reste de la ville, profondément sale ; des détritus tapissaient le sol crasseux tandis que des excrément et des restes de de mucus et de vomis s'empilaient derrière les poubelles, laissant flotter dans les airs une odeur pestilentielle. Afin d'éviter de partager encore longtemps l'air malsain, le petit groupe s'empressa de se diriger à l'autre bout de la ruelle pour entrer dans une petite boutique, dont le fronton arborait une pancarte branlante sur laquelle les grosses lettres n'étaient même plus lisibles à cause de la crasse.
Le Sith connaissait bien cet endroit, il faisait parti d'un des lieux les plus réputés de Dreshdae pour ceux qui savaient où chercher.
L'intérieur était à l'image de ce qu'on aurait pu imaginer en voyant le parvis de la boutique. Il s'agissait d'une petite bicoque poussiéreuse et basse de plafond. Sur les côtés de l'entrée, des piles de vieux lives usés s'empilaient sur des hauteurs dangereusement hautes qui menaçaient de s'écrouler à tout moment sur les visiteurs. En face du petit groupe, un comptoir en bois pourris, avec une baie vitrée, derrière lequel s'engageaient trois longues allées d'étagères remplies de boites. Oldae s'approcha du comptoir, aussitôt suivi de Styneth et son apprenti et put observer le contenu de la baie vitrée. Comme il s'y attendait, et que personne n'aurait pu deviné au vue de l'état douteux de la boutique, de magnifiques sabres laser étaient présentés sur de petits présentoirs de bois. Il y en avait de toutes les sortes sur la dizaine exposée. Oldae sentit les yeux de ces deux compagnons se mettent à briller à côté de lui. Et oui, car derrière cette boutique crasseuse, se cachait l'un des plus grands artisans de sabres laser du second empire Sith.
Sur le comptoir, une petite sonnette était présentée pour prévenir le maître des lieux qu'il avait des clients. Oldae appuya dessus et le petit didong retentit deux fois de suite. Après quelques instants d'attente, des grommellements se firent entendre de l'autre côté des rangées d'étagères et un vieux Lannik fit son apparition. Le petit humanoïde aux longues oreilles s'approcha du groupe dans une série de gémissements, ne cessant de se lamenter sur son âge avancé. Lorsqu'il fut devant le comptoir, le Lannik grimpa sur un promontoire pour se mettre à la hauteur de ses clients. Il était petit et particulièrement hideux. Une veille barbe mal travaillée, d'un gris délavée dessinait son visage oval comme une pastèque, ses deux yeux vers transpiraient la malice tandis qu'une de ces deux oreilles était amputée de moitié et que la deuxième avait une courbure anormale.

- Cela faisait longtemps, maître Duvalo, le salua Oldae.

- Tiens ne serais-ce pas l'apprenti de Thanaton. Comment c'était déjà, ahhh, Oldi... non... Oldayis... non plus, ahhh, ah oui, Oldae ! Oui, Oldae c'est ça ! Tu as bien grandi depuis ces paires d'années ! s'écria le Lannik.

- En effet, maître Duvalo. Je suis désolé de vous déranger mais j'ai besoin de mon service, expliqua le Sith.

Maître Duvalo n'était pas un Sith, c'était à peine si il savait ce qu'était la force. Le vieux Lannik était en réalité un artisan de sabres laser mais au-delà de créer des sabres, il les réparait et conseillait les jeunes apprentis dans le choix de leur futur arme. Il était une véritable légende dans le milieu, ses conseils étaient réputés comme parmi les meilleurs, et ses oeuvres étaient d'une très grande beauté. Chose intéressante, le Lannik ne fabriquait pas ses sabres pour les vendre mais seulement pour les exposer, il s'agissait ni plus ni moins de sabres incomplets puisqu'ils leur manquaient tous un cristal de force ; il avait fait le choix de ne pas vendre ses sabres car ils seraient susceptibles d'ôter la vie, ce qu'il considérait comme une injure à son art. La plus grande partie du travail de Duvalo était donc de réparer et d'améliorer les sabres de Sith ayant déjà passé l'épreuve ou de conseiller les apprentis qui, comme Leo, avaient impatience de créer leur propre sabre. Or pour créer un sabre, il ne suffisait pas avoir un cristal, il fallait les matériaux nécessaires, et surtout les bons matériaux. C'était le travail de l'artisan de trouver les bons matériaux, et dans ce domaine, le Lannik était un orfèvre. Cependant, Duvalo avait aussi une personnalité quelque peu... spéciale.

- Bien évidemment, ils ont tous besoin de moi. Encore hier, ils étaient deux ! Deux, tu m'entends ? Moi je dors quand ? J'ai 118 ans, je vais mourir avec vos conneries. Alors au début, oui c'était bien de faire des sabres, ouais c'était cool de voir des nouvelles têtes mais après 95 de travail, j'en ai ras le cul ! J'en ai la fleur au fiond !
De toute façon, vous avez tous besoin de moi, ahhh, ça oui. Même les conseillers noirs on besoin de moi, tu l'entends même ces tâches du conseil qui font les grands pendant leur profession. Et bah quand ils sont là, ils font plus les malins, c'est "maître Duvalo" ou va te faire foutre chez les câtins de Dreshdae.
Même toi le demi-grizzly de Anrel V, avec ton bras disproportionné et tes griefs de tapette. Tu auras besoin de moi, toi comme tous les autres, s'exclama l'artisan.

Voilà la personnalité de Duvalo. Particulière...

- Bon il est où l'ado boutonneux ? demanda le Lannik.

Oldae fit signe à Leo d'avancer vers le comptoir.

- Non de la sainte mère de Zigerria, vous allez les chercher où vos guerriers ? Bientôt vous allez aller les chercher dans le ventre de leur mère ? s'écria Duvalo avant de sauter sur son comptoir et de bondir à côté de Leo pour lui tourner autour. Vous savez qu'avant qu'il apprenne à magner une épée, il devrait apprendre à savoir magner sa bitte !! (rires sonores de l'artisan)
T'as pas une tête de guerrier, regardez-moi ça ! T'es frêle comme une brindille, ils vont te casser sur le champ batailles, tu vas te briser à la première rafale de vent ! On dirait un hapien, avec tes cheveux de fées. Ohhh, regardez-moi ces cheveux, blonds comme du blés. T'as des origines de célestes ? Hé je t'ai posé une question, bah oui à toi pas à ta mère, t'as des origines célestes ? (Leo hoche la tête négativement) Bien sur que non, t'es con ou quoi ? Ils sont tous entrain de bouffer les pissenlits à la racine ! s'écria le Lannik dans un rire sonore.

Le Lannik s'éloigna un peu avant de revenir trifouiller le garçon, d'une manière légèrement douteuse.

- Non non, t'as pas une tête de guerrier. T'es trop trognon pour tuer ! On aurait pu croire mon petit frère, mais j'ai pas de petit frère ! (nouveaux rires sonores)
Tu vas te faire tuer, vous allez tous vous faire tuer de toute façon. Les Jedi vont vous enculer correctement lorsqu'ils vont revenir ! Et là, là, vous ferez plus les malins ! Ah là non...
Vous savez pourquoi vous allez tous vous retrouvez dans un caveau humide trop petit pour toutes vos sales gueules ? C'est parce que vous êtes arrogants. Putain, qu'est ce que vous êtes arrogants, vous les Sith. Surtout les conseillers, "gna ana, je suis un seigneur machiavélique ! Mes pouvoirs ténébreux vont tous vous tuer pauvres bouseux gna gna, je suis maléfique gna gna " Et bah, sur Alderaan les seigneurs machiavéliques ils se sont faits trouer le cul par l'autre salope du conseil Jedi ! (rires sonores) Même le blanc-bec là, celui qui ressemble à une craie sur pattes ! Comment il s'appelle déjà ? A
hhh, misère j'ai la mémoire qui flanche... Malgus, oui Malgus c'est ça, bah même lui il s'est pris la branlé de sa vie ! (nouveaux rires sonores qui se terminent par un léger étranglement).

- Comme quoi je suis pas le premier à dire ça, s'étonna Styneth.

Le Lannik se retourna soudainement vers le capitaine et lui jeta un regard d'une profondeur insoupçonnable.

- Toi...Tu es d'accord avec moi la boîte de conserve ? Je t'ai mal jugé mon gars. Derrière ta gueule de mannitoue, il se cache un homme bien, je le sens, ahhh, putain ce que je le sens. Si tous les Sith étaient comme toi, ce veille ordre décati aurait peut-être une chance de survivre ! Je t'aime bien ! déclara Duvalo.

Leo regarda l'échange avec un mélange d'appréhension et d'amusement. Le Lannik semblait l'amuser par sa réthorique saugrenue. En revanche, l'artisan, lui, n'apprécia pas particulièrement le regard amusé de l'apprenti.

- Quoi ? T'as un problème ? C'est parce que je suis petit que tu me regardes comme ça ? Je ne te permets pas ! Tu crois que c'est parce que tu es plus grand que moi du haut de tes putains d'insignifiantes onze années que tu peux me regarder comme ça ? Je faisais des sabres et j'étais déjà une célébrité dans l'empire bien avant que tu sortes des couilles de ton père, alors ne me regarde pas avec condescende espèce de petit con prétentieux, ou je t'envoie dans le bordel de Karsen pour que tu lèches des culs et que tu ramasses des ordures ! s'écria l'artisan.

- Je pense que ça suffira maitre Duvalo, nous sommes pressés, venons-en aux faits, demanda Oldae ennuyé par la tournure de la conversation.

- Tu as raison, comme ça j'en aurai fini avec vous et je pourrais m'épargner le spectacle répugnant de vos gueules d'ahuris ! Je sais ce qu'il lui faut, je reviens ! approuva le Lannik.
Maître Duvalo s'éloigna du groupe et s'engouffra entre les grandes étagères de l'arrière boutique. Des injures se firent entendre en même temps que le bruit des boîtes qui tombent et du bois qui racle le sol se répandait dans la petite boutique de sabre.

- Pourquoi personne n'a encore tué ce lutin ? demanda Styneth, visiblement surpris.

- Les Lanniks font partis des pires êtres vivants de cette galaxie, ils ont un fort complexe de supériorité doublé d'une réthorique épatante, et maître Duvalo fait indéniablement parti des pires Lanniks de cette galaxie.
Mais pour répondre à votre question, non, personne n'a encore osé le tuer. Il est sous la protection du conseil noir, il dispose de l'immunité la plus totale, qui lui permet de faire et de dire tout ce qu'il désire. Vous avez dû remarquer qu'il lui manquait un bout d'oreille, c'est la punition qu'un Sith lui a infligé pour lui avoir parlé comme il l'a fait avec nous, expliqua Oldae.

- Ca ça m'étonne pas, s'amusa le capitaine.

- Le lendemain, le Sith en question a été retrouvé avec la tête séparée du reste du corps, et son sabre dans la vitrine de maître Duvalo. Personne ne peut s'en prendre à lui, pas même un conseiller noir, dit le Sith.

- Ah oui... Quand même... murmura Styneth.

Au même moment, le Lannik revint avec une boîte dans les mains qu'il posa sur son comptoir après avoir retrouvé sa place sur son promontoire.

- Tu as une petite corpulence mais tu seras souple et habile. Tu seras capable manier la lame double, cela te permettra d'utiliser toute ton adresse tout en parant à ton manque de force brute, expliqua le Lannik très sérieux tout à coup en avançant la boite vers Leo.

Le petit groupe s'approcha du comptoir pour voir le contenu de la boite, dans laquelle s'empilait des centaines de composants.

- Une lentille de duel d'Ossus et un émetteur de parade classe I, originale comme combinaison, dit Oldae.

- Les émetteurs de Phobium seront trop lourds pour lui, le classe I est le meilleur choix. La lentille de duel est une copie, elle permettra d'ajouter un tranchant non-négligeable à la résistance de l'émetteur de parade. J'ai choisi du Chanton pour augmenter la légèreté mais j'ai dû prendre de l'Hyperboride pour la bague magnétique stabilisatrice et l'embouchure anti-ondulation afin de parer à la chaleur que provoquera la lentille.
Ce sera un sabre classique mais efficace, il s'agit d'un assemblage classique pour les inquisiteurs, mêlant attaque et défense, expliqua l'artisan.

- Du diatum pour la cellule d'énergie ? demanda le Sith.

- Effectivement, c'est une valeur sûre, approuva l'orfèvre.

- Combien de cellules ? l'interrogea l'inquisiteur.

- Trois, deux de taille classique et une de petite taille, répondit le Lannik.

- Trois ? Mon sabre n'en a que deux, pourquoi lui en donner trois ?

- C'est fréquent lorsqu'on utilise des matériaux en acier pour le sabre, cela permet d'établir une lien durable et efficace entre les deux autres cellules. Votre sabre est fait à partir d'écailles d'Armadid noir, c'est un matériau très conductible pour la force.

Oldae fit volter son sabre devant lui. C'était un très bel ouvrage, entièrement noir et couvert de motifs taillés à même l'écaille d'Armadid.

- Ecailles d'Armadid, Phrik, lentille foudroyante Sith de Thor Madik et émetteur offensive de classe II de Medon Karsen. Un sabre magnifique, détailla Duvalo.

Toutes les personnes présentes regardèrent fixement le Lannik, impressionnés par ce qu'il venait de dire.

- Quoi ? Ne me regardez pas avec vos gueules de cutéreux consanguins, je me souviens de tous les sabres dont j'ai participé à la création. Que ma sage mère qui est morte depuis belle lurette m'en prenne pour témoin ! rétorqua l'artisan.

Le Lannik descendit de son promontoire et avança vers Leo avant de lui tendre le main.

- Que me veut-il ? demanda Leo à Oldae.

- Ton cristal, il doit être travaillé par un artisan avant d'être utilisé dans la confection du sabre. Actuellement, ton cristal est quasiment semblable à un cristal Jedi, pour qu'il puisse capter le côté obscur, il doit être travaillé par des artisans, répondit Oldae.

Le jeune garçon approuva et donna son cristal au Lannik.
Les cristaux Sith n'étaient pas très différents des cristaux Jedi avant d'être travaillés par un maître artisan. Pour qu'il puisse être complètement réceptif au côté obscur, le cristal devait suivre un processus complexe élaboré par des alchimistes Sith puis modernisé et adapté par les artisans afin de marquer leurs oeuvres de leur signature invisible. Un oeil expert pouvait aisément faire la différence entre deux sabres issus d'un artisan différent. Pour synthétiser ces cristaux considérés par les Sith comme supérieurs, les artisans utilisaient des fourneaux spéciaux et des secrets qui ont été transmis à partir de vieux holocrons puis améliorés au gré du temps et de l'évolution des pratiques. Ainsi, avec l'aide de la puissance du Côté Obscur, ils magnétisaient et changaient la structure moléculaire des matériaux. Cela donnai un cristal instable, déconseillé par les Jedi mais qui, une fois intégré à l'arme, donne un rayon très puissant.

- Eh, Francki, ramène ton cul ici espèce de boule de poils puante ! s'écria Duvalo.

Quelques instants après, un lourd battant en fer s'ouvrit au coeur de l'allée d'étagères centrale et un immense Togorien en sorti. Le fauve posa délicatement le battant avant de se diriger vers les clients en faisant attention de ne pas écraser les boites posées n'importe comment sur le sol.
Les Togoriens étaient des créatures impressionnantes, des êtres vivants humanoïdes proches des fauves et originaires de Togoria. Il s'agissait de très grands guerriers mais aussi d'artisans de premier ordre.
Le contraste fut saisissant lorsque Francki se retrouva à côté du Lannik. Deux fois plus grand et trois fois plus large, il était humoristique de voir comment Duvalo parler au Togorien alors que ce dernier aurait pu le tuer d'une simple claque.

- Regardez-moi ça, quand je pense que j'ai payé pour toi à Karsen, j'aurai mieux fait de te laisser crever comme esclave, comme ta putain de mère, l'injuria le lutin.

- Tais-toi donc vieillard rabougris ou je t'encastre contre le mur pour ne plus entendre tes conneries, lui rétorqua le Togorien de sa voix grave.

Le Lannik explosa de rires avant de s'étouffer. Toutes les personnes présentes crurent qu'il allait y passer, mais en fait non. Duvalo se tapa trois fois dans le sternum avant de cracher un immonde molard sur le vieux sol tout craquelé de sa boutique.

- Tiens, va t'occuper de ça, je te rejoins après, ordonna l'artisan tendant le cristal.

Francki prit avec une extreme délicatesse le cristal entre ses gros doigts poilus et s'éloigna pour retourner dans les étages inférieurs de la boutique, où étaient installés les fourneaux.

- Combien de temps ? demanda Oldae.

- Trois heures, répondit durement le Lannik avant d'aller s'engouffrer à son tour dans les profondeurs de sa boutique.

Le Togorien était sensible à la force, Oldae l'avait senti. C'était grâce à lui que le Lannik pouvait façonner les cristaux à l'aide du côté obscur.
Pendant les heures d'attente, Oldae expliqua à Leo la manière par laquelle il devait s'y prendre pour créer son sabre laser à l'aide de la force. Pendant ce temps là, le capitaine s'affaira à l'une de ses activités de prédilection, la sieste.
Lorsque le Lannik revint seul, il portait entre ses mains une petite boîte en acier qu'il donna à Leo.

- Voilà ton cristal, prends en grand soin petit ! lui dit Duvalo.

Leo acquiesça de chef avant d'aller rejoindre son maître. L'artisan grimpa sur son promontoire afin d'obtenir sa paye. Oldae poussa un plis de sa robe et en sortit un sabre laser Jedi qu'il posa sur le comptoir.

- Cela vous suffira-t-il ? demanda le Sith.

- Par le saint cul de la déesse Tantalmen, un sabre Jedi ? l'interrogea le Lannik.

- En effet, approuva Oldae.

Le maître se gratta la barbe en examinant l'ouvrage Jedi et accepta finalement.

- Bien, ça ira.

- Je vous remercie pour tout maître Duvalo, maintenant nous allons vous laisser. Désolé d'avoir pris de votre temps, le remercia Oldae.

- C'est ça, c'est ça et que je vous revois plus avant un moment ! s'écria pour tout salut Duvalo.

Ainsi, les adieux faits, le groupe quitta la boutique pour retourner dans les rues immondes de Dreshdae. Lorsqu'il furent sortis de la ruelle, Oldae se retourna vers Styneth.

- Vous voyez capitaine, il y a toujours meilleur que nous. Vous, je crois que vous avez trouvé votre mentor pour parler aux Sith.
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MessageSujet: Re: Dark Oldae [Accepté]   Dark Oldae [Accepté] - Page 4 Icon_minitimeDim 27 Nov - 11:22



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Partie III

Chapitre LI: Le sabre de Leo

Oldae fit volter son sabre devant lui sous le regard attentif du jeune garçon et, d'un léger frémissement, l'arme se désarticula, dévoilant toutes ses pièces et tous les mécanismes complexes qu'elle contenait.

- Tous les sabres sont construits sur un modèle similaire, les différences sont souvent minimes mais peuvent être plus ou moins marquées selon le type de sabre, ce qui est particulièrement le cas sur une lame double. Tu as appris tous les modèles de sabres méticuleusement lorsque tu étais au temple, maintenant tu vas devoir réussir à passer de la théorie à la pratique.
Les éléments s'imbriquent logiquement, les uns avec les autres, les uns après les autres (expliquait Oldae tout en montrant avec son propre sabre). Si tu t'es trompé, tu le sauras, l'arme ne pourra pas être finie. Saches qu'un simple agencement peut causer un court-circuit et empêcher le fonctionnement de lame, tout doit être agencé aux mini-mètres près.
Normalement, on commence par les extrémités puis on va vers le centre pour terminer par le cristal, il s'agit de l'étape finale de la construction. Sache que mettre son cristal est le moment le plus difficile, car, lorsque tu l'inséreras, le cristal se mettra immédiatement à fonctionner. Si les composants du sabre sont mal-agencés ou que le cristal est mal-installé, tu provoqueras un court-circuit ou, pire, une explosion, expliqua Oldae.

Leo approuva, déterminé à y arriver. Il ferma les yeux et les composants se mirent à volter dans les airs sous le regard du seigneur Sith. Le jeune garçon commença à se remémorer les schémas des sabres laser qu'il avait appris au temple sous la forme d'hologrammes, visualiser tous les mécanismes et se rappeler toutes les annotations écrites et tous les conseils donnés par ses professeurs. Il avait bonne mémoire, la structure lui revint rapidement ainsi que la logique de montage.
Le jeune garçon commença par monter différents composants importants pour ensuite emboîter ces derniers. Une goutte de sueur perlait sur son front tandis que ses paupières frissonnaient et que ses lèvres bougeaient toutes seules sous l'effet de la concentration. Les différentes parties se formèrent une par une dans une valse atypique de petits organes métalliques puis s'assemblèrent. Après plusieurs minutes, le jeune garçon pensait avoir réussi et inséra le cristal dans la chambre adaptée. Mais lorsqu'il voulut tirer sa lame, Oldae l'en dissuada.

- L'un de tes cristaux de mise au point est mal inséré dans la structure. Si tu utilises ton sabre dans cet état, l'une des lames sera incontrôlable, dit le Sith.

Leo fit une mine bougonne mais ne dit rien et sépara les différents composants de nouveau avant de répéter l'opération.

Oldae ne pu pas assister à la fin de l'assemblage du sabre à cause du capitaine qui avait décidé de s'exercer au contrôle de la fumée dans... sa chambre. Oui, dans sa chambre, surprenant endroit pour ce genre d'exercice n'est-ce-pas ? Comme quoi, Styneth pouvait encore surprendre un public pourtant fervent observateur de ses pratiques peu-conventionnelles.
Malgré le trouble occasionné par le capitaine, Oldae avait tenu à vérifier le sabre de Leo par lui-même afin d'être certain que l'arme n'exploserait pas au visage de son manieur. aussi, lorsqu'il constata la réussite et qu'il remit le sabre au jeune garçon, ce dernier se mit à courir dans sa chambre en fanfaronnant avant de se rendre compte de la puérilité de son acte et de revenir à côté d'Oldae, non sans essayé de cacher son malaise.

- Tu vas devenir un Sith mon garçon, évites de t'atteler à ce genre de pratiques enfantines, le gronda gentiment Oldae.

- Bien, approuva simplement Leo.

- Bon passons, allez montres-nous ce que ça donne.

Leo recula de quelques pas, tendit ses deux bras en avant et activa les deux lames cramoisies. Ses yeux s'illuminèrent en voyant les deux lames pourpres darder leurs regards de braise dans toute la pièce. Il s'agissait de belles lames, tranchante et résistante, deux caractéristiques étroitement mêlées par le savant Duvalo.

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MessageSujet: Re: Dark Oldae [Accepté]   Dark Oldae [Accepté] - Page 4 Icon_minitimeMar 29 Nov - 0:21



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Partie III

Chapitre LII: Les cours d'Oldae

Les deux jeunes gens étaient assis sur de petites chaises de bois en face de vieux pupitres récupérés dans les quartiers abandonnés de la zone H qui avait été en grande partie inondée suite à l'effondrement d'une partie de la structure supérieure, exposant l'intérieur de la zone aux intempéries inhospitalières d'Imei. Le blizzard et les pluies acides avaient transformé l'intérieur en un véritable capharnaüm où régnait un scrupuleux mélange de désordre et de désastre. Le groupe de récupération avait passé plus de trois semaines à explorer la zone dévastée, devant parfois même recourir à du matériel de plonger pour descendre dans les étages inférieures de la zone, entièrement inondée depuis des décennies. Sans réelles surprises, il n'avait pas réussi à récupérer beaucoup de choses dans la zone sinistrée. Seules les quartiers les plus éloignés des intempéries avaient été épargnés et la majorité étaient des dortoirs ou des salles de repos. Par conséquent, les récupérateurs n'avaient pu récupérer aucun système informatique et avaient dû se rabattre sur le mobilier légèrement pourri qui était entreposé dans les quartiers.
Par la force des choses, ce matériel à la qualité douteuse s'était retrouvé dans la petite pièce où se trouvait désormais les deux jeunes gens.
Les deux apprentis baladaient leurs regards dans la petite salle entièrement de pierre vêtue dans laquelle ils se trouvaient. Elle était petite, dix mètres de largeur pour six de long et le mobilier sommaire qui avait été installé occupait déjà la plus grande partie de l'espace disponible. Comme le reste de la forteresse, la structure était classiquement faite de pierre uniforme aux teintes rose pâle et beige.
Oriane aimait bien ces couleurs, elles lui rappelaient les couleurs de son village natal dans les plaines désertes de Ryloth où les maisons et les bâtisses étaient construites à partir d'un subtil mélange de glaise, d'eau et d'une poudre et d'un enduis traditionnel. A ne pas s'y tromper, derrière cette technologie à l'aspect rudimentaire, se cachait un véritable bijoux de technologie architectural. Ces constructions résistaient aux conditions arides des déserts Rylothiens et aux pluies acides qui réduisaient les cultures à néant lors de la saison des pluies.
Le maître des lieux avait en fait ordonné que la salle soit transformée en salle d'étude où il pourrait faire l'enseignement des deux apprentis, mais ces derniers n'en savaient encore rien.
Sur les murs, des dizaines d'affiches se succédaient, portant sur des sujets divers et parfois mêmes invraisemblables ; des portraits, des coupes de l'organisme de créatures et d'êtres vivants, des cartes de géographie galactique recouvraient les quatre murs de la petite salle. En face des pupitres, un petit bureau en bois d'hêtre, derrière lequel un large tableau holographique était fixé au mur et à côté duquel une grande bibliothèque en angle droit était installée. Dessus, des centaines d'ouvrages divers, des traités, des essais, des ouvrages d'histoire, de géographie et de philosophie étaient entreposés. Un puit de savoir à la portée de main de celui qui voudrait la tendre. Tous ces ouvrages étaient issus de la bibliothèque personnelle du seigneur noir. Certains étaient plus anciens que le seigneur Sith lui-même, peut-être même plus vieux que le Kel Dor centenaire et il est inutile combien il fut difficile pour l'érudit Sith de se les procurer.

Les apprentis ignoraient la raison de leur présence en ces lieux étranges. Ils n'avaient été prévenus de rien avant que les gardes d'Oldae ne viennent les chercher pour les amener ici. Oriane était tranquillement entrain de s'entrainer à la méditation, comme le lui avait demandé son maître, tandis que Leo s'affairait à des exercices de maniement de la lame double avec Ilis lorsque leurs entrainements respectifs avaient été mis à mal par les gardes.
Leo en était particulièrement irrité, il avait hâte de progresser au maniement du sabre afin de battre son maître et ne considérait pas avoir suffisamment de temps à sa disposition pour se permettre d'attendre de la sorte. Il était amusant de voir comment la personnalité de Styneth se dépeignait progressivement sur le jeune garçon. De plus en plus désinvolte, Leo développait une répartie à la qualité certaine mais à l'utilité douteuse, méticuleusement calquée sur celle de son maître. Probablement avait-il déjà des prédispositions à un tel caractère mais, une chose était certaine, Styneth avait encouragé, par sa seule présence, ce talent à croître. Dire si c'était une bonne chose ou non, ça, seul le temps nous le dira. Après tout, derrière ce côté hargneux qui prenait progressivement graine dans le terreau fertile de l'adolescence, se cachait une vivacité d'esprit qui avait mis en échec les pratiques obscures de Dark Desius.

- On fait quoi ici ? demanda Leo pour briser le silence.

- Je ne sais pas, il paraît que c'est pour notre enseignement, mais je n'en sais pas plus que toi sur ce coup, répondit Oriane.

- La barbe !

Oriane était l'exacte opposée du jeune garçon. Posée, réfléchie et méticuleuse, elle s’affairait avec une application excessive à tout ce que son maître lui disait de faire. Sa maturité d'esprit et son affinité avec la force lui avait valu d'être sélectionné par Oldae pour être son apprentie. Action des plus surprenantes pour un homme qui s'était pourtant engagé à ne pas prendre d'apprentis avant plusieurs années, voir décennies. Chose encore plus surprenante, qu'en choisissant d'entrainer Oriane, le seigneur noir avait pris le pari risqué de former une Sith qui deviendrait un jour une guerrière bien plus redoutable que lui.
Là encore, comment le seigneur Sith avait-il prévu de manoeuvrer pour garder sous sa coupe une Sith qui deviendrait indéniablement l'un des seigneurs noirs les plus puissants de la grande guerre, seule l'histoire nous le dira.

- Mais qu'est ce qu'il nous veut... se lamenta Leo.

- Je ne sais pas, soupira Oriane.

- Ca je le sais, merci bien, répliqua le jeune garçon.

Comme pour donner des réponses aux interrogations qui se succédaient dans la tête des deux jeunes apprentis, Oldae entra dans la petite pièce, une pile de bouquins à la main. Il portait un pourpoint noire simple au col haut ainsi qu'un pantalon et des bottes hautes de la même couleur sombre. Son sabre  pendait à sa ceinture à côté de trois petites pochettes noires dont le contenu n'avait plus de réels secrets désormais. Le voir ainsi surpris les deux apprentis, ils n'avaient pas l'habitude de voir le seigneur noir habillé de la sorte. Habituellement, Oldae se déplaçait toujours vêtu de sa luxueuse armure de cortosis noir et ne s'habillait que très rarement comme le commun.
Le Sith regarda les deux enfants avec un sourire et posa sa pile sur le bureau avant d'aller s'assoir sur le devant du bureau.
Il sentait aisément leur scepticisme, ils n'étaient au courant de rien. Les interrogations se bousculaient dans leurs têtes dans lesquelles ils s'imaginaient mille et un scénarios tous plus invraisemblables les uns que les autres.

- Bonjour à vous, salua Oldae après s'être assis.

- Nous nous sommes déjà vus ce matin, lui rappela Leo.

- Très exact jeune homme, approuva le Sith, amusé par la réplique du garçon.

Leo arbora une moue boudeuse, visiblement agacé de devoir se consacrer à des activités qui se présentaient déjà comme profondément ennuyantes à ses yeux. Il était un jeune homme d'action, qui rêvait de devenir aussi puissant que les seigneurs Sith ou les grands maîtres Jedi dont il avait entendu parler. Aussi, selon lui, il ne pouvait pas se permettre de perdre son temps aux futilités du seigneur Sith.
Cependant, il ignorait que la raison de sa présence était directement liée à ce désir de puissance grandissant. Car, comme le répétait à de nombreuses reprises Oldae, nul n'est plus redoutable que le savoir car sans le savoir il n'y à rien. Ni force ni arme ni technologie, juste le néant. Un sombre rien, sans fondement, raison ou destiné, juste le néant le plus absolu.

- J'imagine que vous ne savez pas la raison de votre présence ici et je compte bien vous éclairer. Avec le capitaine et Dark Ilis, nous nous sommes mis d'accords afin de prendre en charge votre enseignement. En effet, vous êtes jeunes, vous avez déjà appris beaucoup de choses lors de votre noviciat mais sachez que ce n'était qu'un début. Nous avons donc décidé de nous partager les tâches en fonction de nos qualifications et de notre temps libre respectif. Ainsi, le capitaine s'occupera de vos cours de stratégie navale, de pilotage et de fonctionnement des vaisseaux, et ceci deux fois par semaine. Il s'occupera aussi des entrainements réguliers de toi, Leo. Ilis s'occupera de vos cours collectifs et de vos enseignements en chimie, en botanique et en alchimie. Trois fois par semaine pour les cours collectifs et deux par semaine pour les cours théoriques.
De mon côté, vous passerez le plus clair de votre temps avec moi pour, au moins, les sept prochaines années. Ne tirez pas ces têtes, il s'agit d'une étape nécessaire (expliqua Oldae aux deux apprentis dont les visages se décomposaient au fur et à mesure de sa présentation).
Je vous apprendrai de nombreuses choses, diplomatie, politique, arithmétique, physique, biologie, minéralogie, langues anciennes et modernes, littérature et philosophie, histoire, géographie galactique et locale, stratégie terrestre, réthorique, apprentissage de l'étiquette et j'en passe des nombreuses, énuméra le Sith.

Les deux jeunes apprentis restèrent de marbre, assimilant difficilement la somme d'informations dans leurs jeunes esprits. Beaucoup des domaines qu'avait énoncé le Sith leurs semblaient d'un lointain rapport avec leur avenir de Sith, certains domaines leurs étaient d'ailleurs totalement inconnus.

- Vous voulez dire qu'on va apprendre tour ça ? demanda Leo, dépité.

- En effet, dans sept années, vous serez capables de tenir toutes les discussions possibles et inimaginables et de les dominer par votre connaissance. Mais cela ne s'arrête pas là, tout ce que je vous apprendrai vous servira un jour, j'en suis certain. Ce savoir vous tira de nombreuses situations complexes, parfois même désespérées.
Croyez-moi, je suis arrivé auprès de mon maître à l'âge de douze années et pendant dix ans, j'ai appris des connaissances infinies qu'il m'a forcé à assimiler. Lorque je n'apprenais pas, je m'entrainais. Ce rythme, je l'ai subi pendant dix longues années et quand j'en suis sorti, j'ai été plongé dans la plus terrible guerre de l'histoire. Si j'ai survécu c'est parce que j'ai appris des choses, parfois anodines, mais qui un jour se sont révélées d'une sagesse infinie.
Je sais que cela peut paraître énorme, au fond cela l'est, mais c'est tout aussi essentiel. Sachez que la connaissance est une arme au même titre que la lame la plus aiguisée ou le cuirassier de guerre le plus puissant. Au fond, à quoi sert une épée si on ne sait pas la manier ? A rien.
A mes côtés vous apprendrez tout ce qui est nécessaire pour survivre dans la haut société comme dans la basse, vous apprendrez à devenir de véritables gentilshommes, comme les pires déchets de cette galaxie, et les meilleures acteurs qu'y puissent exister. Vous apprendrez à survivre au sein de l'ordre noir. Vous en apprendrez ls subtilités et les machinations pour un jour le dominer. Vous serez des érudits capables de s'adapter à toutes les situations inimaginables, physique comme morale.
Mais vous me diriez que ceci ne sert à rien sans les armes. Et je vous répondrai que les armes ne seraient rien sans le savoir, et que idem, le savoir ne serait rien sans les armes ; c'est un tout. Pendant les sept prochaines années, vous passerez le plus clair de votre entrainement à vous entrainer et à étudier. Si vous ne faites pas l'un alors vous ferez l'autre et ainsi pendant au moins sept ans.
Très clairement, ce que j'essaie de vous faire comprendre, c'est que vous ne serez pas des assassins qui marcheront dans l'ombre de mes pas. Non, vous serez mes égaux en ce monde, vous serez des seigneurs noirs des Sith. Pas des Sith, des seigneurs noirs des Siith. Un jour viendra où vous aurez votre propre pyramide vassalique au sein de l'empire.
Mais vous ne serez pas comme cette majorité de seigneurs Sith qui croient que leurs sabres et leurs muscles leurs suffisent. Vous ferez partis d'une élite Sith, composées des plus grands bretteurs, stratèges et érudits de l'ordre noir. En clair, je vais faire de vous des prétendants au conseil noir, je vais vous former pour cela, pendant sept ans expliqua Oldae.

L'intérêt avait progressivement gagné les apprentis, ils avaient compris l'intérêt de cet enseignement. Ils connaissaient la puissance d'Oldae, il était un érudit doublé d'un puissant seigneur Sith. Et ils savaient qu'il ne devait qu'à son enseignement auprès de Dark Thanaton ce qu'il était aujourd'hui.
Les apprentis savaient qu'en suivant son enseignement, ils pourraient devenir comme lui, posséder leurs propres vassaux, leur propre sphères d'influence, devenir des prétendants au conseil noir.

- Malheureusement, cet enseignement ne commencera que dans plusieurs mois et la raison de cette impossibilités est la deuxième raison de votre présence ici. Vous n'êtes pas sans savoir que dans quelques jours nous affirmerons notre engagement dans la guerre de succession du Mandalore. Notre but est simple, vaincre le schisme du combattant. Mais si le but est simple, la manière pour y parvenir le sera beaucoup moins. Nous sommes en infériorité numérique et bien que je crois fermement en notre stratégie qui à toutes les chances de réussir, la guerre sera longue et douloureuse. Mais le jeu en vaut la chandelle, car derrière cette guerre, il y a l'accès au conseil noir, bien qu'il est encore un peu tôt pour vous faire part de tout cela. Quoiqu'il en soit, vous devrez participer à la guerre en première ligne, vous serez sur le front et vous mènerez des hommes. Vous tuerez aussi, beaucoup. Vous pourrez aussi être blessés, voir pire.
Sachez que je suis un fervent praticien de l'apprentissage sur le terrain, j'ai appris ainsi et vous apprendrez aussi comme cela ; quelqu'en soient les conséquences.
Ce qui nous amène à la véritable raison de votre présence. Au-delà de votre apprentissage, la raison de votre présence concerne le rôle que vous aurez pendant cette guerre et pour savoir quel rôle vous aurez, vous allez passer une épreuve, dit le Sith.

Oldae fouilla dans la poche de son pantalon et en sortit une clochette qu'il montra aux apprentis.

- Voici l'épreuve des clochettes. Dans deux jours, le capitaine et Dark Ilis partiront en mission, de mon côté je serai trop occupé avec les préparatifs pour vous enseigner. Cela laissera votre entrainement en suspens, ce qui est impensable à mon goût. Alors j'ai décidé de vous soumettre à cette épreuve des clochettes afin de pallier à ce manque.
Les règles sont simples. Il y a une clochette, vous êtes deux. Celui qui attrapera la clochette dans les cinq jours se verra octroyer des troupes pendant la guerre et fera ses introductions comme commandant pendant une vra conflit. Autrement dit, le meilleur moyen de se faire du galon et un nom rapidement. L'autre, le perdant, restera auprès de son maître pendant la guerre tandis que le gagnant se couvrira de gloire.
Petites précisions, pendant les cinq jours, vous n'aurez le droit d'essayer de me prendre les clochettes qu'une fois par jour, chacun. Tous les moyens sont bons, même essayer de me tuer, il est d'ailleurs fortement conseillé de faire comme si vous vouliez me tuer (précisa Oldae avec un sourire). En revanche, vous n'aurez pas le droit à une aide extérieure, expliqua simplement le seigneur noir.

La tête des apprentis était un véritable spectacle. Oldae sentait l'impatience monter chez Leo, l'envi de prouver sa valeur et sa fierté étaient entrain de prendre forme. Un terreau fertile au côté obscur. Le désir était une émotion puissante car elle conduisait à l'échec, elle tendait irrémédiablement vers la souffrance. Or, la souffrance était un engrais de très grande qualité pour les ténèbres du côté obscur. Il fallait les cultiver, les entretenir soigneusement jusqu'au jour où elles donneraient naissance à un véritable Sith. Oriane faisait semblant d'être posée, presque indifférente aux enjeux de l'épreuve, mais, en réalité, elle était dans le même état que Leo, elle attendait avec impatience de prouver sa valeur.
La rivalité était un moteur puissant, très puissant. Il alimentait le côté obscur et poussait les individus à se surpasser. Il donnait naissance à des émotions très puissantes qui contribuaient à enrichir les ténèbres du cœur. La présence d'un rival était nécessaire afin d'assurer l'épanouissement d'un futur Sith. Mais si la rivalité était un moteur de progrès, elle était aussi un instrument dangereux à savoir manier avec prudence et minutie. Il suffisait d'un instant, d'une émotion fugace, pour que ce moteur se détourne de son but initial pour aller vers un but étroitement lier mais pourtant totalement différent. Car si la jalousie était le carburant de ce moteur, la jalousie poussait parfois à la facilité. Celle de mettre un terme à la jalousie en n'en supprimant la raison. Autrement dit, il se pouvait que l'un des rivaux se débarrasse de son rival afin d'étouffer la jalousie qui l'anime. Certains considéraient cette étape comme la consécration de la rivalité mais Oldae ne partageait pas ce point de vue. La rivalité n'avait de sens qu'avec deux protagonistes, si l'un disparaissait, la rivalité disparaissait avec lui. La facilité était la solution dérogatoire vers laquelle poussait le côté obscur. Savoir parer à cette solution, se contenter de cette rivalité insidieuse, aussi défavorable nous fut-elle, représentait un pas vers la maîtrise des émotions et du côté obscur. Or, la maîtrise du côté obscur était la véritable consécration du Sith, non le fait de s'y soumettre par faiblesse. Par conséquent, la rivalité était un moteur puissant par la puissance et la maîtrise qu'elle faisait gagner à l'individu. Le tout était de savoir la jauger avant qu'elle ne se révèle néfaste.

- Et si personne ne réussit ? demanda Leo, douteux.

- Excellente question. Si personne ne réussit, alors aucun de vous deux ne participera à la guerre. Vous resterez à l'arrière à astiquer les armures usées et à soigner les blessés. Vous n'avez pas d'autres choix que de réussir. Aussi, je vous dirai la chose suivante. La véritable victoire ne réside pas dans la satisfaction d'un objectif personnel mais dans l'accomplissement de l'objectif premier. L'objectif ici n'est pas que vous gagniez, mais que l'un de vous gagne. Car si personne ne gagne, personne ne réalisera l'objectif premier qui est celui de participer à la guerre et notre cause en sera affaiblie. Il faut apprendre à voir plus loin que soi-même, parfois à son propre détriment. Car ce n'est qu'en réalisant l'objectif premier que vous réaliserez votre objectif personnel. Souvenez-vous en, dit Oldae en se levant avant de sortir de la classe, sous le regard pantois des apprentis.

Oldae savait très bien que ces enseignements étaient très importants pour les apprentis, d'où le fait qu'il est imposé qu'ils aient lieux ; mais la guerre contre le schisme et sa préparation lors de la semaine qui précéderait la première opération empêcheraient le déroulement de cet enseignement pendant un long moment. Il avait longtemps cherché une solution dérogatoire. Comment réaliser un exercice mêlant une infinité de pratiques et d'enseignements et ce sans qu'il ait besoin de les surveiller directement ? L'exercice des clochettes s'était imposé par lui-même. Pourquoi ? La raison était au fond très simple. Cet exercice mêlait stratégie, logique, combat et de nombreux autres domaines, tous essentiels pendant un conflit. Mais au-delà de ces domaines essentiels, cet exercice posait un principe fondamental. Celui du sens du sacrifice, un principe bien vague et ô combien difficile à appliquer pour un Sith. Mais ce principe prenait tout son sens dans cet exercice pour la bonne et simple raison que seul aucun des deux apprentis ne pourraient prendre la clochette. En revanche, si ils s'y mettaient à deux en sachant pertinemment que l'un échouerait mais que l'autre réussirait, alors ils auraient une chance. Dans une guerre, c'était la même chose.
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Partie III

Chapitre LIII:Session du conseil restreint

Dehors, une forte averse s'abattait sur les parois de la grande forteresse Sith d'Imei. Ces averses duraient généralement pendant plusieurs jours et couvraient le ciel des planètes glacières de leurs nuages sombres, déversant sur elles leurs eaux hostiles. C'était le genre de pluie froide qui transperçait les habits et lacérait la peau de sa fraîcheur pernicieuse. Il n'y avait rien d'agréable à une telle pluie, elle n'évoquait rien si ce n'était la profonde souffrance d'une entité inconnue ; peut-être de la force.
Les cliquetis des gouttes d'eau se répandaient dans la salle du trône dans un délicat concerto naturel. Les gouttes rebondissaient sur les grands vitraux latéraux et en dégoulinaient sous l'action de la pesanteur. Les grandes parois de verre, imbibées d'eau, projetaient leurs motifs, devenus difformes par les irrégularités de la pluie, sur le sol beige et doré. Les motifs se reflétaient sur le sol grâce à la faible lumière qui filtrait à travers les grands nuages gris et noirs qui couvraient le ciel et se mouvaient au gré des mouvements nuageux. Mais, là, rien à voir avec les magnifiques motifs colorés qui parsemaient le sol damé lorsque le soleil dispensait le commun des mortels de sa chaleur et de ses bienfaits. Là, juste des motifs grisâtres, sombres et tristes, évoquant davantage la déchéance que l'espoir par des motifs disgracieux.
Le climat pluvieux de la planète s'accordait avec le lourd silence qui régnait dans la salle seigneuriale. Un calme pesant s'était établi entre les personnes présentes, un silence lourd qui en disait long sur la gravité des actions à venir. La guerre approchait à grands pas, les personnes présentes le savaient ; elles la sentaient approcher, précédée de son odeur pestilentielle, comme si les charognes étaient déjà passées alors que les cadavres ne jonchaient pas encore le sol des champs de batailles. Ils la connaissaient tous, la guerre était une de leurs veilles amies. Le genre d'amie dont on ne parvenait pas à se défaire. Elle restait, elle et ses horreur indélébiles. Les corps, les sons, les cris, les horreurs, tous ces sentiments que les anciens combattants pensaient avoir oublié, l'appréhension de la guerre les leur rappelait douloureusement. La crue et infâme vérité sonnait toujours comme la plus terrible des nouvelles aux oreilles de ceux qui se refusaient à l'entendre.

Les personnes présentes dans la salle du trône étaient les conseillers d'Oldae, ceux appartenants à son conseil restreint.
Afin de diriger sa sphère et ses activités efficacement, le Sith avait établi deux organes consultatifs distincts. Le premier était le conseil restreint, composé de six membres, et servait à administrer les tâches quotidiennes. Le second, le grand conseil, qui siégeait dans la grande salle du conseil, était chargé de gérer les affaires les plus compliquées et les plus importantes.
Parmi les conseillers réguliers, Dark Desius, le principal conseiller d'Oldae et président du conseil restreint ; Ukiran Mederes, le chef de la confrérie noire Bothan ; le général Terold, en sa qualité de chef des armées terrestres ; l'amiral Anderson, sous sa forme holographique, en sa qualité de commandor de la flotte d'Oldae ; Leto Ateï, chef de la communauté Tarisienne ; et Olik Tarsan, représentant des peuples Nekghoules fédérés.
Aussi membres du grand conseil, Oldae les avait cependant choisi pour leurs extractions différentes, qui lui offriraient une pluralité d'opinions. Le Sith n'était pas attaché aux vielles traditions raciales de l'empire. Il avait banni ces pratiques réactionnaires, les considérant comme profondément inutiles dans sa vision de l'empire.

Les six hommes étaient assis à une grande table ovale en bois de Viterien tacheté, installée face au grand trône de pierre blanche. Le Viterien tacheté était un magnifique bois marron très clair, parsemé de tâches plus foncées qui provenait d'une planète dont le nom avait aujourd'hui disparu de l'histoire pour ce motif.
Alors que le silence s'ancrait dangereusement dans la salle du trône, le fracas des portes se fit entendre et un grand homme vêtu d'un pourpoint noir à col haut, d'un pantalon et de bottes de la même couleur sombre, fit son entrée. Le conseillers reconnurent immédiatement le nouvel arrivant et se levèrent pour le saluer respectueusement. Ce dernier leur rendit leurs saluts d'un hochement de tête et dépassa la table ovale avant d'aller s'assoir sur son trône.
Oldae s'assit sur le grand trône de pierre blanche et fit signe à ses conseillers de s'assoir à leur tour. Son expression était bien différente de celle qu'il avait eu avec les apprentis. Son sourire avait laissé place à son visage habituel, impassible, retenu et mesuré.

- Je vous remercie à tous d'être venu messeigneurs, commença Oldae. Nous n'avons que peu de temps, aussi commençons rapidement. Seigneur Desius, je vous prie.

- Immédiatement, mon seigneur, approuva le Kel Dor en se levant. Nous avons plusieurs sujets à aborder aujourd'hui Le premier d'entre eux concerne l'arrivée des forces vassales sur Imei. Le deuxième touche à l'évolution de notre trésorerie depuis la cérémonie des serments. Le troisième touche à la réunion qui aura lieu demain pour lancer la première étape de l'opération "consécration". Le quatrième aborde le sujet de notre récente politique migratoire et urbaine sur Taris tandis que le dernier sujet concerne les derniers rapports de la confrérie noire.

- Bien, je n'ai aucune préférence, seigneur Desius, je vous laisse libre de l'ordre de sujets. Il nous faudra de toute façon les traites un par un, précisa le seigneur noir.

- Je vous en remercie, mon seigneur. Nous commencerons par conséquent par les forces vassales, si personne ne s'y oppose. General Terold, je vous en prie prie, invita Dark Desius.

- Bien-sûr. Selon nos dernières informations, la famille Crawler a fait amarrer ses navires de transport et leur forces devraient nous rejoindre dans peu de temps. Cependant, la famille Crawler n'exclut pas un possible retard le temps qu'il obtienne l'accord de l'état major de l'ascendance.
Les forces du comte de Danbus et du marquis de Hom sont arrivées hier soir, un total de 1 000 hommes, et ont pris place dans les quartiers qui leur ont été désignés. J'ai décidé de laisser le commandant d'origine en poste, il semble compétent et a la confiance de ses hommes.
Concernant le comte de Leinster, l'apport des troupes a été mis à mal par une révolte d'un de ses vassaux sur Galidraan, il se dit donc dans l'impossibilité de nous faire parvenir les troupes pour lesquelles ils s'étaient engagées, dans les délais requis. La situation est d'autant plus compliquée que le gouverneur de Galidraan semble avoir apporté son soutien implicite au vassal séditieux, expliqua le général.

Le comte de Leinster se montrait réticent à l'idée de mener à bien ses promesses. C'état étonnant, il n'avait aucune raison de s'opposer à Oldae, il avant bien au contraire besoin du Sith pour prendre la gouvernance de Galidraan. Faire mauvaise impression si tôt n'était pas en sa faveur et pourrait lui porter préjudice à l'avenir. L'idée de révoltes locales étaient vraisemblables, elle était même logique au vue des troubles qui sévissaient sur Galidaan. Pour autant, le Sith ne pouvait pas se permettre de concéder si tôt des faveurs à ses vassaux. Il devait se montrer ferme envers ces derniers afin de s'assurer leur concours le plus absolu.

- Faites signifier au comte de Leinster que ses problèmes de vassalité ne regarde que lui et qu'ils n'empêchent en rien qu'il réponde à ses obligations. Ou qu'alors il nous quémande de l'aide. Dès lors, il est en état de répondre à ses engagements et il lui revient de les tenir, intima le seigneur noir. Cependant, il n'est pas dans ma nature de laisser mes vassaux dans la difficulté, faite signifier au gouverneur de Galidraan que je n'approuve pas sa prise de partie et qu'il doit se retirer du litige vassalique. Si il s'y refuse, je veillerai à ce qu'il se retrouve à administrer une mine sur Saleucami pour désobéissance à un seigneur noir des Sith.

- Tout de suite mon seigneur, affirma Terold.

Le général se rassit pour laisser la suite au président du conseil restreint.

- Le deuxième sujet touche à notre trésorerie. Le servie de trésorerie nous rapporte que les vassaux ont déjà, pour la plupart, versé leurs impôts. Les autres ont été relancés et ne devront pas tarder. Quoiqu'il en soit, nous sommes parvenus à remplir nos caisses et à combler notre déficit. Nous avoisinons désormais les 1.7 milliards de crédits impériaux. Nous avons donc veillé à payer nos intérêts au clan bancaire pour la première échéance, décrit Desius.

- Veillez à conserver des fonds pour la guerre contre le schisme, les guerres sont couteuses, en vie comme en or. Nous devrions pouvoir amortir une partie de nos dépenses grâce au ministère de la logistique mais veillons à prévoir tout retournement inattendu.
Mobilisez immédiatement des agents afin de faire appliquer les accords avec les familles Chiss. Veillez à établir un comptoir sur Zygerria afin de permettre à la famille Ovista de s'y établir en notre nom. Pour les familles Iom et Pazerg, contactez le ministère du commerce, dites-lui que le seigneur noir des Sith Dark Oldae financera la création d'une route commerciale avec l'ascendance Chiss. Avec le soutien des failles commerçantes de l'ascendance, cette domaine ne sera qu'une simple formalité. Nous pourrons ainsi rapidement percevoir les revenus de nos accords avec les Ovista, les Iom et les Pazerg, déclara Oldae.

- Immédiatement, mon seigneur, approuva le président du conseil.

Les autres conseillers acquiescèrent en coeur avant que Desius ne reprenne.

- Concernant la réunion de demain, nous devrons accueillir l'ambassade mandalorian sur Imei. La question qui se pose est de savoir si nous reprenons le même modèle qu'il y a deux semaines, introduit le maître des illusions.

- Je ne pense pas que nous devons faire différemment que la dernière fois. Tout c'est bien déroulé et dans d'excellentes conditions, déclara Anderson.

- Je suis d'accord avec l'amiral, approuva Terold.

- Je ne vois pas non plus pourquoi un changement se poserait. Veillez à ce que la sécurité soit simplement renforcée en conséquence, dit Oldae.

- Il en sera fait ainsi, mon seigneur, approuva le Kel Dor. Maître Areï, je vous en prie.

Leto Atreï se leva de sa chaise pour témoigner de l'évolution de la politique engagée sur Taris. Le Tarisien était un homme d'une cinquantaine d'années bien engagée. Sa peau était foncée et ses yeux étaient d'un marron sombre. Des rides commençaient à apparaitre sur son visage en même temps qu'une calvitie se débarrassait des derniers cheveux encore présent sur son crâne. Malgré son âge, Leto était un homme de grande corpulence et encore doué d'une musculature impressionnante, qu'il devait aux terribles conditions de vie de Taris.

- Je vous remercie. Je serai de toute façon bref afin de laisser la parole au représentant Tarsan. Notre récente politique d'immigration semble porter ses fruits. Au cours des trois dernières semaines, nous avons accueilli près de 800 personnes sur Taris. Cependant, bien que nous disposons pour l'instant des infrastructures pour les loger, nous craignons que le flux d'immigration devienne trop important et que nous ne puissions pas subvenir aux besoins des nouveaux arrivants. Je pense qu'une régulation devra s'imposer rapidement pour éviter un débordement, d'autant que la guerre contre le schisme va remobiliser une partie des forces à notre disposition, détailla le Tarisien.

Oldae se doutait qu'un tel problème finirait par arriver. L'expansion de la ville Tarisienne était lente à cause du manque de main d'oeuvre. Et bien qu'il y ait de la place actuellement, il était fort probable qu'il n'y en est rapidement plus pour les nouveaux arrivants. L'afflux massif en trois semaines montrait le succès de cette politique mais la mettait aussi à mal.

- Je vous laisse vous en charger. Voyez avec le lieutenant Idaho et le lieutenant général O'Neil qui sont en charge de ce projet afin de réguler l'afflux massif de réfugiés. Si nécessaire, permettez l'accueil des réfugiés dans les zones désinfectées. Mais en aucun cas nous ne remettrons en cause notre politique d'accueil, ordonna le Sith.

- Il en sera fait selon vos désirs, mon seigneur, approuva Leto.

- Représentant Tarsan, vous avez la parole, invita Oldae.

Le grand Nekghoule se leva de sa chaise. Les Nekghoule étaient à l'origine issus une mutation des Rakghoules mais s'étaient au fur et à mesure dissociés de ces derniers afin de bâtir les débuts de leur civilisation sur les ruines de Taris. Beaucoup plus grand et fort qu'un homme, les Nekghoules avaient la peau blanche ou verte, leur visage était pourvu de deux petits yeux et d'un grande gueule composée de plusieurs rangées de deux dents imposantes. Sur leur crâne et leurs bras, de longues pics noires menaçantes se dressaient farouchement afin de leur servir pour combattre. A ne pas croire, derrière ces créatures aux aspects primitifs, se cachaient des êtres profondément intelligents qui avaient su bâtir les débuts d'une nouvelle civilisation à partir des vestiges de l'ancienne civilisation Tarisienne.
C'était cette ingéniosité qui avait poussé Oldae à apporter son aide aux populations Nekghoules afin de les aider à se développer tout en arrêtant le conflit centenaire qu'ils entretenaient avec les Tarisiens. Cette paix entre les deux grandes races intelligentes de Taris était une étape fondamentale pour la reconstruction de ce qui était l'une des plus grandes planètes de la galaxie avant le massacre qu'y avait perpétré Dark Malak.
Oldae mettait un point d'honneur à la reconstruction de Taris car, si il parvenait à redonner à Taris son aspect d'antan, il pourrait prendre le contrôle de la route d'Hydian, l'une des plus grandes routes commerciales de la galaxie.

- Merci, mon seigneur. Ahh, je tiens tout d'abord à vous dire que les constructions de la nouvelle ville avancent bien et que nombre des miens ont déjà pu y emménager. Je crains cependant que le départ de nos guerriers ne freinent massivement notre projet.
En dehors de cela, je n'ai pas de remarques particulières à faire, tout semble se dérouler dans les meilleures conditions, dit simplement Tarsan.

- Vous avez raison, le départ de vos guerriers ralentira très certainement notre projet. Pour autant, leur aide est essentielle à notre cause, approuva le seigneur noir. Seigneur Desius, à vous.

- En effet, mon seigneur. Nous terminerons pas les rapports de la confrérie noire, chef Mederes, à vous je vous prie, dit le Kel Dor.

- Merci, Dark Desius. Je découperai mon exposé en trois parties. Tout d'abord, nos rapports sur le schisme du combattant n'évoque aucun mouvement offensif de leur part, l'organisation semble demeurer sur ses positions actuelles. La seule manoeuvre dont nous avons pris connaissance serait le transport de nouvelles troupes jusqu'à Thaere. Cependant nous ignorons la date de cette manoeuvre. Nos espions ont aussi tenté d'infiltrer Sundari mais ce fut en vain malheureusement. Nous déplorons une perte lors de cette tentative. Concernant nos recherches sur les Jedi mobilisés par l'ordre, nous pouvons désormais rapporter leur nombre à six. Il semblerait que deux d'entre eux soient repartis au vue de l'évolution favorable du conflit pour le schisme.
Ensuite, concernant le conseiller noir Dark Jadus, lui aussi demeure fermement sur ses positions. Les récentes agitations au conseil noir l'ont conduit à ralentir ses plans, ces espions ont d'ailleurs cessé d'émettre et d'agir cette dernière semaine ; probablement le temps que la crise passe. Il semblerait aussi que la bataille d'Imei lui est coûté extrêmement cher et qu'il en subie de plein fouet les revers. Nos rapports font mention de problèmes internes chez les vassaux de Jadus. L'Aigle, de son côté, demeure tout aussi immobile, nous n'avons découvert aucun nouveau projet d'attentat ou d'action quelconque depuis Iridonia. Les suspicions du conseil ont dû mettre en sommeil l'organisation terroriste mais soyez certain que nous la surveillons étroitement.
Enfin, nous avons réussi à commencer à remonter la piste de Dark Essias. Nous n'avons aucune information probante pour l'instant mais une piste se dessine. Soyez certain que nous vous tiendrons au courant dès que nous aurons des nouvelles, mon seigneur, expliqua le bothan.

- Je vous en remercie chef Mederes, le remercia Oldae. Y'a t'il des questions ou d'autres sujets méritants d'être abordés ?

- Il me semble que non, mon seigneur, répondit Desius.

Les conseillers approuvèrent unanimement.

- Bien. Messeigneurs, je déclare cette session du conseil restreint terminée. Retournez à vos occupations et préparez-vous pour la réunion de demain. Que la force soit avec vous, déclara le seigneur noir des Sith.

Les conseillers se levèrent comme un seul homme et saluèrent respectueusement le maître des lieux, assis sur son trône.
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Partie III

Chapitre LIV: Rapport du capitaine Crawler

Alors qu'il s'apprêtait à quitter la salle du trône avec les membres du conseil restreint, Oldae avait reçu un appel du capitaine Crawler pour lui signifier son retour. Le Chiss était rentré de mission dans la journée et désirait faire son rapport au seigneur dans les plus brefs délais afin de lui faire part de ses dernières découvertes.
En effet, le seigneur noir avait envoyé le capitaine du Poing d'Acier sur Dantooïne pour en apprendre plus sur un mystérieux laboratoire abandonné par Jadus il y a plus d'une décennie. Les récentes recherches avaient montré que ce laboratoire avait servi de centre de sélection où le conseiller noir avait soumis plus de 500 enfants sensibles à la force à des épreuves afin de développer leurs capacités et de créer une sorte de Sith suprême. Pour cela, le conseiller avait réalisé des expérimentations sur les jeunes enfants qui consistaient à greffer des organes et de systèmes mécaniques afin d'augmenter leurs capacités physiques, tout en développant leurs capacités psychiques. Bien loin d'être un projet bateau, ce projet s'était révélé d'une complexité effrayante. Le conseille noir était parvenu à réunir un large panel de savants et à mener ses expérimentations pendant plusieurs années sans alerter le conseil noir.
Classés de A à Z en fonction du taux de greffe, les enfants avaient été forcés de s'entretuer pour les recherches de Jadus afin d'éprouver une série de variables. Les expérimentations avaient pris fin avec la destruction, pour une raison encore inconnue, du laboratoire. La plus grande partie des cobayes et du personnel étaient morts et seule une poignée avait survécu.
Les recherches se seraient arrêtées là si un élément n'avait pas refait surface. L'un des survivants n'était autre que le capitaine Adrian Styneth, matricule 42X.
Les premiers indices qui avaient révélé la véritable nature du capitaine étaient ses excès de colère imprévisibles. En effet, le capitaine entrait anormalement dans l'arcane Sith de la rage noire, une arcane particulièrement utilisée par les maraudeurs Sith mais qui nécessitait un long apprentissage. La rage noire consistait en une arcane qui permettait au Sith de puiser dans le côté obscur et d'en tirer une puissance colossale destinée à alimenter sa rage noire. Le Sith sombrait alors comme dans un état second, suivant l'appel du sang, et ne cessant d'augmenter sa puissance au fur et à mesure qu'il abattait ses ennemis et que le combat durait.
Alors que tous les Sith puisaient dans le côté obscur lorsqu'ils en avaient besoin, jusqu'à parfois rentrer dans une rage noire involontaire, les maraudeurs avaient appris à maîtriser cette rage noire et à l'utiliser à leur escient.
Les maraudeurs étaient une des branches des Sith, qui se caractérisait par leurs qualités de bretteurs. Ces guerriers avaient délaissé la sorcellerie au profit du plus strict art du sabre dont ils avaient augmenté la redouté par des techniques telles que la rage noire ou l'accélération physique et mentale. Il s'agissait de guerriers de premier ordre entrainés à toutes les écoles du sabre Sith et Jedi et aux arcanes qui venaient en soutien direct au corps. Cette branche de l'ordre noir avait connu une croissance exponentielle lors de la grande guerre. Pour lutter contre les hordes Jedi, l'empire avait formé des milliers de maraudeurs et de ravageurs pour combattre en première ligne, donnant naissance à des guerriers d'une extreme dangerosité.
Bien qu'en réalité, les véritables maraudeurs étaient bien moins nombreux qu'il était laissé croire. Le véritable maraudeur était avant tout en artiste dans le maniement de la lame, un bretteur capable d'interpréter la plupart des styles du sabre et non de recourir à une vulgaire rage noire à chaque fois qu'il se battait. Le véritable maraudeur connaissait les dangers de cette arcane et ne l'utilisait qu'avec parcimonie ; il s'agissait à l'origine d'une classe des plus nobles et très réputée. L'un des plus célèbres d'entre eux était d'ailleurs le conseiller noir Dark Marr.
Tout est-il que les maraudeurs recouraient activement à la rage noire de manière délibérée, là où Styneth le faisait de manière indélibérée. En effet, la rage noire ne se manifestait involontairement chez les profanes de cette arcane qu'extrêmement rarement ; or, Styneth y sombrait dans une facilité anormale et dangereuse. Il suffisait d'une grande souffrance physique ou morale pour que ce qui devrait-être, normalement, qu'une simple colère, prenne des proportions anormales.
La rage noire conduisait à deux problèmes majeurs, même pour ceux qui apprenaient à la maîtriser. Le premier était que la rage plongeait l'individu dans un état second qui ne cessait d'augmenter, en parallèle de la puissance, la folie du combattant. Indéniablement, le Sith devenait de plus en plus primaire, guidé par les émotions les plus primitives du côté obscur à savoir la haine et la colère. Par conséquent, sous l'emprise de la rage noire, même les plus grands experts pouvaient sombrer dans une folie meurtrière. C'est ce qui arrivait régulièrement à Styneth, il sombrait dans la rage noir et devenait d'une agressivité presque mortelle. Le deuxième problème était l'aboutissement final de la rage noire, ce que certains appelaient la déviance. Si l'on considérait qu'il existait un ligne rouge entre la maîtrise du côté obscur, aussi instable soit-elle, et le fait être contrôlé par le côté obscur, la déviance correspondait au dépassement de cette ligne rouge et à cette prise de contrôle d'un individu par le côté obscur. En clair, sa personnalité était balayée, il devenait une marionnette guidée par le côté obscur, sans autre but que celui de tuer. Les maraudeurs avaient été les plus exposés à la déviance par leurs recours à la rage noire et de nombreux avaient dû être supprimés par leurs pairs lorsqu'ils étaient devenus des déviants. Oldae, lui-même, avait dû abattre plusieurs déviants lors de la guerre.

Styneth se rapprochait inexorablement de la déviance; A chaque fois qu'il tombait dans une rage noire, la ligne rouge devenait de moins en moins étanche et un jour il finirait par la dépasser. Là, il en serait fini de lui... La mort était la seule solution à la déviance.
Oldae soupçonnait que le laboratoire de Jadus est servi à introduire des capacités anormales aux jeunes enfants. Leur introduire des capacités que seul un apprentissage rigoureux permettait normalement de maîtriser. Or, Styneth n'avait jamais eu cette apprentissage et il se retrouvait à devoir lutter contre un pouvoir dont il ne savait rien.
Pour sauver le capitaine de ce problème, Oldae avait fait beaucoup de recherches sur le sujet mais sa connaissance de la rage noire s'arrêtait à la théorie. Il n'était jamais sombré dans la rage noire, il avait toujours veillé à s'en empêcher car il connaissait les dangers de la rage noir et qu'il n'avait jamais appris à maîtriser cette arcane. D'autant que la maîtrisait n'empêchait pas qu'elle nous consume. Le Sith était rapidement tombé dans une impasse, personne à son service ne maîtrisait cette arcane. Aussi, Oldae avait demandé à Crawler de rechercher tous les documents du laboratoire parlant de la rage noire et des moyens de la contrôler.
En parallèle de cette recherche documentaire, Oldae avait chargé Crawler de retrouver les cinq numéros Z qui avaient vécu dans le laboratoire. Car au vue de l'instabilité de Styneth, il était fort probable que les lettes Z se révèlent encore plus dangereux.
Oracle, l'aide de camp de Styneth, avait beaucoup aidé Oldae dans ses recherches. Elle lui avait raconté le passé du capitaine et le rôle des expériences de Jadus.

Le Chiss entra dans la grande salle du trône. Il portait une veille tenue d'officier usé avec un large châle couleur sable sur les épaules. Cet accoutrement avait dû lui permettre de se protéger des intempéries de Dantooïne.
Crawler s'arrêta devant le trône et salua Oldae.

- Je suis heureux de vous revoir capitaine Crawler. Je vois que votre épopée semble s'être déroulée sans accroc, le salua le Sith.

- Si nous excluons la tempête de sable que nous avons subi pendant quatre jours et l'attaque des tigres à corne, alors je pourrais vous répondre qu'il n'y a pas eu d'accroc, répliqua le Chiss.

Oldae sourit à l'allusion.

- Qu'elles sont les nouvelles ? demanda t'il.

- Concernant vos documents, nous n'avons pas trouvé grand chose, la majorité des données a été détruite, mais nous vous avons ramené tout ce que nous avons pu. Le problème est que le système informatique est mort depuis longtemps, nous n'avons rien pu récupérer. Seuls les documents papiers encore en état ont pu être récupérés mais il y en a peu, répondit Crawler.

- C'est déjà amplement suffisant de ne pas être revenu les mains vides, capitaine, lui rappela le seigneur noir.

- Il est vrai. J'ai appris qu'Oracle était bien celle que nous pensions, vous aviez raison finalement. J'imagine que ça n'a pas été facile de le faire avaler à Styneth ?

- Treize personnes sont mortes des mains de Styneth pour lui faire avaler comme vous dites. J'ai été obligé de prendre les mesures qui s'imposaient, malheureusement, répondit le Sith.

- Vous n'aviez pas le choix... Ces crises empirent-elles ? demanda Crawler, visiblement inquiet.

- Oui, et elles prennent des tournures étranges qui quittent peu à peu le domaine de la rage noire. Sur Korriban, j'ai été obligé de le mettre hors d'état de nuire après qu'il est tenté de me tuer, soupira Oldae.

- Ce ne sera pas la première fois, vous commencez à en avoir l'habitude maintenant, s'amusa le Chiss.

- En effet, s'amusa aussi le Sith. Cependant, il y a eu du mieux, il est important de le préciser. Sur Korriban, il a affronté un autre Sith lors d'un combat amical. Malgré ses défaites successives, Styneth n'a fait rien à l'encontre du Sith. Il n'a même pas bronché ou esquissé la moindre colère. Je ne vous cache pas que j'ai été des plus surpris mais cela rejoins les propos d'Oracle. Sa rage naît d'une grande souffrance physique ou morale. Tant qu'il n'y a pas d'élément déclencheur, il n'y a pas de folie.

- C'est une bonne nouvelle ?

- Disons que ça pourrait être pire. Espérons que ça continue comme cela. De toute façon, je le surveille étroitement, comptez sur moi, déclara Oldae pour rassurer le capitaine. Des nouvelles des Z ?

- Justement, j'allais y venir. Nous avons collaboré avec la confrérie noire sur cette question et il s'avère que sur les cinq Z, trois sont morts, les deux autres sont portés disparus. Bien que l'un d'eux, 66Z, serait très probablement au service de Jadus mais rien ne nous le prouve réellement , répondit Crawler.

- Un guerrier de l'envergure d'un Z devrait aisément pouvoir intégrer le cercle de Jadus, il est fort probable qu'il en fasse partie. Après tout, c'est le meilleur endroit pour l'y garder, dit le Sith.

- En effet, approuva le Chiss.

- D'autres nouvelles ?

- Malheureusement non, concéda Crawler.

- Ce n'est pas bien grave, vous en avez déjà bien assez fait. Allez vous reposer et passez voir le capitaine Styneth, il sera content de vous voir. Je compte sur vous pour être là demain, dit le seigneur noir.

- Comptez sur moi, mon seigneur, approuva le Chiss avant de partir.

Oldae regarda le capitaine Crawler sortir et soupira. Le problème de Styneth était insoluble mais il semblait qu'il y avait quelques lueurs d'espoir dans les ténèbres qui enveloppaient le capitaine. L'une d'entre elle était Leo, une autre Oracle, une autre encore était le Ralroost et son équipage, une autre, inattendue, était Oldae lui-même, et enfin, la plus vive d'entre elle, Ilis. Si Oldae avait fait concession sur concession au capitaine sur le sujet épineux d'Oracle, s'il lui avait confié Leo et s'il lui avait pleinement laissé vivre sa passion avec la femme qu'il aimait, c'était parce que tous ces éléments représentaient les accroches qui retenaient Styneth à la raison. Oldae l'avait vu dans le cauchemar du capitaine sur Korriban, si toutes ces attaches disparaissaient, il disparaitrait avec elles...
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Partie III

Chapitre LV: Dernière réunion avant la guerre contre le schisme

Oldae marchait tranquillement dans les grands couloirs de la forteresse. Sur son chemin, il croisa un nombre inhabituel de personnes pour une fin de matinée. Des centaines de personnes s'affairaient aux urgences matinales et aux derniers préparatifs de la grande réunion de la journée. Aujourd'hui était une journée particulière, c'était aujourd'hui qu'avait lieu la dernière réunion avant le début de la guerre contre le schisme du combattant. La forteresse était en ébullition, tous les services logistiques avaient été mobilisés pour organiser cette réunion vitale à l'effort de guerre et se préparer à en transmettre les décisions.
Tout avait été pris très au sérieux dans les rangs de l'armée impériale. L'idée d'une guerre avait galvanisé le sang encore chaud des jeunes recrues. Leurs rêves de grandeur avaient rapidement balayé toute appréhension pour laisser place à l'excitation. En réalité, ces idiots ignoraient tout d'une véritable guerre. Ils ne la connaissaient que des récits héroïques diffusés par la propagande impériale et écrits dans leurs bouquins à l'académie militaire. Pour eux, il ne s'agissait que d'une vulgaire expédition punitive avec, au bout, la gloire ; désir utopique pour ceux qui ne connaissaient rien à la triste réalité.
Oldae avait veillé à soigneusement entretenir cette ardeur naissante chez les jeunes soldats et à la faire se propager chez les vétérans de la grande guerre. Les jeunots découvriraient rapidement que la guerre n'avait rien d'une stratégie calme que l'on pouvait dessiner sur un bout de papier et qui se terminait nécessairement par une victoire éclatante. La guerre était tout autre, et ça, ils le découvriraient par eux-mêmes, dans le sang et dans la boue.

L'ambassade du Mandalore avait atterri sur Imei en début de matinée pour participer à la réunion et la majorité des officiers avaient quitté leur poste habituel pour rejoindre la grande salle du conseil.
Le Sith pouvait sentir, à une dizaine de mètres de lui, la présence des centaines d'individus présents dans la grande salle du conseil. Des officiers impériaux, républicans, mandalorians, Tarisiens et Nekghoules attendaient avec impatience l'arrivée du maître des lieux pour commencer la réunion finale devant apporter les dernières précisions à la première étape de l'opération "consécration". Sans même être dans la salle, Oldae parvenait très bien à sentir l'excitation qui parcourait les esprits des officiers. Ces derniers qui s'étaient montrés sceptiques au début de la première réunion, étaient désormais convaincus de la véracité de cette guerre. L'ardeur des jeunes recrues s'était propagée comme une trainée de poudre dans une plaine battue par le vent. Bien sûr, pour ceux qui avaient déjà connu la guerre, ils ne parvenaient pas à faire taire cette appréhension naturelle qui les gagnait victorieusement de jour en jour. Mais malgré ce tracas, les soldats étaient excités, le discours d'Oldae les avait galvanisé. L'opposition, pourtant vigoureuse à l'origine, avait du s'incliner face à l'assentiment populaire.

Derrière lui, il sentait une ombre l'épier. Elle n'essayait pas particulièrement de cacher sa présence, elle se contentait de garder ses distances pour ne pas gêner le Sith dans ses activités tout en le surveillant. Parfois deux, tantôt seul, les apprentis suivaient et observaient Oldae dans le moindre de ses déplacements. Ils se relayaient constamment afin de garder un oeil sur le seigneur Sith, relevant tous les éléments qui pourraient les aider pour l'épreuve à laquelle ils participaient.
Oldae avait été surpris, il s'attendait à que les apprentis l'attaquent plusieurs fois et échouent avant de s'allier. Pour autant, ils n'avaient pas encore esquissé le moindre assaut, ils se contentaient d'une laborieuse surveillance. Oldae était satisfait de la tournure des événements, les apprentis avaient vite compris le véritable but de l'exercice et la philosophie qui se cachait derrière cette épreuve si particulière. Styneth ne devait pas y être étranger, ce dernier avait dû veillé à fournir des clés à son apprenti pour l'aider contre Oldae. Il était peut-être même à l'origine de l'alliance précoce des deux jeunes guerriers.
L'inquisiteur soupçonnait les apprentis de murir un plan qu'ils appliqueraient à la fin du temps imparti. Actuellement, ils se contentaient d'avancer leurs pions, chercher des failles à exploiter et établir un plan aussi rusé que surprenant. Mais quant ils seraient prêts, ils frapperaient. Ils frapperaient une seule fois, la réussite ou l'échec. Et cet unique essai serait probablement des plus impressionnants.

Le seigneur Sith arriva devant la grande porte de la salle du trône. Il avait troquait ses vêtements civils pour son habituelle armure de cortosis noir. Son visage était de nouveau masqué par son masque sombre.
Les gardes de la porte le saluèrent respectueusement avant d'ouvrir la lourde porte et les gonds se mirent à grincer alors que les battants s'ouvraient dans un bruit assourdissant.
Lorsque les portes s'ouvrirent, la cacophonie qui régnait dans la grande salle cessa immédiatement. Les centaines d'hommes assis sur les gradins bordants la rotonde se levèrent dans un silence religieux en même temps que les personnes assises à la grande table de pierre ronde, au coeur de la rotonde. Seules les personnes les plus importantes pouvaient siéger à la table du grand conseil en ce jour particulier. On y trouvait Olik Tarsan, Ukiran Mederes, Dark Desius, le capitaine Styneth, l'amiral Anderson (sous sa forme holographique), Leto Areï, le général Terold et bien évidemment, les principaux invités en ce jour, le Mandalore et ses principaux généraux (sous leur forme holographiques).
Oldae s'avança au coeur du silence, sous les regards attentifs des personnes présentes. Il salua respectueusement le Mandalore, qui lui rendit aimablement son salut, et alla s'assoir au dernier siège encore libre. Le seigneur dévisagea l'assemblée, tous attendaient qu'il commence, ils étaient comme une secte de fanatiques attendants les paroles de leur gourou chaman.

- Messeigneurs, je vous remercie à tous d'être venus pour cette dernière réunion avant le début de l'opération "consécration", commença Oldae. Mon exposé, en ce jour, portera uniquement sur la première phase sur laquelle je compte revenir plus précisément si vous me le permettez.

Toutes les personnes présentes acquiescèrent.

- Bien, permettez moi de vous expliquer dans ce cas. Sachez que de légères modifications ont été apportées récemment mais le plan demeure, en substance, identique. Pour cela, je m'appuierai sur le document virtuel qui vous a été donné en début de réunion, dit Oldae avant de commencer son exposé.



Première phase de l'opération consécration

Rappel du plan initial

La première phase du plan est essentielle car elle pourra à elle seule décider de l'avenir de la guerre. Le principal problème face à notre adversaire réside dans sa flotte de guerre, supérieure en nombre à la nôtre. Si nous l'affrontons de front, nous avons toutes les chances de perdre et il en sera finie de notre possibilité de victoire. L'objectif de la première phase est donc de se débarrasser de la flotte du schisme en une seule fois.
Le schisme ignore le nombre précis de nos vaisseaux, cependant lui-aussi connaît la nécessité de défaire notre flotte. Profitant de sa supériorité numérique, le schisme sera inévitablement tenté de nous vaincre en une seule fois, et nous allons lui en donner la possibilité.

Notre flotte prendra la direction de Thaere pour y effectuer un blocus planétaire et détruire les infrastructures d'invasion. Le schisme tient plus que tout à cette planète et il ne se permettra pas de la perdre ou de voir ses infrastructures détruites. Aussi, sa flotte se mettra en mouvement. Il est évident qu'en apprenant que toutes notre flotte y est présente, le schisme y enverra du même coup son entière flotte de guerre dans le but d'en finir définitivement. Il s'agira d'une opportunité qu'ils ne peuvent refuser, et surtout si ils ne la saisissent pas, ils perdront 45 000 hommes et l'ensemble des infrastructures d'invasion. Le schisme ne peut pas se permette de telles pertes humaines et financières. Cela relèverait d'une erreur stratégique qui pourrait leur ôter la victoire.
La flotte du schisme partira donc de Sundari pour se diriger vers Thaere. Pour réaliser ce chemin en trois jours, une flotte doit quitter l'hyperespace quatre fois, et en des points très précis.
En chacun de ces points, dont nous pouvons aisément estimer la localisation, nous utiliserons la furtivité, la vitesse et la puissance dévastatrice des frégates Jehavey'ir pour agresser à chaque sortie de l'hyperespace la flotte du schisme. Quittant l'hyperespace, les vaisseaux seront désarmés et sans protection. Ils seront pris de vitesse par nos frégates et connaitront d'importants dégâts. Il s'agit là d'une tactique très classique des embuscades mandalorian, ce genre d'attaque réalisa des massacres dans les rangs de la république pendant les guerres mandalorian. L'objectif de nos frégates n'est pas un long combat, il s'agit d'attaque furtive. Nos vaisseaux frapperont des points clés dans le but non pas de détruire - ce qui prendrait trop de temps - mais d'endommager sérieusement. Une fois leur mission achevée, nos vaisseaux se replieront.
La flotte du schisme devra donc se rabattre sur Ruusan pour obtenir des réparations à la station spatiale du système. Le schisme préféra perdre du temps, et voir le blocus s'éterniser, que de se lancer dans une bataille avec des vaisseaux endommagés, ce qui les conduirait à la défaite.

Cependant, ce que vous venez d'entendre n'était que la partie immergée de notre plan. En réalité, notre flotte ne sera pas sur Thaere mais dans l'un des systèmes voisins de Ruusan, le système Oyu, qui est à une heure en vitesse lumière. La flotte qui sera autour de Thaere ne sera qu'une illusion, créée de toutes pièces par le seigneur Desius. Celui-ci créera une illusion autour de 7 petits vaisseaux, émettant donc un signal, et que l'illusion fera paraître comme 7 vaisseaux de guerre.
Croyant qu'il s'agit de nos forces, ou tout du moins d'une partie, le schisme se mettra en mouvement dans le but de défendre sa planète. Suivant nos prévisions, leur flotte subira des dégâts lors des embuscades et rejoindra donc le système de Ruusan pour y rejoindre la station républicaine.
Il faudrait normalement une journée entière pour qu'une flotte de guerre parte de Thaere pour rejoindre Ruusan. Par conséquent, la flotte du schisme n'aura pas lieu de croire qu'elle sera attaquée par nos forces. De plus, croyant surveiller nos véritables forces depuis Thaere, le schisme aura tout à penser qu'il peut anticiper nos mouvements et ainsi se prévaloir d'une possible attaque.
En suivant cette pensée, la flotte du schisme s'installera autour de la station spatiale où les vaisseaux les plus endommagés s'amarreront tandis que les vaisseaux moyennement endommagés se positionneront tout autour. Le reste de la flotte formera probablement un anneau défensif autour de la station.

Pendant ce temps là, où la flotte du schisme se positionnera autour de la station spatiale, nos forces spatiales se regrouperont dans le système Oyu pour se préparer à l'attaque. Ne s'attendant pas à un assaut d'une telle flotte, nous pouvons aisément imaginer que le schisme ne serait pas de taille à nous résister avec autant de vaisseaux endommagés. Pour autant, nos perte risqueraient d'être colossales, ce qui compromettrait la suite de notre plan.

Alors, en parallèle du positionnement de note flotte dans le système d'Oyu et de l'illusion du seigneur Desius, deux de nos agents pénétreront en secret dans la station de Ruusan. Ils devront pénétrer dans la station huit heures avant l'arrivée de la flotte endommagée du schisme. Jusqu'à son arrivée, les infiltrés demeureront en latence, attendant le moment pour effectuer leur mission. Ils devront cependant profiter de ce moment pour trouver une faille dans la station, permettant de la détruire de l'intérieur. Dès que la flotte ennemie arrivera au niveau de la station de Ruusan, les agents devront envoyer un message cryptée à notre flotte pour les prévenir que la flotte du schisme est arrivée. Dès lors, ils devront relever la position des vaisseaux adverses et attendront de nouveau jusqu'à recevoir un message crypté émanant cette fois de notre flotte. A partir du moment où ils recevront ce message, les agents auront une heure pour détruire la station de l'intérieur, puis une heure pour rejoindre la flotte au point de ralliement. Dès qu'ils auront rejoins le point de ralliement, les agents auront une nouvelle heure, correspondant au trajet jusqu'à Ruusan de notre flotte depuis Oyu, pour établir une stratégie avec l'amirauté présente en se basant sur les informations obtenues lors de leur latence.
Il est essentiel de respecter ce timing, une fois la station détruite, deux heures sont nécessaires pour que la flotte du schisme se désorganise et ne se réorganise pas.
L'explosion de la station doit être la plus puissant possible, de telle sorte de détruire les vaisseaux amarrés à la station, et lourdement endommager ceux présents autour.

Nos forces fonderont ensuite sur la flotte désorganisée et endommagée du schisme pour la détruire dans son intégralité.

Les deux agents choisis sont le seigneur Erebus et Dame Ilis, et eux seuls. La nécessité qu'ils s'agissent de sith relèvent de la présence de trois possibles jedi dans la station de Ruusan. Aussi, pour ne pas être découverts, et pouvoir les vaincre, suis des sith sont à même de mener cette mission.
Un plan de la station sera fourni aux membres de la mission. Cependant, il ne reviendra qu'à eux de trouver le moyen de s'infiltrer et de détruire la station de la façon demandée, et puis de repartir.

Modifications et précisions

Sachez tout d'abord que notre plan nécessitera une précision d'horloger. La réussite de cette phase réside dans un intervalle ne devant pas excéder une heure de décalage avec le plan initial.
Enfin, nous sommes aujourd'hui le 2 septembre.

Je me permettrai de revenir sur quelques notions de distance entre les planètes :

- Entre Sundari et Thaere : Le voyage entre Sundari et Thaere s'effectue, pour une flotte de guerre, en 3 jours avec quatre sorties de l'hyperespace.

- Entre Sundari et Ruusan : Le voyage, pour une flotte de guerre, s'effectue en 1 jour 12 heures et 32 minutes avec trois sorties de l'hyperespace.

- Entre Thaere et Ruusan : Le voyage, pour une flotte de guerre, s'effectue en 1 jour 12 heures et 26 minutes avec une seule sortie de l'hyperespace.

- Entre Ruusan et le système Oyu : Le voyage, pour une flotte de guerre, s'effectue en 1 h et 2 minutes

- Entre Ruusan et Mea I : Le voyage s'effectue, pour un vaisseau léger, en 3 heures et 12 minutes.

Je commencerai tout d'abord par expliquer l'itinéraire qu'entreprendra la flotte impériale, puis la flotte mandalorian pour enfin revenir sur l'infiltration de nos deux agents.

La flotte impériale rejoindra le système d'Oyu, depuis Imei, le 8 septembre. Le système d'Oyu est un système neutre et inhabité. Au vue de l'activité républicaine dans ce secteur, il serait tout à fait logique qu'une flotte impériale soit mobilisée à la frontière de cette zone pour assurer la sécurité des intérêts de l'empire.

La flotte mandalorian prendra la direction de Thaere pour y arriver le 6 septembre, en début de matinée. En effet, contrairement au plan initial, la flotte mandalorian prendra position autour de Thaere le 6 septembre. La raison est double. La première est une question de réalisme, notre flotte pourra ainsi réaliser un véritable bombardement orbital et ainsi motiver la flotte du schisme, postée à Sundari, à rentrer en mouvement selon nos souhaits. La seconde réside dans le fait de ne pas être repéré par les services de renseignement de la république. Tant qu'ils nous croient quelque part, ils ne nous chercheront pas ailleurs.
En toute logique, la flotte du schisme partira le jour même. Mais la logique n'est pas mère de sûreté, aussi, nous nous fierons à nos espions sur place. Dès que la flotte du schisme rentrera en mouvement, le plan rentrera en marche et la série d'embuscades pourra commencer.
Sou l'effet des embuscades, il faudra environ 1 jour 16 heures et 30 minutes pour que la flotte endommagée du schisme rejoigne la station de Ruusan. Il s'agit là que d'une approximation, nous nous fierons donc sur les rapports de terrain pour fixer un planning précis.
Tout est-il qu'en suivant les rapports, la flotte mandalorian quittera Thaere lorsque la flotte du schisme sera à 1 jour et 30 minutes de son arrivée estimée à Ruusan, selon nos rapports de terrain. Il faudra ainsi 1 jour 12 heures et 32 minutes pour que notre flotte mandalorian rejoigne Ruusan. Soit, en clair, les deux flottes arriveront avec 12 heures de décalage. Dès le départ de la flotte mandalorian de Thaere, les illusions de Dark Desius prendront le relais et le tour sera joué.

Ce qui m'amène à nos deux agents. Nos deux agents arriveront sur Mea I le 6 septembre. Mea I est une planète du système neutre de Mea situé à 3 heures et 12 minutes de Ruusan en vitesse lumière. Sur cette planète, ils s'isoleront du reste du monde, ils n'entretiendront aucune communication afin qu'elles ne soient pas interceptées par la république. La seule communication cryptée qu'ils recevront sera celle leur signifiant que la flotte du schisme est à 6 heures de Ruusan, ce qui devrait arriver dans la matinée du 8 septembre. Immédiatement, ils se rendront à la station de Ruusan, qu'ils rejoindront en un peu plus de trois heures, et s'y infiltreront. Dès lors, ils attendront que la flotte du schisme arrive et signaleront son arrivée, par message crypté, à notre flotte. Ils demeureront en latence pendant environ 12 heures, jusqu'à recevoir un nouveau message crypté et exécuter la suite du plan initial.

Ansi, nous pulvériserons le flotte adverse en la prenant en tenaille à une demi-heure maximum d'intervalle.

Concernant les possibles problèmes qui pourraient subvenir pendant cette opération, je n'en vois qu'un. Il s'agirait que la flotte du schisme ne prenne pas l'itinéraire prévu. Si c'est le cas, il n'y a aucune inquiétude à avoir. La flotte du schisme prendra nécessairement plus de temps si elle prenait un autre itinéraire ; par conséquent, le plan demeura inchangé puisque les données seront relayées immédiatement. Les horaires changeront simplement et il suffira de s'adapter en conséquence. Nos espions nous tiendrons de toute façon au courant à chaque instant, nous pourrons aisément appréhender les mouvements de la flotte adverse et déterminer sa position pour moduler la localisation de nos embuscades.

Bien que l'idée d'une défaite ne soit pas admissible et me semble très peu probable au vue de notre supériorité tactique, il nous faut cependant l'appréhender. Dans le cas où nous connaitrions une débâcle, la flotte impériale retournera en territoire impérial pour s'abriter et la flotte mandalorian sur Geonosis. Même si nous sommes défaits, la flotte ennemie ne sera pas en état d'attaquer de nouveau.


Oldae termina son exposé et observa les réactions de l'assemblée. Globalement, le plan semblait leur être satisfaisant, et aucun des sceptiques n'avaient de toute façon un autre plan à soumettre.

- Y a t'il des questions ? demanda le Sith.
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Partie III

Chapitre LVI: L’épreuve de la clochette

Les jours étaient passés les uns après les autres tel un battement de cils. La réunion qui avait eu lieu deux jours précédemment avait plongé la forteresse en pleine effervescence. Du petit matin jusqu'à tard dans la nuit, des centaines de personnes avaient défilé dans les grands couloirs, s'affairant à des tâches de plus en plus nombreuses de jour en jour. Le son des vaisseaux qui décollaient et qui se posaient n'avait cessé d'imbiber l'air d'Imei alors que les croiseurs de guerre descendaient l'un après l'autre dans l'atmosphère de la planète pour recevoir les derniers contrôles et les dernières vérifications avant le grand départ.
Le Sith n'avait pas cessé d'arpenter la forteresse, succédant les réunions et les contrôles ; un rythme effréné, même pour un seigneur Sith. Les requêtes n'avaient pas cessé de s'empiler sur son bureau tandis que les rapports s'enchaînaient dans la salle du trône ou du grand conseil. Oldae avait dû voir passer pas moins de mille visages différents en à peine trois jours.
Face au rythme auquel étaient soumis les soldats, la tension n'avait pas tardé à se répandre dans les rangs. Il n'y avait rien d'étonnant, les hommes n'avaient pas pu se reposer pendant deux jours, c'était tout juste si une nuit entière leur avait été accordée. L'esprit humain était fragile, trop stimulé sur une courte période, il finissait par imploser. Ne voulant pas avoir à essuyer la vague de démence qui se profilait de jour en jour, Oldae avait ordonné que le dernier jour avant le départ tous les soldats auraient le droit à un repos bien mérité. Il avait suspendu toutes les activités et avait instauré un couvre feu afin que tous puissent profiter d'une bonne nuit de sommeil avant la bataille de Ruusan. Leur dernière nuit de sommeil avant de longs mois.

Oldae n'avait pas dérogé à son couvre feu, il connaissait ses limites. Il n'avait pas fermé l'oeil depuis plusieurs semaines, se contentant de simples méditations salvatrices. Mais ses introspections ne soignaient que la souffrance physique, la souffrance de l'esprit demeurait, s'ancrait au plus profond de son esprit jusqu'à le gangréner de l'intérieur.
Le sommeil était le moment où les Sith étaient les plus vulnérables. Impuissants face aux cauchemars qui hantaient leurs nuits, les Sith n'étaient pas seulement vulnérables physiquement ; leur esprit aussi était mis à rude épreuve dans le pays des songes. Dormir devenait une souffrance bien pire que la dépression morale. Plongés dans des cauchemars horribles que le côté obscur, sous sa forme la plus perverse, veillait à modeler avec une intelligence inédite afin de faire souffrir les songeurs. Les Sith étaient à la merci de leurs peurs les plus inavouées, leurs souvenirs les plus terribles et leurs futurs les plus sombres. Un lourd tribu à payer pour se dire maître du côté obscur.
Mais malgré tout cela, les Sith demeuraient des être vivants, le sommeil leur était vital et même eux ne pouvaient pas déroger aux règles qui régissaient le vivant.

Le seigneur noir était plongé dans le monde des songes mais semblait pour autant demeurer serein. Il était allongé sur le dos, étendu de tout son long sur sa couette bleue foncée, la tête posée sur un grand oreiller de soie et les deux mains croisaient sur son torse qui se soulevait calmement au rythme de sa respiration. Ses traits étaient anormalement calmes, il semblait même détendu pour un homme qui devait revivre les pires moments de son passé en dormant. Il était vêtu d'un ample pantalon de toile foncée et d'une chemise à col chinois noire. Accrochée à son ceinturon, une petite clochette argentée pendait sur le côté de sa cuisse.
Un calme religieux régnait dans la grande chambre du Sith, seulement perturbé par les bruits réguliers d'une grande horloge comtoise dont le grand disque de fer doré se baladait d'un coin à l'autre l'horloge en suivant le rythme des secondes. A côté du lit, une petite table de chevet de bois marron, sur laquelle étaient posé une lampe de chevet et le sabre laser du Sith.
Le lit était placé contre un mur, au centre de la pièce. A sa gauche, à à peine trois mètres, l'entrée de la chambre, une petite porte en bois fermée par un lourd verrou. De l'autre côté du lit, à droite, à la même distance que la porte, une grande fenêtre entrouverte laissait le vent frais du soir rentrer dans la chambre, soulevant à son passage deux grands fins rideaux blancs.

Alors que le calme le plus absolu s'était installé en même temps que le sommeil d'Oldae, le verrou de la porte s'ouvrit de lui-même. Le loquet se souleva avant de reculer, comme tiré par une force invisible, et la porte s'ouvrit dans un léger grincement. Ce n'était pas pour rien qu'Oldae avait gardé une veille porte en bois avec ses gonds de fers grinçants, c'était une alarme censée l'alerter d'une intrusion ; et yeux du Sith s'ouvrirent subitement lorsqu'il fut réveillé par le bruit caractéristique.

- Vous voilà, murmura t'il.

A peine eut-il fini ses mots qu'un nuage de fumée noire envahit la grande chambre dans un bruit de claquement. L'oeuvre de l'arme de Styneth, adaptée à Leo. Un habile stratagème, la fumée troublait les sens affutées du Sith et l'empêchait de percevoir ses adversaires à travers la force. Sa cécité temporaire accentuait son aveuglement, incapable de recourir à la force pour se repérer ou d'utiliser ses yeux pour voir, Oldae était plongé dans les ténèbres les plus totales. En réalité, qu'il soit aveugle à cause de son combat contre l'ombre ne changeait pas grand chose ; même avec ses yeux, il n'aurait pas pu voir grand chose à travers l'opacité du fumigène.
Les apprentis le savaient, ils avaient veillé à étudier méticuleusement le Sith et ses failles. Leur plan avait été entièrement conçu sur ça. Mais ils avaient oublié deux points fondamentaux. Le premier était que le Sith pouvait aussi se repérer en fonction du touché et de l'ouï. Le second était qu'il connaissait par coeur la pièce dans laquelle ils étaient et qu'il pouvait aisément s'y repérer.

La fumée venait juste d'être répandue et la pièce baignait déjà toute entière dans la fumée noire. Les apprentis furent trop confiants de l'avantage que leur conféra la fumée, et l'un d'eux commit l'erreur de bouger trop rapidement. Oldae sentit le mouvement rapide de l'un des deux assaillants en se basant sur le bruit de pas ; le poids et la vitesse correspondait à Oriane. La jeune fille bondit dans les airs et tira son sabre. Le bruit du saut fut l'élément déclencheur pour le Sith, il se laissa tomber sur le côté de son lit alors que la jeune fille plantait son sabre à l'endroit où il devait se trouver. Ils semblaient avoir pris au premier degrés le "faite comme si vous deviez me tuer".
Le Sith tendit son bras vers l'endroit où devait se trouver son sabre et l'appela à l'aide de la force mais rien ne rejoignit sa main. Le sabre avait disparu.
Oriane était vive, elle ne laissa pas au Sith le temps de se relever et bondit en arrière, en effectuant un salto magistral, avant d'abattre son sabre vers son maître. Oldae avait vu le coup venir et esquiva de justesse le coup d'un pas en arrière. Oriane n'en démordit pas, elle attaqua de nouveau. Cette fois, Oldae se fia au sifflement du sabre laser dans l'air pour déterminer le coup et esquiva deux attaques successives avant de passer sous la lame de son apprentie et de la projeter à l'aide de la force lorsqu'il fut derrière elle. Malgré ses esquives, la lame d'Oriane l'avait frôlé à la poitrine et une petite marque cramoisie lui barrait le pectoral droit. L'apprentie frappait pour tuer.
Il n'attendit pas, il se retourna et se dirigea à l'endroit où devait se trouver la fenêtre et y bondit. Il se réceptionna sur le balcon de pierre se trouvant derrière la fenêtre. La fumée n'avait pas encore atteint l'extérieur et Oldae retrouva immédiatement le contrôle de ses sens, de nouveau capable de s'orienter grâce à la force.
Son apprentie ne tarda pas et apparut quelques instants après sur le grand balcon de pierre grise. Elle portait une tenue noire légère et moulante, dévoilant les contours de ses formes naissantes alors que son sabre vert brillait sous les reflets de la peine lune d'Imei. Le vent frais venait s'abattre sur les deux adversaires qui se faisaient faces dans un silence de mort. Les yeux d'Oriane exprimait clairement sa motivation, elle était prête à tout pour réussir l'exercice et prouver à son maître sa valeur, quitte à le tuer.

- Vous n'avez pas fait les choses à moitié, indiqua Oldae.

- Ce serait vous manquez de respect, maître, répondit-elle.

Elle s'élança vers son maître à toute vitesse et attaqua d'un large coup horizontal vers la gorge. Ce dernier esquiva de justesse et la lame manqua de peu ses carotides. Mais la manoeuvre suffit, il était derrière Oriane et put la projeter à l'autre bout du balcon d'une puissante poussée de force.
En même temps, Leo avait fait son apparition. Il portait une armure en tout point similaire à celle de son maître et portait deux sabres doubles, l'un dans chaque mains. Oldae reconnut son sabre dans une des mains de Leo. Voilà la raison de la disparition de son arme.
Au fur et à mesure qu'il réfléchissait, le stratagème des deux apprentis devenait de plus en plus complexe. Ils avaient tout prévu, priver le Sith des ses arme et de ses sens pour pouvoir s'en débarrasser aisément. Une technique audacieuse et murement réfléchie. Malheureusement pour eux, leur petit tour avait échoué mais quelque chose disait à Oldae qu'il n'avait pas encore tout vu.

Les deux apprentis s'approchèrent de quelques pas, en garde, Oriane dans sa posture basse d'Ataru et Leo, les deux sabres dégainés en une lame chacun, adoptant une posture maladroite du Jar'Kai (école des deux sabres Jedi). Oldae était désarmé face à deux adversaires armés de sabres et entrainaient à les manier. Une situation des plus difficiles. Il ne pouvait pas utiliser des illusions ou des sortilèges trop puissant de peur de blesser gravement les apprentis, et ces derniers le savaient ; ils comptaient utiliser la réserve du Sith en leur avantage. Pour autant, la sorcellerie et le sabre n'étaient pas ses seules armes ; et Oldae n'était pas non plus obligé de les ménager, il faudrait bien qu'ils ressortent de l'épreuve avec quelques contusions.
Il fléchit légèrement ses jambes tout en les écartant et porta son regard vers les montagnes d'Imei. Il plaça son bras droit en avant, tendu et le poing fermé au niveau de la ceinture, et son bras gauche ramené vers lui, le poing fermé. Cette posture était la posture traditionnelle du troisième style de combat Iridonien. L'un des styles de combat les plus redoutables de la galaxie et parfaitement adapté au combat contre les armes blanches. En usant de la force, il serait capable d'esquiver les coups et d'user du style Iridonien pour frapper.

- Je vous attends, déclara t'il.

Les deux apprentis prirent cela au sens littéral et chargèrent. Oriane était plus rapide et arriva sur Oldae en première. Elle attaqua d'un coup verticale descendant pour frapper à l'épaule, une frappe intelligente face à un adversaire désarmé. Mais elle ne semblait pas connaitre la violence du style Iridonien. Oldae avança brusquement vers l'apprentie alors qu'elle allait frapper, la saisit à son bras armé et lui asséna un violent uppercut dans le sternum. Les yeux de le jeune fille s'écarquillèrent alors qu'elle tombait sur le sol, le souffle coupée. A peine ses genoux eurent touché le sol, que son maître la saisit par l'un de ses leekkus pour la soulever et lui asséner un coup de genou dans le bas du ventre avant de la projeter violemment contre un mur. La gamine s'écrasa contre la paroi du balcon dans un cri de douleur avant de tomber lourdement sur le sol.
Oldae eut à peine le temps de se retourner pour esquiver deux coups rapides de Leo, en reprenant sa garde Iridonienne. Le premier coup visa sa gorge et Oldae l'esquiva en se baissant avant de se redresser. Le deuxième était un coup diagonal partant de la hanche que le Sith évita d'une rotation souple de ses appuis. L'esquive du Sith ne perturba pas l'apprenti, il attaqua d'une longue fente haute. Grossière erreur. Oldae esquiva habilement le coup d'une rotation du buste, se retrouvant sur le côté de Leo, saisit le bras menaçant du garçon, le leva légèrement et asséna un uppercut dans la jonction du coude. La frappe était mesurée, insuffisante pour briser mais suffisante pour faire mal. Leo hurla de douleur lorsqu'un léger "crac" se fit entendre au moment où l'articulation encaissa le coup. Oldae ne le lâcha pas, il frappa le bassin, là où s'arrêtait l'armure avant de lâcher le garçon et de lui asséner un coup de pied direct dans le torse, l'envoyant valser en arrière.

Le Sith se remit en garde, toujours d'un calme imperturbable, tandis que les deux apprentis se relevaient péniblement de leur raclée. Le Sith effectuait un subtil mélange de Tràkata (art consistant à éviter les coups de sabre à l'aide de la force) et de techniques de combat au corps à corps ; un mélange redoutable et terriblement efficace.
Sur le moment, le Sith crut que les apprentis allaient abandonner mais cette supposition se révéla très vite erronée, ils n'avaient pas encore dis leur dernier mot, loin de là ; dès qu'ils furent sur pied, les deux apprentis se remirent en garde chacun de leur côté. Ils semblaient avoir compris qu'attaquer un par un était vain, ils se feraient immédiatement recaler.
Les deux apprentis chargèrent en même temps, fermement décidés à submerger le Sith par le nombre et la puissance des armes. Oldae attendit qu'ils soient à deux mètres de lui pour frapper le sol avec son poing et provoqua une vague de force qui souffla les deux apprentis, les rejetant au loin. Immédiatement, le Sith s'élança vers Leo pour s'en débarrasser en premier. Oriane était la plus dangereuse des deux apprentis et le Sith devait se débarrasser au plus vite de l'apprenti de Styneth pour s'occuper de sa propre apprentie.
Leo se remit sur ses appuis et décida de ne pas prendre le parti de la défense en attaquant le Sith qui le chargeait. Les deux adverses se jetèrent l'un sur l'autre avec une fougue impressionnante. Leo tenta de frapper Oldae au niveau du buste à l'aide de la vitesse mais ce dernier se laissa tomber à genoux et passa sous la lame rougeoyante du jeune garçon. Il se redressa de l'autre côté et asséna directement une béquille dans la flexion du genou. Leo flancha mais ne tomba pas ; il parvint à demeurer debout et attaqua d'un large coup retourné. Oldae recula et la lame le manqua largement. L'apprenti ne se résigna pas, il se fendit avec l'autre sabre, visant la poitrine. Cette fois, Oldae esquiva et pénétra dans la garde de son adversaire, au lieu d'esquiver par l'extérieur comme il l'avait fait auparavant. Il saisit le bras fendu du jeune garçon d'une poigne solide, plaça une jambe derrière celles de Leo et lui asséna un violent crochet la gorge. Fauché par la jambe que le Sith avait placé derrière lui, Leo tomba lourdement sur le sol, sonné.
Comme il l'avait prévu dans son timing, Oldae esquiva adroitement l'attaque d'Oriane qui venait en aide à son acolyte et le combat s'engagea entre l'apprentie et le maître. Toujours désarmé, Oldae se contenta de reculer en esquivant les coups jusqu'à attendre une ouverture, se fiant à la force. Dès qu'elle se présenta, il décocha un coup de pied dans le genou d'Oriane, la déstabilisant, lui asséna un crochet au visage et lui saisit le bras pour lui placer une clé dans le dos. La douleur que provoqua la clé força la jeune fille à lâcher son sabre, qui tomba et roula sur le sol.
Mais la clé n'eut pas raison de l'apprentie ; de son bras libre elle frappa Oldae d'un coup de coude aux côtes avant de lui balancer un coup de tête arrière. Oldae sentit l'arrête de son nez se briser lorsque la tête d'Oriane le percuta et une douleur lancinante vint se figer dans son crâne. Sous l'effet de la douleur, il relâcha son emprise sur l'apprentie et cette dernière brisa la clé.
Oriane se retourna et balança deux crochets à son maître avant de frapper au sternum mais le coup rencontra du vide. Le Sith avait rapidement repris contenance, il esquiva le dernier coup de son apprenti et contre-attaqua d'un direct au visage, que l'apprentie esquiva d'une rotation légère de la tête. Oriane recula d'un pas et lança un coup de pied parabolique vers le visage de son maitre. Mais ce dernier arrêta le coup de pied, saisit la jambe et frappa la jonction du genou. Encore une fois il avait veillé à contrôler sa force et le coup ne fit que procurer une vive douleur à l'apprentie. Oldae enchaîna immédiatement, il changea de style de combat et opta pour une école du poing souple ; il frappa au foie et au pancréas avant d'asséner un direct de la paume dans la mâchoire de l'apprentie. Cette fois le coup se révéla un peu trop violent et le Sith sentit la mandibule se luxer. Oriane émit un cri de douleur et recula en se tenant à la mâchoire. Mais le maître n'en avait pas fini, il tendit une main et projeta son apprentie à l'aide de la force, l'envoyant s'encastrer contre la balustrade.  

Encore une fois, les apprentis n'avaient pas dis leur dernier mot et se relevèrent de nouveau, fermement décidés à remporter la victoire malgré les blessures qui s'accumulaient. Il était temps de changer de style de combat, le temps du corps à corps était révolu et l'heure du noble art du sabre devait débuter. Oldae tendit la main et le sabre d'Oriane vola jusqu'à lui.
La jeune femme devint paniquer lorsqu'elle se vit désarmer mais Leo lui vint immédiatement en aide et lui lança le sabre d'Oldae qu'elle dégaina une fois dans ses mains. Les deux apprentis s'écartèrent de nouveau et se positionnèrent chacun d'un côté du Sith. L'heure du duel au sabre allait commencer, la phase la plus enflammée du combat. Les apprentis redoutaient le moment où ils affronteraient le Sith à l'art du sabre, ils avaient tout fait pour en finir avant qu'il ne parvienne à mettre la main sur cette arme. Mais là, c'était trop tard, ils devaient se résigner à lutter de toutes leurs forces ; d'autant qu'il leur restait encore leur botte secrète, le plan D.
Oldae se tint droit, plaça sa main gauche dans son dos, tira sa lame et effectua le salut "du ciel, de la vie et de la terre" avant de placer la lame abaissée à son côté. Cette posture était très connue, elle était caractéristique de la plus noble des formes du sabre.

- Le Makashi... murmura Oriane en reconnaissant la pose.

De tous les styles qu'Oldae avait appris à manier, il n'était expert que dans deux d'entre eux. Le premier était le style de la lame double et ses dérivés. Le deuxième était le seul style commun aux Jedi et aux Sith : Le Makashi, deuxième forme du maniement du sabre Jedi et connu comme l'école du noble chez les Sith. Les deux noms étaient différents mais la technique était sensiblement identique. Le Makashi était la forme la plus élégante et la plus noble du sabre laser, elle mêlait fluidité, précision et élégance.

- Commençons, déclara Oldae.

Les deux apprentis attaquèrent, une flamme nouvelle dans les yeux. L'ardeur du combat ne les avait pas quitté, au contraire, elle ne cessait de croître. La colère commençait à grandir dans leurs coeurs, alimentait par la haine de la défaite et la peur de l'échec. Ils avaient tout misé sur cette attaque, ils avaient attendu le dernier moment pour s'emparer de la clochette et, si ils échouaient, il en était fini de leurs rêves de grandeur sur le champ de batailles.
Oldae se contenta de bloquer les coups successifs des apprentis, évaluant leur véritable niveau de maniement du sabre. Le Makashi était un style double, adapté à la défense et à l'attaque. C'était un style complexe à utiliser, il nécessitait une souplesse du poignée impressionnante puisque la plupart des coups de cette école étaient issus d'une rotation plus ou moins rapides du poignée.
Oriane était indéniablement bien supérieure à Leo mais ce dernier veillait à ne pas se faire distancer par son acolyte. Pendant plusieurs minutes, Oldae se contenta de bloquer et d'esquisser quelques contre-attaques afin d'éprouver les apprentis. Mais rapidement, Oldae sentit qu'il perdait du terrain, la Twi'lek devenait de plus en plus agressive et précise dans ses attaques, obligeant le Sith à se battre sérieusement. Finalement, Oriane parvint à écarter la garde de son maître et tendit ses deux mains en avant, projetant Oldae à plusieurs mètres. Sa barrière encaissa le plus gros du choc et il se réceptionna adroitement d'un salto.
Cependant, les deux apprentis n'avaient pas fini leur assaut. Oriane lança une série de sphères de force qu'Oldae se contenta de bloquer à l'aide de ses barrières avant de contre-attaquer à l'aide d'une vague diffuse qui faucha Oriane mais que Leo parvint à esquiver d'une roulade sur le côté. L'apprenti de Styneth tenta alors quelque chose d'inattendu, des éclairs verts se mirent à danser sur ses bras et l'un d'eux fusa sur Oldae. Il manqua de puissance et se brisa lamentablement sur les barrières du Sith mais la performance demeurait surprenante. Le Sith ignorait, jusqu'alors, que Leo avait des prédispositions pour la foudre émeraude, c'était une grande nouvelle.  
La foudre émeraude était une foudre verte utilisait par les Jedi les plus sensibles à la sorcellerie. Cette technique nécessitait de recourir au côté obscur à petites doses et ne faisait qu'assommer ou paralyser. Pour autant, c'était une technique qui, portait à un haut niveau, pouvait s'avérer tout à fait redoutable.
Leo lança un nouvel éclair, que le Sith détourna sans mal, et se mit à charger. Il réalisa une pirouette vrillée dans les airs, atterrit devant le Sith, tira ses deux lames et engagea le combat alors qu'Oriane se relevait. Oldae laissa les coups de l'apprenti pleuvoir, se contentant de parer ou d'esquiver. Leo maitrisait encore mal sa double lame, sa petite taille rendrait les coups maladroits et prévisibles. Plusieurs fois le Sith aurait pu se débarrasser de lui mais il préférait pousser l'apprenti de Styneth dans ses retranchements, laisser sa colère et sa puissance augmenter en même temps que ses échecs successifs. Alors que le duel entre Oldae et Leo continuait, Oriane tenta de rejoindre la mêlée mais fut accueillie par un éclair de son maître. Le temps que l'éclair fit gagner à Oldae lui fut prolifique pour se débarrasser de Leo et le Sith prit l'initiative de l'attaque. Il désarma rapidement son adversaire d'un shun (technique de rotation du sabre) et s'apprêtait à envoyer Leo au loin d'une poussée de force quand ce dernier se propulsa avec la force et le plaqua. Sous l'effet de la surprise, le Sith perdit l'équilibre et les deux combattants tombèrent à la renverse. Oldae comprit rapidement la raison de cette attaque saugrenue. En effet, Leo se redressa, rappela son sabre à lui et s'élança vers la rambarde en criant à Oriane "on applique le plan D".
Oriane approuva et tout deux allèrent se placer devant la balustrade; le Sith, qui s'était remis debout et en garde, s'avança doucement, interloqué par ce fameux plan D.
Soudain, Leo saisit Oriane par la taille et la ramena à lui avant de sortir un petit tube de sa poche. Oldae reconnut immédiatement l'object en question : un détonateur !

- Vous aviez dit : "faites comme si vous deviez me tuer", s'amusa Leo avant d'appuyer sur le bouton du détonateur.

Une série d'explosions retentit sous le balcon qui se mit à trembler. Des petites secousses se firent sentir aux quatre coins du balcon, au centre et contre le pan de mur censé maintenir la structure accrochée à la paroi de la forteresse. A peine les secousses furent-elles passées que des fractures commencèrent à apparaître et à se propager sur le sol. Leo fit un petit signe de la main à Oldae et se laissa tomber avec Oriane dans le vide.
Oldae se retrouva au milieu du balcon qui était entrain d'imploser. Il regarda derrière lui et s'aperçut que les fractures se propageaient sur le mur et que le balcon n'allait pas trader à chuter de la falaise en se disloquant dans les airs.

- Saleté de gosses ! s'écria t'il avant de se lancer à toute vitesse vers la balustrade et de sauter dans le vide.

Derrière lui, le balcon commençait à se disloquer et n'allait pas tarder à tomber. Oldae, qui chutait, se poussa d'une puissante vague de force contre la falaise. Il s'écrasa lamentablement contre la paroi de pierre tranchante mais parvint à s'accrocher à une prise afin de ne pas terminer sa chute.
Il chercha du regard les deux apprentis à l'origine de la situation et trouva Leo à sa droite, quelques mètres plus bas, accroché à la paroi à l'aide de ses griffes alors qu'Oriane pendait dans le vide, accrochée à son grappin. Au moins ils n'étaient pas morts dans leur connerie.
Quoique, le balcon finit par se briser sur lui même et une grêle composée des morceaux du balcon commença à pleuvoir sur les escaladeurs amateurs. Oldae dévia un morceau du balcon à l'aide de la force évitant de peu de se faire faucher mortellement.
Mais les apprentis ne furent pas épargnés par la pluie de pierre ; plusieurs morceaux tombèrent et menacèrent de les faucher. Le Sith sentit la peur grandir en Leo en voyant l'éboulement imminent.
Oldae tendit le main et mobilisa tout son pouvoir pour arrêter l'éboulement. Il sentit la force se répandre dans ses membres et son pouvoir se mobiliser. Les pierres s'arrêtèrent à peine un mètre de Leo et le Sith les envoya valser dans le vide d'une poussée de force. Mais ce que le Sith n'avait pas compris, c'était que c'était un nouveau piège des apprenti. Ils savaient qu'Oldae ne les laisserait pas mourir, et ils en avaient profité.
Alors qu'il était parvenu à arrêter la grêle de pierre, le Sith sentit Oriane se rapprocher de lui anormalement vite. Il regarda à droite, rien, juste Leo. Il regarda à gauche et vit Oriane entrain de réaliser une courbe magistrale à l'aide de la force et en se servant du grappin de Leo comme corde pour se projeter. Le Sith n'eut pas le temps de réagir, Oriane lâcha le grappin et le percuta violemment. Le Sith perdit sa prise et le maître et l'apprenti tombèrent dans le vide.


La situation était étroitement similaire à la première chute d'Oldae de sa tour, et l'idée de retomber ne l'enchanta nullement. Bien au contraire, il gardait un souvenir moyennement agréable de sa chute.
Les deux lutteurs manquèrent de peu de s'écraser sur une excroissance rocheuse mais Oldae détourna la trajectoire de leur chute du danger à l'aide de la force. Ils se rapprochaient dangereusement du lac gelé censé se trouver au pied de la forteresse et en quelques secondes, l'impact se révéla imminente. Oldae arrêta de vouloir se séparer de son apprenti, tendit les deux mains et amortit leur chute autant qu'il le put. Sous la vague de force, la glace se plia alors que l'eau s'écartait comme un cratère. La force parvint à amortir la chute mais pas à l'empêcher, et les deux individus tombèrent dans le lac.
Oriane ne laissa pas son maître se séparer d'elle, elle effectua une prise complexe pour l'immobiliser et l'empêcher de ce mouvoir dans l'eau. Tous deux sombrèrent dans les profondeurs gelées du lac. Le combat allait se jouer sur l'oxygène, le premier qui faiblirait, perdrait. Un combat de patience. Le Sith avait l'avantage, il était plus grand et plus vigoureux, sa cage thoracique était plus grande que celle de la jeune fille, et il était aussi plus entrainé à ce genre d'exercices.
Oldae comprit rapidement que se débattre ne servait à rien et se contenta de rester immobile pour ménager son oxygène. Il utilisa la force pour se réchauffer et ne pas tomber en hypothermie, ce qui arriva, en revanche, rapidement à Oriane. Après deux minutes d'apnée, la twi'lek sentit ses membres se raidirent sous l'effet de l'hypothermie et sa prise perdit en efficacité au fur et mesure qu'elle perdait conscience.
Lorsqu'il sentit son apprentie partir, Oldae défit la prise et saisit la petite par le poignée pour la remonter à la surface avant qu'elle n'avale trop d'eau. Dès qu'il fut à la surface, il plaça Oriane sur son torse pour maintenir la tête de la petite hors de l'eau et nagea d'un bras pour rejoindre la rive. La traversée lui parut durer une éternité alors que la respiration de la petite devenait de plus en plus sifflante au fur et à mesure qu'elle s'étouffait à cause de l'eau dans ses poumons.
Dès qu'il fut au bord de la rive, il saisit la petite par un lekkum et la balança sur la glace. Il se hissa à son tour et retourna Oriane pour lui appliquer les premiers soins ; il n'était pas encore trop tard.
Oldae plaça ses deux mains sur le sternum de la petite et appuya ; une fois, deux fois, trois fois. A la troisième fois la petite reprit conscience. Elle se tourna sur le côté et se mit à cracher de l'eau en toussotant.
Elle se remit sur le dos, en aspirant de grandes rasades d'air.

- J'ai gagné... murmura Oriane.

Oldae plissa les yeux et regarda l'endroit où devait être la clochette. A cet endroit, la main d'Oriane tenait fermement la clochette. Depuis le début, ils n'avaient attendu qu'une seule chose : que le Sith baisse sa garde.
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Dark Plagueis Le Sage
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Partie III

Chapitre LVII: La flotte part en guerre I

Devant l'immense porte principale de la forteresse, haute d'au moins quatre fois la taille d'Oldae, une immense cour s'étalait sur près de cinquante mètre. Couverte d'une pierre rouge rosée comme celle de la forteresse, la grande cour était scindée en deux parties, séparée en son milieu par une allée large de deux mètres et faite d'une pierre très pâle, presque blanche. Tout au bout de cette allée nacrée, un vaisseau de transport standard du second empire était posé sur le sol, le sas ouvert et la passerelle sorti vers l'entrée de la forteresse. L'entrée de la navette était gardée par dix membres de la garde personnelle d'Oldae répartis de chaque côté de l'entrée. Juste devant eux, le lieutenant Idaho, revenu la veille de sa mission sur Taris. Le grand soldat portait une armure lourde noire mais ne portait pas son casque qu'il tenait sur le côté de sa hanche
De chaque côté de l'allée de pierre blanche, des centaines d'hommes en armures noires intégrales se faisaient faces, répartis en trois carrés de cent hommes de chaque côté. Devant tous les carrés, un officier faisait le piquet, fier et portant son regard haut.
Alors que seul le bruit du vent légèrement frais en ce début de matinée venait perturber le calme des lieux, un homme s'écria : "Présentez armes". Immédiatement, les soldats présentèrent leurs armes en frappant leurs jambes l'une contre l'autre.

Oldae, vêtu de son armure de cortosis noir, s'avança dans la grande allée, les mains jointes dans le dos comme à son habitude, sous le regard respectueux des soldats. Le grand jour était arrivé, l'heure du départ se faisait inévitable comme la bataille à venir. Dès qu'il poserait le pied dans la navette, le Sith s'envolerait pour son croiseur où il donnerait l'ordre de départ. Un tel ordre serait définitif, il n'y aurait plus de retour en arrière possible et sonnerait le début de la guerre qui mettrait fin à un conflit décennale connu sous le nom de la Grande Traque.
Il était flanqué de sa jeune apprentie, juste à sa droite, vêtue d'une ample robe noire Sith et d'une longue cape à capuche accrochée à ses épaules par deux fines cordelettes d'orées. Sa taille était protégée par un pourpoint bas noir fait d'un acier tellement sombre et râpeux qu'on aurait pu le confondre avec du cuir. Elle portait un large ceinturon noir et entrelacé par des fils de couleurs bronzes qui se rejoignaient au centre de la ceinture au niveau d'une sorte de médaillon de la même couleur ; auquel pendait son sabre laser. La cape noire voltait dans les airs et donnait un contraste saisissant avec les motifs noirs qui imprégnaient la peau pourpre de le jeune fille. Sa tenue lui donnait des airs de majesté et il émanait déjà de ce petit bout de femme une prestance impressionnante. Elle deviendrait une puissante Sith, sa démarche seule témoignait déjà du noble avenir qui la prédestinait.
Derrière l'inquisiteur, Dark Ebelion et Dark Kiln suivaient de près, chacun d'un côté du grand Sith. Les deux anciens padawans étaient revenus de leur mission sur Iridonia il y a deux jours et avaient été sélectionnés pour assurer la garde du seigneur noir en l'absence de Desius et d'Ilis. Vêtus d'une armure de combat traditionnelle Sith, les deux hommes portaient de grands manteaux noirs tels qu'en portaient les guerriers de leur nouvel ordre et des masques de duracier.

Le tableau était saisissant ; le groupe de Sith, entièrement vêtus de noir, s'avançait au coeur de l'allée, flanqués de centaines de soldats sur leurs côtés. Une toile saisissante inspirant le respect et la puissance.
Lorsqu'Oldae arriva devant la navette, il s'arrêta pour saluer son plus fidèle lieutenant.

- Je suis heureux de vous revoir, lieutenant, dit-il.

- De même, mon seigneur. Je suis heureux d'être de retour à vos côtés, approuva le lieutenant.

Oldae acquiesça d'un hochement de tête avant de reprendre.

- Allons-y, la flotte attend notre départ.



La flotte était répartie en triangle, l'Arcadia était au centre, à sa droite étaient placés le Poing d'Acier et le Ralroost, et à sa gauche le Fendeur et le Tempéré. L'Arcadia était revenu des chaînes de réparation du Mandalore dans la nuit et avait pu reprendre sa place de vaisseau amiral.
Oldae était assis sur un grand siège de duracier d'un gris très sombre et légèrement matelassé. Le panorama qui lui faisait face était d'une grande beauté. L'espace noir, aussi sombre que la nuit la plus noire, parsemé de millions d'étoiles lumineuses. L'espace était un bel endroit, dangereux et inhospitalier mais d'une grande beauté et porteur d'un message de liberté. Il était le seul endroit de l'univers où l'espoir demeurait ; cette sensation de possibilités infinies donnait aux hommes l'illusion d'être plus libre qu'ils ne l'étaient vraiment.
Oldae était assis au centre de la passerelle de commandement de l'Arcadia et attendait la fin des rapports de la flottille pour pouvoir ordonner le départ qui devenait de plus en plus imminent. Il commençait à sentir un léger ennui le prendre lorsque son apprentie vint le sauver des limbes insondables de l'ennui qui le guettait.

- Maître, j'aurai une question à vous poser, commença t'elle. Puis-je ?

- Si tu as une seule question, évites d'en poser deux mon apprentie, répondit son maître.

- Excusez-moi, maître, j'y penserai à l'avenir. Alors voilà, je vous ai vu vous disputer avec Dame Ilis il y a quelques jours et je me demandais qu'elle en était la raison.

Oldae la regarda, bien qu'il ne puisse pas à proprement parlé le faire.

- Tu ne devrais pas te mêler de choses qui ne te regardent pas, la mit en garde son maître.

- Vous m'avez appris à être curieuse, j'essaie d'appliquer au mieux votre enseignement, rétorqua t'elle d'une voix un peu trop forte.

- Je t'ai appris à te cultiver et à t'informer, non à jouer les commères, apprentie, répliqua Oldae d'une voix dure.

Oriane comprit qu'elle avait parlé un peu trop fort à son maître.

- Je m'excuse de mon attitude, maître, je veillerai à ne plus vous parler de la sorte, s'excusa t'elle.

- Je l'espère, approuva le Sith avant d'attendre un petit moment. Sais-tu ce qu'est un "déviant" ?

- Non, maître.

- Alors cherches et tu auras ta réponse.

- Bien, je vous remercie, maître, acquiesça Oriane avant de saluer son maître et de partir.

Oldae soupira, cette enfant devenait un peu trop curieuse. Elle ne devait pas se mêler de choses qui ne la regardaient pas, elle finirait par s'en mordre les doigts.

- L'éducation est une chose difficile, n'est-ce-pas, mon seigneur ? demanda une voix familière.

- Vous avez raison, amiral, approuva le Sith. Avez-vous des enfants ?

L'amiral Anderson, le premier officier de marine d'Oldae, s'était rapproché du seigneur noir en entendant la discussion qu'il avait eu avec son apprentie.

- J'en ai eu... deux... Mais ils sont morts, malheureusement... Ma femme ne s'en ai jamais remis, moi non plus probablement, répondit Anderson.

- Je suis désolé amiral, s'excusa sincèrement Oldae.

- Ce n'est rien, vous ne pouviez pas savoir.

Un malaise s'installa entre les deux hommes mais un soldat eut la bonté d'esprit d'y mettre fin.

- Amiral, nous sommes prêts, dit-il.

- Bien, retournez à votre poste, ordonna l'amiral. Mon seigneur, nous sommes prêts à partir.

- A toute la flotte, passage en hyperespace pour le système Oyu, ordonna le seigneur noir.
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Dark Plagueis Le Sage
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Partie IV

Chapitre I: La bataille de Ruusan I [-3653]

- Mon seigneur, le lieutenant Culverin est de retour, il se dirige vers le Ralroost. Deux signaux organiques à son bord, celui de Dame Ilis et celui du lieutenant Culverin, déclara un officier de passerelle.

Oldae ferma les yeux. Si Styneth n'était pas dans la navette de retour, c'est qu'il était encore là-bas. Maintenant, restez à savoir si il était mort ou si Ilis avait exécuté les ordres.

- Dites à Dame Ilis que je veux la voir sur l'Arcadia dans cinq minutes. Je veux connaitre la situation en détails. Commencez immédiatement à travailler les données obtenues, nous partons dans dix minutes, répondit-il.

- Immédiatement, obéit le soldat. Ralroost, le seigneur Oldae ordonne que Dame Ilis le rejoigne sur l'Arcadia dans cinq minutes pour un rapport de situation. Arcadia terminé.

Les minutes passèrent, couvertes par les bruits des courses et des engins électroniques sur la passerelle. La tension était à son comble, l'odeur âcre de la bataille se profilait déjà et envahissait les esprits échauffés. La passerelle était en effervescence, les soldats couraient de tous les côtés sous les ordres précis de l'amiral Anderson. Les rapports s'enchainaient à une vitesse impressionnante tandis que des stratégies diverses étaient élaborées sur des consoles holographiques sous la direction du seigneur noir. Même lui sentait l'envi du combat se répandre dans ses veines. Ces vieilles sensations, il ne les avait pas oublié, elles demeuraient ancrées en lui, toujours intactes.

- Amiral, tous les vaisseaux sont prêts au départ. Le capitaine par intérim Sanders demande que nous pressions le départ, expliqua un officier de communication.

- Dites au capitaine Sanders que nous partirons dans moins de cinq minutes, nous ne partirons pas avant, ordonna le Sith.

La volonté de Sanders et des ses hommes était claire, ils voulaient porter secours à leur capitaine.

- Bien, mon seigneur, acquiesça l'officier.

Ilis ne tarda pas à arriver, précédée par sa colère, ce qui permit au Sith de rapidement comprendre l'ampleur de la situation. La jeune femme déboula sur la passerelle en furie et se dirigea immédiatement, à grands pas, vers le seigneur noir, sous les regards intéressés des soldats.

- Oldae ! Il faut retourner chercher Adrian ! dit-elle.

- Came toi, Ilis ! Commences par me raconter, que s'est-il passé ? demanda le Sith.

- Nous nous préparions à partir, il me disait que les réacteurs allaient exploser et que nous devions y aller. Mais lorsque la navette est arrivée, il m'a mis son casque sur la tête et m'a, ahhh, il m'a jeté dans le vaisseau, l'enfoiré ! Et on n'est parti sans lui ! Il a décidé de faire exploser le station a lui seul ! s'écria t'elle. Pourquoi ? Réponds-moi Oldae ! Il faut aller le sauver, prépares la flotte ! On doit partir maintenant.

Elle était complètement déboussolée, Oldae ne l'avait jamais vu comme ça et la voir ainsi lui procura un pincement au coeur.

- Nous partirons le moment venu tel qu'il a été établi dans le plan. Que Styneth soit encore là-bas n'y changera rien, il était conscient des risques, rétorqua Oldae.

Anderson, qui s'était rapproché, décida d'intervenir, se voulant apaisant.

- Le capitaine est probablement encore en vie, il n'est pas du genre à mourir si facilement, c'est un homme tenace. Il survivra, dit Anderson.

Ilis braqua ses yeux injectés de sang et légèrement rougis vers l'amiral. Un regard emprunt de pulsions meurtrières.

- Vous n'en savez rien amiral ! lui renvoya Ilis.

L'amiral hésita à répondre mais Oldae l'en dissuada d'un geste de la main, il ne valait mieux pas qu'il essaie d'argumenter avec Ilis, au vue de son état actuel.

- Continuez à travailler les données, nous respecterons le timing établi. Nous n'y dérogerons pas, nous partons dans cinq minutes, pas une de moins, amiral, répondit le seigneur noir.

- Bien mon seigneur, approuva l'amiral avant de s'éloigner.

- Si on attend il risque de mourir ! Tu ne peux pas le laisser crever sans rien faire ! s'enragea Ilis quand Anderson fut parti.

- Reprends-toi Ilis ! Ne te laisse pas dominer par tes sentiments ! Même si nous partons maintenant, nous n'arriverons pas avant 45 minutes, dit le Sith.

- Tu vas le laisser mourir ? demanda t'elle décontenancée.

- Je refuse de sacrifier une flotte entière pour Styneth. Nous devons attendre le bon moment pour nous coordonné avec la flotte du Mandalore. Si nous partons trop tôt, même de cinq minutes, nous pourrions connaître des revers terribles. J'ai des les soldats sous ma responsabilité, leurs vies ne sont pas faites pour être sacrifiées, rétorqua Oldae pour mettre fin à la discussion.

- Je t'en prie, le supplia la femme.

Oldae ne lui répondit pas et ne lui accorda pas même un regard, ce qui finit d'enrager la femme Sith. Elle saisit Oldae par le col de son armure et approcha violemment son visage du sien.

- Va le sauver, maintenant ! dit-elle.

Pour toute réponse, elle fut cueillie d'une violence claque au visage. Ses yeux s'écarquillèrent et elle regarda Oldae, avec un mélange de stupéfaction et de désolation dans les yeux.

- Tu n'es plus en état de continuer Ilis, tu es épuisée, physiquement et moralement. Tu n'es pas celle que je connais, tu n'es pas la Sith que j'ai entrainé. Ne me fais pas regretter ma décision de t'avoir laissé vivre librement ta relation avec le capitaine. Ressaisis-toi ! La seule chose que tu puisses faire pour Styneth n'est pas de me hurler dessus mais de te préparer pour la bataille, dit le seigneur avant de prendre la jeune femme par les épaules, se voulant réconfortant. Vas te reposer et prends le temps de faire le vide dans ton esprit. Je te promets de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour sauver Styneth.

- Et si il est mort ? demanda t'elle les yeux au bord des larmes.

Possibilité plus qu'envisageable, il fallait l'admettre.

- Alors je traquerai un à un ses assassins et je les tuerai jusqu'au dernier. Je te le promets, garantie Oldae. Si c'est le cas, tu auras ta vengeance, j'en fais le serment.

Elle hésita à répliquer mais elle s'y refusa. Ses traits s'adoucirent alors qu'une larme commençait à couler, comprenant qu'Oldae avait raison et qu'elle ne pouvait rien y faire.

- Je comprends, désolé, dit-elle avant de s'écarter et de quitter la passerelle d'un pas lourd.

Oldae la regarda sortir et soupira avant de se laisser tomber dans le siège de commandant. Ses pensées se bousculaient dans sa tête, il sentait une forme de culpabilité naître dans dans les tréfonds de son coeur. Un sentiment qu'il n'avait pas éprouvé depuis longtemps et qu'il croyait disparu à jamais, solidement enfermé derrière les enseignements de son ordre et verouillé par le code Sith. Il avait envoyé Styneth et Ilis sur la station de Ruusan afin de sauver des dizaines de milliers de vies, il savait à l'avance que cette mission était dangereuse. Ilis et le capitaine le savaient aussi, ils étaient conscients des risques. Alors pourquoi Oldae n'arrivait-il pas à faire taire la culpabilité qui le gagnait ? Il n'était pas le genre d'hommes à éprouver des remords. Il avait laissé l'un de ses meilleurs amis mourir devant lui et pouvait tuer hommes, femmes et enfants sans même sourciller.
Au fond, la réponse, il la connaissait. Il éprouvait de la sympathie pour Styneth. Peut-être pas de l'amitié, ça n'allait pas jusque là ou alors c'était une amitié différente de celle définie par les standards. Il s'agissait davantage d'une sorte de mélange de respect et de fraternité militaire née des épreuves qu'ils avaient partagé ensemble à de nombreuses reprises.
Oldae changeait, il le savait. Il se voyait changer avec un mélange d'effroi et de satisfaction depuis qu'il avait quitté Dromund Kaas il y a quatre mois. Auparavant, le seigneur noir n'aurait jamais éprouvé ce genre de sentiment parasite aussi aisément. Mais aujourd'hui, il se sentait progressivement redevenir humain. Il ne le voulait pas, tout du moins le Sith qu'il était ne le voulait pas ; Anarell Sommens, lui, le voulait ardemment et luttait pour renaître.
Le Sith n'était pas le seul à voir changé. Lors de la dispute avec Ilis, il y a quelques instants, il avait eu du mal à la reconnaître, elle avait changé, peut-être même un peu trop elle aussi. Il avait accepté la relation avec Styneth par sympathie et intérêt. Pour autant, il ne pouvait pas laisser cette relation saper son autorité, mettre à mal ses projets ou faire courir un quelconque risque à ses hommes. Ilis était une Sith puissante, la première Sith qu'Oldae avait formé. Il éprouvait de l'affection pour elle, il la considérait comme la soeur qu'il n'avait jamais eu. Certains auraient considéré cette affection comme une faiblesse mais Oldae n'avait pu se séparer de l'affection qu'il avait à l'égard d'Ilis et de Daryûn. Il la conservait jalousement, elle lui rappelait sa part d'humanité dans les ténèbres de son âme.
Mais l'amour d'Ilis pour le capitaine commençait à devenir inquiétant, Ilis perdait de sa superbe, elle devenait trop fragile, de plus en plus femme et moins en moins Sith. Oldae ne comptait pas lui dire d'arrêter, elle était dans son droit le plus absolu. Si l'inquisition venait lui rappeler les préceptes du code, elle verrait le seigneur noir se dressait devant eux pour défendre sa protégée. Pour autant, il ne tolérerait pas que cette relation entre deux de ses plus fidèles et puissants guerriers viennent mettre à mal ses projets d'avenir.
Mais ce n'était qu'extrapole et extrapoler n'était pas le propre d'Oldae. Il laisserait l'avenir décider de la tournure des événements et agirait en conséquences, comme il l'avait toujours fait.

- Mon seigneur, il est l'heure de partir, s'écria un officier, sortant le Sith de sa réflexion.

- Amiral, ordonnez le départ, dit le Sith.

- Immédiatement, approuva ce dernier. A toute la flotte ici l'amiral Anderson préparez vous pour le passage en hyperespace sur mon ordre, compte à rebours 1 minute.

Le compte à rebours commença à résonner sur la passerelle, un officier énumérant le temps qu'il restait avant le passage en vitesse lumière. Soudain, alors que le compte à rebours était encore de moitié, un soldat s'écria.

- Amiral, le Ralroost rentre dans l'hyperespace avant nous ! s'écria un soldat.

L'amiral quitta une console des yeux et s'avança de quelques pas sur la passerelle centrale.

- Mais que font-ils ? s'interrogea Anderson.

- Ils vont chercher le capitaine, laissez-les, répondit Oldae. Continuons, amiral.

Anderson se retourna vers Oldae et acquiesça.

- A toute la flotte, passage en vitesse lumière, ordonna l'amiral.

L'Arcadia émit un grognement strident avant que l'espace ne devienne un gouffre parsemé de filaments lumineux et qu'il s'y élance dans un vrombissement.

- Arrivée dans 49 minutes, signala un officier.

- Flotte du Mandalore, arrivée 1h02 minutes, renchérit un autre.

- Préparez-vous pour la bataille. Les affrontements commenceront dès notre arrivée, déclara Anderson.

Pendant près d'une demi-heure, Oldae et les officiers de la section de stratégie élaborèrent un plan méticuleux qu'ils transmirent aux autres vaisseaux de la flotte et à celle du Mandalore. Les officiers étaient jeunes mais compétents, le légendaire cursus militaire de l'empire n'avait pas perdu de superbe. Avec l'aide de l'amiral, Oldae parvint à établir un plan ingénieux qui devait permettre de limiter au maximum les pertes de la flotte.
Lorsque vint les dernières dix minutes avant l'arrivée, Oldae convoqua tous les officiers de sa flottille pour une conférence holographique. Les quatre capitaines étaient présents, le capitaine Crawler, Sanders, Martin et Marshall, respectivement commandant du Poing d'Acier, du Ralroost, du Tempéré et du Fendeur. Ils étaient tous nerveux mais ils essayaient au mieux de le cacher. C'étaient des hommes de valeur, cela se sentait. Ils ne laisseraient pas la peur les dominer pendant la bataille, ils agiraient avec minutie et respect des ordres, laissant leur veille amie la peur de côté pendant toute la durée des affrontements.
Mais malgré leur professionnalisme, certains ne pouvaient pas laisser passer les bavures du Ralroost. Peu osaient aborder le sujet de peur de diviser les esprits alors que la bataille allait commencer. Aussi, se fut Crawler qui décida d'engager la conversation. Le Chiss, ancien second du Ralroost, était le plus à même de lancer le débat sans braquer d'entrée de jeu Sanders.

- Emil, qu'est ce qui t'as pris de partir avant l'ordre ? l'interrogea le Chiss. Tu es conscient que tu mets en péril toute la flotte ?

- Nous allons sauver le capitaine, nous ne pouvons pas le laisser mourir là-bas ! se justifia Sanders.

- Styneth n'aurait pas voulu ça ! renchérit le Chiss.

- Diable qu'il le veuille ou non ! Toute l'équipage a agi en connaissance de causes, rétorqua le capitaine par intérim du Ralroost. Nous sommes fidèles au capitaine avant quiconque, nous mourrions pour lui, tu devrais le savoir !

Crawler voulut renchérir mais Oldae l'arrêta d'un geste de la main. La discussion devenait stérile, cela n'avancerait à rien de se disputer sur une question dont tout le monde connaissait déjà la réponse.

- Ce qui est fait est fait, nous ne pouvons pas revenir en arrière. Le Ralroost est parti 30 secondes avant nous, et il arrivera 30 secondes avant nous. La seule manière de changer cela est de quitter l'hyperespace or je m'y refuse, comme vous d'ailleurs. Il ne sert à rien de diviser les esprits alors que la bataille va commencer dans à peine dix minutes, j'ai besoin de tous mes hommes opérationnels et prêts à collaborer. Laissons ce sujet de côté et concentrons nous vers la suite, débattre sur le passé n'amènera rien si ce n'est la division, déclara Oldae. Vous avez tous reçu le plan de bataille, étudiez le minutieusement pendant les dernières minutes. Ce n'est pas les arguments, les remords ou les confessions qui gagnent les guerres, se sont les stratégies, la bravoure et le talent !

Le calme se fit immédiatement et le débat cessa de lui-même. Personne ne voulait s'opposer au seigneur noir, pas même Sanders, d'autant que la situation virait en sa faveur.

- Pourquoi le Ralroost n'est pas prévu dans le plan ? demanda le capitaine Marshall, brisant le silence.

- J'allais y venir, apprécia Oldae. Capitaine Sanders.

- Oui, approuva ce dernier.

- Le Ralroost aura un ordre de mission spécifique. Vos motivations sont claires et nobles, alors autant que nous en tirions profit, déclara Oldae. Le Ralroost s'occupera de localiser et de récupérer le capitaine Styneth. Il a carte blanche pour y parvenir et assumera l'entière responsabilité de ses actes. Si ce dernier est irrécupérable, le Ralroost réintégrera la formation sur l'aile gauche. Est-ce bien compris ?

- Totalement, mon seigneur, acquiesça Sanders. Je vous remercie du fond du coeur.

- Est-ce une bonne idée de se priver d'un vaisseau ? demanda Martin.

- Le Ralroost est un petit vaisseau, il sera capable d'éviter la plupart des tirs tout en attirant le feu ennemi dans ses propres lignes. C'est en notre avantage, répondit Anderson avant qu'Oldae ne le fasse.

- Nous le ferons, si c'est pour sauver le capitaine, comptez sur nous, renchérit Sanders.

Oldae soupira avant d'appuyer sur un bouton de la console holographique permettant de diffuser la discussion dans toute la flotte. Oldae quitta la console et s'avança au coeur de la passerelle de commandement, les mains jointes dans le dos, sous les regards interrogateurs des capitaines et des soldats de pont.

- Ce message s'adresse à tous les membres de la flotte. Je vous demande une minute d'attention, veuillez suspendre vos activités, demanda Oldae.

Tout autour de lui, les soldats laissèrent leurs activités de côté et se retournèrent vers le Sith pour entendre ce qu'il avait à dire. Ce devait être pareil dans toute la flotte et tous les soldats devaient avoir les oreilles braquées sur les paroles du seigneur noir.
Oldae prit une grande respiration avant de commencer.

- Aujourd'hui est un grand jour qui sera connu dans l'histoire comme la bataille spatiale de Ruusan. J'ignore qu'elle en sera l'issue mais je crois fermement en notre victoire. Un homme de valeur s'est peut-être sacrifié pour nous l'offrir, pour que certains d'entre nous sortent vivants de cette bataille et qu'ils puissent, un jour, revoir leurs familles et leurs proches. Nous nous devons de revenir gagnants et vivants de cette bataille, pour ceux qui se sont sacrifiés et ceux qui se sacrifieront à l'avenir.
Aujourd'hui, vous allez vous battre pour moi, certains vont même mourir pour moi. Vous allez vous battre pour une cause qui vous dépasse et vous allez peut-être même mourir pour elle. Aujourd'hui, je me servirai de vos vies comme d'un tremplin vers mon avenir, vos vies seront les marches qui me permettront de remplir mes desseins. Alors je vous le dis, vos vies, je vais les utiliser et je vais le faire avec plaisir. Ne comptez pas sur moi pour éprouver de la pitié ou du regret après cette bataille ; là où je serai, le regret n'existera pas.
Alors je vous le dis, si moi je m'octroie le droit de me servir de vos vies, de les utiliser, des les manipuler, alors faites de même. Si je m'octroie le droit d'utiliser vos vies comme d'un tremplin, alors utilisez la mienne comme votre tremplin vers la gloire, la richesse et l'honneur. Si je me sers de vous, la moindre des choses est de vous servir de moi. Je vous y autorise, et si vous vous y refusez, alors je vous l'ordonne ! Servez-vous de moi comme je me sers de vous et ensemble nous atteindrons nos objectifs car il n'y a qu'ensemble que nous pouvons y parvenir !
Aujourd'hui, ce que je verrai ce ne sera pas d'un côté les Sith et de l'autre les soldats. Je ne verrai pas supérieur et inférieur. Non, moi, ce que je verrai, se sont des frères d'armes. Mes frères d'armes. Des hommes destinés à partager leur sang dans une guerre commune et à partager un devenir commun ! Alors je vous le demande mes frères, servez-vous de moi comme je me sers de vous et, ensemble, gagnons cette guerre ! s'écria Oldae.

Le discours fut acclamé par toutes les personnes présentes et des applaudissements retentirent. Même les capitaines et Anderson applaudirent chaleureusement.

- Maintenant, à vos postes ! ordonna Oldae.

- A vos ordres, approuvèrent tous les hommes présents.

Les pas de courses reprirent tandis qu'Oldae regagnait son siège et que les officiers mettaient fin à la transmission. A peine le Sith fut-il assis, qu'un officier s'écria.

- Nous sortons de l'hyperespace ! s'écria t'il.

- Commençons cette guerre, murmura Oldae.


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