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 Assemblée des clans Mandalorians

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Dark Plagueis Le Sage
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Dark Plagueis Le Sage


Faction : Second Empire Sith
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MessageSujet: Assemblée des clans Mandalorians   Assemblée des clans Mandalorians Icon_minitimeMer 11 Mai - 14:32


Assemblée des clans Mandalorians

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C'est ici que sont jugés, en l'absence du Mandalore, les sujets relatifs à la sécurité de l'empire mandalorian. Ce lieu est souvent le siège de disputes et d'affrontements entre les différents clans.
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Dark Plagueis Le Sage
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MessageSujet: Re: Assemblée des clans Mandalorians   Assemblée des clans Mandalorians Icon_minitimeMar 17 Jan - 21:41




Dark Oldae



Assemblée des clans Mandalorians Lord_sith_by_bdraw2012-d8muiwt

Partie IV

Chapitre IX: L'assemblée des clans mandalorians et le triomphe de Mandalore le Justifié II

- Alors ? Qu'en est-il de ton entrevue avec le Mandalore ? demanda le seigneur noir à son apprentie alors que tous deux grimpaient calmement les marches du grand escalier, quelques pas derrière le Justifié et sa troupe de guerriers et généraux.

- Il m'a expliqué que Mandalore bénéficiait d'un statut spécial : les conflits armés y sont proscrits. La guerre y est interdite. Il s'agit en quelque sort, d'un havre de paix au cœur de l'empire mandalorian ; une sorte de statut unique né de la fascination des clans pour leur planète capitale. Seuls l'assemblée des clans et le Mandalore peuvent faire usages de la force sur cette planète. Il en va de même pour son administration : c'est un privilège réservé au Mandalore et, en son absence, à l'assemblée des clans.

- Mais cela n'explique que le calme et la sérénité des lieux. Cette réponse n'explique en rien l'aspect troublant de cette ville. Pourquoi cette ville est ainsi ? Pourquoi un peuple qui n'est en rien connu pour l'art de l'architecture est parvenu à produire une ville d'une aussi extrême complexité et avec un tel niveau artistique ?

- A vrai dire, je n'ai pas osé le demander au Mandalore, répondit timidement Oriane, gênée. Il ne semblait pas être enclin à la discussion. Et je semblais le rebuter. Alors je n'ai pas insisté, je me suis contenté d'une réponse vague. D'autant que le sujet ne semblait guère lui plaire.

- Je vois, soupira le seigneur noir. Et que te dit ton esprit ?

- Que voulez-vous dire, maitre ?

- Faute d'informations, il ne te reste plus que toi-même. Tu dois apprendre à utiliser ton esprit et ta culture ; les muscler, les rendre plus flexibles et adaptables afin d'être capables de les mobiliser en toute circonstance ; appréhender les choses qui t'entoure du prisme objectif et scientifique du savoir ; sans jamais sombrer dans l’ethnocentrisme et le subjectivisme.

- Mais je croyais que vous-même ne connaissiez pas la réponse à cette question, sans vouloir vous offenser, maître.

- Je n'ai pas la vérité et je ne conçois pas d'autre réponse que la vérité. Faute de vérité, je ne peux qu’échafauder des idées et des conjectures en guise de pensées. Tu dois faire de même. Le savoir est avant tout extérieur à toi : il s'assimile par l'apprentissage afin d'être intériorisé. Mais si tu n'as pas la possibilité de répondre à tes questions, si tu ne peux pas apprendre ; si tu ne possèdes pas la vérité, alors il ne te reste plus qu'à conjecturer à partir de ce que tu sais déjà. Il s'agit d'un travail d'analyse, mon apprentie. Apprendre à utiliser ta tête.

- Mais si nous n'avons pas les connaissances ou la possibilité des les acquérir, nous n'avons pas la possibilité d'obtenir la vérité. Notre réponse peut être erronée. Que se passe-t-il dés lors si nous nous trompons ? Nous ne pouvons pas faire la part entre le vrai et le faux.

- C'est pour cela que lorsque tu n'as pas les connaissances requises pour disposer de la vérité, tu ne dois pas considérer ta réponse comme vérité mais comme hypothèse, et être capable, à tout moment, de la modifier ou de la contredire. C'est pour cela que je n'ai pas été capable de répondre à ta question : je ne possède que des hypothèses, non des vérités. Et quand est-il de toi ? Quelles sont tes hypothèses sur cette question qui te tarrode ?

- Je ne sais pas trop, avoua-t-elle.

- Bien-sur que tu ne sais pas, sinon tu connaitrais la vérité, s'amusa le seigneur noir. Je ne te demande pas de savoir mais de conjecturer, mon apprentie. Ne me fais pas répéter.

- Je n'ai pas vos connaissances, ni même votre expérience.

- Et crois-tu que tu les auras toujours ? Et moi, crois-tu que je les aurai toujours ? Bien-sur que non. Les connaissances sont des luxes dont nous n'avons pas toujours la chance de disposer ; ou alors il n'y aurait pas d'érudits dans cette galaxie puisque l'érudition serait la norme. Comme je te l'ai déjà dit : je ne sais pas tout ; uniquement ce que je sais. Tu es dans le même cas, mon apprentie.

Les grandes portes noires aux motifs d'émeraudes du grand bâtiment circulaire - l'un des seuls de la ville - auquel était rattaché le grand escalier se dessinaient au sommet.
Le seigneur noir sentait la présence d'une vingtaine d'hommes en armes devant les portes - vingt-deux pour être précis - et le double dans le long corridor qui suivait les portes.
Ils portaient des armures pourpres de plates recourbées et de longues lances en acier mandalorian ; un casque avec deux fines ouvertures laissaient voir le contour de leurs yeux mais rien de plus. Un parfait anonymat pour des gardes chargés d'une mission aussi importante que la leur ; mais aussi la couverture idéale pour un assassin. Après tout, quel meilleur assassin que celui qu'on ne voit pas ?
Mais leurs intentions ne semblaient pas hostiles ; bien au contraire, ils semblaient même honorés de recevoir la personnalité la plus importante de leur empire.

Le groupe s'immobilisa à quelques marches du parvis, obligeant les deux Sith à s'arrêter dans leur ascension, et la voix grave du Justifié se mit à résonner lorsqu'il se mit à parler avec l'un des gardes - un mando'a aux larges épaules avec une armure similaire aux autres gardes ; probablement le chef au vue de sa cape.

- Eh bien, reprit Oriane lorsqu'ils se furent arrêtés. Je dirai que la raison de cela est dû aux conquêtes de ce peuple.

- Explique-toi, imposa le maître à sa jeune élève.

- Les guerres et les conquêtes mandaloriennes ont conduit à enrichir le patrimoine mandalorian. Les pillages, les dons, les vols, l'espionnage militaire et industriel, les relations diplomatiques et consulaires, la diffusion des modèles ont donné naissance à des transferts culturels qui ont trouvé à s'appliquer dans l'endroit où tous les grands clans de Mandalore se réunissaient pour exposer leurs richesses et leurs trophées de guerre : Sundari, la capitale urbaine de leur empire. A cela est venu s'ajouter l'intégration progressive des peuples conquis qui ont su préserver une part de leur culture et qui ont cherché à la faire se propager dans tout l'empire. Et quel meilleur endroit que la capitale pour cela ? Ainsi, mis bout à bout, ces transferts culturels et ses intégrations ethniques, siècles après siècles, ont contribué à faire se développer les traditions et la culture originelle des mando'ade.

- Excellente réponse, mon apprentie. J'en suis venu à la même conclusion que toi, répondit le Sith avec un sourire. Et qu'en conclues-tu ?

- Que cette ville n'est pas vraiment la traduction du peuple mandalorian mais de leur empire tout entier ?

- C'est là où tu te trompes, ma jeune apprentie. Le peuple mandalorian et son empire sont une seule et même entité. Cette ville traduit l'essence même du peuple mandalorian car elle est le reflet de leur histoire : une histoire de guerres, de conquêtes et de héros. Tu as raison : cette ville est probablement née des transferts culturels et des intégrations ethniques mais elle est bien le peuple mando'a ; elle est le plus proche de ce qu'est vraiment ce peuple : la fusion et l'intégration de divers peuples aux cultures pluralistes et une idéologie commune qui s'impose aux autres idéologies. Une sorte d'échange équivalent. Ce qui est intéressant en revanche, c'est de voir que ce peuple a su conserver toutes ses traditions originelles malgré cet apport culturel massif ; c'est tout bonnement incroyable. Cela traduit un attachement fondamental de ce peuple en sa culture primaire et ce malgré la place croissante accordée aux cultures étrangères.

- Je comprends, maitre.

- Bien, retiens-bien ces leçons. Elles te seront fondamentales.

La discussion entre le Justifié et le chef de la garde mandalorienne prit fin et le groupe reprit sa route pour pénétrer dans le grand bâtiment circulaire aux parois de verre translucide, immédiatement suivis du seigneur Sith et de son apprentie qui veillaient à demeurer non loin du groupe afin d'éviter toute interpellation et de faire valoir leur présence.
Tout le long du chemin qui les mena jusqu'à la grande rotonde où siégeaient les clans, tout au long du long corridor aux murs en mosaïques couleur de cuivre et aux larges voûtes desquelles pendaient des lustres de pierreries, le Mandalore et son groupe furent salués par les gardes qui s'agenouillaient à leur passage, murmurant à leur passage : "Cin vhentin, Mandalo'are".
Oriane, interloquée par la solennité des mando'ade, demanda à son maître ce que signifiaient ces mots.

- Cin vhentin signifie littéralement "neige blanche" en Mando'a, répondit le Sith d'une voix calme, légèrement déformée par le casque de son armure. Dans le cas où ils l'utilisent, cela signifierait d'avantage "nouveau départ", signe que les gardes reconnaissent en leur nom propre le Justifié comme le Mandalore incontesté.

- Je vois, une sorte de reconnaissance consacrée ?

- Exactement, mon apprentie. Et c'est ce que nous sommes venus chercher ici : que l'ensemble des clans consacrent le Justifié. C'était là l'un des objectifs de cette guerre. Car sans l'assentiment des clans né de leur consécration, l'alliance avec l'empire est impossible.

Le groupe du Justifié, après quelques minutes à arpenter le long corridor et à saluer les gardes qui reconnaissaient le Mandalore, finit par rejoindre une nouvelle porte sous les regards attentifs de nobles mandalorians, maladroitement cachés au bord des fenêtres qui surplombaient le corridor intérieur ou au niveau des alcôves.
Gardée par six guerriers en armures qui s'agenouillèrent lorsque le Justifié approcha, la lourde porte de trente deux pieds de haut - entièrement couverte de cette étrange mosaïque de cuivre sur laquelle serpentait de drôles de motifs d'une marron foncé - donnait sur la rotonde dans laquelle s'étaient rassemblés les clans pour recevoir le Justifié et le seigneur Sith.

Le Mandalore salua d'une légère révérence les gardes et l'un d'entre eux se leva rapidement pour tirer une manivelle adroitement dissimulée derrière un panneau emboité contre l'un des murs, déclenchant un mécanisme complexe qui la souleva jusqu'à la dissimulée entièrement dans le plafond carrelé.

- Prépare-toi et reste sur tes gardes lorsque nous serons dans cette salle. Tout peut arriver. S'il se passe quoi que se soit, veille à protéger le Mandalore et à le faire évacuer.

- Pourquoi cette inquiétude, maître ? Maintenant que le schisme du combattant et Cadera sont vaincus, le Mandalore n'a plus de détracteurs suffisamment puissants pour tenter quoique ce soit contre lui. Encore moins ici avec tous ces guerriers et nobles.

- Haatyc or'arue jate'shya ori'sol aru'ike nuhaatyc, déclara le Sith.

- Qu'est ce que cela signifie ? demanda la jeune fille, surprise par ce dialecte inconnu.

- Mieux vaut un gros ennemi que l'on peut voir que plusieurs petits que l'on ne peut pas, répondit Oldae. C'est un dicton mando'a. A ton avis, mon apprentie, quand est-il le plus simple d'abattre une adversaire lorsque seule sa mort nous importe ?

La petite réfléchit un instant :

- Lorsqu'il ne s'attend pas à ce qu'on l'abatte, répondit-elle. Là où il se croit en sécurité ou invincible.

- Exactement. Il n'y a pas de situation plus dangereuse que celle que l'on croit sûre. Sur un champ de bataille, on sait à tout instant que l'on est susceptible d'être abattu. Aujourd'hui, dans cette assemblée des clans où sont présents des centaines de mandalorians et des dizaines de gardes, rien ne laisserait présager une tentative d'assassinat. Or, c'est pertinemment parce qu'il n'y a visiblement aucun danger qu'il y en a un. Cette rencontre n'est que pure formalité. Nous connaitrons des réticences mais elles ne seront que fictives ; l'enjeu de cette rencontre est déjà gagné depuis la mort de Cadera. Et c'est justement pour ça que c'est la dernière possibilité pour un assassin d'agir. Une fois dans l'empire, le Justifié sera intouchable et nous aurons gagné. Si il existe encore des détracteurs au Justifié - et il y en a encore - alors c'est le moment pour eux d'agir. Le dernier moment. Après, ce sera trop tard. Mais le problème est qu'il ne suffit que d'un seul assassin pour que tous nos projets soient réduits à néant ; alors soyons vigilants. Reste toujours à côté du Justifié, à portée de lame pour pouvoir agir.

- Bien, maître, acquiesça Oriane. Je ferai ce que vous me demandez.

La porte du corridor laissait place à une vaste rotonde - bien que demi-rotonde soit plus adaptée au vue de la forme de croissant de lune que prenait l'estrade sur laquelle étaient assis les plus grands clans de l'empire représentés par leur chef, leurs célèbres guerriers et plus imminents conseillers.
Le Mandalore s'avança, fier, le visage haut, ses yeux foncés balayant les estrades avec une forme de condescendance ; qu'il devait être jouissif pour lui de revenir ici, revêtant la cape du vainqueur face à ceux qui l'avaient laissé affronter une rébellion contre laquelle il ne pouvait pas gagner sans l'aide des grands clans. Et pourtant, il revenait victorieux ; conquérant, chef de guerre et maître incontesté de l'empire mandalorian.

Il vint se placer face à l'estrade, joignit ses mains dans son dos et s'écria : "Ni cuyi Mand'alor torla" ce qui signifiait "je suis Mandalore le Justifié".

- Mhi olarom, Mand'alor torla - signifiant "Nous te souhaitons la bienvenue, Mandalore le Justifié - répondit un grand homme brun, au premier rang, signe de l'importance de son clan et que le Sith supposa être celui des Ordo à la vue du symbole qu'arborait l'homme à l'épaulette de son armure légère.

Celui qui devait donc être le chef du clan Ordo reprit, cette fois en Basic.

- Nous sommes heureux de vous revoir sain et sauf, Mand'alor torla. Nous avons appris votre victoire sur Sundari, contre l'armée de Jicoln Cadera et nous vous en félicitons. Nous nous attendions certes à ce que vous nous convoquiez mais pas sitôt (il regarda vers Oldae, resté en retrait, attendant à quelques pas du Mandalore afin de ne pas participer au débat mais de signifier sa présence) Gar cuyi burk'yc ol'averde, Mand'alor torla.

Le mandalorian avait volontairement jonglé sur le mando'a pour continuer sa phrase, ne désirant pas qu'elle soit comprise par la personne concernée. Littéralement, elle signifiait "Vous êtes en dangereuse compagnie, Mandalore le Justifié".
Une remarque des plus légitimes. Un Sith n'avait pas dû fouler les pierres du sol de Sundari depuis l'alliance de la voie Hydienne. Alors qu'un seigneur noir des Sith se permette de venir dans la rotonde de l'assemblée, le lieu le plus important de tout l'empire, voilà un acte qui devait pousser bon nombre de chefs de clans à se montrer hostile à son égard et envers le Justifié ; ce qui ne tarda pas à se vérifier : un vieux mandalorian à la longue chevelure rousse et à la barbe noisette se leva et s'écria : "Darjetiir ! Bic cuyi Darjetiir. Nu'Drajetiir melich o'r Tsad droten Mando'ade ! Val cuyi ori'dush. Val cuyi osi'yaim. Ogir'olar, val ven shu'shuk jis Manda'yaim sa ratiin. Ke'kaysh potala ! - se traduisant par "Un Sith ! C'est un Sith. Les Sith n'ont rien à faire dans l'assemblée des clans mandalorians ! Ils sont diaboliques. Ce sont des êtres méprisables. D'une manière ou d'une autre, ils seront un désastre pour Mandalore. Qu'il sorte !".

Les paroles de ce dernier furent approuvés par quelques cris d'assentiment et grognements mais les personnes qui en étaient à l'origine furent rapidement remises à leur place par le plus grand nombre, favorable au Justifié et à l'empire, attendant simplement que le débat évolue pour manifester leur assentiment.

- Shev'la, Kerik Ph'yl, gronda le Mandalore. Bic gar osi'yaim. Kaysh cuyi tratur de imper'ii Darjetiir, nhi narudar bal fert. Ruusan. Ori ruusaanyc bal beskaryc ; an sa imper'ii - qui se traduisait par "Silence, Kerik Ph'yl. C'est toi qui est un homme méprisable. Il est le représentant de l'empire Sith, notre allié et notre invité. Quelqu'un sur qui nous pouvons compter. Une personne digne de confiance et très puissante ; tout comme l'empire".

Bien-sûr, le Sith comprenait parfaitement les discussions qui tournaient autour de sa personne. Il parlait couramment le mando'a. Il n'avait eu que rarement la possibilité de le mettre en pratique récemment - quelques fois seulement pendant la guerre - préférant utiliser le Basic qui était plus précis. Mais pour autant, son maître avait veillé à lui apprendre cette langue lors de son apprentissage.
Il était donc amusant pour lui de voir combien sa seule présence semblait poser problème aux yeux de certains chefs de clans hostiles au Justifié mais plus particulièrement, hostiles à l'empire.

- Tion-nhi narudar ? Nu'bic nhi narudar, bic gar narudar, Mand'alor torla. Nu'ni cuyi narudar ti Darjetiir bal ni ven cuyi draar, siffla Kerik Ph'yl - se traduisant par "Notre allié ? Ce n'est pas notre allié, c'est ton allié, Mandalore le Justifié. Je ne suis pas allié avec les Sith et je ne le serai jamais".

- Ne'shab'rudu'ni, Kerik Ph'yl - "ne me cherche pas, Kerik Ph'yl".

Kerik Ph'yl. Un nom que connaissait bien le seigneur noir. Un membre imminent de la ligne hostile envers l'empire et à la politique du Justifié malgré la faible influence de son clan. L'un des derniers membres de cette fameuse ligne qui s'était opposée au Justifié et dont la majorité des partisans avaient rejoins Cadera dans sa révolte - ligne qui avait pratiquement était décimée lors de la guerre du schisme du combattant et maintenant tombée en désuétude avec la mort de Cadera.
Kerik Ph'yl, chef du clan Ph'yl, lui, n'avait pas eu le courage de suivre les autres clans dans la guerre du schisme du combattant. Il avait préféré demeurait à l’abri, observant la situation d'un œil attentif et se contentant de grandes exclamations, de longues tirades et d'un léger soutien financier au schisme afin de signifier sa position sur l'échiquier des clans de l'assemblée. Ce genre d'homme était une honte pour son peuple, trop lâche pour se battre pour une cause et trop idiot pour se rendre compte qu'il était la risée de cette assemblée maintenant que sa cause avait péri.

Mais c'était justement parce qu'il était trop idiot pour comprendre sa propre bêtise qu'il était incapable de cesser de pinailler dans la rotonde de l'assemblée, déblatérant ses inepties aux oreilles d'un seigneur noir qui commençait à apprécier la pensée d'écraser le crâne de ce vieillard gringalé, un poil trop téméraire et largement trop limité intellectuellement pour comprendre qu'il se tournait au ridicule et qu'il lui fallait mieux éviter de provoquer inutilement un seigneur noir des Sith.

Il était temps d'intervenir pour le Sith ; plaider sa cause auprès de cette assemblée avant que le débat ne dégénère entre le Justifié et le chef de clan récalcitrant, ne connaissant que trop bien le caractère sanguin du Mandalore qui pourrait l'amener à provoquer en duel son plus farouche détracteur et tapisser le sol de la rotonde de son sang.

- Gar cuyi chaavla sachebs be'striili, Kerik Ph'yl, déclara d'une voix forte le seigneur noir en s'avançant vers l'estrade sous les regards médusés de centaines de personnes. Nu'imper'ii Darjetiir ru cuyi buruk par Manda'yaim. Gar nike buruk, bic cuyi Jetiise bal Jetiir. Imper'ii ru cuyi ratiin narudar bal eyn narudar beskaryc, ori'sol ori'shya Jetiise - littéralement "ne soyez pas aussi dur que le dos d'un Strill, Kerik Ph'yl. L'empire Sith ne fut jamais une menace pour Mandalore. Votre vraie menace, c'est la république galactique et les Jedi. L'empire fut toujours votre allié et un allié puissant, beaucoup plus que la république".

Les yeux des mandalorians s'écarquillèrent pendant le discours du Sith, et l’humiliation et la surprise qui se propagèrent dans l'assemblée furent de véritables régals pour Oldae qui s'en délecta à travers un sourire narquois, habilement masqué derrière son casque. Comme il fut agréable pour lui de voir ces si fiers mandalorians mis dans pareil embarras après avoir pris la liberté de parler de lui sous le couvert de leur dialecte inconnu au plus grand nombre.

- Vous parlez mando'a, Sith ? demanda le chef du clan Ordo pour traduire la pensée de tous, choqués d'avoir tenu de tels propos devant lui alors qu'il parvenait à les comprendre.

- Je parle couramment le mando'a, maître du clan Ordo. Je suis le seigneur noir des Sith Dark Oldae, membre de l'inquisition impériale et ancien apprenti du conseiller et gardien du Savoir ancien Dark Thanaton.

- Nous savons qui vous êtes, seigneur Sith, répliqua un chef de clan borgne et aux cheveux grisonnants au troisième rang qui semblait avoir repris contenance plus tôt que les autres. Nous aimerions d'avantage savoir ce que vous voulez ?

- Je vous l'ai dit : je suis le représentant du second empire, et de mon empereur et maître. Je ne suis ici que pour faire valoir les intérêts de l'empire auprès de Mandalore le Justifié. Il ne me revient nullement de participer aux négociations et encore moins de l'y remplacer. Comme convenu, il sera l'intermédiaire entre l'empire et vous, et négociera en notre nom. Je veillais simplement à signifier à vos seigneuries qu'il ne servait à rien d'employer le mando'a pour faire valoir vos basses pensées ; tout particulièrement au maître Kerik Ph'yl.

- Et nous l'avons bien entendu, seigneur Sith. Bal nhi eparavu takisit. Olarom, tratur imper'ii Darjetiir - se traduisant avec solennité par "Et nous nous en excusons. Nous vous souhaitons la bienvenue, représentant de l'empire".

- Je vous remercie. Je vais maintenant laisser la parole au Mandalore. Aussi, veuillez excuser mon intervention qui a conduit à l'interruption de cette session.

Le Sith salua respectueusement d'une courte révérence l'assemblée et le Justifié puis reprit sa place à quelques pas de lui.

- Bien qu'il soit coutume de parler en mando'a dans cette assemblée, la présence de cet ambassadeur de l'empire me pousse à plaider en Basic par respect à son égard, déclara le Justifié en parcourant l'assemblée du regard, non sans s'arrêter quelques instants sur le chef du clan Ph'yl, renfrogné mais calmé, bien que cela ne soit que de façade.

Le chef mandalorian ne s'était pas encore résolu à abandonner. Il ne tarderait pas à faire savoir de nouveau son avis.

- Je ne pense pas que d'autres y verront un désaccord. S'il semble que cette assemblée soit le siège de tractations entre Mandalore et le second empire Sith, nous accepterons de parler en Basic, approuva le chef du clan Ordo au nom des autres clans.

Ses propos ne semblant être contestés que par de vagues et timides grognements éparses, Oldae remercia le chef du clan Ordo d'un léger mouvement du visage et le Justifié put reprendre.

Les discussions entre le Mandalore et les clans durèrent pendant plus d'une demi-heure sous l’œil attentif du seigneur noir qui se retint à plusieurs reprises d’intervenir pour rabattre les clapets clinquants de quelques chefs téméraires - le premier étant bien évidemment Kerik Ph'yl - dont il veilla cependant à retenir les visages et les noms.
Tous les sujets furent abordés : les origines du conflit et ses débuts, le déroulement de la guerre et des batailles, les raisons de l'empire pour intervenir, l'état du schisme du combattant, les circonstances de la mort de Cadera, l'avenir de Mandalore et des clans, les projets du Justifié, une alliance avec l'empire... Au total, pas moins d'une dizaine de thématiques furent traitées et livrées aux débats dans la rotonde.
Étonnement, le Mandalore parvint à plaider sa cause avec habilité, défendant chacun de ses arguments et démontant avec aisance ceux de ses détracteurs les plus farouches ; fort de son charisme, de sa prestance et de ses faits d'armes. Il ne tarda pas à dominer toute l'assemblée de sa personne, contraignant les chefs de clans à s'aligner sur sa pensée. Même les grands clans ne tardèrent pas à se convaincre de la légitimité et de l'utilité des propos du Mandalore.
Comme Oldae le pensait, cette réunion n'était qu'une formalité ; les clans allaient être contraints de s'aligner sur le Justifié maintenant qu'il était sorti victorieux d'une telle guerre. Cette réunion n'était qu'une perte de temps mais elle était obligatoire et cette seule raison suffisait pour qu'elle ait lieu

La discussion tournait vers sa fin. Les grands clans avaient accepté de reconnaitre définitivement le Justifié comme le Mandalore et son désir de s'allier avec l'empire avait trouvé grâce auprès de la quasi-unanimité de l'assemblée.
Le tour était joué. Maintenant que les grands clans et une large majorité des clans supérieurs étaient conquis par la vision du Justifié, les clans les plus récalcitrants étaient contraints de se taire.
Tous, sauf un : le clan Ph'yl.
Alors que les clans se mirent à acclamer le Justifié avec ferveur dans la rotonde de l'assemblée, Kerik et les dignitaires de son clan se levèrent et quittèrent la salle, refusant de reconnaitre le Justifié ; un acte qui jetterait le déshonneur sur son clan mais qui avait une symbolique forte, le clan Ph'yl ne se soumettrait pas au Justifié.

Oriane, silencieuse comme elle le devait pendant de telles discussions, se permit néanmoins d'interpeller son maître lorsque les dignitaires du clan Ph'yl eurent quitté la salle.

- Maître, que va-t-il leur arriver, désormais ?

- Pas grand chose. Le clan Ph'yl n'est pas un clan très puissant, c'est un clan mineur. Le Mandalore n'en tiendra volontairement pas compte. Le déshonneur sera la seule sanction qui sera infligée au clan Ph'yl. Peut-être l'interdiction de siéger à l'assemblée, tout dépendra du Mandalore.

- Vous semblez connaitre ce clan, maître ?

- Il a connu son heure de gloire lors de la consécration du clan Ordo et de sa fabuleuse montée en puissance. Autrefois le clan Ph'yl était un fier clan, porteur de grands guerriers et fervent partisan de la république galactique. Mais les deux clans ont cessé d'entretenir des rapports cordiales depuis la défaite de la voie Hydienne où la branche modérée du clan Ordo a été exterminée, ne laissant qu'une branche dure et réticente à la république. Le clan Ph'yl étant peu puissant désormais, il s'est contenté de soutenir Cadera financièrement et par le biais de son clan cousin.

- Son clan cousin ?

- Le clan Ilmor'en. Le clan d'Anton Ilmor'en, le commandant de la forteresse de Ruusan. Celle que nous avons pris pendant la guerre. Le clan Ilmor'en est un clan cousin du clan Ph'yl ; le seul à vrai dire. A l'instar du clan Ph'yl, le clan Ilmor'en était un clan supérieur. Il serait probablement devenu un grand clan avec la victoire de Cadera mais il a été détruit lors de la bataille de Ruusan et de Sundari.

- Je vois. Mais ce clan ne risque pas de nous poser problème malgré sa faible puissance ?

- Si, justement. Il représentera la ligne dure à l'égard du Justifié et la ligne partisane auprès de la république. Il est possible qu'il capte de petits clans autour de lui ; il sera une forme de symbole. Mais ne t’inquiète pas, mon apprentie, nous prendrons les mesures qui s'imposent dans peu de temps. Bientôt le clan Kerik ne sera plus un problème. Ni même la ligne dure au Justifié.

Les acclamations des clans fusaient dans la salle, la plongeant dans une bruillante cacophonie dont se délectait avidement le Justifié.
Les minutes passèrent, les deux Sith demeurant de marbres pour ne pas trahir leurs pensées et leur lassitude, jusqu'à ce que le Mandalore ne finisse par les rejoindre lorsque les acclamations se furent tues.

- Je vous félicite, Mandalore, déclara le Sith. Je sais que vous souhaitez profiter de votre triomphe mais j'aimerai que nous partions le plus tôt possible ; comprenez que j'ai des délais à respecter.

- Je le sais bien, seigneur Sith. Je m'y étais engagé et je respecterai nos engagements. Nous avons de longs jours qui nous attendent.

- Longs mais ô combien importants, seigneur Mandalore. Dans peu de temps, les mandalorians et l'empire scelleront une nouvelle alliance. J'attends avec impatience d'assister à la ratification de ce traité.

- Il en est bien-sûr de même pour moi, seigneur Sith, acquieca le Justifié avec un large sourire. Nos noms rentreront dans la légende, la gloire nous attend.

Le Sith soupira avec un léger sourire sincère aux lèvres. Il avait déjà rappelé à plusieurs reprises que la gloire ne l'intéressait guère mais cette réponse ne semblait pas être acceptée par le Justifié.

- Oui, sourit le Sith. La gloire nous attend, seigneur Mandalore.

Le Justifié sembla heureux d'entendre le Sith accepter la gloire qu'il ne cessait de lui présenter depuis plusieurs semaines.

- Nous partirons dans deux heures, cela vous convient ?

- Tout à fait, cela me sied à merveille.

Deux heures plus tard, Mandalore et le seigneur noir s'envolaient pour Dromund Kaas avec une flotte de guerre.
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