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 Dark Oldae [Accepté]

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Dark Plagueis Le Sage
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Dark Plagueis Le Sage


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MessageSujet: Re: Dark Oldae [Accepté]   Dark Oldae [Accepté] - Page 5 Icon_minitimeLun 5 Déc - 22:42



Dark Oldae



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Partie IV

Chapitre I: La bataille de Ruusan II [-3653]

L'Arcadia quitta l'hyperespace dans un tremblement qui se répercuta dans toute sa structure. Le pont, qui fut légèrement secoué lors de la transition, ne tarda pas à se remettre du léger tremblement passager. A  peine le vaisseau eut-il quitté la vitesse lumière que la soixantaine de soldats sur le pont se mit au branle pas de combat alors que la bataille aller commencer dans quelques instants.
L'espace noir, parsemé des ses étoiles lumineuses, apparaissait comme un paysage idyllique si l'on omettait la flotte de guerre qui faisait face à la flottille impériale à à peine 12 kilomètres. Postée tout autour d'une grande station de forme conique, renversée vers le bas comme un corné de glace, une flotte de guerre forte de 21 vaisseaux de combat tenait fermement sa position, répartie dans un large cerce défensif autour des installations républicaines. La station devait faire près de 450 mètres de large sur quelques 800 mètres de haut, renversée vers le bas, et devenait de plus en plus large au fur et à mesure que l'on montait dans les étages supérieurs. Blanche et tapissée de longues bandes verticales oranges, aux couleurs de la république, la station apparaissait comme un édifice impressionnant, un subtil mélange de technologies militaires et civiles. Vers le centre de la station, un ensemble de larges hangars, précédés par des structures métalliques qui sortaient de la station comme les aiguilles d'un porc-épic, permettaient d'accueillir les vaisseaux légers et lourds qui avaient besoin de réparation.
La station de Ruusan était une station militaire chargée des réparations des vaisseaux de guerre partis sur les lignes de front. A l'origine installée lors de la grande guerre galactique pour établir un front au sud du second empire, la station avait été reconvertie pour permettre son utilisation lors de la Grande Traque. L'ensemble de la stratégie militaire établie depuis ces deux dernières années par l'organisation mandalorienne dépendait de cette infrastructure. Sa perte, en plus de celle de la flotte militaire, représenterait un coup terrible porté au schisme du combattant et à ses alliés républicains. L'avenir de la guerre allait donc se jouer sur cette bataille.

La première chose qui frappa Oldae lorsque la flotte quitta l'hyperespace était justement la présence de la dite station. Selon le plan initial, elle ne devait plus être là depuis près de deux heures, détruite par les agents du seigneur Sith. Styneth et Ilis étaient normalement chargés de détruire la station de l'intérieur avant l'arrivée de la flotte d'Oldae afin d'achever une flotte affaiblie, endommagée et désorganisée. Même si Ilis était revenue, Styneth aurait dû s'occuper de détruire les installations. Or, à ce moment précis précédant la bataille, la flotte du schisme et la station demeuraient entières.
Styneth était-il mort sans accomplir sa mission ? Le capitaine avait-il échoué ? Impossible, Oldae ne pouvait pas s'y résoudre, le capitaine était un dur à cuire, il ne se résoudrait pas à mourir sans exécuter ses ordres. Alors pourquoi la station républicaine trônait-elle, intacte, au coeur de l'espace de Ruusan, entourée par 21 vaisseaux ?

La panique se répandit rapidement sur la passerelle de l'Arcadia lorsque les soldats virent la station intacte.

- Que fais la station ici ? s'écria Anderson. Styneth a échoué ?

- Amiral, la flotte du schisme nous a repéré, les vaisseaux ennemis commencent à se rassembler pour attaquer ! prévint un officier de pont.

La situation allait dégénérer. Le plan allait tourner à la catastrophe, et la bataille à l'hécatombe, si les soldats d'Oldae appliquaient la stratégie initiale. Ils n'étaient pas suffisamment nombreux pour affronter la flotte du schisme, même endommagée. La flotte du Mandalore permettrait peut-être de remporter la victoire mais le prix empêcherait toute suite à la guerre.
Il fallait agir rapidement, s'adapter. Ne surtout pas rester immobile, l'ennemi ne savait pas que le plan d'Oldae avait échoué. La partie n'était pas encore joué, les forces du Sith avaient encore l'avantage de la surprise. La flottille devait tenir du haut de ses cinq vaisseau face à plus de la moitié de la flotte du schisme du combattant, soit le double de leur nombre, en attendant les forces du Mandalore pour qu'un semblant de victoire se profile.

- A toute la flotte, passait en formation défensive en ligne ouverte. Concentrez nos tirs sur les vaisseaux amarrés et sans protection, priorité sur le cuirassier Kandosii. Déployez les chasses du Fendeur et du Tempéré, qu'elles se déploient de manière à empêcher les frégates d'assaut de nous encercler, ordonna Oldae, reprenant instinctivement le contrôle de ses moyens. Rapport du Ralroost ?

Immédiatement, l'amiral relaya les ordres à ses hommes pour qu'ils les relaient les informations à la flotte entière. L'effervescence de la bataille balaya instinctivement la stupeur qui avait gagné les soldats en voyant la station intacte.

- A toute la flotte, passage en formation défensive en ligne ouverte. Feu sur les vaisseaux amarrés à l'aide des batteries à longue portée, priorité sur le vaisseau amiral ennemi, cuirassier Kandos'ii ! relaya un homme.

Un petit soldat, légèrement boudiné, se retourna vers Oldae.

- Le Ralroost attend, il semble chercher à localiser la position du capitaine, répondit un soldat à la question du Sith.

Un officier, assis en face d'une console dans l'une des alcôves latérales à la passerelle centrale du pont, bondit de sa chaise.

- Amiral, l'ennemi ouvre le feu sur nous ! prévint l'officier.

- Concentrez la puissance sur les déflecteurs avants, concentrez le feu de nos batteries légères sur les missiles ennemis pour faire barrage, ordonna immédiatement l'amiral Anderson.

Une jeune femme, acharnée à donner des ordres aux hommes sous sa direction, se stoppa et regarda l'un des écrans de sa section, situé à l'arrière du pont.

- Amiral, les Mark IV du Fendeur et du Tempéré se déploient ! s'écria une voix féminine.

Devant la passerelle de l'Arcadia et sur ses côtés, des centaines de chasseurs Mark IV Supremacy, répartis en escadrons, se déployèrent pour empêcher la flotte d'être débordée sur ses flans. Le spectacle était impressionnant. Le bruit strident des Mark IV parvenait à franchir l'isolation des parois du vaisseau et résonnait sur toute la passerelle alors que les chasseurs noirs et gris voltaient dans le vide intersidérale dans une valse hallucinante pour se positionner et éviter les tirs des batteries lourdes. Un spectacle que le Sith aurait pris le temps de délecter si une bataille ne faisait pas rage autour de lui.

- Amiral, surcharge anormale dans la station Ruusan ! s'étonna la voix grave d'un officier bourru, entrain de s'acharner sur une console projetant des images de la station.

Oldae se leva de son siège et s'avança sur la passerelle, intrigué. Se pouvait-il que Styneth est réussi ? A peine, le Sith se fut-il levé que de petites explosions commencèrent à apparaître à la surface de la station. D'abord mineures, imperceptibles si on ne se fiait pas aux images projetés sur les écrans de la passerelle, puis de plus en plus fortes, jusqu'à réduire en poussières des étages entiers. Rapidement, les flammes se répandirent sur le cône spatial, d'abord dans les étages inférieurs puis de plus en plus haut dans la forteresse. Elles gagnèrent en ampleur à une vitesse impressionnante, comme si la station était faite de petit bois, et la forteresse ne tarda pas à être entièrement envahie par les flammes. Les explosions se firent de plus en plus puissantes, l'une d'elles brisa même la partie inférieure de la station qui implosa quelques instants après, projetant des débris tout autour d'elle. L'un des débris heurta violemment une frégate d'assaut, arrachant la partie inférieure du vaisseau, qui ne tarda pas non plus à être dévoré par les flammes. Soudain, alors que la station était devenue une véritable torche spatiale, semblable un supplicié au bûcher qui voyait les flammes le consumer, incapable d'arrêter le brasier vorace, elle explosa provoquant un souffle enflammé qui happa les vaisseaux amarrés et avoisinants.
Des cris de joie se firent entendre sur la passerelle du vaisseau. Le moment était venu !

- Rapport numérique sur la flotte ennemie ? demanda le seigneur noir.

Un jeune soldat, portant une queue de cheval, se mit à pianoter sur sa console avant d'envoyer l'image de la flotte ennemie devant le Sith.

- 6 frégates Jehavey'ir, 3 croiseurs Hammerhead et 2 croiseurs de classe Ordo, s'écria l'homme à la queue de cheval.

- Le Kandosii ? l'interrogea immédiatement l'inquisiteur.

- Kandosii abattu, le vaisseau amiral ennemi est tombé ! répondit le soldat, sans parvenir à cacher sa joie.

La victoire devenait possible, la moitié de la flotte ennemie était vaincue dont le croiseur amiral. Les hommes partageaient ce sentiment et d'autres cris de joie se firent entendre à la nouvelle.

- Rapport d'état de la flotte du schisme ? demanda juste après le Sith.

- Un croiseur Hammerhead, un croiseur Ordo et deux frégates lourdement endommagées ; le reste de la flotte ne connait que des dégâts minimes, énuméra le même soldat.

Il fallait agir pendant que la flotte était désorganisée ou la chance passerait et des pertes viendraient s'ajouter au tableau. Ou pire encore, l'ennemi pouvait fuir.

- Bloquez les communications ennemies et passez en formation offensive, Fendeur et Arcadia en tête, Poing d'Acier sur l'aile droite et Tempéré sur l'aile gauche, ordonna Oldae. Sortez toutes les chasses, que les chasses du Poing d'Acier et du Fendeur attaquent les vaisseaux ennemis les plus atteints. La chasse de l'Arcadia s'occupera de retenir la chasse du schisme. Que la chasse du Tempéré demeure en retrait, pour l'instant.

- A vos ordres, répondirent en coeur plusieurs officiers.

Anderson s'avança à côté du Sith.

- Combien de temps avant l'arrivée du Mandalore ? demanda l'amiral.

- Arrivée dans huit minutes, nous leur avons transmis les données en cours, répondit la voie féminine.

Huit minutes, c'était jouable, avec une attaque efficace, la flotte d'Oldae pouvait faire des dégâts importants tout en limitant ses pertes.

- Rapport du Ralroost, le capitaine a été récupéré ! Le Ralroost, s'est éloignée des zones de combat pour reprendre position à 10h, prévint un petit officier roue et dont le visage était parsemé d'une multitude de tâche de rousseur.

- Reçu, affirma l'amiral. Dites-leur de réintégrer leur place dans la formation.

- Amiral, refus du Ralroost, le vaisseau attaque l'ennemi en son centre, lança le rouquin.

- Laissez-les, ils seront plus efficaces ainsi, ils savent ce qu'ils font. Faites comme si ils n'étaient pas là, tirez sans distinction, nous ne pouvons pas réduire notre cadence de feu, ordonna Oldae.

- A vos ordres, approuva l'amiral. Vous avez entendu, feu à toutes les batteries, visez les vaisseaux endommagés en priorité.

Les huit minutes avant l'arrivée de la flotte du schisme fut d'une rare violence et d'une infinie lenteur, la manoeuvre offensive acheva de faire exploser la formation du schisme et sa flotte se retrouva rapidement dispersée, sans commandant et privée de communications. Mais si la flotte ennemie implosa, les vaisseaux d'Oldae se retrouvèrent encercler sous le feu concentré de l'ennemi.

- Nous subissons de lourds dégâts, amiral, s'écria un soldat. Nos boucliers sont à la moitié de leur capacité.

- Tenez bon, nous devons rester ainsi en attendant le Mandalore ou l'ennemi se recomposera, ordonna l'amiral.

- Le schisme concentre son feu sur le Fendeur, s'écria la voix de la femme.

- Arrivé du Mandalore, deux minutes, prévint un officier.

- Tenez bon, encouragea le Sith.

Deux minutes plus tard, toute la flotte du Mandalore quitta l'hyperespace, prenant à revers la flotte dispersée du schisme et scellant le sort de la bataille. Les vaisseaux de guerre du Justifié encerclèrent les vaisseaux du schisme, les détruisant un à un, ne laissant aucun vaisseau survivant et détournant la plupart du feu ennemi. Une victoire totale, voilà l'objectif du Justifié. Ecraser toutes les forces du schisme, tous leurs vaisseaux. Il voulait prouver à tous les clans que sa situation ne l'obligeait pas à prendre le contrôle des vaisseaux de son ennemi. Il voulait se montrer puissant, si puissant que ses seules forces lui suffisaient pour gagner.
Pour autant, le schisme ne s'avoua pas vaincu et continua la lutte pendant près d'une demi-heure. Malgré la défaite imminente, le schisme parvint à détruire un croiseur Ordo et une frégate Jehavey'ir, venant s'ajouter aux trois frégates déjà perdues. La flotte d'Oldae ne fut pas épargnée et le Tempéré dut être évacué à la fin de la bataille, coûtant la vie à 1712 soldats.

Malgré tout, la bataille de Ruusan fut considérée comme une grande victoire pour la coalition. La flotte du schisme perdit 21 de ses vaisseaux de guerre tandis que la flotte coalisée ne perdit seulement que 7 bâtiments. Sur les forces impériales, un croiseur de guerre Harrower fut perdu, le "Fendeur", emportant avec lui 1 712 de ses passagers, et 84 chasseurs furent détruits, emportant dans la mort leur pilote. Au total, la flotte d'Oldae déplora la mort de 2 378 soldats.

Traité sur l'histoire du seigneur noir des Sith Dark Oldae


Dark Oldae [Accepté] - Page 5 Spellbook___Fire_Chapter_by_atreyu64


La bataille de Ruusan sera connue comme le premier grand fait armé perpétré par une force impériale depuis le traité de Coruscant. Cette bataille spatiale, unanimement reconnue comme un grand fait d'armes de l'histoire galactique, marquera le début de la débâcle infligée par Mandalore le Justifié au schisme du combattant et marquant, du même coup, le début de ce qui s'annonçait déjà comme la fin de la Grande Traque Mandalorian.
Cet épisode militaire, qui propulsa la coalition formée entre Mandalore le Justifié et le seigneur noir des Sith Dark Oldae sur la scène galactique, fut considérée comme le début de l'un des épisodes militaires les plus importants de la Guerre Froide dont on dit encore que les conséquences allèrent jusqu'à influencer le déroulement même de la Guerre Froide et le destin de ceux qui avaient participé à cette célèbre bataille.
Chose étonnante, malgré toutes mes recherches, et alors que le plan de cette bataille fut inscrit dans les archives impériales, il me fut impossible de trouver le nom du deuxième agent ayant participé à l'infiltration de la station de Ruusan aux côtés de Dark Ilis. Cependant, tout me laisse à penser, qu'il s'agit de celui que l'on nomma, au cours de la période suivant la guerre contre le schisme du combattant, "le spectre d'Oldae".
Mais sachez que je m'évertuerai à trouver l'identité de celui que l'on considéré comme l'un des plus célèbres assassins de la Guerre Froide et je m'acharnerai à établir son lien avec Dark Oldae. Je m'engage, chers lecteurs, à y parvenir dans mon traité sur le seigneur noir des Sith Dark Oldae.

Dark Melodias, archiviste du second empire

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MessageSujet: Re: Dark Oldae [Accepté]   Dark Oldae [Accepté] - Page 5 Icon_minitimeMer 7 Déc - 19:40



Dark Oldae



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Partie IV

Chapitre II: Le triste état du Ralroost

La navette impériale se posa dans l'un des hangars de l'ancien vaisseau républicain, au coeur d'un grand espace vide dont le sol, composé de plaques d'acier translucides, renvoyait les faisceaux de lumière projeté par les néons grésillants qui parsemaient le plafond du hangar. Ce dernier était entièrement vide si l'on omettait la poignée de mécaniciens qui s'affairaient à remettre en ordre des caisses de matériel tombées suite aux secousses de la bataille. Les soldats ne semblaient pas avoir le coeur à l'ouvrage, ils travaillaient avec une lenteur exagérée qui témoignait de l'état dans lequel était plongé le Ralroost depuis la fin de la bataille de Ruusan.
La bataille s'était achevé il y a plus quatre heures et, depuis, le Ralroost n'avait pas émis la moindre transmission. Le vaisseau semblait dériver dans l'espace comme si il n'était qu'une épave.
Aussitôt les réunions qui avaient suivi la bataille spatiale, Oldae avait décidé de se rendre sur le Ralroost pour prendre des nouvelles du rescapé de l'explosion de la station ainsi que de l'état du vaisseau.

Oldae sortit du vaisseau, sans que personne ne vienne l'interpeller. Le Sith avait troqué son habituelle armure avec une ample chemise de tissu noir avec de longues manches bouffantes. Il portait un pantalon d'un marron très foncé, presque noir, et des bottes hautes en cuir sombre. Il n'avait pas pu se résoudre à continuer à portée son armure ; il l'avait porté pendant plusieurs heures de suite, dont la bataille, et avait fini par saturé sous l'étouffante carapace faite du mythique minéral. Son sabre était dissimulé dans sa manche bouffante, aisément à portée de main, n'ayant pas la possibilité de l'accrocher à sa taille, faute de ceinture.
Personne ne vint s'adresser au Sith avant qu'il n'ait franchi la porte du hangar, où attendaient deux soldats, faisants davantage office de figurants dans le décor monotone des grands couloirs que de véritables gardes. Les deux républicains étaient adossés sur un mur, armes et casques au sol, et se parlaient sans véritable conviction. L'habituelle humeur des membres de l'équipage, qu'un profane du vaisseau aurait décrit comme "détendue", avait laissé place à un formalisme de façade qui traduisait en réalité l'état de décrépitude qui régnait dans le Ralroost depuis la fin de la bataille. Oldae n'eut même pas besoin de sonder l'esprit des soldats pour savoir que ces derniers étaient focalisés sur l'état de leur capitaine.
Lorsque les deux hommes virent un visage inhabituel, vêtu comme un civil, ils bondirent de la paroi sur laquelle ils étaient adossés et barrèrent le chemin au Sith, non sans avoir maladroitement récupéré leurs armes.

- Qui t'es toi ? demanda l'un des soldats.

- Vous ne reconnaissez pas un seigneur Sith quand vous en voyez un ? lui demanda à son tour Oldae.

Les yeux du soldats s'écarquillèrent et il essaya de bégayer quelque chose mais sa tentative se révéla rapidement un échec et son compair dû lui venir en aide.

- Excusez-nous, seigneur, on est pas très au fait des choses, ahhh, qui se passent en dehors du vaisseau, alors pardonnez-nous, essaya de le dépatouiller le deuxième soldat. Vous voulez que j'annonce quelqu'un à Emil, enfin au sergent Sanders je veux dire ?

- Ca ne sera pas utile, répondit Oldae en appuyant sa réponse d'un hochement négatif de la tête. Ou pourrais-je trouver le sergent Sanders ?

- Bah, à c'te heure il doit être sur la passerelle, mon seigneur, répondit le même soldat. Tu sais où il est, Jerem ?

Le deuxième soldat, le dénommé Jerem, regarda son partenaire avant de ramener son regard vers Oldae et de lui répondre, la voie quelque peu tremblotante.

- Il doit être sur la passerelle à cette heure, ouais, je pense aussi, acquiesça t'il.

- Bien, je vous remercie, messieurs, les remercia le Sith d'un salut de la tête. Retournez à vos activités.

Oldae dépassa les soldats et prit la direction de la passerelle de commandement. Il ne croisa pas grand monde sur son chemin. Et, encore, les rares personnes qu'il croisa ne lui accordèrent pas même un regard, plongés dans une sorte de transe dépressive.
Le Sith fut forcé de constater que le malaise était tout aussi présent sur la passerelle. Les quelque soldats présents parlaient entre eux, toujours une lueur fantomatique dans les yeux, et se fut à peine si ils remarquèrent le Sith lorsqu'il entra.
Le sergent Sanders était assis sur une chaise, face à la grande baie vitrée qui donnait pour seul et spectaculaire panorama l'espace dans sa perfide immensité ténébreuse. Au pied de la chaise, sur le sol, une bouteille d'alcool vide était posée sur le sol, une sorte de bière premier prix des faubourgs de Dromund Kaas que les soldats avaient du acheter lors de leurs permissions dans la capitale impériale.

- C'est un beau paysage, dit Oldae lorsqu'il fut derrière la chaise d'Emil.

- Lui, au moins, il ne vous trahira pas, déclara le sergent, d'un voix lointaine comme si il se parlait seul. Il ne vous laissera pas croire ou espérer ; les choses que l'espace vous donne, il faut les gagner.pour les obtenir. Il n'y a pas de désillusions à avoir, pas comme la vie humaine.

- Vous semblez drôlement négatif, sergent.

- Et vous, vous êtes trop joyeux pour être du Ralroost, répliqua Sanders sans même se retourner. C'est Oldae qui vous envoie ?

Le sergent ne semblait pas avoir reconnu le Sith. A dire vrai, il ne l'avait jamais vu sans son masque et son armure. Pour les soldats du Ralroost, tel que lui rappelait souvent le capitaine, Oldae était un trou noir à la voix grave sous son masque de cortosis.

- Nous pouvons dire ça, en effet, répondit simplement le Sith.

- Asseyez-vous, vous serez mieux assis, l'invita Emil en montrant une chaise vide du doigt.

Oldae s'avança vers la dite chaise, la saisit et la ramena à côté de celle d'Emil avant de s'y assoir.

- Que puis-je pour vous ? lui demanda Sanders, d'un air distrait, n'accordant en réalité pas de véritable intérêt à la réponse.

- Je suis venu prendre des nouvelles de l'état du capitaine et du Ralroost, répondit le Sith.

-Oh bah vous savez, je sais pas vraiment lequel va le mieux. D'un côté, on a le capitaine qui est presque mort, pour pas dire qu'il est mort si O... enfin, si le médecin de bord ne le maintenez pas en vie, se rattrapa de justesse Emil. Et puis, le Ralroost, bah, tout le monde est dans un état second, les gars vivent mal l'état du capitaine. Ils ont peur de le perdre, forcement l'ambiance va avec. Il y a rien de glorieux.

Lorsqu'il entendit le O, le Sith fit appel à toute sa volonté pour ne pas sourciller et continuer à faire comme s'il n'avait rien entendu. Si Sanders ne l'avait pas reconnu, il n'était pas nécessaire de lui révéler l'identité de son interlocuteur. La situation avait un aspect cocasse qui amusait le Sith et le relaxait quelque peu après les dernière heures éprouvantes qu'il avait vécu.
En réalité, lorsqu'il était arrivé sur le Ralroost et qu'il avait sondé le vaisseau, il avait bien senti qu'Oracle n'était pas dans les quartiers qui lui étaient réservés mais auprès de son maître, et avec Ilis qui plus est. Cela n'avait rien d'étonnant, Styneth était mourant, Oldae l'avait bien senti, et il n'y avait personne dans le Ralroost, en dehors d'Oracle, capable de le maintenir en vie. Oldae ayant rappelé ses hommes exceptionnellement, l'aide de camp avait pu sortir sans qu'il soit mis au courant. C'était une situation que l'on aurait pu qualifier d'exceptionnelle et dotées de circonstances atténuantes, ce qui pourrait contribuer à ce que le Sith passe l'éponge pour cette fois.

- Je suppose que je ne pourrai pas voir le capitaine ? l'interrogea le Sith.

- Ca risque d'être difficile, le médecin a dit qu'il ne devait recevoir aucune visite, se précipita de répondre Sanders en regardant Oldae. Encore, si vous étiez le seigneur Oldae, je pourrai rien dire, mais là, voilà.

- Je comprends, ce n'est rien, lui répondit le Sith, avec un large sourire.

Il commença à se lever, décider à faire les choses par lui-même sans l'accord du sergent, mais Sanders l'arrêta en mettant sa main sur son avant-bras.

- Vous n'allez pas repartir maintenant, ça aurait été une perte de temps, restez un peu. Vous me tiendrez compagnie va, indiqua Emil en se levant. Vous voulez boire quelque chose ?

Dès lors, la situation prit des allures... troublantes et peut-être même burlesques, que le Sith se garda bien de taire tout au long du reste de sa vie.

- J'évite de boire en service, ça ira, je vous remercie sergent, refusa poliment Oldae.

- Faites pas votre forte tête, votre seigneur en sera rien, lui lança Emil avec un grand sourire.

Oldae le regarda puis finit par soupirer, consentant à sa défaite.

- Ma fois, si vous insistez, je ne peux pas refuser, je suppose, approuva Oldae en se remettant à l'aise dans son siège.

- Voilà une réponse constructive... commença le soldat avant de s'arrêter, ignorant le nom de son homologue. Vous avez bien un nom ?

Le Sith arbora un large sourire avant de répondre.

- Anarell Sommens, se présenta t'il.

- Anarell ? C'est pas commun ça comme nom. Enfin, vous me direz que vous êtes né dans l'empire, et je suis pas un expert en nom d'impériaux, en fait je m'y connais pas du tout. J'avais plus l'habitude de les tuer que de leur demander leur nom, gloussa Emil après sa boutade, à laquelle Oldae s'octroya le droit de sourire sincèrement. Et c'est d'où ?

- Mes parents étaient originaires d'une petite planète du nom d'Orial, au nord de l'empire mais je suis né sur Dromund Kaas.

- Orial ? Connais pas. Je m'y connais pas vraiment en géographie impériale non plus. Qu'est ce que vous voulez ? On peut pas être en bon en tout ! s'amusa le sergent.

- Vous avez tout à fait raison, sergent.

- Ohh, appelez-moi Emil, Anarell, dit le sergent en faisant un mouvement de sa main.

- Je suppose que je ne peux pas y déroger, Emil, s'amusa le Sith face à la situation originale qu'il vivait. Et Emil, c'est d'où ?

- Corellia, la patrie des meilleures pilotes !

- Et des pires contrebandiers, le nargua Oldae.

Sanders, alors entrain de revenir vers sa chaise une bouteille d'alcool à la main, se figea et regarda intensément Oldae. Ce dernier craint un moment avoir vexé le sergent mais ce dernier finit par exploser de rires.

- Ces deux métiers vont souvent très bien ensemble ! parvint à dire Emil entre deux fous rires. Tenez, une bouteille comme celle-ci ne se boit pas à la rustre, ça serait du gâchis, dit-il en tendant un petit verre à Oldae.

L'alcool qu'il tenait à la main était tout à fait inconnu au Sith. Il semblait s'agir d'une sorte de liqueur fortement alcoolisée faite à partir de fruits des bois dont Oldae ne parvenait pas à déduire la nature.
Il accepta le verre et laissa le sergent le lui remplir, peut-être même un peu trop haut. Les deux hommes trinquèrent et burent chacun une gorgée de la drôle de liqueur.
Putain, le Sith ne fut pas déçu. A peine le liquide se fut-il répandu dans sa gorge qu'il sentit ses muqueuses lui brûler comme si ces dernières étaient entrain de s'embraser. Il sentit ses yeux s'écarquiller et déglutit avec difficulté. Il regarda son camarade de beuverie, devenu tout rouge lui aussi, et qui semblait dans le même état.

- Putain, satané alcool, c'est pas de la pisse de chat, ça c'est sur ! cracha Emil avec difficulté.

- Je ne vous le fais pas dire, acquiesça le Sith en manquant de tousser. Mais où avez-vous trouvé ça ?

- Dans une petite boutique dans les bas-fonds de Coruscant. C'est une veille bouteille, elle date d'avant la... d'avant la désertion, vous voyez.

- J'ignorais qu'on trouvait des alcools comme ça dans les bas-fonds de Coruscant.

Emil sourit avant d'avaler le reste de son verre d'une traite. Alors qu'Oldae aurait pensé qu'il s'arrêterait là, le sergent reprit la bouteille et se reserva un verre entier.
Les deux hommes gardèrent le silence un moment, Oldae se contentant de siroter son verre par petites gorgées alors qu'Emil vidait son troisième verre à grande rasade.

- Ahhh, sale journée, soupira Emil en finissant son troisième verre.

- Je ne vous le fais pas dire... J'ai perdu 2 378 hommes aujourd'hui, soupira à son tour Oldae.

Le sergent ne sembla pas faire le lien dans les paroles du Sith, probablement l'esprit embuée par les vapeurs de l'alcool, et explosa de rires.

- Ce n'est pas de votre faute. Ne dites pas ça comme si c'était de votre faute, c'est plutôt la flotte de The Mask, s'amusa le sergent, euphorique.

- The Mask ?

- Ah oui, merde, j'avais oublié... s'aperçut le sergent avec un léger malaise. Le dites pas à Oldae mais c'est comme ça qu'on l'appelle ici !

- Et pourquoi The Mask ? s'amusa Oldae, alors que l'on parlait justement de lui.

- Parce qu'il a toujours son masque, j'ai jamais vu son visage. Jusqu'à ce que le capitaine me dise le contraire, je pensais qu'il y avait un trou noir derrière son masque. On avait même parier avec l'équipage ! Mais apparemment non, rigola le sergent.

- D'où le trou noir de la cérémonie des serments, murmura Oldae, comprenant les termes de Styneth quelques semaines plutôt.

- Vous dites ?

- Rien, vous avez dû mal entendre.

- J'ai cru, putain d'alcool, je devrai boire moins, gloussa Emil. A ouais, le dites pas à Oldae non plus, hein ?

- De ? demanda le Sith qui était enfin parvenu à finir son verre.

- Bah vous savez... que je bois, susurra Emil comme si il s'agissait d'un secret bien gardé.

- Ne vous inquiétez pas, je serai aussi muet qu'une tombe, le rassura Oldae avec un grand sourire.

Emil écarta grand les bras.

- Alors me voilà sauvé, gloussa de nouveau le sergent avant de resservir un verre au Sith, pourtant non consentant.

- Malheureusement, je vais devoir vous laisser, Emil, j'ai à faire, déclara Oldae en posant son verre une fois rempli et en se levant.

- J'imagine que je ne pourrai pas vous en dissuader cette fois ? demanda le sergent.

- Vous avez raison, approuva le Sith.

- Bien, bon, je vous souhaite un excellent retour, Anarell, le salua Emil. J'espère que nous nous reverrons. Ah oui, sachez que vous m'avez fait changer d'avis.

- Sur ?

- Il y a pas que des cons chez les impériaux, gloussa Emil.

- Je suppose que je dois vous remercier, à bientôt, le salua Oldae avec un sourire avant de quitter la passerelle et d'ajouter lorsqu'il se fut éloigné du sergent. Nous nous reverrons bien plus vite que vous le croyez, sergent.

La discussion avec le sergent avait, étonnamment, amusé le Sith. A vrai dire, elle l'avait même détendu pour ne pas dire reposé. La pression de la bataille et des réunions l'avait progressivement abandonné pour laisser place à l'habituelle sérénité sous les coups de la discussion rocambolesque qu'il avait eu avec le sergent.
Mais sa discussion avec Emil n'était pas l'objectif de sa visite, il était venu voir Styneth. Le sergent lui avait menti pour couvrir Styneth et son aide de camp, peut-être même Ilis, et avait assuré que personne ne pouvait voir le capitaine dans son état actuel. Il était certain que Styneth était dans un triste état, en cela, Oldae était sûr qu'Emil ne lui avait pas menti. Pour autant, le Sith ne comptait pas renoncer à voir Styneth, il était venu pour cela et ne repartirait qu'une fois qu'il se serait aperçu personnellement de son état.
Il ne tarda pas à arriver à un croisement juste avant l'infirmerie et y fit la rencontre du capitaine Crawler. Le Chiss avait dû apprendre l'état de son ancien capitaine et était venu prendre des nouvelles de lui.
Crawler se stoppa net lorsqu'il vit le seigneur noir.

- Seigneur ? Que faites-vous ici ? lui demanda t'il, surpris de voir le Sith, et, surtout, sans son armure.

- Je suis venu prendre des nouvelles du capitaine, je voulais m'assurer moi-même de l'état dans lequel mes ordres l'avaient mis, lui répondit le Sith.

- Dans un triste état il semblerait selon les hommes, indiqua d'une mine sombre Crawler en venant jusqu'à Oldae. Je m'y rendais aussi, allons-y ensemble si vous voulez bien.

- Je vous en serai gré, capitaine.

Les deux hommes s'engagèrent ensemble dans les couloirs pour rejoindre l'infirmerie non loin de là. Oldae avait senti la présence de trois individus dans la chambre du capitaine. Il avait reconnu Ilis et Oracle mais pas la troisième. Pourtant cette dernière était sensible à la force et semblait même savoir la manier, ce qui surpris Oldae.

- Y a t'il des personnes sensibles à la force dans le Ralroost en dehors du capitaine et du lieutenant Griggs ? demanda Oldae.

- Oui, acquiesça le Chiss. Il y a Bosks.

- Bosks ?

- Un Besalisk, il est le chef mécanicien du vaisseau. Il sort rarement, c'est pour cela que vous ne l'avez jamais vu. Je m'y connais peu sur la force mais il paraît qu'il y est particulièrement réceptif.

- Ce vaisseau est vraiment un arche pour âmes perdues, s'étonna Oldae. Combien de mystères cachent encore ce vaisseau ?

- Probablement plus qu'une vie vous le permettrez, seigneur, lui répondit avec un sourire Crawler.

Les deux hommes ne tardèrent pas à arriver devant la chambre médicale de Styneth. Alors qu'ils allaient rentrer dedans, le fameux Bosks en sortit. Il était véritablement immense, plus de deux mètres vingt probablement. Marron foncé sur la tête, les bras et les jambes, il était légèrement plus clair au niveau du corps alors qu'une épaisse couche de graisse dépassait au niveau de son ventre, contrastant avec la vélocité du Besalisk. Ses quatre bras étaient tellement musclés que la largeur de ses membres devait être supérieure à la circonférence de la tête du Sith, et se terminaient par de larges et courtes griffes que l'on retrouvait aussi à ses pieds. Sous sa gorge, une poche de graisse pendait et se baladait au gré de ses mouvements de tête. Le visage oval de Bosks était pourvu d'une large carapace rigide et bosselée qui protégeait son crâne alors que de longues dents armaient une large mâchoire au-dessus de laquelle pétillaient deux petits yeux jaunes. L'ensemble était recouvert par une peau marron, parsemée de tâches plus ou moins foncées qui alimentaient les contrastes de la peau rugueuse. Le rendu était impressionnant que l'on omette ou non la sensibilité manifeste avec la force.
Lorsqu'il vit le Chiss, Bosks arbora ce qui devait être un large sourire, à l'aspect davantage carnassier qu'accueillant.

- Crawler, ça faisait longtemps ! l'accueillit Bosks.

- En effet, Bosks, comment vas-tu ?

- Je vis ma vie, je fais mon boulot, je m'occupe de Riley quoi, répondit le Besalisk.

- Ryley ? demanda Oldae.

- Le Tak'ata de Styneth, expliqua Crawler.

Un Tak'ata dans un vaisseau... Il n'y avait que Styneth pour avoir l'idée de mettre une créature pareille dans un croiseur de guerre.
Le Besalisk se tourna vers le Sith.

- Et lui, c'est qui ce petit ? demanda Bosks au Chiss.

- Il s'agit du seigneur Dark Oldae, présenta Crawler, gêné par le "petit". Tu en as déjà entendu parler je suppose ?

Oldae s'amusa du "petit" mais n'en laissa rien paraitre.

- Le fameux glaçon... Il semblerait qu'il est un visage, tout le monde disait qu'il avait un trou noir derrière son visage. Surtout Emil, et Emil perd jamais normalement, s'amusa Bosks.

- C'est ce que j'ai cru comprendre moi aussi, déclara Oldae.

- Et c'est lui qui est censé vaincre un conseiller noir ? rigola le Besalisks. T'es sûr qu'il a la carrure nécessaire? Il me semble plutôt frêle.

Crawler voulut dire quelque chose mais Oldae le devança.

- Et vous vous êtes gros, pourtant je parierai que vous êtes vif, le nargua le Sith. Les apparences sont souvent trompeuses, vous devriez le savoir mieux que quiconque pour un maître du côté obscur.

Bosks le regarda intensément avant d'exploser de rires.

- Je suppose que vous avez raison, seigneur Sith, dit le Besalisk.

- Nous voilà sur un accord, déclara Oldae en essayant de rentrer dans la chambre mais le Besalisk lui barra le chemin, soudain très sérieux.

- Je ne crois pas que je puisse vous laisser passer, déclara Bosks en se montrant de toute sa taille et en mettant sa main devant lui pour empêcher le passage.

- Oh ? dit gravement Oldae en levant les yeux pour pouvoir voir le visage de celui qui lui barrait le chemin.

- Bosks, ne fais pas ça, c'est une mauvaise idée, lança Crawler.

- Je suis au courant du procès du capitaine, il ne vaut mieux pas qu'il rentre, répliqua le Besalisk, fermement convaincu de ne pas laisser rentrer le Sith en la présence d'Oracle.

La tension monta rapidement entre les deux maîtres de la force sous le regard inquiet de Crawler. Mais alors qu'elle risquait d'atteindre un point de non-retour, une voix qu'Oldae connaissait bien se fit entendre dans la chambre du capitaine.

- C'est gentil à vous Bosks mais laissez-le rentrer. Vous n'êtes pas de taille et cela ne ferait qu'attirer des ennuis supplémentaires au maître. De toute façon, il sait que je suis ici depuis longtemps, déclara la voix d'Oracle.

- Vous êtes sûre de vous, dame de fer ? demanda le Besalisk.

- Certaine, approuva t'elle.

Bosks reporta son regard vers Oldae.

- Je suppose que je n'ai pas le choix, dit-il en ramenant sa main à lui et en s'écartant.

Oldae quitta des yeux le Besalisk, qui le dévisageait encore, et rentra dans la chambre suivi de Crawler, dont la tension commençait tout jute à descendre.
La chambre était une petite pièce blanche avec un mobilier des plus sommaires. Un lit médicalisé sur lequel gisait Styneth, inconscient, une petite armoire et une étagère basse. Le capitaine portait un large bandage à l'épaule, au niveau de la blessure au sabre, alors qu'un ensemble de câbles et de fils lui rentraient un peu partout dans le corps afin de le maintenir en vie artificiellement. Sur le visage, il portait un large masque respiratoire relié à une bonbonne d'oxygène suspendue au-dessus du lit.
Oracle et Ilis devaient être assises sur les chaises placée à côté du lit avant que le Sith ne rentre. L'aide de camp portait une couverture sur ses genoux qui avait permis à Ilis de se reposer.
La jeune Sith avait quitté sa chaise en entendant la discussion avec le Basalisk mais n'avait pas osé intervenir de peur d'aggraver la situation plus que de l'apaiser. Ses cheveux noirs étaient ébouriffés et ses yeux rougis par les larmes. Elle se tenait les deux mains au niveau de la taille et se tordait les doigts, sachant pertinemment que la discussion risquait d'être houleuse.
Oldae la regarda un moment avant de porter son regard vers Styneth, sans même passer par l'aide de camp.

- Oldae, je peux tout... commença t'elle avant d'être arrêter par un geste de la main du Sith.

- Il n'y a rien à expliquer, Ilis. Tu étais présente au jugement, tu connaissais ma décision. J'avais ordonné qu'Oracle reste confinée dans ses quartiers, et, à l'instant où je te parle, elle n'y est pas puisqu'elle est devant moi, rétorqua Oldae. Je suis extrêmement déçu de ton attitude. Prépares tes affaires, tu pars dans une heure pour le "Tyal'mad".

- Le Tyal'mad ? Mais c'est le vaisseau du Mandalore, s'exclama Ilis.

- Tu l'assisteras pendant sa campagne et tu me représenteras à ses côtés, répondit Oldae d'une voix d'une neutralité inquiétante.

- Mais, je ne serai pas là quand Adrian se... essaya t'elle.

- C'est un ordre, Ilis, imposa Oldae. Ma décision est sans appel, considères-toi heureuse que ma décision ne soit pas pire. Je t'ai fait la faveur d'accepter de te laisser vivre ta passion, considères-toi heureuse que je ne te l'interdise pas désormais.

- Bien... approuva Ilis, résignée.

Elle porta son regard vers son amour et dépassa Oldae sans lui jeter un regard.

- Tu t'es adoucie, Ilis. Veilles à soigner ce problème, je ne veux plus te voir verser de larmes devant moi, tu es une Sith avant d'être une femme, lui dit Oldae, sévèrement, alors qu'elle était au pas de la porte.

- Bien compris, approuva t'elle sans réelle conviction.

- Rends-moi fière de toi, Ilis, déclara Oldae avant de s'empresser d'ajouter d'une voix qui se voulait plus douce. Si c'est le cas, je veillera à ce que tu puisses revoir le capitaine dès son réveil, je te le promets.

Ilis se retourna vers Oldae, une lueur d'espoir et de remerciement dans les yeux.

- Merci, Anarell, le remercia t'elle sincèrement.

- Ne me déçois pas, tiens ta promesse et je tiendrai la mienne.

- Je ne te décevrai pas, acquiesça la jeune femme avant de jeter un dernier regard à Styneth et de partir.

Oldae s'avança vers le lit médicalisé et regarda Styneth, inconscient. Oracle voulut dire quelque chose mais Oldae l'arrêta aussi d'un geste de la main.

- Vous n'avez rien à dire Oracle. Vous connaissiez les limites que j'avais fixé et, pourtant, vous les avez dépassé une seconde fois.

- Je suis désolé seigneur. Mon rôle est de protéger le maître, j'ai me devais de l'aider ou il serait mort.

- Je devrai vous tuer immédiatement, Oracle, vous le savez ?

- J'en suis consciente, seigneur.

Oldae soupira.

- Quel est son état ? demanda t'il.

- Il est mourant, je le maintiens en vie artificiellement depuis plusieurs heures. Sans moi, il mourrait, expliqua la cyborg.

- Vous pouvez le soigner ?

- Oui, si vous m'en donnez l'autorisation et que je récupère le matériel de son vaisseau, approuva Oracle.

- Bien, je veillerai à faire rapatrier ses affaires rapidement. Vous avez carte blanche pour le sauver, Oracle, ordonna Oldae.

- Vous ne vous opposez pas à ma présence ici ? demanda Oracle, surprise.

- Styneth a sauvé Ilis et des milliers de vie aujourd'hui. Personne n'est là pour faire valoir mon jugement, si ce n'est moi-même. Veillez à le sauver pour le remercier de sa prouesse, c'est la moindre des choses que je lui dois pour toutes ces vies sauvées, déclara Oldae.

- Je vous remercie, seigneur, sincèrement.

- Il n'y aura pas de nouvelles transgressions, est-ce clair ? demanda le Sith. Je compte sur votre discernement, Oracle. Styneth ne veut pas vous perdre alors veillez à ne pas m'obliger à vous tuer.

- Je vous le promets, seigneur, promit-elle. Je retournerai dans mes quartiers dès que j'aurai soigné le maître.

- Bien, approuva Oldae. Capitaine Crawler, faites venir des hommes pour surveiller Oracle pendant qu'elle appliquera les soins et envoyez des hommes pour récupérer les affaires de Styneth.

- Immédiatement, seigneur, acquiesça le Chiss.

- Dans ce cas, je m'en vais vous laisser, déclara le Sith. Oracle, veillez à transmettre mes remerciements à Styneth. Dites-lui que je suis fier de lui, il m'a fait honneur en réussissant cette mission. Ses ordres de mission lui seront transmis à son réveil mais qu'il prenne le temps de reprendre des forces, des tâches difficiles l'attendent.
Dites-lui aussi qu'il pourra revoir Ilis à son réveil dès qu'elle le pourra, il en sera soulagé j'imagine.

- Soyez en assuré que je lui transmettrai, dit Oracle.

Oldae la remercia d'un hochement de tête et sortit après avoir salué le capitaine Crawler.

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Partie IV

Chapitre III: La bataille de Northlan [-3653]

Le vent soufflait faiblement en cette matinée légèrement humide. Une épaisse brume tentait de s'élever dans les airs mais demeurait à la surface, tel un voile de fumée enchainait au sol par des chaînes invisibles qui forçaient le brouillard à dominer la vaste plaine qui entourait les faubourgs encore calme de Northlan. Le voile opaque nuançait les contours des grands bâtiments qui se dessinaient au loin au coeur de la petite ville industrielle de Garos IV ; pôle de production de composants électroniques. Les faibles rayons d'un soleil timide filtraient à travers le brouillard matinal et venait éclairer la plaine d'une faible lumière, permettant de dévoiler les formes des obstacles qui se profilaient dans la plaine couverte d'embûches. La plaine vallonée baignait dans un calme irréel, comme si le temps s'était arrêté en ces lieux recouverts par le dôme opaque où il était presque impossible de voir à plus de trois mètres devant soi.
La ville était, elle aussi, dans un calme inhabituel pour une cité industrielle, même au petit matin. Les usines, normalement en activité depuis les aurores matinales, étaient fermées, et les champignons de fumée qui s'élevaient habituellement des grandes colonnes de pierre au-dessus des bâtisses industrielles avaient déserté le ciel de Northlan. Les fines rues faites de sable et de graviers étaient désertes, les petites maisons de pierre beige ou grise étaient fermées et aucune lumière n'osait en filtrer comme si les demeures avaient été désertées par leurs habitants. Les fenêtres et les portes étaient fermées par de lourds volets de bois et verrouillés par de gros loquets en fer et des planches de bois. Les échoppes qui abondaient normalement au petit matin de travailleurs et d'acheteurs dans les grandes artères de la ville jusqu'à la place du marché étaient vides. Même les vendeurs à la sauvette et les prêcheurs du culte du "père gris" avaient laissés les rues désertes de leurs acclamations et de leurs prêches pour laisser le brouillard seul maître dans cette ville fantôme.
Les trois artères principales, qui partaient depuis les routes pavées extérieures et qui remontaient dans les quartiers industriels et les faubourgs jusqu'au centre ville, étaient barrées par de lourdes barricades faisants offices de remparts de fortunes là où les petites ruelles étaient fermées par des larges barricades faites de bois et de ferrailles. Devant chaque barricades, sur chaque toits des murs qui cerclaient la ville, des soldats de la république attendaient, retranchés sur leurs positions, armes aux poings. Ils portaient leurs armures blanches et oranges, certaines rouges, d'autres bleues, parfois même noires. Des mitraillettes et des mortiers étaient installés en des points stratégiques alors que des maisons avaient été réquisitionnées pour servir de retranchements et que des snipers étaient installés sur des positions en hauteur leur donnant une vision dégagée sur la plaine.

Un silence de mort dominait les rangs républicains. Le genre de silence qui précédait les temps sombres de la batailles et ses horreurs familières. Le genre de silence ponctuait par les raclements de gorges et les déglutis un peu trop bruyant des soldats anxieux. Ce genre de silence qui traduisait un long malaise, naît de la peur de la mort et des calamités. Mêmes les soldats les plus expérimentés n'échappaient pas à cette pression qui les gagnait sous la forme d'une boule qui remontait depuis le bas du ventre et qui s'arrêtait au niveau de leur gorge, les forçant à déglutir bruyamment. Le froid n'aidait pas. Même si le vent n'était pas très frais, l'humidité s'insinuait dans les interstices des armures et suffisait à frigorifier les corps déjà engourdis par l'attente. Une sensation désagréable dont il était difficile de se défaire et qui finissait de faire naître l'appréhension dans le coeur douteux des soldats.
Ils ne savaient pas beaucoup de choses sur la bataille à venir. Simplement qu'ils étaient encerclés par une armée d'au moins quatre fois leur nombre, tapie dans le brouillard. Ils avaient eu pour ordre de tenir cette position, l'ennemi allait probablement attaquer par les grandes artères pour permettre le passage des blindés et atteindre rapidement le centre-ville après avoir passé les faubourgs délabrés. Leurs défenses étaient sommaires pour ne pas dire de fortune. Des tôles, des pierres, des briques et des sacs de sable pour la plus grande partie de la muraille confectionnée à la va vite. L'ennemi avait frappé d'un seul coup, les positions avancées avaient été pulvérisées par les bombardements de la chasse en trois jours et un assaut massif avait été lancé le quatrième. Les plus grandes villes de la planète étaient visées, l'ennemi voulait défaire les positions lourdement défendues avant de frapper la capitale, Ariana, où l'état major était installé. Zila et Galan étaient déjà assiégées depuis deux jours et cette dernière montrait déjà des signes de faiblesse. Il ne restait plus que Nothlan pour barrer la route de l'armée coalisée qui avançait vers Ariana après avoir mis en déroute le 543iem régiment de blindés et les 45iem et 871iem régiments de fantassins légers.
Depuis la nuit, des rumeurs circulaient dans les rangs, elles disaient que l'armée qui avançait était menée par le chef de la coalition, un seigneur noir des Sith survivant de la bataille du temple de Coruscant. Ils ne connaissaient pas son nom mais la seule mention de son palmarès suffisait à alimenter la défiance des troupes.

Le calme ne dura pas éternellement, il devait bien s'achever à un moment. L'impatience naît de l'anxiété devait finalement laissé place à l'anxiété naît de la terreur.
Un bruit sourd retentit eu loin, suivi d'un second, puis de deux autres. Les secondes passèrent sans que rien ne se passent, sans que le moindre tir ne retentisse, que le moindre cri ne se fasse entendre. Et puis, il y eut une explosion, une maison explosa et souffla les personnes situées autour d'elle et écrasa ses demeurants, pensant être à l'abris dans la cave. Et ce fut l'enfer, l'enfer des bombes tirées par les batteries impériales. Un enfer qui dura deux jours et deux nuits avant que le premier assaut ne soit lancé par les assaillants. Pendant deux jours, Northlan fut couverte par les bombes.

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Partie IV

Chapitre III: La bataille de Northlan [-3653]

Un homme hurlait, se tordant de douleur sur le sol alors qu'un projectile l'avait touché au poitrail. Son armure ne l'avait pas protégé, la balle laser avait perforé un poumon laissant une vilaine marque noire de laquelle s'élevait un petit filet de fumée. Il était condamné et il le savait probablement. Les soldats de sa section le savaient aussi mais ils refusaient de le laisser mourir sans essayer de lui porter secours. L'infirmier de section, un jeunot blondinet tout juste sorti de l'école militaire tentait d'injecter une dose de morphine pour diminuer la douleur. Il n'y avait rien à faire d'autre de toute façon. Bientôt, le poumon cesserait de fonctionner, le sang ne serait plus oxygéné et le coeur finirait par s'arrêter. Cinq minutes tout au plus avant qu'il n'expire. Un de ses camarades de sections tentaient d'empêcher l'avancé de trois soldats de l'empire postés deux maisons devant lui. Au fond, il n'y avait plus beaucoup d'espoir pour la section toute entière. Ils n'étaient plus que quatre, tous les autres étaient morts les uns après les autres. Les bombardements avaient duré deux jours et deux nuits, sans cesses, les bombes incendiaires de la chasse et les projectiles explosives de la bombarde impériale étaient tombés sur la petite ville industrielle. Les faubourgs n'étaient plus que des ruines fumantes où les dernières troupes républicaines des deuxièmes lignes de la route nord tentaient vainement d'empêcher l'avancée de la coalition.
Les républicains avaient cru l'emporter, malgré les deux jours de bombardements, les troupes de défense n'avaient essuyé que peu de pertes et avaient réussi à bloquer l'assaut ennemi pendant près d'une journée. La coalition avait commencé par attaquer par le sud où un important convoi de blindés avait attaqué au troisième matin des combats. Malgré la supériorité numérique et technique, le convoi avait été mis en échec pendant une journée entière. La lutte aurait continué si un Sith n'avait pas fait son apparition au cours du quatrième matin. Les premières lignes de la route sud avaient été massacrées dans des torrents de flammes et les rares survivants avaient dû se replier derrière les deuxièmes lignes. Dès lors, ça avait été une hécatombe. La coalition avait attaqué au nord alors que la chasse frappait au centre ville et que de petits groupes de fantassins avaient surgi du brouillard depuis les plaines. Les lignes étaient tombées unes à unes et la retraite des faubourgs avait rapidement dû être ordonnée. Désordonnées et encerclées, les troupes républicaines avaient été décimées et seules les deuxièmes lignes de la route nord persistaient encore à tenir leurs positions à travers les faubourgs alors que le centre-ville était assailli de toute part depuis le sud et l'est.

Oldae s'avançait entre les corps encore fumants des soldats qui faisaient acte de résistance depuis une journée contre le convoi de la route sud. Les pauvres hommes n'avaient rien compris à ce qui leur était arrivé. Quelques minutes avant, alors sous un feu nourri des coalisés, ils tenaient fermement leur position pilonnant les troupes du convoi, réfugiées derrières les blindés. Et puis, d'un coup, les tirs ennemis avaient cessé. Les républicains avaient fini par cesser le feu après plusieurs secondes de tirs unilatéraux et avaient attendu une manifestation de l'adversaire. La seule chose qu'ils avaient finalement vu s'était une fine pellicule de poudre noire se répandre autour d'eux et un homme, entièrement vêtu de noir, fendre le brouillard. L'inconnu avait tendu son bras, avait claqué des doigts et l'enfer s'était déversé sur les fiers soldats de la république. Un torrent de flammes s'était répandu dans les lignes ennemies comme une vague et avait avalé les corps des défenseurs, ne laissant derrière elle que des corps carbonisés, encore fumants plusieurs heures après le déluge de feu.
Le Sith n'aimait pas particulièrement l'odeur de la chair brûlée. C'était âcre, ça rentrait dans les sinus et ça restait sur les vêtements. Le spectacle n'était pas très réjouissant non plus, des dizaines de corps carbonisés jonchaient le sol du sable de Northlan, devenu noir, et une épaisse et étouffante fumée s'élevait dans les rues calcinées où certaines maisons continuaient encore de brûler, livrées impuissantes aux flammes du seigneur Sith.

- Mon seigneur, le capitaine Lafay a annoncé que le convoi avait pénétré dans le centre-ville. La résistance se fait farouche mais il pense pouvoir faire tomber le centre dans deux ou trois jours avec les forces du front nord, déclara un mandalorian.

Oldae se retourna pour faire face au rapporteur. Il s'agissait d'une jeune homme d'une vingtaine à peine entamée. Il portait des cheveux bruns clairs broussailleux et désordonnés, laissant pensé qu'il était légèrement bouclé. Sa peau tannée témoignait de son enfance sur une planète du centre de l'empire mandalorian, peut-être sur Mandalore elle-même. Il avait yeux d'un léger vert, plutôt pâle, et une mâchoire carré qui s'arrondissait vers la fin pour donner un visage très légèrement ovale. Le jeune homme portait une armure de noble mandalorian, comme Styneth. Surement un enfant de la jeunesse mandalorian que le père avait envoyé aux côtés du Justifié pour représenter son clan et lui faire honneur.

- A qui ai-je à faire, jeune homme ? demanda le Sith.

- Je suis le capitaine Paul Arkon'en, fils de Thedor Arkon'en, se présenta le jeune homme.

- Et bien, Paul Arkon'en, fils de Thedor Arkon'en, allez dire au capitaine Lafay que je le rejoindrai sur le front dans une heure après avoir constaté nos pertes et vu nos blessés, ordonna Oldae. Cette bataille doit-être finie dans la journée. Demain, aux aurores, les bannières de l'empire et du Mandalore flotteront sur les portes de Northlan. N'êtes vous pas d'accord, fils de Thedor Arkon'en ?

- Je le suis totalement, mon seigneur, approuva Paul. Comptez sur moi pour transmettre vos ordres au capitaine Lafay.

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Partie IV

Chapitre III: La bataille de Northlan [-3653]

- Parles, intima le Sith au vieil homme qu'il maintenait au-dessus du sol à l'aide de la force.

- Je ne dirai rien, Sith, cracha violemment l'officier.

Vêtu d'une tenue d'officier de premier rang, il devait être un capitaine, voir un colonel. Ses cheveux grisonnants étaient ramenés vers l'arrière par une sorte de gel hydraulique légèrement blanchâtre qui donnait aux cheveux du vieillard un aspect gras et mal entretenus. Ses yeux marrons foncés, comme l'écorce d'un arbre, et légèrement plissés, brillaient d'une petite lueur de résistance. Au fond, il s'agissait d'avantage d'un acte vain cherchant à montrer un semblant de résistance que sa peur et les gouttes de sueur qui perlaient sur son front discréditaient rapidement. Après tout, le pauvre officier était seul. Seul si l'on omettait le Sith et les six cadavres qui jonchaient le sol. L'un des pauvres soldats de la république avait reçu un tir de fusil à diffusion en plein visage. Désormais il ne restait plus grand chose de son faciès si ce n'étaient les vagues contours d'un cou déchiqueté. Un deuxième avait perdu un bras. La trace du coup était caractéristique, une large plaie cramoisie encore fumante. Le triste bougre n'était pas mort immédiatement. Les blessures par sabre avaient le malheureux inconvénient de cautériser la plaie aussitôt le coup porté. Par conséquent, si les cibles de ce genre d'armes n'avaient pas la chance de mourir immédiatement, elles se tordaient de douleur en agonisant avant d'expirer. Un autre, ou plutôt une autre, une jeune brune aux cheveux courts à la mode militaire masculine, avait reçu un coup de lance dans le poitrail. Le porteur du coup, un mandalorian, n'avait même pas eu la fois de retirer sa lance, il avait laissé son arme dans le corps de la jeune femme, dont la pointe ressortait dans le dos, laissant une flaque de sang se former sur le sol. Les trois autres hommes étaient morts dans des circonstances relativement similaires, que détailler ne revenait à rien de véritablement intéressant si ce n'était dans le but de procurer du dégout.
Les derniers soldats du QG de Northlan avaient trouvé bon de continuer la lutte malgré la rémission proposée par le seigneur noir au milieu de la nuit. Une cinquantaine de braves combattants républicains réfugiés dans le bâtiment de commandement de la force défensive de Northlan. Leur sort n'avait pas été plus enviable que celui des centaines de soldats morts au cours des dernières heures des combats dans les grandes rues du centre-ville. Afin de minimiser les pertes, le capitaine Lafay avait voulu opérer un travail méticuleux, prendre bâtiment par bâtiment, nettoyer ruelle par ruelle afin de permettre le passage du convoi et d'atteindre le QG républicain de la ville en deux jours sans essuyer de pertes significatives. Oldae n'avait pas envisagé cette possibilité, il voulait permettre au plus vite le passage de la force principale afin de rejoindre Ariana sans craindre un revers, quitte à essuyer de lourdes pertes dans la force secondaire chargée de prendre Northlan. Prendre Ariana revêtait un intérêt majeur. Si la capitale du Garos IV tombait, le véritable état major du schisme tomberait avec, marquant la victoire définitive de la coalition. Prendre les autres planètes ne serait que formalité malgré les lourds combats qui se présageaient sur Sundari. Si Oldae tardait trop à faire tomber Ariana, rien n'empêcherait le schisme de se reformer malgré la débâcle de Ruusan. Si de lourdes pertes devaient être essuyer dans la précipitation sur Garos IV, c'était pour éviter que le conflit ne s'enlise et que les pertes s'alourdissent dans les temps forts de la guerre.
Oldae s'était joint au combat dès le début de l'après-midi et avait mené les troupes jusqu'au QG républicain. Une avancé laborieuse, ponctuait d'embuscades et de rics et coûteuses en vie humaine. Mais après plusieurs heures de combats ininterrompues et une succession d'assauts violents, la coalition avait enfoncé les forces républicaines jusqu'à son QG de Northlan.
Les derniers combattants, réfugiés dans leur place forte, avaient refusé la rémission. Un acte qui était tout à leur honneur mais auquel le Sith n'avait accordé que le crédit de la bêtise. Les braves étaient morts les uns après les autres dans les couloirs de leur QG et leur sang en tapissait désormais les murs alors que leurs corps, éventrés, jonchaient le sol. Oldae avait laissé un seul survivant, le chef ennemi. Un vieillard malicieux qui avait eu la bonne idée de rester planqué à l'abris de ses quatre murs alors que le sang de ses hommes servaient à humidifier le sable des rues de Northlan. Capturer le chef ennemi avait toujours du sens, même si il était un idiot ou un lâche, car même un lâche parlait sous la torture. A vrai dire, l'interrogatoire revêtait un sens profond quand l'interrogé était un lâche, au moins il ne tardait pas à dévoiler ses secrets sans que le tortionnaire est à se salir les mains.
Oldae n'avait normalement pas besoin de recourir à des pratiques aussi barbares pour obtenir ce qu'il voulait, l'esprit de son prisonnier était à sa merci, il lui suffisait de puiser les informations qu'il voulait. Rien de vraiment salissant ou de fatiguant. Ni gémissement, ni souffrance ni interrogatoire interminable, seuls quelques instants de recherche minutieuse dans un esprit souvent déboussolé. Pour autant, le Sith laissait rarement ses victimes s'en tirer sans garder un souvenir déplaisant de ses interrogatoires, même si ils emportaient ce souvenir dans l'au-delà. Phoebus et la jeune espionne de Jadus l'avaient appris à leurs dépens comme bien d'autres avant eux. Nombreux qualifiaient les pratiques du Sith de barbaries ou d'ignominies issues d'un profond sadisme refoulé. Ils avaient probablement raison. Mais Oldae se gardait bien de l'avouer, ne serait-ce qu'à soi-même. En vérité, il ne prenait pas de réel plaisir à torturer ses prisonniers, ça le dégoutait plus que ça ne l'attrayait. Pour autant, il était rare qu'un homme ressorte indemne de ses interrogatoires. Pourquoi ? Le Sith voyait deux raisons à cela. Une première, simple, c'était sa nature de Sith ; il était attiré par la souffrance humaine, il aimait la contempler et la provoquer, c'étaient les fondements de son pouvoir. La seconde, c'était qu'il avait un sens derrière les supplices qu'il infligeait à ses interrogés. Vengeance comme se fut le cas de Phoebus, mise en garde comme ce le fut pour l'espionne de Jadus et message comme se serait le cas pour l'officier qu'il avait en face de lui.

- C'est dommage, capitaine, soupira Oldae alors qu'en réalité il savait déjà tout ce qu'il voulait depuis la tête du soldat qui ne s'en apercevait même pas. J'aurai préféré éviter d'en arriver là mais vous ne me laissez pas le choix. Vous ne pourrez vous en prendre qu'à vous.

Le Sith tourna sa main comme si il tournait une clé dans une serrure et l'un des yeux de l'homme commença à tourner sur lui-même. La victime hurla de douleur alors que le nerf optique se tordait sur lui-même. Les yeux étaient la partie la plus sensible de l'homme, atteindre le nerf optique arrachait une douleur tel que l'on disait que mourir serait une bénédiction à côté de l'énucléation. Oldae fit délicatement avancer ses doigts vers lui et l'oeil commença à sortir de sa cavité. Le nerf s'étira progressivement jusqu'à être complètement tendu alors que l'orbite devait être à cinq centimètres de la place originelle de l'oeil. Le bruit légèrement écoeurant de l'oeil qui sortait de l'orbite était couvert par les cris du vieillard ce qui évitait au Sith d'avoir à supporter le bruit de la chair qui s'étire et qui se déchire. D'un rapide mouvement de l'index, le nerf se sectionna et l'oeil fut arraché, laissant le pauvre soldat pleurer de son dernier oeil. Il était difficile de dire si les cris de l'homme avaient quelque chose d'humain, ils rappelaient davantage les plaintes d'un animal blessé qui hurlait à l'agonie.

- Tu me brises les oreilles vieillard, dit le Sith qui appliqua une pression à l'aide de la force sur la gorge du soldat, faisant terre ses cordes vocales et les hurlements qu'elles distillaient dans le petit bureau réquisitionné en salle de torture.

Le vieillard ne pouvait plus que se lamenter en silence, pleurant des larmes de son dernier oeil valide alors quel les veines de son front saillaient et qu'une coulée de sang venait, telle une cascade, se répandre sur sa joue gauche. Un spectacle peu ragoûtant. Oldae ne cessa pas pour autant ses actes que certaines personnes auraient pu qualifier de monstruosité mais, que d'autres, plus adeptes dans le domaine des supplices du corps vivant, auraient considéré comme un art subtil mêlant ingéniosité et adresse. Tout le mérite ne revenait pas au Sith, la force était bien plus pratique pour pratiquer l'extraction du globe oculaire. Les tortionnaires habituels étaient obligés de recourir à de petites pinces aux bords arrondis afin d'extirper l'oeil de sa cavité et sectionner le nerf à l'aide d'outils contondants. Une tâche bien plus laborieuse et beaucoup moins efficace tant sur le plan physique que sur l'aspect visuel.
L'opération se répéta avec le deuxième oeil mais, cette fois, le Sith veilla à s'épargner préalablement les cris du républicain qu'il laissa ensuite retomber sur le sol ensanglanté. Le soldat, devenu borgne, chercha misérablement ses yeux, grattant violemment ses deux orbites vides comme si ses yeux n'avaient pas réellement disparu, qu'il s'agissait d'une vulgaire farce d'un magicien un peu trop impétueux. Le cerveau humain inventait de drôles de fantasmes en ses temps les plus terribles. Une triste comédie à observer.
Oldae regardait le borgne se dandiner sur le sol en se grattant ses orbites, à s'arracher la peau du visage avec ses ongles, lorsque le capitaine Lafay rentra dans la pièce. C'était un homme corpulent de la quarantaine à l'air bourru avec une petite barbe qui faisait le contour de sa mâchoire. Un de ceux qui voulaient imiter la noblesse impériale visiblement. C'était un homme pragmatique et mesuré qui accordait beaucoup de crédits à la vie humaine, tout du moins à celle de ses hommes. Il aurait préféré que l'offensive dure le triple de temps afin d'empêcher le plus de morts possibles.
Lafay eut du mal à cacher son dégout en voyant le pauvre officier devenu aveugle mais il n'en dit rien. Il valait mieux éviter de faire remarquer son dégout à celui qui en était à l'organe, une simple mesure de survie particulièrement recommandée pour survivre sous les ordres de la plupart des Sith, avides des tortures peu alléchantes.

- Que puis-je pour vous, capitaine ? demanda Oldae.

- Nous avons vaincu les dernières poches de résistance et pris le contrôle de la ville toute entière. Nous avons essuyé plus de pertes que prévues mais nous devrions pouvoir nous en remettre. Le passage du corps principal est désormais assuré, expliqua Lafay. Que faisons des survivants républicains ?

- Exécutez-les, nous ne pouvons pas nous permettre de nourrir plus de bouches et de déléguer des hommes à leur surveillance. C'est malheureux mais c'est ainsi. Faites ça proprement, évitez qu'ils souffrent, ces hommes se sont bien battus, ils méritent de mourir avec dignité.

- A vos ordres, mon seigneur, approuva le soldat. Que faisons-nous pour la ville ? Je veux dire, doit-on autoriser nos hommes à, comment dire, ahh, piller ?

- J'ai promis des richesse à ces hommes, qu'ils les prennent, répondit simplement Oldae.

- Et pour les civils ?

- Que le père gris les protège des atrocités de la guerre. Il est simplement dommage pour eux que les membres de l'empire ne vénèrent pas le père gris, répliqua le Sith en se retournant vers son interlocuteur.

- A vos ordres, mon seigneur, acquiesça Lafay, marquant une pose avant de reprendre. Au fait, nous avons reçu le rapport du seigneur Erebus, la ville est sous contrôle, comme l'hôpital. La structure est quelque peu atteinte mais pleinement opérationnelle. La moitié des forces mandaloriennes ennemies ont rejoins la forteresse voisine suite à la débâcle qu'ils ont connu.

- Quel est l'état des pertes ?

- Le seigneur Erebus a perdu la moitié de ses hommes et la plupart de ses droïdes Krath, répondit l'officier. L'appui du Ralroost et de sa chasse ont permis de prendre la ville en une journée et en essuyant peu de pertes par rapport aux forces du schisme. Les hommes semblent cependant épuisés selon le rapport du lieutenant Idaho. Il doute qu'il soit possible de prendre la forteresse avec la force actuelle d'autant que le seigneur Erebus doit aussi assurer le contrôle de la ville. A mon avis, si je puis me permettre, il serait du suicide d'envoyez le seigneur Erebus avec aussi peu d'hommes attaquer la forteresse. Il en est de même de tenir la ville face au schisme. Lorsque les forces du schisme seront regroupées, le seigneur Erebus sera rapidement défait même avec le soutien de son vaisseau.

Styneth avait finalement réussi à mettre la main sur ces armes robotiques. Il s'agissait d'un véritable problème que des pirates disposent librement et troquent aussi aisément des vestiges du premier empire. Le conseil noir devait le savoir mais devait fermer les yeux, faute de temps et d'hommes à y accorder. Il faudrait changer cela, Oldae ne pouvait pas accepter que des truands s'accaparent l'héritage de ses ancêtres. Il en allait de la dignité de l'ordre Sith. Il veillerait à changer ça lorsqu'il arriverait au conseil noir.
Tout était-il que Styneth avait réussi une prouesse militaire certaine. Oldae avait bien fait de lui confier cette mission, ses espoirs étaient fondés. Styneth était un officier de talent, polyvalent, un homme de valeur qui se révélait un atout certain.

- Quel est l'état de nos réserves ? demanda Oldae.

Le soldat saisit une tablette et pianota quelques instants dessus avant de pouvoir répondre.

- La réserve directe compte 600 Nekghoules, 1 200 fantassins impériaux et 4 100 mandalorians. La réserve secondaire compte près de cinq fois le nombre de la première réserve, mon seigneur.

- Qu'en est-il d'Oriane ?

- Son bataille a fait des miracles, toutes les lunes de Ruusan sont nettoyées des forces du schisme.

- Bien, envoyez là sur Ruusan pour soutenir le général Terold. Prévenez le seigneur Erebus que je le félicite pour sa réussite, lui et ses hommes. Envoyez lui la réserve directe à l'exception de 2 000 mandalorians qui rejoindrons la seconde réserve, envoyez lui aussi quatre batteries lourdes. Donnez pour ordre au seigneur Erebus de prendre la forteresse ennemie avec les forces de la réserve. Ses forces d'origine resteront pour tenir la ville et en profiteront pour se reposer et soigner leurs blessés. Leur victoire est un bel exploit, ils peuvent être fiers d'eux, qu'ils se reposent, la réserve directe prendra le relais pour la forteresse. Envoyez Tarsan pour mener les Nekghoules, il devait s'entendre avec le seigneur Erebus.

- Immédiatement, mon seigneur, acquiesça le soldat. Et nous, que faisons-nous ?

- Dites à vos hommes de se reposer, ils se sont bien battues. Je pars avec le corps principal dès le matin, je rejoindrai les forces de Dark Kiln et Dark Ebelion au point de rendez-vous pour attaquer la capitale et en finir avec les républicains.

- Je vous remercie, mon seigneur, le remercia sincèrement le soldat.

Il marqua un temps d'arrêt où il regarda le républicain qui avait finalement trouvé refuge sous son bureau.

- Que faisons-nous de lui ?

- Envoyez le à Ariana. Il faut que nos amis républicains apprennent ce qu'il s'est passé ici et ce qui s'avance vers eux, répondit tranquillement le seigneur noir. Notre ami officier devrait pouvoir les éclairer et leur donner une petite idée de ce qui les attend. Il est temps que la république se rappelle que les Sith ne sont pas des adversaires qu'on se plait à affronter.
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Partie IV

Chapitre IV: Le point de rendez-vous


La grande cité d'Ariana se profilait au loin. Les longs pics des grands bâtiments caractéristiques de l'architecture Garosienne, en forme de vrille, se dessinaient sous une aube finissante et un brouillard timide. Le climat serait différent de Northlan, l'avantage du brouillard serait perdu au profit des défenseurs. L'avancée dans une plaine à peine vallonnée risquait d'être compliquée, la mitraille fendrait les rangs des assaillants. Oldae n'aimait pas trop l'idée d'envisager une attaque nocturne, les combats urbains étaient à l'avantage de ceux qui connaissaient les lieux, mais le couvert de la nuit serait essentiel pour avancer jusqu'à la ville. A l'observer d'aussi loin, la ville ressemblait d'avantage à un immense porc-épic dont les grandes pointes des bâtiments, d'un marron terreux, faisaient offices de pics. Tout autour, un rempart de cinq ou si mètres, gardait les habitants à l'abris des possibles assaillants. En réalité, ce genre de défense était ancien, de plusieurs siècles probablement, et de faible constitution. Les batteries lourdes n'auraient aucun mal à les percer.
Oldae observait sa future cible depuis une petite colline surélevée non loin de la position du camp établi par la coalition. Une immense installation s'étalant sur plusieurs centaines de mètres, composée de milliers de tentes et de baraquements.
La contemplation du Sith fut mise à mal par les pas d'un nouvel arrivant.

- Que puis-je pour vous Paul Arkon'en, fils de Thedor Arkon'en ? demanda Oldae sans se retourner.

- Cessez de vous moquer de mon nom, seigneur. Mon père était un grand guerrier, je suis fier de porter son honneur, répondit le mandalorian, vexé.

- La gloire des parents est celle des enfants, s'amusa Oldae. Je m'excuse si je vous ai offensé, capitaine, ce n'était pas mon but. J'étais seulement amusé par votre attachement à votre généalogie.

- C'es ainsi chez les mandalorians. Vos parents n'ont jamais réalisé d'actes héroïques, seigneur ? lui demanda le mandalorian, étonné que sa coutume ne soit pas reprise dans l'empire.

- Probablement, chacun à leur manière, répondit Oldae. Les victoires sur le champ de bataille ne sont pas les seules dont on peut se vanter, il y a bien des actes qui peuvent faire de nous des héros sans avoir à verser le sang.

- J'ai du mal à imaginer cela, mon seigneur. Chez nous, mandalorians, seule la victoire par le sang a son importance, le reste n'est qu'inutilité.

- Vous êtes encore jeune, capitaine. Apprenez à regarder autour de vous, à extérioriser votre enseignement et vos coutumes, ne prenez jamais rien pour acquis et soyez toujours en perpétuelle recherche. Il n'y a que comme ça que vous vaincrez.

- J'y penserai, approuva Paul, sceptique.

- Et que puis-je donc pour vous, capitaine ?

- Je viens pour vous prévenir que Dark Kiln et Dark Ebelion sont de retours, répondit le mandalorian. Ils vous attendent avec le général Me'il et le capitaine Lafay.

- Bien, allons-y, ne les faisons pas attendre plus longtemps, déclara le Sith en quittant le paysage qu'il avait sous les yeux.

Les deux hommes parcoururent le camp, encore inachevé, où régnait une bruyante cacophonie. Les cris des soldats, leurs rires et leurs insultes se mêlaient aux bruits des blindés et des véhicules légers qui parcouraient sans cesses les allées du camp. La bleu-**** se retrouvait, emprisonnée dans sa triste fonction de bleus ailles, à monter les tentes et les murs de défense qui délimitaient les frontières du camp tandis que les vétérans se réunissaient dans les tentes déjà montées pour déblatérer leurs conneries, une bonne bière corellienne à la main. Ni plus ni moins que le quotidien des hommes en campagne.
Les deux hommes ne s'attardèrent pas et tracèrent leur route dans les allées du camp pour rejoindre la tente de commandement, une grande structure bâtie avec des plaques préalablement préparées. Les deux gardes d'Oldae le saluèrent et le laissèrent rentrer dans le petit baraquement, suivi du mandalorian. L'intérieur était sobre, une grande table était installée, au centre, sur laquelle un holoprojecteur diffusée une image de la ville et de ses alentours en trois dimensions. Il faisait sombre, une seule lampe, accrochée à la toile supérieure, servait à éclairer l'intérieur d'une lumière blanche quelque peu grésillante. Sur les côtés de la tente, de grandes tables, équipées d'ordinateurs, étaient installées sur lesquelles des dizaines d'hommes s'affairaient à analyser des variables pour déterminer des stratégies efficaces à l'aide de simulations réalisées par hologramme. De petites figures bleues, représentants la coalition, traçaient leur chemin dans les bâtiments holographiques, affrontants des figures rouges qui représentaient l'ennemi. Les multiples simulations défilaient en vitesse accélérée afin de constater les points forts et points faibles des stratégies employées. Une étape préalable essentielle à la composition du plan final.  
Autour de la grande table, quatre hommes discutaient des atouts et des faiblesses de la ville qu'ils allaient bientôt attaquer. Le capitaine Lafay semblait exposer un plan complexe au général Me'il, chef des fores mandaloriennes engagées au côté d'Oldae pour la conquête de Garos IV, sous le regard attentif de deux Sith, Dark Kiln et Dark Ebelion. Me'il était un homme assez impressionnant, doté d'une musculature puissante, dévoilant de larges bras et des pectoraux développés qui ressortaient sous son marcel blanc, visiblement trop petit pour lui. Noir de peau, il avait deux yeux marrons très foncés, presque noirs mais n'avait de sourcils, étrangement, que sur un seul oeil. Il portait une coupe courte, ses cheveux étaient presque entièrement rasés afin qu'on ne puise le saisir lors des combats. Une vilaine cicatrice barrait sa joue gauche et descendait jusqu'à son menton, passant par ses lèvres légèrement blanchies au niveau de la cicatrice. Une vieille blessure au vue de la rigidité des tissus.
Les quatre hommes mirent fin à leur discussion lorsque le Sith entra dans la tente et le saluèrent respectueusement, le laissant rejoindre la table avec Arkon'en dans le silence.

- Je vous remercie tous de votre présence, commença le Sith. Commençons, capitaine, quelles sont les nouvelles du seigneur Erebus ? Ses renforts devraient être arrivés à l'heure où nous parlons.

- Le seigneur Erebus a demandé, ahh, du ravitaillement supplémentaire, pour trois milles hommes, répondit Lafay.

- Trois milles, mais que veut-il en faire ? demanda Oldae, surpris.

- Il a refusé d'abattre les mandalorians prisonniers et demande du ravitaillement pour nourrir les blessés.

Oldae soupira lorsqu'il entendit l'indulgence du capitaine.

- Bien, envoyez-lui ce qu'il désire, nous veillerons à faire bon usage des prisonniers le moment voulu, dit-il.

- A vos ordres, mon seigneur, approuva le capitaine de l'empire.

Le Sith saisit une tablette posée sur la table et pianota quelques instants dessus afin d'afficher les autres rapports communiqués par les généraux engagés dans la guerre. Il ne fut pas surpris d'apprendre que la conquête de Thaere avançait rapidement sous les ordres du Mandalore, soutenu par Dark Ilis. La stratégie qu'Oldae avait ordonné au Justifié semblait porter ses fruits, la conquête avançait plus vite que prévue. La bataille de Thaere allait marquer la naissance d'une nouvelle stratégie tout bonnement redoutable. La première stratégie de l'histoire employant des Rakghoules et des Nekghoules.
Oldae ne fut pas non plus surpris d'apprendre que la forteresse de Ruusan faisait acte de résistance aux forces du général Terold, malgré la présence de Dark Desius. La forteresse planétaire, semblable à Imei, disposait d'un bouclier généralisé qui rendait les tirs orbitaux et le feu des batteries lourdes inefficaces. Le général n'avait pas d'autres choix que d'attendre que les boucliers ne finissent par céder en continuant le siège de la forteresse, ne pouvant lancer l'assaut de crainte que ses hommes ne se brisent sur les murs de la citadelle du schisme, tenue par pas moins de 10 000 hommes. Oriane ne devrait pas tarder à rejoindre Ruusan. Avec Desius à ses côtés, elle pourrait probablement changer le cour de la bataille. Tout du moins Oldae l''espérait.
Le Sith passa ensuite en revue les simulations établies par le génie depuis plusieurs heures. La majorité d'entre elles conduisaient à la victoire mais au prix de lourdes pertes. Ariana était une véritable saloperie. Etablie sur une colline, la cité porc-épic n'avait qu'une seule artère permettant à une force massive de rejoindre le centre-ville avec des blindés. Le problème était que l'artère était dans une montée, probablement bourrée de lignes de défense et de pièges pour ralentir l'avancée. L'inclinaison de la pente était importante, elle freinerait l'avancée, laissant les troupes à la merci des batteries positionnées en hauteur. La force secondaire avait déjà essuyé de lourdes pertes à Northlan, la force principale ne pouvait pas se permettre de subir le même sort. Oldae en avait besoin pour la bataille de Sundari, ce qui l'empêchait de lancer une attaque massive sur l'artère principale. Mais s'il ne passait pas par-là, les blindés ne pourraient pas rejoindre le centre-ville où était établie la poche de résistance principale. Les unités terrestres seraient pris sous un feu nourri et subiraient de lourdes pertes pour prendre le centre-ville. Contrairement à Northlan, la chasse ne permettrait pas de prendre l'ascendant, le centre-ville était protégé par des dizaines de DCA à longue distance. Les chasseurs et les bombardiers seraient abattus avant de pouvoir accomplir leur oeuvre. Pour autant, Oldae avait l'avantage d'avoir deux autres Sith à ses côtés. Même si ils étaient jeunes, ils seraient des atouts précieux. La supériorité numérique était aussi clairement de leurs côtés.

- La pente de l'artère empêchera une avancée fluide d'une force massive, nous causant de lourdes pertes avant d'atteindre le centre-ville. Mais nous n'avons pas d'autres choix que de passer par là pour permettre aux blindés de s'avancer, commença le Sith. Nous emploierons la stratégie de Qatara pour pouvoir prendre la ville en utilisant les blindés. Ce sera long et laborieux mais nous n'essuierons que peu de pertes comparée à une attaque classique par l'artère centrale.

- La stratégie de Qatara ? Qu'est ce que c'est ? demanda le général mandalorian.

- Une vieille stratégie employée par la république contre le premier empire lors de la bataille de Qatara sur Ziost, répondit Oldae.

- En effet, je crois en avoir entendu parler à l'académie militaire, se souvint Lafay.

- C'est même certain, c'est une stratégie très connue. Qatara était une cité fortifiée avec la même configuration qu'Ariana. La république avait attaqué sur trois flancs à la tombée de la nuit, expliqua Oldae en traçant une cercle horloge sur une carte. Une force principale avait frappé à six heures, au niveau de l'entrée de l'allée principale de la ville et avait tenu sa position pendant que deux forces secondaires frappaient simultanément à deux et dix heures. Alors que la force principale tenait l'entrée, suffisamment avancée pour faire peur aux défenseurs et trop peu pour subir de lourdes pertes, les forces secondaires avaient tracé dans les lignes ennemies jusqu'à la poche principale de résistance. Là, elles avaient rencontré une vive résistance mais, par la vitesse, les forces secondaires étaient parvenues à faire se rassembler les forces ennemies au centre, permettant le passage de la force principale sans grande encombre. Nous avons une large supériorité numérique, une telle stratégie est plus qu'envisageable. Dark Kiln frappera à deux heures tandis que Dark Ebelion frappera à dix heures. Quant à moi, je mènerai la force principale avec le capitaine Lafay.

- Cette stratégie me semble adaptée à la situation, approuva Lafay.

- Je suis d'accord avec vous seigneur mais quel sera mon rôle dans cette bataille ? demanda Me'il.

- J'y viens, général, j'y viens, le rassura Oldae. Même en suivant cette stratégie, nous tomberons sur une vive résistance dans le centre. L'objectif de nos forces sera donc de détruire les DCA pour permettre au général Ne'il d'être largué avec 500 hommes au coeur des lignes ennemies. Les parachutistes frapperont l'ennemi en son sein et le pousseront à se désorganiser, nous offrant la victoire. J'imagine que je peux compter sur vous, général ?

- Soyez en certain, seigneur, approuva le mandalorian. Je m'occupera de péter le cul de ces salopards.

- Je suis bien heureux de vous l'entre dire. Réunissez vos 500 meilleures lames, il nous faut une élite pour mener cette tâche à bien.

- A vos ordres, acquiesça Me'il.

- Messieurs, cette bataille sera difficile. Même si la victoire semble assurer, nous allons rencontrer une sévère résistance et des pertes seront à déplorer. Mais si nous gagnions, la conquête de Garos IV sera achevée et la victoire sera, par la même, acquise.

- A vos ordres, approuvèrent en coeur les officiers.

- Bien, début de l'opération à trois heures demain matin, déclara Oldae. Jusque-là, faites hurler les batteries, je veux que les murs d'Ariana soient de la poudre au moment de l'assaut !

Et ainsi commença la bataille d'Ariana.
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Partie IV

Chapitre V: La bataille d'Ariana [-3653]

Ariana devait être une joie ville, bâtie avec goût par des colons avides d'une architecture originale. Les bâtiments, semblables à des grandes piques vrillées, longeaient une grande artère centrale jusqu'au centre-ville où des bâtiments encore plus grands se dressaient fièrement, pointant leurs pics vers le ciel noir. De chaque côtés de l'allée principale, liés à elle par de petites ruelles sinueuses, et tout autour du grand centre-ville triangulaire, une multitude de quartiers aux petites ruelles proliféraient, tantôt des faubourgs, tantôt des quartiers résidentiels. Ariana était une cité stratifiée où la richesse se faisait plus avenante au fur et à mesure que l'on montait sur la colline. Une politique urbaine caractéristique des petites planètes colonisées où les riches colons étaient fières d'exposer leurs richesses à plus pauvres qu'eux. Une sorte de malsaine consolation pour ne pas avoir réussi à s'imposer sur de plus grandes planètes, obligés de vivre dans que planète dépourvue d'intérêt si ce n'était celui d'attirer la guerre. Un bien triste intérêt, il nous faudra bien l'accorder aux pauvres citoyens de la capitale qui verraient bientôt leur ville réduite en cendres pour les luttes de pouvoir de plus grands qu'eux.
Au nord de la ville, sur une petite colline qui semblait même surplomber le centre-ville, pourtant sur une haute colline, se dessinaient de magnifiques quartiers de grands luxes, réservés aux aristocrates et à la bourgeoisie citadine d'Ariana. Il devait y avoir beaucoup d'argent là-bas. Cet endroit serait prisée par les pillards à la fin de la bataille. Les richesses attiraient les soldats, ils la flairaient même à plusieurs kilomètres, elles leur redonnait un second souffle même après la plus terrible des batailles. Après tout, qui ne se consolait pas de la perte d'un ami proche ou du plus grand des camarades alors qu'une myriade d'or, de pierreries et de douceurs lui tendait les bras ? Les soldats n'étaient que de pauvres humains, avides comme tous leurs semblables. Il était plus aisé de se plier à sa nature que tentait de s'en extraire. Ceux qui s'engageaient dans l'armée, la noble tâche de défendre leur patrie au coeur, ne représentait qu'une minorité dans une majorité de barbares assoiffés par l'odeur du sang et par l'appel intenable de l'or. Non pas que cette majorité soit constituée que de salauds. Disons plutôt, qu'à l'inverse de ses utopistes aux coeurs tendres qui voyaient en leur sainte mère patrie un idylle qu'ils devaient protéger pour les avoir vu naitre, la majorité des soldats avaient compris que leur patrie n'en avait strictement rien à foutre qu'ils crèvent pour elle. Alors, autant en profiter pour faire fortune au nom de la patrie. Les hommes aimaient cela, bien que les richesses n'étaient pas les seuls plaisirs que recherchaient les militaires en campagne, malheureusement pour les jeunesses des planètes conquises. La bleues aille l'apprendrait bien sur le tas, peut-être y prendrait-elle même gout rapidement. Après tout, ils comprendraient bien vite que leur salope de mère patrie les avait rapidement oublié à partir du moment où ils avaient posé le pied sur ce cailloux où ils y apprendraient les horreurs de la guerre ou, pour certains plus adeptes des pratiques guerrières, les plaisirs ces dernières.
La capitale planétaire était embaumée dans une douce nuit. Un petit vent frais annonçant l'hiver se baladait dans les grandes rues du centre-ville et présageait que l'eau serait peut-être gelée au petit matin. L'hiver était rude sur cette partie de la planète, les lacs seraient gelés et une famine se ferait peut-être même connaitre dans les derniers mois de la saison froide. Le ciel était entièrement dévoilé de sorte que l'on puisse apercevoir les étoiles qui parsemaient la voûte céleste. C'était un beau spectacle. Magnifique toile sombre aux petits motifs flamboyants et à l'atmosphère chatoyante, si l'on omettait les cris, les beuglements et les hurlements qui se répandaient dans la douce nuit d'Ariana sous la délicate mélopée des explosions et des tirs. Les sinistres bruitages étaient assortis des rangées de cadavres qui parsemés le sol dallé de la capitale et dont le sang s'écoulait dans les petits interstices des dalles.

Positionné à l'entrée de la ville, un immense convoi composé d'une cinquantaine de véhicules et de plus d'un millier d'hommes, tenait fermement sa position. Les blindés avaient été répartis en cercles pour permettre aux troupes au sol de se prémunir des tirs ennemis bien que la majorité des assaillants avaient trouvé refuge à l'intérieur des blindés, sous une triple couche de dur-acier pour office de blindage. Les pauvres soldats désignés pour empêcher les défenseurs d'attaquer le convoi s'affairaient à rester en vie sous le feu qui pleuvait depuis les hauteurs. Les rues étaient étroites, elles offraient de bonnes protections contre les tireurs ennemis positionnés dans la grande artère. La nuit fournissait aussi un camouflet naturel pour ceux qui désiraient éviter de se faire trouer le corps par les républicains. Sauf que le couvert de la nuit bénéficiait aussi aux défenseurs, voir plus. Le véritable problème demeurait dans la présence des tireurs ennemis positionnés dans les grands bâtiments en forme de pics qui proliféraient dans la capitale. De petits groupes d'assaut, soutenus par les batteries des blindés du convoi, cherchaient à les déloger mais l'oeuvre était difficile. Il suffisait d'un ou deux hommes pour retenir une force d'assaut à un seul étage. Répété sur la quinzaine d'étages de tous les bâtiments, le travail devenait éreintant.
Les affrontements duraient depuis plus de deux heures. Les soldats de la force principale avait reçu pour ordre de tenir l'artère principale pendant que Dark Kiln et Dark Ebelion pénétraient dans la ville avec leurs forces respectives au niveau des flancs. L'artère principale était longée par des rangées de grands bâtiments vrillés qui offraient aux défenseurs des positions de tirs des plus enviables. Si les combats directs sur l'artère demeuraient quasiment inexistants par la présence des blindés impériaux, les républicains menaient la vie dure aux fantassins disposaient dans les ruelles pour éviter au convoi d'être encerclé. Les affrontements avaient envahi la plus grande partie des ruelles adjacentes au grand boulevard d'Ariana et la fumée des tirs de blaster se répandaient dans les chemins sinueux des faubourgs, laissant flotter un nuage de fumée qui s'épaississait alors que les combats se prolongeaient.

Oldae était à la tête du convoi. Son sabre tiré, il s'occupait de parer les tirs des républicains qui lui faisaient faces, à l'abris derrière une palissade faite de sacs de sable, tout en distribuant des ordres à ses hommes qui envahissaient les ruelles pour repousser les défenseurs qui tentaient de prendre le convoi à revers. La distance qui le séparait des tireurs étaient grandes, plusieurs dizaines de mètres, et les tirs qu'il renvoyait touchaient rarement leurs cibles.
A sa gauche, un de ses hommes reçut une balle dans la tête, fauchant une partie de son visage. L'un des soldats qui se tenait à côté eut le malheur de regarder son compair s'écrouler sans vie sur le sol et ne put empêcher un des défenseurs de lui bondir dessus et de lui planter une lame dans la gorge. Un des mandalorians loyalistes se lança sur le républicain armé de la lame mais fut cueilli par une salve à l'épaule et au poitrail, le tuant sur le coup.
Oldae chargea immédiatement vers les assaillants qui venaient de prendre le contrôle de la ruelle. Les deux premiers avaient reçu l'aide de trois nouveaux soldats. Le soldat armé de la lame n'eut pas le temps de bouger qu'Oldae lui avait déjà planté l'une de ses lames dans le poitrail. Son sabre quitta ses mains pour se placer juste au-dessus de sa tête et Oldae saisit le soldat par le cou pour s'en servir comme d'un bouclier face aux tirs des quatre autres défenseurs. Il utilisa sa main valide et lança une série d'éclairs qui tuèrent les républicains instantanément.
Immédiatement, il laissa son bouclier humain tomber sur le sol, reprit son sabre et s'élança à l'autre bout de la ruelle, d'où étaient venus ses ennemis. Il sentait que les combats faisaient rages derrières les grands immeubles, dans les faubourgs et les résidences du bas-peuple d'Ariana. Le Sith parvenait à ressentir la présence de dizaines de soldats dispatchers dans les petites ruelles enfumées.
La configuration des lieux changea radicalement. Finie la grande artère encadrée de chaque côtés par de grands immeubles. Là, des milliers de petites maisons formaient les faubourgs de la capitale et les quartiers résidentielles des ouvriers et des mineurs. Le contraste était saisissant, le Sith n'avait fait que quelques mètres et la magnifique allée avait laissé place à de piteuses résidences de terre cuite et de permabéton.
A peine eut-il tourner au coin de rue, qu'Oldae tomba nez à nez avec six nouveaux soldats. Il tira immédiatement sa double lame et les tua en trois coups rapides. Ce genre de combat n'avait rien d'intéressant, il se contenait de tuer des hommes et des hommes, un par un, comme si il répétait machinalement le même geste. Il n'avait ni à utiliser les illusions ni l'aura de peur ni la pyromanie. C'était d'un ennui mortel.
Un petit groupe de soldats eut la prétention de vouloir soigner son ennui et ouvrit le feu sur lui lorsqu'il fut dans leurs viseurs. D'un bond, le Sith disparut de leur champ de vision, atterrit sur le toit d'une maison voisine et se propulsa sur le groupe, atterrissant juste devant eux. D'un rapide mouvement, deux des républicains virent leurs bustes se séparer de leurs troncs. Les trois autres n'eurent pas beaucoup plus de chances. L'un d'entre eux reçut l'une des lames dans le poitrail, un second se retrouva décapiter et le dernier mourut lorsque d'une manchette, appuyée par la force, le Sith lui trancha la gorge. Un ennui mortel.

Alors que le Sith s'essuyait le sang qui entachait sa main, il entendit un homme hurler : "Marcheurs républicains !".
Putain, les républicains devaient être entrain d'être déborder sur les flancs et devaient tenter une ultime percée sur le front principale avant la retraite dans le centre. Les marcheurs étaient des machines dangereuses, très mobiles et dotés d'une puissance de feu impressionnante. Quelques uns de ces bestiaux pouvaient faire des ravages dans un convoi de blindés. Les blindages des véhicules de transport ne suffiraient pas à amortir les batteries de missiles des engins républicains.
Le commandant ennemi ne devait pas être idiot. Il avait rapidement compris la situation dans laquelle il se trouvait, il avait peut-être même fait le lien avec la bataille de Qapara. Si il était parvenu à un tel raisonnement intellectuel, il savait que les défenseurs auraient pu gagner la bataille en causant une débâcle à la force principale, ramenant le front principal sur les forces secondaires des assaillants. Le commandement ennemi jouait ses dernières cartes avant de se retrouver prisonnier au coeur de la ville. Il prenait le risque de perdre ses marcheurs pour remporter la victoire. De toute façon, si il avait compris tout cela, il devait savoir qu'il était perdu si le convoi rejoignait le centre-ville.
Oldae devait empêcher les marcheurs de pousser le convoi à la retraite. Il regarda autour de lui pour voir si personne ne prévoyait de l'attaquer par derrière et s'élança vers le lieu où il ressentait la présence des marcheurs. Il pénétra dans une ruelle perpendiculaire à l'artère, où gisaient les cadavres de trois soldats républicains déchiquetés par une grenade, et réatterit au coeur du boulevard. Devant lui, quatre marcheurs ouvraient le feu sur le convoi et déjà trois transporteurs avaient été détruits. Au coeur des carcasses enflammées, gisaient des dizaines de soldats. Certains avaient eu la chance de mourir sur le coup. D'autres, moins chanceux, n'avaient pas eu cette chance. Blessés, incapable de quitter les carcasses embrasées, ils étaient enfermés dans un enfer de flammes qui commençait à dévorer leurs armures.
Oldae ne s'attarda pas sur la scène et chargea les marcheurs. Ces bestiaux avaient deux faiblesses. Un faible blindage et un angle mort en-dessous. Oldae le savait et il comptait bien utiliser cette avantage à bon escient. Il tira sa lame et trancha les pattes mécaniques du premier marcheur qui s'écrasa lourdement sur le sol, devenu inutilisable. Une bestiole mécanique était déjà hors de combat dès le premier échange mais il en restait encore trois autres, et il était repéré. L'un des marcheur tourna sa tête vers lui et les tourelles le braquèrent. Oldae n'attendit pas, il sortit une sphère de poudre explosive et la propulsa sur le marcheur avant qu'il n'ouvre le feu. La sphère explosa et décapita la tête du marcheur dont la carcasse fumante s'écroula sur le sol. Le troisième engin mit en joue le Sith et ouvrit le feu sur lui. Les turbo-lasers frappèrent le sol à l'endroit où devait se trouver Oldae mais celui-ci avait déjà bondit sur le côté avant que les batteries n'essaient de le pulvériser. Il se réceptionna souplement d'une roulade et décapita le troisième marcheur à l'aide d'un nouveau tour de pyromanie. Le quatrième engin recula de quelque pas avant de faire sa mise au point et fit hurler ses lances-missiles. Le Sith crut en être la cible mais seules les turbo-lasser le visaient, les missiles fusèrent vers le convoi et heurtèrent le transporteur de tête de convoi qui explosa fauchant les hommes présents tout autour. Oldae ne s'en aperçut que trop tard, évitant les batteries lasers en courant à toute vitesse autour du marcheur, et ne put empêcher les missiles de propager le chaos.
Il fallait en finir, trop d'hommes étaient déjà morts à causes des saloperies républicaines. Oldae s'arrêta net et les lasers fracassèrent le sol sans le toucher, projetant des gerbes de graviers dans les airs. Il mobilisa la force, laissant le côté obscur l'envahir, se répandre dans son sang et se propager dans ses veines, et d'un rapide mouvement des deux mains, il envoya le marcheur se fracasser contre la façade d'un immeuble, explosant à l'impact.
L'attaque des marcheurs avait échoué et le cor de retraite sonnait dans les rangs républicains. Il ne leur servait à rien de rester plus longtemps, le centre devait être attaqué de toute part par les troupes des deux assassins et il était désormais impossible de défaire la force principale. La seule option restante résidait dans la défense du centre-ville et ses grands immeubles pointus.
Le Sith ignorait l'identité du commandant ennemi mais une chose était certaine, il était doué. Il avait probablement gardé un atout dans sa manche, attendant le moment propice pour le sortir et renverser le cours de la bataille. Prudence devrait être mère de sûreté pour la fin des combats.
Oldae rangea son sabre et s'aperçut qu'il se tenait au milieu de l'artère, complètement à découvert, au milieu des carcasses fumantes des quatre engins. Beaucoup d'hommes gisaient, morts, tout autour de lui, sur les dalles de l'allée principale d'Ariana. Son regard se posa sur le visage d'un jeune impérial. Il devait avoir seize ans, tout juste l'âge pour rentrer dans l'armée, une bleus aille avide de gloire qui venait de terminer ses classes de sous-officier. Ses cheveux marrons étaient plaqués sur son visage gras, recouvert de terres et il serait fermement dans sa main une petite montre à gousset, tellement fermement que ses phalanges en étaient devenues blanches. Il avait dû souffrir, sa jambe droite avait été fauchée jusqu'à la ceinture. Insuffisant pour mourir sur le coup mais suffisant pour de longues souffrances que même les calmants ne pouvaient pas faire disparaitre. Oldae se surprit à éprouver une pointe de culpabilité à regarder le corps de ce jeune homme, tout juste sorti de l'adolescence, mort pour les rêves d'un seigneur noir qui ne lui avait probablement jamais accordé ne serait-ce qu'un regard. Le Sith se baissa et ferma les yeux du jeune homme avant de lui prendre ses plaques pour la mettre dans une poche de sa robe et de mettre la montre à gousset dans la poche du mort pour éviter qu'on ne lui vole.
Le seigneur noir fut interrompu dans son rituel par un soldat qui vint le prévenir que le capitaine Lafay était mort au combat lors de l'explosion du dernier véhicule. Oldae fut surpris de la nouvelle mais n'en laissa rien paraître. Il ne s'attendait pas à perdre un de ses officiers principaux lors de cette bataille. Il se leva et suivit le soldat jusqu'à la dépouille du capitaine. Lui n'avait pas souffert, il était mort sur le coup. Le capitaine avait reçu un éclat de paroi du transporteur lourd dans la poitrine. Un bout de ferrailles de quatre-vingts cm de longueur et trente d'épaisseur.

- Prenez soin de son cadavre, il aurait pris soin du votre, ordonna Oldae. C'était un homme bon, veillez à honorer sa mémoire.

Les soldats approuvèrent et soulevèrent le corps avec respect pour l'amener auprès des autres cadavres alignés un peu plus loin. Le Sith ne les regarda pas faire et se retourna pour regarder le centre-ville qui trônait au somment de la colline, les lumières scintillantes des immeubles brillants de milles feux pour éclairer cette nuit d'horreurs et de mort.  
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Partie IV

Chapitre V: La bataille d'Ariana [-3653]

D'une adroite esquive, le Sith évita les tirs des fantassins qui s'avançaient vers lui, avant de leur lancer son double sabre qu'il dirigea à l'aide de la force. La double lame tournoya dans les airs dans un léger sifflement, comme un boomerang fendant le vent, et réalisa une subtile courbe qui frappa un à un les six soldats. Les cibles de la lame du Sith tombèrent immédiatement, morts dès l'instant où les lames cramoisies avaient fendu leurs armures et tranché leur chair pour y laisser de profonds sillages noirs.
Deux tireurs embusqués étaient placés sur l'un des balcons des grands bâtiments du centre-ville qui longeaient les grandes rues dallées, devenues plus fines et plus sinueuses que le grand boulevard mais bien plus grandes que les petites ruelles coupes gorges des faubourgs. Triangulaire, le centre d'Ariana présentait des grands bâtiments vrillés d'un marron terreux qui rétrécissaient au fur et à mesure que l'on s'avançait dans le centre où les bâtiments ne devaient plus faire que trois ou quatre étages. Le centre-ville était à l'image de l'artère principale et contrastait avec les pavillons miteux des faubourgs et des quartiers ouvriers. Bien plus luxueux, les bâtiments arboraient des balcons fleuris et des banderoles à l'effigie du culte du père gris, une sorte de personnage aux traits grossiers avec une longue barbe grise et dont le haut du visage était dissimulé par une capuche grise rappelant une toile de jute, le tout dessiné sur un fond bleu foncé. Ces banderoles n'étaient arborées que sur les lieux de culte lors de la plus grande partie de l'année mais les croyants les accrochaient à leur fenêtres ou leurs balcons pendant les cinq fêtes religieuses annuelles. Puisque l'hiver  arrivait, les banderoles devaient avoir été sorties pour célébrer la fête du solstice d'hiver qui était la première fête de l'année, appelée la fête de la "donation" pendant laquelle le clergé local voyait ses coffres se remplir des dons des fidèles. La légende disait que le père gris, un vieillard dont personne ne connaissait la véritable identité probablement parce qu'il n'avait jamais existé, avait traversé le blizzard de l'hiver pour aller sauver un jeune garçon perdu dans les montagnes à l'est de la ville. Le jeune garçon, un certain Telemac d'Enr, serait ensuite devenu le disciple du père gris, lequel lui aurait dispensé son savoir pendant vingt longues années dans les forêts de Carpente, à une quarantaine de kilomètres au nord d'Ariana, maintenant devenu un lieu saint. A la mort du vieil homme, Telemac serait retourné à la civilisation pour dispenser les enseignements de son mentor, donnant naissance au culte du père gris.
Sur les extrémités du centre-ville, là où les grandes tours pointues étaient les plus hautes, des centaines de boutiques occupaient les premiers étages des immeubles vrillés. Plus on s'approchait du centre et plus les grandes tours laissaient places à des demeures plus petites et à de grands parcs naturels magnifiquement entretenu par les donations du culte du père gris.
Tout au centre d'Ariana, il y avait une grande place où devait se tenir le grand marché de la capitale chaque matin. Entourée par des résidences dont les façades donnaient vers la place, cette dernière était accessible par cinq rues, formant une étoile. Au centre, une grande statue du père gris, tout de gris vêtu, baissait humblement la tête en signe de rédemption, premier précepte du culte à son image.

L'un des tireurs décocha un tir qui toucha un mandalorien à la poitrine. Ce dernier tomba à la renverse à l'impact mais ne semblait pas avoir été blessé, l'armure avait dû encaisser le coup. Oldae se retourna vers les deux embusqués et, d'un rapide mouvement de main, décrocha le balcon de la façade. La structure s'écrasa sur le sol avec ses deux occupants, morts sur le coup dans l'effondrement.
La place centrale était à une soixantaine de mètres, Oldae pouvait voir les barrages qui tenaient la fin des cinq rues être mis à rude épreuve par les blindés de la coalition. Le QG républicain était là-bas, dans les bâtiments donnant sur la place. L'endroit le plus sur de la ville. Sur les toits des dernières résidences, des DCA dardaient leurs canons vers le ciel pour cueillir tous les chasseurs un peu trop impétueux. Dans une trentaines de minutes, ces batteries anti-aériennes ne seraient plus, les troupes du seigneur noir avaient entièrement encerclé la place centrale et nettoyaient les ruelles une à une avant d'investir les bâtiments et d'y tuer leurs résidents, civils comme militaires.
La première DCA ne tarda pas à exploser après qu'un groupe d'assaut soit parvenu à y poser une charge explosive et une deuxième explosa quelques instants plus tard d'une roquette bien placée. Il n'en restait plus que trois avant que les transporteurs aériens puissent lâcher les troupes du général Me'il pour prendre la place de l'intérieure et, trente minutes plus tard, les trois autres batteries avaient été détruites, libérant l'espace aérien. Oldae saisit son communicateur et composa le canal de transmission général.

- Les DCA sont tombées, lancez les parachutistes, attaque généralisée.

Oldae n'attendit pas de réponse et s'élança vers la barricade dans la rue dans laquelle il se tenait. Huit de ses hommes lui emboitèrent le pas et le petit groupe chargea la position républicaine bientôt rejoins par une vingtaine d'impériaux et de mandalorians supplémentaires. Les défenseurs, une dizaines d'hommes en armures légères, mirent en joue les assaillants et se préparèrent à ouvrir le feu dès que le coalisés seraient à distance favorable pour être pulvérisés. Oldae ne leur en laissa pas le temps, tout en continuant sa course, il forma une sphère de poudre noire au-dessus de lui et la propulsa sur les défenseurs. Les flammes fauchèrent les soldats retranchés derrière la solide barricade, les tuants sur le coup, et ouvrant la voie aux assaillants qui investir la place. Avec plus de cinquante hommes derrière lui et un marcheur léger de combat le Sith déboula dans la place.
Face à lui, une soixantaine d'hommes, armes braquées vers les assaillants, chargèrent en ouvrant le feu. Oldae para les tirs ennemis alors que des soldats autour de lui se faisaient faucher par les balles tout en continuant leur charge. Le marcheur se révéla d'une utilité précieuse. Avec ses batteries, il dut envoyer pas moins de quinze républicains dans l'autre monde avant que la mêlée ne commence.
Les deux armées ne tardèrent pas à se rencontrer et se fracassèrent l'une contre l'autre. Rapidement, les armes à feu passèrent le flambeau aux armes de corps à corps, plus efficace dans une mêlée, et le sang ne tarda pas à imbiber les dalles de la place du marché, sous le regard humble du père gris.
Très vite, le combat tourna en l'avantage des coalisés. Les mandalorians n'avaient pas leurs égaux pour combattre aux corps à corps, ils taillaient les rangs des défenseurs à une vitesse impressionnante, tels des bersekers assoiffés par le sang. Pour chaque mandalorian tué, trois républicains suivaient dans le tombe.  
Les deux armées ne cessaient de se grossir de chaque côtés alors que les renforts venaient compléter le mêlée et que les cadavres s'entassaient sur le sol sous la douce symphonie de cris et du bruit des lames qui tranchaient la chair. Les masses blanches et noires devenaient de plus en plus denses alors que la furie des combats envahissaient l'air déjà saturé par l'odeur de la fumée et du sang. Les renforts républicains qui venaient du reste du marché ne changeraient pas grande chose à la tournure de la bataille. Deux nouvelles rues avaient cédé, laissant des vagues de fantassins coalisés se répandre sur la place du père gris.

Oldae ne compta pas le nombre d'hommes qu'il tua pendant cette bataille se contentant de tailler et de foudroyer tout ce qui ressemblait de près ou de loin à des soldats républicains. La lame double était une arme terrifiante dans un combat de mêlé, un combattant expert en son maniement pouvait réaliser des ravages à lui seul, même dans des rangs organisés. Il sentait l'ivresse du combat l'envahir, le dominer, lui dicter sa conduite. Il sentait sa nature de Sith reprendre le pas, le sang la nourrissait, la rendait plus forte. La mort, elle la réveillait, la faisait sortir du long sommeil dans laquelle elle était plongée depuis la fin de la grande guerre galactique. Les duels ne procuraient pas une telle sensation, tout du moins la majorité d'entre eux. Le sang du Sith s'était remis à bouillir contre Dark Maratan mais là, il rentrait en ébullition. Il n'avait envi que d'une seule chose actuellement, tuer.
Un soldat tenta de le toucher à la gorge avec sa lance. Le malheureux finit avec les deux mains tranchées et décapité avant d'être projeté d'une puissante vague de force qui emporta quatre des ses comparis avec lui. Un républicain mit en joue Oldae. Ce dernier, d'un mouvement de main, lui arracha l'arme des mains, la saisit et ouvrit le feu à plusieurs reprises, abattant le porteur d'origine et deux autres soldats. Un habile fantassin tenta une suite de coups rapides que le Sith se contenta d'esquiver, en fauchant entre deux esquives un nouvel assaillant au niveau du buste. Lassé, Oldae s'arrêta net et, d'un rapide tournoiement de sabre, il trancha le bras de son assaillant avant de le foudroyer, lui et ses deux camardes qui tentèrent de lui porter aide.

Le Sith devait avoir laissé une quarantaine de cadavres derrière lui en quelques minutes de combat. Les défenseurs ne pouvaient rien faire, c'était à peine si leurs armes ne faisaient pas juste office de figuration. A chaque coup, plusieurs hommes tombaient. Le massacre devenait tel que tout autour du Sith, un cercle de plus en plus large se formait, couvert des corps des défenseurs. Voyant un cercle se former autour de lui, Oldae s'élança dans la mêlée pour éviter d'être encerclé.
Pris dans l'ardeur des combats, Oldae ne s'aperçut même pas qu'il se trouvait au coeur des lignes ennemies, seul, entouré par des centaines d'ennemis. Un républicain tenta de le toucher avec une lame mais le malheureux perdit sa tête. Le Sith envoya deux autres hommes dans l'autre monde d'un coup rapide avant de planter sa lame dans la gorge d'un assaillant qui voulait le prendre par derrière.
Non loin de lui, Oldae aperçut le général Me'il abattre un républicain d'une puissante fente avant de trancher la gorge d'un autre ennemi avec un couteau. Beaucoup de parachutistes étaient déjà morts mais ils commençaient à se regrouper laissant derrière eux un sillage de cadavres et de grands trous vides dans l'armée républicaine. La bataille était gagnée, dans peu de temps, la débâcle serait totale.
Oldae esquiva un tir de blaster, attira le tireur jusqu'à lui et lui planta la lame dans le torse avant de laisser retomber le corps sur le sol. Il se préparait à rejoindre Me'il lorsqu'il sentit une présence caractéristique non loin de lui. Le genre de présence qu'il connaissait par coeur. Dès leur plus jeune âge, les Sith apprenaient à les remarquer et à tuer leurs possesseurs. Dire qu'ils vivaient pour cette funeste oeuvre ne serait probablement pas mentir complètement. Il y avait un Jedi chez les républicains. Ca devait être le commandant ennemi, ce qui expliquait la stratégie employée avec les marcheurs. Oldae sonda les rangs républicains et trouva la position précise de son ennemi. Une sueur froide lui traversa l'échine quand il sentit le Jedi non loin du général mandalorian.
Le Sith s'élança immédiatement pour intercepter le Jedi, décapita un ennemi sans s'arrêter mais manqua de se faire faucher par les tirs d'un canon rotatif. Le Sith esquiva d'une roulade sur le côté, les balles explosant tout autour de lui. A peine eut-il repris ses appuis qu'il fut la cible d'une roquette. Il dressa une barrière et le missile explosa sur la barrière sans le toucher. Ce dernier profita de l'attente du tireur pour lui arracher l'arme à l'aide de la force et de lui lancer une éclair qui le cueillit à la poitrine.
Mais lorsqu'il se releva, Oldae s'aperçut qu'il était encerclé. Les rangs républicains s'étaient écartés pour l'empêcher d'utiliser son sabre double dans toute sa redouté. La quinze d'hommes qui l'encerclaient avaient leurs armes de braquer sur lui. Leur armures lourdes, leurs casques renforcés et les armes qu'ils portaient témoignaient de leur rôle. Ces mecs là savaient tuer des Sith, ils en avaient probablement déjà tué, des membres des forces spéciales républicaines, des vétérans de la grande guerre.
Oldae jeta un coup d'oeil à l'endroit où était Me'il et ne fut pas surpris de voir le général être abattu d'un shiak (fente des Jedi visant tuer l'adversaire) par le Jedi. C'était ce dernier qui avait dû envoyer les forces spéciales pour s'occuper du Sith. Sa pression spirituelle n'était pas celle d'un chevalier mais d'un maître. Oldae ne parvenait pas à voir son visage, la capuche du maitre était dépliée sur sa tête. Le Jedi retira sa lame du corps du général, mort sur le coup et s'écria d'une voix grave "Tuez-le".

Le seigneur noir ne ressentait pas la moindre peur chez les gars qui l'entouraient. Des soldats professionnels, le genre de soldats dangereux dont il fallait se méfier. Le Sith ne tenta pas l'héroïsme, d'un mouvement de l'index droit, ses deux dernières pochettes de poudre noire se vidèrent et un cercle noir se forma autour de lui. Les républicains reculèrent d'un pas et s'apprêtèrent à ouvrir le feu, mais trop tard. D'un claquement de doigt, le cercle s'écarta subitement et s'enflamma. Une énorme explosion, d'une puissante équivalente à une dizaines de grenades, faucha toutes les personnes situées autour du Sith. Les forces spéciales furent avalés par le flammes comme une trentaine d'hommes autour d'eux, et une autre dizaine fut soufflée par l'explosion, laissant une cercle noir autour du sorcier Sith.

Le Jedi fut pris dans le souffle de l'explosion mais eut le réflexe de se protéger à l'aide d'une barrière de force. L'explosion avait momentanément mis fin au combat et beaucoup d'hommes s'étaient retournés pour voir la source d'explosion qui avait laissé une trentaine de cadavres sur le sol, la plupart dans un triste état, et de nombreux blessés.
Rien ne filtrait du nuage de poussière d'où venait l'explosion. Les soldats et le Jedi ignoraient sil y avait encore quelqu'un en vie la dedans. Le Jedi se rendit rapidement compte que c'était le cas et les autres soldats aussi lorsqu'ils sentirent des gouttes de sueur perler sur leur front et leurs membres se mettre à trembler. Une peur irrationnelle prit forme dans le coeur des soldats républicains. Aucune raison particulière juste une source au coeur de la fumée. Le maître Jedi connaissait l'origine de cette peur qui s'emparait progressivement de lui et de ses hommes. L'aura de peur, l'art des maîtres de la peur Sith.
Oldae avait laissé sa pression spirituelle se répandre sur la place, laissant l'aura de peur se distiller dans le coeur de ses ennemis. Le Jedi n'était pas loin, à quelques mètres devant lui. Il parvenait à flairer la peur du Jedi, même en essayant de la contenir, l'aura de peur faisait toujours bonne oeuvre. Le maitre le savait et il essayait seulement d'en limiter les effets pour ne pas être handicaper pendant le combat.
Le Sith lança un puissant éclair qui fendit le nuage de fumée vers le maitre Jedi qui détourna l'éclair d'une puissante rotation du sabre, habilement soutenue par la force. Le Sith n'attendit pas et se projeta dans les airs, double lame tirée. Il abattit son sabre à l'endroit où était le Jedi mais la lame rencontra le sol. Le Jedi réussit à éviter le coup d'une rapide esquive mais Oldae se redressa immédiatement et attaqua son adversaire en relevant sa lame inférieure, laissant un profond sillon rougeoyant dans le sol. Le Jedi détourna le coup du Sith et entreprit de bloquer les coups suivants en observant un strict Soresu. Le Soresu était la troisième forme du maniement du sabre laser et considérée, à raison, comme la forme défensive par excellence des Jedi.
Rapidement, malgré la forme défensive, le Sith prit l'ascendant, brisa la garde de son adversaire et le cueillit à la poitrine d'un coup de pied, le projetant à plusieurs mètres. Le Jedi exécuta une pirouette pour se réceptionner souplement. Il regarda le Sith puis ne le voyant pas bouger, laissa retomber sa capuche et retira sa cape qu'il laissa retomber sur le sol. Le maître Jedi était un Zabrak d'une trentaine voir d'une quarantaine d'années à la peau d'un beige foncé. Contrairement à beaucoup de ses congères, il ne portait pas de cheveux l'arrière du crâne et seules ses cornes ornaient fièrement son visage.

- Je suis le seigneur noir des Sith Dark Oldae, inquisiteur et ancien apprenti de Dark Thanaton, membre du conseil noir et gardien du savoir ancien, se présenta Oldae en inclinant le visage en guise de respect pour celui qui avait survécu au premier échange.

Les yeux du Jedi sourcillèrent légèrement de surprises mais il n'en laissa rien paraître.

- Je suis le maître Jedi Dacian Mark, le salua à son tour le Jedi.

Les deux hommes se regardèrent un moment et s'élancèrent l'un vers l'autre. Le combat ne dura pas très longtemps, le Jedi n'était pas de taille face au Sith et l'aura de peur ralentissait ses mouvements, assurant une victoire rapide à Oldae. Le Jedi avait dû le savoir depuis le premier échange, si ce n'était même avant, mais il n'avait pas fui, fidèle aux préceptes de son ordre et à l'honneur de son titre. Après quelques instants d'échange, Oldae détourna la lame de son adversaire en faisant tournoyer sa lame et frappa d'un large coup montant qui toucha le maître de la ceinture à l'épaule, le tuant sur le coup. Le corps du Jedi s'écroula sans vie sur le sol dallé d'Ariana, signant la fin de la bataille de Garos IV et la victoire de la coalition.
Tout autour de lui, Oldae put apercevoir que la bataille était gagnée, les dernières forces républicains furent massacrées soit en tentant de résister soit en tentant de fuir et le Sith ne tarda pas à être rejoins par Dark Ebelion.

- Je vous laisse vous occuper d'éliminer les dernières poches de résistance, Dark Ebelion, ordonna Oldae à son assassin. Vous prenez le commandement, rapatriiez nos blessés et veillez à séparer les corps de nos hommes de ceux des républicains.

- A vos ordres, mon seigneur, approuva le Folh de sa voie aigüe. Que faisons-nous des soldats républicains ?

- Rassemblez les dans une fausse commune et brûler leurs corps. Veillez à faire dire quelques mots pour eux.

- Et pour les prisonniers ?

- Pas de prisonniers.

Oldae rangea son sabre, accorda un dernier regard à Dacian Mark puis s'éloigna. Il déambula sur le champ de bataille sans savoir vraiment où il allait pendant un petit moment. Beaucoup d'hommes étaient encore morts aujourd'hui. La bataille d'Ariana avait vu la mort du capitane Lafay et du général Me'il et probablement d'un bon millier d'hommes avec eux.
Alors qu'il cachait sans savoir où aller, un soldat vint prévenir le seigneur Sith qu'un message lui était parvenu pendant les combats.

- Mon seigneur, le seigneur Erebus a tenté de vous joindre pendant les combats, dit le soldat.

- Bien, je me rends immédiatement au camp pour le contacter, approuva le Sith.
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Dark Oldae



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Partie IV

Focus futuriste

Traité sur l'histoire du seigneur noir des Sith Dark Oldae


Dark Oldae [Accepté] - Page 5 Spellbook___Fire_Chapter_by_atreyu64


Qu'est ce que fut la guerre du schisme du combattant si ce ne fut l'habile stratagème d'un homme pour se placer dans le girond d'un conseil tout puissant ? Il est évident que la guerre du schisme du combattant fut un raccourci employé par le seigneur noir des Sith Dark Oldae afin de se placer comme "le favori du conseil noir", mais de quel favoritisme parlons-nous là ? Parlons-nous d'un favoritisme né de la notoriété publique ou d'un favoritisme né de l'obligation publique ? Car il y a bien là une différence fondamentale, chers lecteurs. Nombres d'écrivains et d'historiens ont commis l'erreur de ne voir en cette nuance qu'un simple caprice, une subtilité linguistique et réthorique. A mon humble avis, dont je vous laisse assurément seuls juges de sa véracité, cette différence entre notoriété publique et obligation publique est fondamentale car c'est de cette nuance que le conseil noir s'est servi pour effacer de l'histoire ce qui fut l'une des premières humiliations qui lui fut infligée.
Beaucoup considèrent, à tord mes chers lecteurs, que la guerre du schisme fut un stratagème inventé par le seigneur noir des Sith pour être certain d'obtenir un siège au conseil noir par nomination élective ou impériale. Il n'en est rien, il s'agit là de ce que l'histoire officielle a bien voulu nous dire pour éviter de consacrer l'humiliation de la plus haute autorité du second empire Sith. En réalité, il apparait que la guerre du schisme du combattant fut une garantie. La garantie que le seigneur noir des Sith créa pour s'épargner les foudres de ceux qu'ils avaient humilié par vengeance. Pour comprendre la raison de cette garantie, il me revient de revenir plus en détails sur les événements qui eurent lieu plus de quatre mois avant la guerre du schisme du combattant et qui amenèrent le seigneur noir des Sith Dark Oldae à établir son insidieux stratagème qui l'amena à ingérer dans la Grande Traque Mandalorienne.

Alors que le traité de Coruscant s'était établi depuis quelques mois seulement, le conseil noir s'aperçut que ce n'étaient pas les douze seigneurs qui le composaient qui étaient dans les grâces de l'opinion public. L'homme qui était au coeur des fadaises du peuple, et dont le nom flottait sur toutes les lèvres au cours des soirées mondaines de l'aristocratie impériale, avait la fâcheuse lacune d'infliger pour disgrâce au conseil noir de ne même pas en être membre. Cet homme que nombres de politistes surnommaient "le héros de la Grande Guerre galactique" était le seigneur noir des Sith Dark Malgus, commandant de la troisième armée de campagne impériale et unanimement reconnu comme le seigneur Sith le plus puissant de l'empire de son vivant, si l'on omettait, assurément, sa Majesté impériale.
Un tel seigneur représentait un grand danger pour le conseil noir. Un individu pouvait se targuer d'être le héros de la grande guerre galactique sans pourtant appartenir au conseil des douze seigneurs Sith sensés représenter l'élite de l'ordre noir. Que de disgrâce pour des conseillers dont les exploits lors de la guerre étaient étouffés par ceux d'un Sith qui s'entretenait volontairement dans la complaisance perverse d'être leur inférieur tout en leur volant la lumière de la gloire. L'idée de supprimer le seigneur noir Dark Malgus fut bien évidemment au centre des débats du conseil noir avant même la fin de la grande guerre, les conseillers voyant déjà l'ombre de Dark Malgus étouffer progressivement leur notoriété. Mais en réalité, personne, même au sein du conseil noir, n'était assez fou pour défier Dark Malgus par Kaggath face aux échecs répétés des assassins. Même le triumvirat tout puissant, Dark Howl, Dark Marr et Dark Thanaton s'y refusait. Il fallut alors trouver une autre solution pour se débarrasser de cette épine dans le pied d'un conseil désirant être dans la lumière d'un second empire affaibli. Saper les bases du pouvoir de Dark Malgus fut le choix qui s'imposa au conseiller noir car, seul, Dark Malgus se révélait déjà beaucoup moins dangereux. Mais si lui retirer le commandement de son armée fut tâche aisée pour l'autorité suprême, lui retirer la confiance des Sith qui avaient servi sous ses ordres le fut beaucoup moins. Parmi ses Sith loyalistes à Dark Malgus, il se trouvait y avoir l'ancien apprenti de Dark Thanaton, membre du conseil noir comme gardien du savoir ancien, j'ai nommé, et vous l'aurez compris, Dark Oldae.
Si le jeune Sith ne représentait que peu de danger pour les conseillers noirs en soit, il apparaissait comme l'un des hommes les plus dangereux de l'empire par l'héritage que son maître pouvait lui léguer à sa mort, à savoir son siège au conseil noir par nomination héréditaire. Dès lors, un loyaliste à Dark Malgus serait devenu conseiller noir. Or les seigneurs du conseil ne pouvaient pas se permettre de laisser un tel danger se profiler, l'homme qu'ils avaient toujours cherché à éloigner de leur cercle aurait alors une porte pour s'y engouffrer si l'un des ses anciens lieutenants lui en offrait la possibilité. Il vint alors aux conseillers noirs l'idée de se débarrasser de Dark Oldae, au grand dam de ce dernier qui se retrouva plonger dans l'engrenage insoutenable des luttes du pouvoir du conseil noir dont son maître avait toujours veillé à le préserver. Bien évidemment, il apparut que Dark Thanaton s'y opposa, désirant garder auprès de lui son apprenti le plus fidèle, mais que valait la voix d'un homme face à dix autres ? Ainsi, le seigneur noir des Sith Dark Oldae fut envoyé à la recherche de Rakata Prime, berceau de l'empire infini, disparue depuis plus de vingt siècles. Une mission ô combien flatteuse pour un jeune Sith si l'échec ne représentait pas la mort. Dès lors, il apparut que le seigneur noir des Sith Dark Oldae murit une profonde rancoeur à l'égard de ceux qui l'avaient condamné à mort. Sa rancœur changea rapidement de forme pour devenir de la haine, une haine qui n'inspirait qu'à la vengeance. Or que pouvez un Sith seul, aussi puissant fut-il, face au conseil noir et ses douze seigneurs ? Dark Oldae savait pertinemment qu'il ne pourrait pas vaincre tous les conseillers. Il pensa un moment à rejoindre Dark Malgus mais une telle action aurait brisé les dernières sécurités que son ancien maître lui offrait pour être son vassal, alors que l'ombre de Dark Jadus flottait dans son sillage. Et c'est là où l'exploit de Dark Oldae prit forme. Si il ne pouvait pas vaincre les conseillers, il pouvait leur infliger bien pire, leur infliger leur pire crainte : celle de l'humiliation.
Et c'est ainsi que le seigneur noir des Sith Dark Oldae fut le premier seigneur noir des Sith de l'histoire du second empire à réussir l'exploit d'imposer, seul, ses conditions au conseil noir. C'est là, chers lecteurs, l'intérêt de la guerre du schisme du combattant, l'intérêt de faire naître l'obligation publique pour devenir favori d'une autorité institutionnelle qui refuse ce favoritisme. Mais, chers lecteurs, il me revient de vous annoncer que nous ne traiterons de cette obligation publique qu'une fois que nous aurons abordé le déroulement de la guerre du schisme du combattant. Car, et vous me le concéderez je l'espère, qu'il n'y a point d'intérêt dans l'étude d'un sujet si nous n'en étudions pas les prémisses.

La guerre du schisme du combattant est ce que l'histoire nomma l'étape finale de la Grande Traque Mandalorienne organisée par Mandalore le Justifiée mais orchestrée, dans l'ombre, par les SSI sous l'étroite direction du conseiller noir Dark Jadus. Hasard ou choix volontaire de la part du seigneur noir des Sith Dark Oldae d'ingérer dans les affaires de son rival ? Je l'ignore malheureusement. Tout est-il que la guerre du schisme du combattant se déroula en trois étapes phares qu'il me revient de vous détailler avec minutie. La première étape, et je ne reviendrai pas dessus plus qu'il n'en faut pour l'avoir déjà fait, fut la bataille spatiale de Ruusan. Je reviendrai simplement sur cette bataille pour apporter un nouvel élément que je suis parvenu à mettre à jour à partir des archives impériales à savoir l'existence du "démon", un commandant de la coalition placée sous les ordres directs du seigneur noir des Sith Dark Oldae. Malgré que, j'en suis certain, il vous presse de connaitre celui que l'histoire ne mentionna pourtant jamais, permettez-moi, chers lecteurs, que je revienne sur ce fameux "démon" après quelques instants.
La guerre du schisme du combattant, dans sa deuxième étape, connut quatre grande batailles toutes sur une planète différente. La plus terrible d'entre elle fut indéniablement la bataille de Thaere menée par Mandalore le Justifié en personne. Il ressort, en revanche, qu'il ne fut pas seul et qu'il fut appuyé par l'un des Sith qui fut les plus fidèles à Dark Oldae, j'ai nommé Dark Ilis. Pendant cette bataille, le Mandalore appliqua une stratégie qui contribua à alimenter sa notoriété et qui lui fut attribuée, à tord car, en réalité, cette stratégie était l'oeuvre de Dark Oldae. Elle consista, en quelques mots, en l'utilisation des Rakghoules et des Nekghoules pour décimer les rangs du schisme retranchés dans les petites cités de Thaere et fut ainsi nommée la stratégie du "confinement".
La deuxième bataille qui revêtit une place prépondérante dans la guerre du schisme du combattant fut celle de Garos IV, menée par Dark Oldae lui-même, et qui permit à la coalition d'écraser la logistique du schisme installée dans la ville d'Ariana.
La troisième bataille sur lequel mon intérêt s'est porté fut la bataille de Charros IV, menée par ce mystérieux "démon", qui reçut pour mission de prendre le grand hôpital militaire de Charros City.
Enfin, la quatrième bataille que nous pouvons relever fut celle menée par le général Terold, soutenu par Dark Desius le conseiller personnel de Dark Oldae, au cours de laquelle le général impérial fut chargé de prendre la célèbre forteresse de Ruusan.
Bien évidemment, ces quatre batailles se soldèrent par la victoire de la coalition et ouvrirent la porte à la bataille finale de Sundari dont les conséquences firent trembler les fondation même du second empire Sith.

Vous devez vous en rappeler, chers lecteurs, j'avais envisagé la thèse que je m'apprête désormais à défendre selon laquelle la destruction de la station de Ruusan fut l'oeuvre du "spectre d'Oldae". L'identité du "démon" a, elle-aussi comme celle du "spectre", fait l'objet d'une méticuleuse censure et seul le titre de "démon" est resté mentionné dans certains rapports sans pourtant y rattacher d'identité. Si la thèse selon laquelle le "spectre d'Oldae" est un fantôme fabriquait de toute pièce par le seigneur noir des Sith est envisageable tel que le définit, je l'admets, avec brio le célèbre historien Pierran de Larokin, il semble difficile d'imaginer qu'un commandant dont les plans de batailles figures encore dans les archives impériales aient été une vulgaire construction. Vous l'aurez compris, chers lecteurs, j'en viens à penser que le "spectre d'Oldae" et le "démon" de la guerre du schisme du combattant ne sont en fait qu'une seule et même personne, un nom précédant la naissance d'un second. Et c'est justement parce qu'ils ne forment qu'un et que le "démon" a vraiment existé que j'en viens à penser que le "spectre d'Oldae" a réellement existé lui-aussi, contrairement à la thèse de Pierran de Larokin. Il se trouve, en effet, qu'un événement de la bataille de Sundari que j'en suis venu à attribuer au "spectre" était en fait l'oeuvre du "démon", et la source qui mentionne son implication dans cette bataille est vraisemblablement la plus véridique qui puisse t'être. Il me semble difficile de donner argument plus valable que celui-ci, me reste-t-il à en apporter les preuves, chers lecteurs.
Le premier événement de la guerre du schisme du combattant où il fut fait mention du "démon" fut la bataille de Charros IV. En effet, une fois que la ville de Charros City fut tombée, la coalition prit d'assaut la place-forte du schisme du combattant sur la planète. Les rapports des défenseurs font mentions, selon les dires de prisonniers qui étaient parvenus à s'échapper et à rejoindre la forteresse, que le commandant ennemi était le "démon". Appellation obscure j'y consens, mais qui semble affirmer que le "démon" a bien existé. Pour autant, il me fut impossible de trouver l'identité du "démon", et je vous pris de croire que je m'y suis afférer avec ardeur. Etrangement, les rapports des trois plus hauts officiers ayant suppléés le "démon" lors de la bataille de Charros IV ont été radiées des archives impériales. Je ne parle pas d'une annulation ou d'une suppression des archives, je parle là d'une radiation. Autrement dit, aucune trace des ses rapports n'a été gardée, ils ont disparu à jamais comme si ils n'avaient jamais été écrits. Vous aurez rapidement fait le rapprochement, chers lecteurs. Les seuls individus de l'empire autoriser à radier un document des archives impériales sont les douze membres du conseil noir et l'empereur, personne d'autre n'a de telles prérogatives. Le phénomène s'est reproduit lors de la bataille de Ruusan où il fut de nouveau fait mention du "démon" dans les rangs du schisme du combattant. Mais encore une fois, alors qu'on incombe la mort d'Anton Ilmor'en au "démon", aucun rapport de la coalition ne fit mention de son implication. Il me fut donc impossible de mettre la main sur le rapport de plusieurs officiers, radiés comme ceux de Charros IV.
Etonnement, la seule fois où il fut fait mention du "démon" du côté de la coalition, ce fut après la bataille de Sundari. Le seul rapport où fut mentionné l'implication du "démon" dans la guerre du schisme portait sur le premier événement notable que j'ai attribué au "spectre d'Oldae" et sur lequel je reviendrai ultérieurement. Il ne peut s'agir d'un simple hasard, vous me le concéderez chers lecteurs, d'autant lorsque l'on connait l'identité de celui qui a écrit le rapport en question. Car chers lecteurs, le seul rapport faisant mention du "démon" lors de la guerre du schisme du combattant fut écrit de la main du seigneur noir des Sith Dark Oldae lui-même.

Encore à l'heure où j'écris ses lignes, l'identité de celui qui fut l'un des plus grands assassins de la Guerre Froide m'est encore inconnue. Mais je suis certain, chers lecteurs, que dans le sillage ensanglanté du seigneur noir des Sith Dark Oldae se cachait un fantôme. Et ce fantôme, chers lecteurs n'était autre que le "spectre d'Oldae", celui-là même qui fut le "démon" de la guerre du schisme du combattant.  
Chers lecteurs, je renouvelle mon engagement de vous rapporter l'identité du "spectre d'Oldae" et d'établir avec certitude quel rôle il a joué dans les noirs desseins du seigneur noir des Sith Dark Oldae qui conduisirent à la tragédie de sablier. Tout cela, je m'engage à l'établir dans mon traité sur le seigneur noir des Sith Dark Oldae.

Dark Melodias, archiviste du second empire
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MessageSujet: Re: Dark Oldae [Accepté]   Dark Oldae [Accepté] - Page 5 Icon_minitimeDim 18 Déc - 18:20



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Partie IV

Chapitre VI: La bataille de Sundari [-3653]

Le Sith arriva devant la tente de commandement quelques instants après avoir été averti de l'arrivée de Styneth et du général Terold mais fut arrêté par le Mandalore avant de pouvoir rentrer.

- Seigneur Oldae, avez-vous quelques instants à m'accorder ? demanda le Justifié qui venait vers lui, vêtu de sa grande armure d'or et de pourpre.

Le mandalorian semblait fatiguer, des cernes noires se dessinaient sous ses yeux marrons et creusaient sa peau sombre. La bataille de Thaere avait dû être éprouvante, Oldae n'avait pas encore eu l'occasion de revoir Ilis mais il se doutait bien que la jeune femme devait être fatiguée, elle-aussi. Les rapports qu'avaient reçu Oldae ces derniers jours témoignaient d'affrontements violents pour défaire les dernières forces du schisme du combattant sur Thaere.
Mais même si il semblait fatiguer, le Mandalore n'en montrait rien. Au contraire, il présentait un large sourire. La guerre tournait en son avantage, dès la bataille de Sundari gagnée, il serait le maître incontesté de l'empire mandalorian. Tous ses détracteurs seraient forcés de courber l'échine devant lui une fois que la tête de Cadera sera tombée. Restait-il à gagner cette bataille, ce qui n'était pas une mince affaire en soit.

- Je vous en pris, Mandalore, accepta le Sith qui se retourna pour faire face à son interlocuteur. Que puis-je pour vous ?

Le mandalorian parcourut la distance qui le séparait du Sith en quelques foulés et se planta devant lui. Le Justifié était bien plus grand qu'Oldae et le dépassait d'au moins une tête, obligeant le seigneur noir à lever les yeux lorsqu'il parlait au géant mandalorian.

- Prêt à en finir avec cette guerre, seigneur Sith ?

- Je crains ne pas avoir d'autre choix, seigneur, lui répondit le Sith. Malheureusement, pour moi comme pour vous, quand nous sommes ici, nous ne pouvons pas surveiller les conspirateurs qui agissent dans l'ombre de nos sillages. Et les dieux savent combien ils sont nombreux.

- Vous semblez avoir beaucoup d'ennemis, seigneur Sith, remarqua le Justifié.

- Plus que je n'en voudrai malheureusement.

- Moi, mes seules ennemis sont dans cette cité, dit le Mandalore en pointant du doigt les tours carrées qui se dessinaient au loin. Et bientôt, leurs têtes seront au bout d'une pique, j'en fais la promesse.

- Je l'espère de tout coeur, seigneur, de tout coeur, approuva Oldae. Mais la victoire sera difficile, ce bastion est imprenable avec autant d'hommes à l'intérieur.

- En effet, je viens d'avoir accès aux plans de la ville, il n'y a aucune faille dans ce bastion. Je ne sais pas comment Cadera est parvenu à prendre possession de cette forteresse mais c'est une sacrée épine dans notre pied, dit le Justifié. Vous avez un plan ?

- Je pense, mais j'ignore si il fonctionnera, acquiesça le Sith.

- Ne vous inquiétez pas, mon seigneur, la victoire nous appartiendra bientôt, assura une nouvelle voix, derrière le Sith. J'ai confiance en nos troupes et en nos capacités.

- J'aimerai partager votre confiance, général Terold, répondit le seigneur noir à l'homme qui arrivait derrière lui.

Le général rejoignit le Sith et le Justifié, et les salua respectueusement. Sa veste d'officier habituellement propre était couverte de terre et sa barbe soigneusement entretenue à l'accoutumé n'avait pas vu la lueur d'une lame de rasoir depuis plusieurs jours.

- Suis-je au retard ? demanda Terold.

- Ne vous inquiétez pas le seigneur Erebus vient juste d'arriver lui-aussi, répondit Oldae en se tournant vers l'allée.

Dans l'allée qui menait à la tente de commandement s'avançait le capitaine, une tête à la main, qu'il lança dans les airs. La tête réalisa une courbe en cloche et atterrit aux pieds du Sith avant de rouler et de buter jusqu'à l'un de ses pieds.
Oldae regarda la tête roulée jusqu'à ses pieds, sous les regards interrogateurs du général et du Mandalore, qui ne tarda pas à reconnaitre le possesseur de cette tête.

- Ilmor'en, murmura le Justifié en voyant la tête. Ou l'a t'il eu ?

- Sur Ruusan, je lui ai demandé de ce débarrasser de cet homme, il était le commandant de la forteresse de Ruusan, répondit Oldae.

Le Sith fit signe à un garde de prendre la tête pour s'en débarrasser. Le malheureux qui dû s'en occuper saisit la tête avec une délicatesse exagérée, comme si il craignait qu'elle lui saute au visage et s'éloigna des pontes, une moue de dégoût au visage.

- Félicitations, capitaine, le félicita Oldae. J'imagine que ce fut une partie de plaisir ?

- Totalement, une véritable partie de plaisir, répondit Styneth avec un soupçon d'humour dans la voix.

- Bien, dans ce cas, c'est une excellente nouvelle. Allons-y, les autres officiers nous attendent à l'intérieur, dit le Sith en entrant dans la tente de commandement, suivi par les trois autres hommes.

Oldae rejoignit la table centrale sur laquelle un holoprojecteur était installé et l'alluma, projetant une image de la ville et de ses alentours. Une dizaine d'officiers étaient présents dans la tente, ceux de l'amirauté, des forces terrestres et les quatre autres Sith au service d'Oldae.

- Voici Sundari, un double rempart, un bouclier localisé et 64 000 hommes, commença Oldae. Un véritable bastion imprenable, aucune faille dans sa sécurité. Voilà dix jours que je m'affaire à trouver une stratégie qui nous permettra de faire tomber cette ville et je pense à être parvenu à trouver une solution. Je commencerai cependant avant toute chose par préciser l'état actuel du schisme du combattant.
Les forces de Cadera sont enfermées dans cette ville, soit 64 000 hommes auxquels viennent s'ajouter près de 126 000 civils. Nos forces sont positionnées dans un rayon de un kilomètre autour de la ville, retranchées dans des positions défensives sous le couvert de notre flotte, de notre artillerie et de notre chasse. Si le schisme tente une sortie, il se fera immédiatement pulvériser, ses forces s'heurtent à des places-fortes, des bunkers et à des tranchés défensives, le tout sous le couvert d'une flotte, d'une artillerie et d'une chasse qui n'attendent que le moment où ils sortiront pour les pulvériser. En clair, le schisme est coincé, si il sort, il perd. Mais à l'inverse, nous aussi sommes coincés. Nous sommes en infériorité numérique. Pour prendre une ville, il faut au moins être le double des défenseurs, le triple étant l'idéal. Nous n'avons pas la moindre chance de prendre la ville par une attaque directe. Par conséquent, notre seule solution est d'attendre et d'affamer les défenseurs jusqu'à ce qu'ils sortent. Mais il y en a pour plusieurs mois, voir années. Le schisme le sait et il compte bien profiter de ce délais pour se préparer et élaborer un plan. En clair, même si nous attendons, il est probable que la victoire nous échappe. D'autant que nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre plusieurs mois, les raisons sont pratiques comme théoriques.
Notre seul moyen de gagner est d'obliger l'armée du schisme à sortir de la ville et nous allons le faire.

- Comment comptez-vous vous y prendre ? demanda le Mandalore.

- Qu'est ce que veut le schisme actuellement ? demanda Oldae. Pouvoir vaincre notre armée sans s'exposer à notre flotte, notre artillerie et notre chasse. Et c'est ce que nous allons faire, nous allons remplir toutes les conditions pour que le schisme sort.

- Comment ? s'étonna Terold. Il sera difficile d'obliger le schisme à quitter les défenses de sa forteresse.

- Nous allons masser notre armée devant la porte sud, 45 000 hommes, et nous attendrons. L'ennemi n'aura qu'à sortir et pour voir une armée entière à cinquante mètres de la grande porte, répondit Oldae.

- Vous voulez affronter 64 000 mandalorians avec 45 000 hommes, au corps à corps ? demanda le Justifié. C'est de la folie, nous n'avons pas la moindre chance, nous serons massacrés.

- Justement, c'est le but. Il faut obliger le schisme à sortir. Nous allons lui offrir notre armée et ses généraux, sans qu'ils soient menacés par la chasse et la bombarde. Nous leur offrons la victoire. Ils se douteront qu'il y a un piège, et il y en aura un, mais ils ne pourront pas se permettre de louper cette chance. Toutes les chances sont de leur côté, la victoire ne peut pas leur échapper. Cadera sait que si il tue le Mandalore, quelques soient les sacrifices, la Grande Traque s'achève et la révolte aura gagné. Par la même occasion, il pourra prétendre au titre de Mandalore à son tour, assura Oldae.

- Et où est le piège ? demanda le Justifié.

- Là, et là, dit Oldae en montrant tour à tour la grande faille au sud de la ville et le Kyramud dans la ville. Lorsque nous engagerons le combat, une troupe d'élite s'infiltrera dans la ville en reprenant la ruse de Styneth, des hommes passeront à travers le bouclier à une vitesse qui se voudra minutieusement calculée. Pour cela, nous équiperons nos hommes de jetpack afin d'adapter leur vitesse et de ne pas avoir à passer par les rues. Notre unité d'élite n'aura qu'à pénétrer dans le Kyramud, prendre le contrôle de la passerelle au moment où les combats feront rages et où la sécurité sera à son plus bas niveau et faire décoller le Kyramud.

- Pour ? demanda Terold.

- Là, indiqua le Sith en montrant l'endroit où devrait se trouver les affrontements.

- Vous voulez écraser l'armée du schisme avec son propre vaisseau, je vois, approuva Terold. Mais nos troupes seront aussi en-dessous, elles n'y réchapperont pas, elles seront prises dans la débâcle.

- J'y viens, général, le rassura Oldae. Alors que le Kyramud commencera à décoller, nous sonnerons la retraite. Notre chasse frappera alors les premières lignes de front ennemies, séparant les deux armées d'une centaines de mètres dans l'idéal. Nos forces se lanceront alors dans la faille. C'est là que le piège va arriver. Notre chasse, notre bombarde spatiale et terrestre ouvriront le feu sur l'armée du schisme mais en des poins méticuleusement choisis, les lignes arrières et les flancs. Le but va être d'obliger le schisme de s'engouffrer dans la faille, l'obliger à en finir avec nous. Nous aurons déjà subi de lourdes pertes et le schisme sera persuadé que nous sommes en déroute, aussi il nous prendra en chasse et, inconsciemment, il sera guidé dans notre piège.
La distance qui séparera les deux armées nous permettra de nous engouffrer les premiers dans la faille et, ici, nous les arrêterons (Oldae montra du doigt une passe de la faille). Ici, à l'endroit le plus étroit de la faille, 300 lames les attendront. Dans un endroit, une trente hommes peuvent à peine passer alignés. Ces 300 hommes seront sensés tenir toute l'armée ennemie en échec pour permettre de creuser le distance avec notre armée. Et lorsqu'elle sera suffisamment éloignée, le Kyramud pourra tomber sur le schisme et éradiquer son armée sans toucher la notre.

- Mais les 300 hommes qui seront dans la faille seront pris dans la chute du Kyramud, ils risquent d'y rester, si ils ne meurent pas avant face à autant d'hommes, releva Terold.

- En effet, il s'agira de nos 300 meilleures lames. J'en ferai parti, mes Sith et ma garde personnelle aussi. Le seigneur Erebus fera aussi parti des 300 lames. Le reste des lames sera choisie parmi les commandants de corps, ils sont les plus à même de choisir les meilleurs combattants qui sont sous leurs ordres, indiqua Oldae. Il est certain que ses 300 lames risquent d'y rester, c'est même fort probable. Mais nous avons besoin de nos meilleurs soldats pour tenir cette passe, le sacrifice de 300 hommes vaut largement celui de plus de 40 000 hommes.

- Je viens aussi, s'écria le Mandalore.

- Non, vous, vous mènerez notre armée face à Cadera, refusa le Sith. Vous êtes le symbole de la Grande Traque, vous devez vivre, si vous mourrez tout s'écroule, toute cette guerre n'aura servi à rien. Vous vous devez vivre.

- Je ne peux pas laisser mes hommes mourir seuls, ragea le Mandalore. Je suis Mandalore le Justifié, le plus puissant des mandalorians, je ne peux pas fuir.

- Le général Terold ne pourra pas mener la grande armée tout seul, il aura besoin de vous. Les 300 lames attendront en retrait dans la passe, ni moi ni les Sith ne pourront diriger de là-bas, seul vous pouvez le faire.

Le Mandalore hésita à répondre mais s'y refusa, il avait bien compris la situation. Les autres personnes présentes aussi.

- Tu risques d'y mourir aussi, Oldae, nota Ilis. Tu es le chef de notre armée, si tu meurs cette guerre n'auras servi à rien pour nous.

- Ma vie n'est pas nécessaire pour que le traité d'alliance soit signé, le Mandalore tiendra parole si je meurs. Dès lors, mes hommes recevront les distinctions nécessaires pour avoir participé à cette guerre. Quelqu'un a une autre remarque à faire ?

Silence. Un lourd silence ligne de consentement.

- Début de l'opération dans trois jours !
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Dark Plagueis Le Sage
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Partie IV

Chapitre VI: La bataille de Sundari [-3653]

Dark Oldae [Accepté] - Page 5 05c9ac11

Les secousses faisaient trembler le sol à intervalle régulier au rythme des pas foulant l'herbe fraiche du défilé rocheux qui les amènerait jusqu'à la plaine de Sundari. A intervalle régulier, les pas tambourinaient lourdement le sol et leur martèlement s'élevait dans les airs, porté par la résonance des parois du défilé. Des milliers d'hommes vêtus de rouges et de noirs avançaient entre les falaises sud qui menaient vers la capitale, arborants des bannières rouges ou oranges aux liserés dorés et, d'autres, des étendards sur lesquels se dessinaient trois bandes, deux rouges et une noire, et, au centre, le symbole du second empire.
Ils étaient des dizaines de milliers à avancer vers la cité de Sundari. Dans quelques instants, ils arriveraient dans la vaste plaine qui cerclait la ville du schisme du combattant. Là où aurait lieu la dernière bataille qu'ils mèneraient pour cette guerre. Victoire comme défaite, cette bataille se solderait probablement par la fin de la guerre.
Alignés en lignes et répartis en carrés, ils s'avançaient dans un silence de mort. Le genre de silence qui précédait les combats, un silence désagréable et lourd en sous-entendu. Beaucoup craignaient de perdre la vie dans cette ultime bataille. Ils ne savaient que peu de choses sur le plan, les officiers avaient été timides sur les détails. Les troupes savaient seulement qu'ils affronteraient une armée bien supérieure à la leur en terme de nombre et qu'ils devraient la tenir. Combien de temps ? Ils l'ignoraient. Ils savaient aussi que lorsque le signal serait donné, ils devraient battre en retraite dans le défilé. Simuler une débâcle qui devait apparaitre comme véridique aux yeux de l'ennemi. Pendant trois jours, les officiers leur avaient demandé de s'exercer à des simulations de retraites dans les rocheuses, réunissants des milliers d'hommes.
Malgré tout, ils étaient sereins, la coalition n'avait enregistré aucune véritable défaite depuis le début de la guerre, les victoires s'étaient succédées les unes après les autres. Ruusan, Charros IV, Garos IV, Thaere. Et bientôt Sundari. Leurs généraux avaient tous acquis de la renommé pendant la guerre, des noms s'étaient répandus comme des trainés de poudre dans les rangs de la coalition et du schisme du combattant. La victoire leur appartenait !

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Dark Oldae [Accepté] - Page 5 Marchi10

La grande cité de Sundari se dessinait au loin, majestueuse capitale à la couleur de nacre. Le ciel se faisait noir, les nuages sombres se rassemblaient au-dessus de la plaine et seule la cité baignait dans un halo de lumière comme si les dieux avaient décidé de prendre partie pour le schisme du combattant en ce jour où régneraient le sang et l'épée. Mais cette lumière se tairait bientôt, elle tomberait dans les affres des ténèbres à jamais et, avec elle, les espoirs de la révolte de Jicoln Cadera et des ses guerriers. Ce jour serait marqué par la victoire de l'un des deux camps. Plusieurs mois de campagne pour en arriver à ce moment fatidique, ce jour qui marquerait la fin de la guerre du schisme du combattant et, du même coup, la Grande Traque Mandalorian.
Les nuages noirs masquaient les rayons du soleil mais ne permettaient pas de masquer les formes sombres qui se dessinaient dans le ciel. Des dizaines de vaisseaux attendaient dans l'orbite de Sundari, leurs capteurs et leurs batteries braqués sur la plaine qui cernait la capitale planétaire. Les aérodromes étaient tous en alerte maximale, tous les pilotes se tenaient prêts à décoller avec leurs chasseurs pour venir engloutir l'armée du schisme dans un océan de flammes. La dernière bataille de la guerre du schisme du combattant allait faire rage dans la plaine de Sundari où plus de 100 000 hommes s'affronteraient en ce jour.
Le Mandalore observait la vaste cité qui lui faisait face, posté sur un promontoire naturel. Derrière lui, il parvenait à entendre les bruits de pas de ses troupes qui parvenaient du défilé rocheux. Les premières forces se massaient déjà devant lui, au pied de la falaise sur laquelle il était perché. Il sentait son sang bouillir dans ses veines, l'envi du combat faisait trembler sa peau et et son sang battait dans ses tempes. Il avait défait un à un les plus grands guerriers mandalorians, il avait vaincu le précédent Mandalore lui-même, mais même après toutes ses victoires tous les clans ne lui avaient pas accordé son soutien. Au contraire, ils l'avaient laissé seul face à la révolte de Cadera et du schisme, seul avec les maigres forces qui avait décidé de se rallier à lui. Il avait été contrait à l'exil sur Geonosis, face à un adversaire de deux fois son nombre. Et aujourd'hui, il se tenait face au dernier bastion de Cadera. L'empire l'avait aidé, il le savait bien et il donnerait à l'empire ce qu'il avait promis en échange de cette aide militaire. Mais, aujourd'hui, c'était son jour de gloire, le jour où Mandalore le Justifié aurait vaincu la révolte qui lui faisait face. Tous les clans courberaient l'échine devant lui et celui que l'on nommait Artus, maître des arènes, deviendrait le Mandalore incontesté.
Le Justifié portait sa lourde armure d'or et de pourpre, tenant son casque à crête dans sa main droite alors que sa cape orange aux liserés d'or battaient sous l'effet du vent. Il retira sa lame du sol et la leva vers le ciel, plantant son regard vers l'horizon.

- En avant, marche ! ordonna t'il.

Les cris des soldats massés en-dessous de la falaise retentirent et l'armée se mit de nouveau en marche vers Sundari, sous le fracas assourdissant des pas, des armes et des armures. Le fracas assourdissant de la guerre.

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L'armée faisait face aux portes de la cité de Sundari. A peine cent mètres devant eux se dressaient les fiers murs blancs de la ville. Aucun bruit ne se faisait entendre, juste des raclements de gorge et des toux anxiogènes auxquels venait s'ajouter le bruit des frottements d'armures et du crissements des armes. Les forces de la coalitions étaient réparties en carré de mille hommes, massés les uns contre les autres, en trois rangées de 5 000 hommes chacune, le tout formant un arc de cercle face à Sundari. En réalité, seulement 16 000 hommes étaient postés dans la plaine, le reste était massé dans la faille, suffisamment proche pour apparaitre comme une force secondaire et suffisamment loin pour permettre aux 16 000 hommes qui combattraient de se replier et d'évacuer la faille sans l'encombrer lors du repli.
Le plan initial avait connu de légères modifications. Contrairement au plan d'origine, seuls 16 000 hommes combattraient réellement, le reste demeurait en retrait donnant l'illusion qu'ils attendaient pour intervenir. La raison était double, 16 000 hommes suffisaient pour tenir en formation défensive et plus aurait risqué d'engorger la faille lors de la retraite.
Les carrés de mille hommes et la formation avaient été soigneusement étudiés. Sur la première rangée de carrés, la première ligne était composée de soldats portants de lourds boucliers en dur-acier ou disposants de boucliers localisés pour arrêter les tirs. Les deux lignes suivantes étaient composées de tireurs qui ouvriraient le feu sur l'ennemi dès qu'il serait à portée, tandis que les porteurs de boucliers se baisseraient, offrant un espace de tirs tout en établissant une protection. Dès que la mêlée serait sur le point de commencer, les porteurs de boucliers n'auraient qu'à se relever pour engager la lutte et contenir les assaillants. Les trois lignes suivantes étaient composées de fantassins lourds, principalement des mandalorians tandis que les quatre dernières lignes étaient formées de fantassins légers plus flexibles et à même de moduler le combat.
Entre la première et la deuxième rangée de carrés, trois lignes de basiliks mandalorians attendaient que les combats s'engagent pour s'envoler et frapper les lignes centrales de l'ennemi tout en engageant les basilisks ennemis pour conserver le contrôle du ciel et des flancs.
Sur la deuxième rangée, les carrés se voyaient organiser différemment. La première ligne n'était pas composée de porteurs de boucliers mais de piquiers, qui formaient aussi les deuxièmes et troisièmes lignes. La raison de ce changement demeurait dans l'utilité des boucliers. Les boucliers étaient particulièrement efficaces lorsqu'il fallait contenir un ennemi groupé et entassé mais leur utilité se perdait lorsque les rangs des assaillants s'écartaient. Lorsque la première rangée de carrés tomberaient, les forces du schisme ne seraient plus regroupés en un seul bloc, leurs forces seraient éparpillées sur le champ de bataille. Dès lors, les piques revêtaient un sens tout particulier puisque les forces du schisme viendraient se fracasser dessus. Les six lignes suivantes des carrés étaient composées de fantassins lourds tandis que la dernière était composée de fantassins légers.
Entre la deuxième et troisième rangée de carrés, une quinzaine de marcheurs impériaux et une centaine d'hommes équipés de mortiers attendaient le début des combats pour ouvrir le feu sur les forces du schisme.
Enfin, la troisième rangée. Les cinq premières lignes des derniers carrés étaient composées de mandalorians et de Nekghoules lourdement armés. Leur rôle serait de se jeter sur les lignes ennemies alors que la confusion y régnerait pour permettre le repli des survivants de la deuxième rangée et ordonner le repli final.
Dès le repli final ordonné, les troupes de la coalition s'engouffrerait dans la faille alors que la chasse, les batteries et la flotte se mettraient à pilonner les positions prévues dans le plan initial. Ainsi, les 300 prendront immédiatement la relève sur les forces qui battent en retraite.
A cet ensemble, venez s'ajouter un ensemble de boucliers localisés sensés protéger les premières lignes de la coalition des tirs venant de la ville. Ces boucliers obligeraient l'armée du schisme à sortir pour en découdre sur le champ de bataille ou Cadera louperait sa chance d'en finir. Des centaines de snipers étaient aussi massés dans les rocheuses pour cueillir les officiers du schisme pendant la bataille et apporter la confusion.

Oldae observait le spectacle de loin, posté sur un transporteur lourd qui lui permettait d'avoir une vision dégagée du champ de bataille. Aux pieds du blindé, les 300 meilleures lames de la coalition attendaient patiemment le moment venu pour combattre. Oldae regarda patiemment eux qui combattraient à ces cotés dans la passe de la faille. Ils semblaient sereins, la majorité voyait comme un honneur de combattre dans la passe, même si ils risquaient d'y mourir. Le Sith ne fut pas surpris de voir le capitaine entrain de parler avec Ilis. Les deux amants ne s'étaient pas revus depuis un moment avant qu'ils n'arrivent sur Sundari. Trois jours n'étaient pas suffisants pour se dire tout ce qu'ils avaient à se raconter et aujourd'hui risquait d'être le dernier jour qu'ils passeraient ensemble.
Le seigneur noir était sceptique vis-à-vis de son plan, il jouait beaucoup sur des facteurs aléatoires. Les trois derniers jours lui avaient permis de modifier quelque peu son plan afin de limiter les pertes et d'optimiser les chances de succès. Les pertes seraient considérablement amoindries et la stratégie employée beaucoup plus fluide mais le plan restait bancale.
Le communicateur du Sith se mit à grésiller et la voix du Mandalore retentit : "nous sommes en position, seigneur Sith".

- Déployez les boucliers localisés, ordonna Oldae.

Au loin, il vit les grands champignons fluorescents se répandre dans les airs et englober les premières lignes de l'armée coalisée. Quelques tirs fusèrent depuis Sundari en réponse mais ils vinrent s'écraser sur les boucliers, n'infligeant pas le moindre dégât aux troupes de la coalition et les batteries du schisme finirent par se taire après deux nouveaux essais.
Les minutes passèrent par dizaines, peut-être même par vingtaines, jusqu'à ce que la porte principale de la ville finisse par s'ouvrir et qu'une masse grouillant d'armures, de lances et d'épées n'en sortent. L'armée du schisme du combattant, 60 000 lames enragées ne demandant qu'à en découdre définitivement, portant fièrement la bannière rouge vive de Cadera sur laquelle se dessinait un cercle fendu. Le Sith sentait la présence du chef du schisme au centre de l'armée ennemie, il ne le voyait pas mais il parvenait à sentir sa présence et l'aura qu'il dégageait. Comme l'avait prévu Oldae, Cadera viendrait en découdre personnellement sur le champ de bataille. La rumeur avait été répandue que le Mandalore, Oldae et Styneth, plus connu comme le "démon" par les hommes du schisme, étaient tous trois dans l'armée qui faisait face à Sundari. En réalité, seul le Justifié se tenait là-bas, posté entre la deuxième et la troisième rangée.
Mais Cadera n'était pas seul, le dernier Jedi envoyé par l'ordre se tenait à ses côtés. Oldae ne le voyait pas mais sentait sa présence au coeur de la masse difforme que formait l'armée du schisme.
Le martèlement de leurs pas faisaient trembler le sol alors qu'ils s'approchaient des boucliers localisés dressés par la coalition. Rapidement les rangs du schisme s'écartèrent et, quelques instants plus tard, le demi-cercle formé par les forces du Justifié firent face à un croissant de lune de 60 000 hommes. Aucun tirs ne fusaient des deux côtés, ils savaient que les tirs ne perceraient pas les boucliers et la coalition ne voulait pas utiliser sa bombarde pour encourager le schisme à attaquer.
Le moment de l'assaut ne se fit pas attendre trop longtemps. Oldae ne parvint pas à entendre la voix de celui qui devait être Cadera mais vit ce dernier abattre un étendard vers le bas et une clameur retentit dans les rangs du schisme avant qu'il ne se mette à charger.
Oldae saisit son communicateur et s'écria "Maintenant !".
Immédiatement, la voix du Mandalore parvint jusqu'aux 300 lames et une clameur se fit entendre dans les rangs de la coalition alors que la première rangée de carrés se mettait en position. Le bruit des boucliers qui s'entrechoquent et des tireurs qui se mettent en position retentit dans la plaine de Sundari sous les ordres des officiers de la coalition. A peine les premiers hommes de Cadera eurent t'ils passé les parois des boucliers qu'ils furent cueilli par les tirs de près de mille tireurs, fauchant les premières lignes du schisme.
Ainsi commença la bataille de Sundari.
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Partie IV

Chapitre VI: La bataille de Sundari [-3653]

La masse grouillante d'armures pourpres et d'azures au-dessus de laquelle flottaient les étendards rougeoyants aux lisérés dorés se jetèrent voracement sur la première rangée de carrés. D'un fort grognement, les forces de la coalition se mirent en positions au signal du Mandalore. Les porteurs de boucliers collèrent leurs écus de dur-acier et s'abaissèrent, formant un long mur uniforme de gris et de bronze pour faire face à la charge de la grande armée du schisme du combattant. Les tireurs passèrent leurs armes au-dessus des porteurs de boucliers, mirent en joue et, dès que les premières lignes ennemies franchirent les parois des boucliers localisés déployés face à la ville, ouvrirent le feu. Le ciel se couvrit de noir, les nuages finissant de masquer les dernières lumières qui couvaient chaleureusement la cité de Sundari, et une nuée d'éclairs rouges fusa vers les assaillants. Le choc fut violent, les premières lignes tombèrent sous le feu ravageur des tireurs coalisés et les cadavres se fracassèrent lourdement sur le sol.
Les besalisks du schisme ne tardèrent pas à décoller de la ville et à se répandre au-dessus de l'armée de Cadera, braquant leur tête équipée de canons rotatifs et leurs lances-missiles vers les carrés de la coalition. Le Mandalore ne tarda pas à ordonner le décollage des besalisks placés derrière la première rangée et les mandalorians loyalistes firent s'envoler leur créature d'acier pour répandre le sang dans le ciel de Sundari. Les affrontements entre besalisks commencèrent rapidement après le décollage des loyalistes et des créatures mécaniques ne tardèrent pas à venir s'écraser avec leur pilote dans les deux camps.
Lorsque la masse armée qu'était l'armée de Cadera arriva dangereusement près de la première rangée, les tireurs rengainèrent leurs armes pour se mette à l'abri et les porteurs de boucliers se dressèrent comme un seul corps pour faire face aux assaillants. Le choc fut violent, les forces du schisme percutèrent la première rangée qui recula sous le choc avant de reprendre ses appuis et les combats commencèrent entre les deux armées. Ce fut le temps du bouclier et de l'épée.

Il fallut une vingtaine de minutes que pour que le flanc gauche finisse par céder, emportant avec lui le reste de la première rangée qui ne tarda pas à imploser. Le flanc gauche se morcela et fut englouti par les forces de Cadera en quelques instants. Le flanc droit essaya de se rassembler et de se recroqueviller sur lui même pour ne pas être englouti comme l'aile gauche, profitant que le schisme engageait déjà les lignes de piquiers de la deuxième rangée dans la précipitation et l'ardeur des combats. Mais sa défense fut de courte de durée, l'aile droite fut bientôt surpassée. Contournée et encerclée, elle ne parvint pas à endiguer l'assaut et elle finit par être engloutie à son tour. Les soldats de la première rangée furent décimés, massacrés alors qu'ils tentaient de résister ou de s'enfuir. Ils furent consumés telles des brindilles par le brasier ardent que formait l'armée de Cadera.
Alors que dans le ciel, les créatures mécaniques mandalorians continuaient de s'affronter en tournant sur elles-même ou en faisant de larges cercles pour encercler un adversaire ou pilonner les ennemis au sol, la deuxième rangée de carrés engageait le combat. Comme le plan le prévoyait, le schisme se jeta sur les coalisées alors que le flanc droit de la première rangée n'avait pas encore été entièrement défait et les traitres mandalorians vinrent s'empaler sur les lourdes piques des loyalistes et des impériaux.

La deuxième rangée parvint à endiguer pendant un moment les forces de Cadera qui furent rejetées à plusieurs reprises par les piquiers puis par les soldats en armures lourdes, brisant le moral des premières lignes du schisme qui se trouvèrent déstabilisées face à la résistance qui les mettait en échec. La deuxième rangée aurait tenu un long moment si les besalisks du schisme n'avaient pas pris l'avantage sur ceux des loyalistes. Rapidement, l'espace aérien qui se dessinait au-dessus du champ de bataille fut sous le contrôle du schisme et les loyalistes furent rebutés sur les flancs, laissant les lignes centrales sans protection face aux créatures montées de Cadera.

Oldae observait la scène depuis le blindé et visualisait la bataille qui se déroulait sous ses yeux. Il assista à la débâcle de la première rangée puis à la prise de possession de l'espace aérien par les besalisks sécessionnistes lorsqu'un officier le contacta sur son transmetteur : "Mon seigneur, il nous faut envoyer la chasse ou le reste des besalisks, nous reprendrons l'avantage de l'espace aérien, à cette allure nous serons vaincus dans peu de temps".
L'officier n'avait pas tord, la coalition disposait encore de nombreux besalisks et de toute sa chasse en réserve mais il fallait la conserver. Il fallait donner l'illusion d'être en difficulté, il fallait appâter le schisme et son chef dans le piège. La faille était une souricière, dès que le schisme mettrait les pieds dedans, la coalition enverrait toute sa chasse et ses besalisks pour forcer Cadera et son armée à se lancer dans la faille, là où l'attendait le piège final.

- Nous ne pouvons pas, continuez, tout se déroule comme prévu, refusa froidement le Sith.

Aucune réponse ne se fit savoir mais le Sith supposa que les ordres avaient bien été transmis puisqu'il ne vit pas de chasseurs ou de renforts survoler le ciel de Sundari.

Les besalisks de Cadera firent tourner les combats en l'avantage du schisme et la deuxième rangée céda en son centre, ouvrant une brèche dans la formation de la deuxième rangée défensive dans laquelle s'engouffrèrent les troupes séditieuses. Mais le tout était prévu, les obusiers se replièrent tandis que les marcheurs impériaux concentrèrent leurs tirs sur la faille de la défense. Rapidement, les besalisks prirent les marcheurs pour cibles et les carcasses des machines de guerre impériales ne tardèrent pas à joncher par dizaine sur le sol de Sundari incapable de résister à la pluie de missiles des créatures d'acier.
Oldae vit venir l'ouverture au centre de la rangée et prit les devants. Il saisit le communicateur et contacta le général : "Général, profitez de la résistance des marcheurs, ordonnez au flanc droit et ou flanc gauche de reculer avant d'être emportés au centre et d'être retournés. Envoyez les premières lignes de fantassins de la troisième rangée pour remonter le font central et faites moi venir trois milles hommes de la réserve, nous en avons besoin et nous devons donner l'impression que la réserve sert à quelque chose".

- Bien reçu, mon seigneur, je m'en occupe, approuva le général Terold avant de raccrocher.

Immédiatement, les flanc gauches et droits commencèrent à reculer tandis que les fantassins lourds de la troisième ligne chargèrent les rangs du schisme. Les fantassins lourds mandalorians et les guerriers Nekghoules taillèrent les sécessionnistes et enfoncèrent leur ligne par la violence de leur charge. Non loin des combats, dans la faille, 3 000 hommes s'avançaient dans une longue ligne pour venir renforcer la troisième rangée.
Le Sith jeta un regard dans le ciel pour voir où était le Kyramud et vit le vaisseau arrêté dans le ciel. Il y avait un soucis, il ne devait pas être là, l'heure de la retraite avait sonné alors pourquoi le vaisseau était encore si loin ? Oldae saisit de nouveau son communicateur : "Amiral, que se passe t'il là-haut ? Pourquoi le Kyramud était-il si loin ?".

- Je suis désolé, mon seigneur, nous avons eu un élément perturbateur des plus imprévus, répondit l'amiral. Il semblerait que Styneth est réglé la chose mais je n'en sais pas beaucoup plus.

Oldae fut surpris lorsqu'il entendit le nom de Styneth puisque le capitaine n'était pas sensé être dans l'espace mais sur la terre ferme. Oldae se retourna et chercha le capitaine parmi les personnes qui l'entouraient mais ne le vit pas. Il sonda les environs pour être certain, rien. Styneth avait filé sans que le Sith s'en aperçoive, trop occuper à suivre les combats.

- Par tous les dieux, amiral, ne pourriez-vous pas être plus précis ? s'étonna le Sith.

Avant qu'il ne puisse entendre la réponse de son amiral, une personne tenta de le joindre. Le Sith mit la conversation avec Anderson de côté et lança la seconde conversation. Il fut à peine surpris d'entendre la voix du capitaine.

- Oldae, le Kyramud à décollé mais le commando est submergé par les troupes du schisme qui ont réussis à embarquer ! Demande autorisation d'intervenir pour maintenir le contrôle du vaisseau, s'écria le capitaine.

Le Sith manqua de lâcher un juron mais se contenta de soupirer. La situation était particulièrement embêtante, si le Kyramud ne venait pas s'écraser sur l'armée de Cadera, la coalition allait être décimée. Il n'y avait pas le choix, il fallait prendre une décision rapidement où ce serait la défaite assurée.

- Autorisation accordée, accepta Oldae.

- Si jamais le commando s'en est pas tiré j'aurais besoin d'aide pour contrôler le vaisseau demande autorisation d'amener Oracle. Je sais que c'est dangereux mais je peux pas en prendre le contrôle seul.

Le sith hésita longuement, laisser Oracle sortir était dangereux et ce serait une nouvelle transgression à sa décision de ne plus laisser l'aide de camp sortir du Ralroost. Il voulut répondre négativement mais il jeta un dernier regard au champ de bataille et comprit qu'il n'avait pas le choix.

- Si elle est sous bonne garde, approuva le Sith.

- Elle le sera, acquiesça le capitaine.

- Qu'est ce qu'il s'est passé là-haut ? en profita Oldae pour demander.

- Une longue histoire, passionnante, que je m'empresserai de raconter quand j'en aurai le temps mais là je dois vous laisser, bonne chance au sol et prenez soin d'Ilis et de Riley s'il vous plaît, répondit Styneth.

Le Sith n'insista pas, le temps manquait.

- Que la force soit avec vous, dit simplement Oldae.

- Alors non, là j'aimerais bien que la chance soit avec moi! Mais merci j'y penserais, releva Styneth avant de mettre fin à la communication.

Oldae soupira et reporta son regard vers la bataille. D'où il était, il ne pouvait pas faire grand chose, il devait laisser le capitaine s'en occuper et se concentrer sur la bataille. Il n'allait pas falloir tarder à sonner la retraite et ce serait le tour des 300 combattants de rentrer dans la bataille pour tenir la passe. Le point fort de la bataille de Sundari se profilait et se déroulerait dans la passe de la faille, là où à peine trente hommes pouvaient avancer alignés. L'endroit idéal pour que les 300 meilleurs combattants de la coalition arrêtent l'armée du schisme du combattant.
Oldae sentait l'excitation gagnait le coeur des hommes qui attendaient à côté de lui. La majorité était des mandalorians, des nobles pour la plupart, vêtus de leurs armures nobiliaires comme celle qu'avait Styneth. Des ouvrages magnifiques. Les jambes étaient lourdement protégées par plusieurs couches successives de dur-acier, emboitées les unes par rapport aux autres pour permettre d'offrir une flexibilité et un mouvement optimal au porteur afin qu'il ne soit pas gêné dans ses déplacements et dans ses mouvements. Les protections de jambes montaient jusqu'au bassin, et laissaient un fin interstice dans la flexion du genou, bien qu'il soit difficile de pouvoir en tirer parti au vue de la finesse de l'ouverture. Seule la partie inférieure du bassin, au niveau de l'aine, n'était pas protégée par l'épaisse carapace métallique. Les mandalorians portaient en dessous une sorte de vêtement noir, collant et élastique, une sorte de toile dont il gardait le secret et qui se révélait extrêmement résistante. Le poitrail était protégé par une large plaque, particulièrement véloce, qui protégeait les cotes et le dos par un ensemble de plaques emboitées les unes par rapport aux autres, en suivant une enchevêtrement complexe entre les parties. Au niveau du dessus de la poitrine, l'armure s'écartait et montait jusqu'aux épaules mais laissait le cou entièrement démunie si trois plaques arrondies installées l'une sur l'autres ne venaient pas protéger le cou et le dessous du visage. Le casque était ovale, légèrement plus large au-dessus et plus fin vers le bas où il devenait alors anguleux, presque droit. Le casque s'ouvrait par le dessus et au milieu. Une première ouverture, qui s'actionnait par un petit mécanisme derrière le casque ouvrait le dessus et dévoilait le crâne alors qu'un autre mécanisme, au niveau de la carotide droite, permettait d'ouvrir le casque verticalement en son milieu et de le retirer par l'arrière. Il n'y avait pas d'ouverture pour les yeux, seulement quatre petits capteurs rouges qui retransmettaient directement les images extérieures à la rétine du porteur. Les protections de clavicules étaient basses et faiblement protégées par rapport au reste de la tenue, bien qu'une plaque triangulaire de dur-acier venait recouvrir une plaque arrondie, plus fine posée en dessous. Les épaulières, en revanche, étaient larges et montantes, offrant une large protection qui couvrait le dessus du bras et palliait à la faiblesse des protections des clavicules. Une plaque arrondie prenait le relais de l'épaulière, en partant de son dessous, et se prolongeait jusqu'au coude. Le dessous du bas était protégé par une empilement de petites et épaisses plaques, reliés les unes aux autres par des mécanismes de chenilles miniatures. Les avants-bras étaient de larges protections composés d'une suite d'épaisseurs dont la dernière formait une carapace uniforme qui englobait presque tout l'avant-bras et s'arrêtant au niveau des mains, qui étaient couvertes par des gantelets mécanisés. L'ensemble de l'armure représentait un poids certain qui était minorité, maitrisé et modulé par des mécanismes complexes entre les différentes jonctions de l'armures. Un ouvrage magnifique.
Les mandalorians n'étaient pas les seuls, des Nekghoules dont Olik Tarson et son énorme hachoir d'os étaient aussi présents auxquels venaient s'ajouter les cinquante gardes d'Oldae et leur chef, le lieutenant Idaho. Les quatre Sith au service d'Oldae était aussi présents : Dark Desius, Dark Kiln, Dark Ebelion et Dark Ilis.
Ces 300 hommes mourraient probablement dans la faille pour permettre d'obtenir la victoire, ils le savaient, ils y étaient préparés. Ils étaient prêts à mourir pour l'honneur, la gloire et la victoire.

Malgré le repli de la deuxième rangée de carrées, le flanc droit et le flanc gauche ne tardèrent pas à céder, et ce malgré l'appui des fantassins lourds de la troisième rangée qui avaient littéralement ouverts en deux l'armée du schisme, laissant derrière eux un monticule de cadavres. Mais eux-aussi arrivaient à leurs limites, les troupes de Cadera avaient repris le dessus et éradiquer les derniers fantassins lourds perdus et isolés dans la masse grouillante du schisme.
La troisième rangée serait bientôt engagée, il fallait sonner la retraite pour attirer Cadra dans la souricière. Le Sith saisit son communicateur et contacta le Mandalore qui avait trouvé refuge dans la troisième rangée de carrés: "Mandalore, il faut battre en retraite, maintenant, nous allons déclencher le piège".

- Bien reçu, seigneur Sith, approuva le Justifié.

Immédiatement, un cor retentit dans les rangs de la coalition et la première rangée commença à reculer dans la faille, tout en demeurent face à l'ennemi. Il était temps ! Oldae composa le canal du général Terold et s'écria "Général, lâchez la chasse et les besalisks."

- A vos ordres, mon seigneur, approuva le général.

Le général, situé dans l'armée de réserve relaya immédiatement les ordres et, quelques instants plus tard, le dessus des montagnes cerclant la plaine de Sundari furent couvertes par des centaines de besalisks et une centaine de chasseurs.

- Amiral, pilonnez-moi les rangs du schisme, ordonna Oldae dans son communicateur.

- A vos ordres, approuva l'amiral. A toutes les batteries, visez-moi ses salopards et envoyez les six pieds sous terre !

Dès lors, l'enfer se mit à pleuvoir sur l'armée de Cadera, une pluie de missiles et de projectiles lourds tomba du ciel et vint s'écraser sur les lignes arrières du schisme tandis que les besalisks loyalistes reprenaient le contrôle du ciel et que la chasse frappait les premières lignes du schisme, creusant la distance avec les forces coalisées.

- Mandalore, retraite immédiate, ordonna Oldae.

Un cor sonna trois fois de suite et la troisième rangée de carrés se désagrégea pour s'engager dans la passe. La chasse se dispersa et commença à frapper les les flancs, appuyée par les besalisks et la flotte, obligeant les troupes de Cadera à s'insinuer dans la faille pour se protéger des tirs. Le plan fonctionnait à merveille, les forces de Cadera s'était prise dans la ferveur de la bataille et avait continué à avancer, croyant massacrer l'armée de la coalition. Maintenant, trop loin de la ville après avoir passées les rangées successives, les forces du schisme du combattant étaient contraintes de s'engouffrer dans la faille si elles ne voulaient pas être décimées et avoir une chance de remporter la victoire.
Oldae quitta des yeux le champ de bataille et fit signe aux 300 lames, il était temps d'y aller.

La passe était vide, un léger cour d'eau se prélassait entre les grandes parois blanches et noircies de la faille. Les forces de la coalition était déjà passées par là, non sans difficultés et, derrière elles, le vrombissement de l'armée de Cadera se faisait entendre, une quinzaine de mètres plus loin. De nombreux soldats de la coalition avaient tenté d'arrêter l'armée du schisme, de la ralentir, pour permettre au gros des troupes de la coalition de passer. Leur sacrifice n'avait pas été vain, ils avaient réussi à faire gagner de précieuses secondes.
Les troupes du schisme approchaient, certes, mais cette armée ne pourrait pas passer aisément. La passe était l'endroit le plus fin de la faille, à peine trente hommes pouvaient passer alignés. Et, de l'autre côté, près de 300 lames les attendaient. Les 300 meilleures lames de la coalition, choisies spécialement pour cette tâche qui serait celle d'arrêter l'armée du schisme dans cette passe en attendant que le Kyramud vienne s'y écraser, scellant le sort de la bataille.
Le calme régnait du côté des 300 lames, un calme irréel, contrastant avec les cris et les clameurs des hordes mandalorians qui se dessinaient en masse de l'autre côté de la passe, à une quinzaine de mètres. Mais un homme s'était invité parmi les 300. Il se tenait à quelques pas de la faille, à une dizaine de mètres de l'armée hurlante de Cadera. Il était noir, grand, portait une armure d'or et de pourpre. Tous les hommes présents dans la passe le connaissait. Dans une main, il portait une longue épée dorée, tâchée de sang ; de l'autre, il portait un étendard, celui de Mandalore le Justifié. Il n'était pas seul, à côté de lui se tenait un homme plus petit, d'un mètre quatre-vingt à peu près. Il portait une grande armure noire faite en grande partie de cortosis, et un casque de la même matière. A sa hanche, un sabre laser pendait. Mais à l'instar du géant, l'homme vêtu de noir était infiniment plus terrifiant. Cet homme vêtu de noir était un seigneur noir des Sith et son nom était Dark Oldae. Le géant noir leva son drapeau dans les airs et s'écria : "Mon nom est Artus, survivants des arènes, et je suis Mandalore dit le Justifié. Que celui qui me reproche se titre, vienne me le prendre !"
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Partie IV

Chapitre VI: La bataille de Sundari [-3653]

Les cris se faisaient entendre au loin, répercutés par les parois de la faille. L'armée du schisme approchait, précédée par les hurlements des ses combattants et les martèlements de ses pas. Une centaine de mètres, deux probablement, peut-être même plus. Quelques dizaines de soldats de la coalition, des loyalistes qui avaient compris qu'ils n'atteindraient pas la passe à temps étaient entrain de se sacrifier pour faire gagner du temps au reste des troupes. L'honneur, la bravoure et la dévotion dans l'esprit, mêlés à l'ardeur des combats et au sang qui leur étaient montés à la tête, ils se battaient avec acharnement. Par petits groupes, ils profitaient de la finesse de la faille pour tenter d'arrêter les soldats de Cadera. Des secondes précieuses qui permettraient probablement de remporter la victoire. Mais la vaine résistance de ses fervents loyalistes ne servait en réalité qu'à enrager d'avantage la bête qu'était désormais devenue l'armée de Cadera. Pareille à une bête blessée, elle voulait reprendre l'avantage après l'avoir perdu en étant forcé de s'engouffrer dans cette souricière et les cris qui se répercutaient dans la faille en disaient longs sur son état d'esprit. Oui, l'armée de Cadera approchait, précédée de ses vrombissements, tel un dragon de Krayt enragé qui se préparait à fondre sur sa proie pour la dévorer.
Le Mandalore se tenait devant la passe, sa francisque dans une main et un étendard dans l'autre. Son armure et sa grande épée étaient couvertes de sang. Il n'avait plus de casque, probablement l'avait-il perdu lors des combats mais cela ne semblait pas le déranger. Bien au contraire, il portait fièrement son regard vers la passe, là où approchait son ennemi. Il semblait serein, fermement décidé à en découdre et fondamentalement convaincu de sa victoire sur Cadera et ses guerriers. Le Justifié avait manifesté sa volonté de participer à la bataille dans la passe aux côtés de ses meilleurs guerriers mais le Sith le lui avait refusé ce privilège, prétextant qu'il était trop dangereux pour le symbole de la Grande Traque de participer au point fort de la bataille de Sundari. Visiblement, fort de son titre et de ses prétentions, le Mandalore n'avait pas suivi les ordres du Sith et se tenait désormais devant la passe, arborant un calme inconsidéré et une excitation enfantine dans les yeux.
L'homme qui était à ses côtés semblait, en revanche, beaucoup moins serein à l'idée que le Mandalore soit ici. L'idée que le symbole de la Grande Traque joue sa vie pour faire valoir son titre le désespérait. Oldae ne comprenait pas cette volonté des mandalorians à se battre pour leur foutu honneur, au prix d'y laisser leur vie. Morts, cet honneur ne leur servirait à rien si ce n'était à couvrir la stèle de leur tombe. Autant rester en vie et guetter le moment de se couvrir d'honneur. Pourquoi le traquer et forcer le destin au point de perdre la vie ? Une conception bien particulière que le Sith avait du mal à appréhender.

- Il me semblait vous avoir demandé de rester en arrière, seigneur Mandalore, indiqua Oldae.

- En effet, il me semblait aussi, seigneur Sith, approuva le Justifié.

- Il me vient donc à l'esprit de vous demander ce que vous faites-y, cet endroit n'est pas tout à fait l'arrière, lui rappela le Sith. Bien au contraire, il semblerait que vous soyez pertinemment à l'endroit où je vous avais déconseillé d'être.

- Je suis ici en connaissance de cause, Sith, ne vous inquiétez pas.

- Croyez-moi, j'aimerai bien, acquiesça l'inquisiteur. Je me dois cependant de vous rappeler que si vous mourrez, toute cette guerre n'aura servi à rien.

- Cette guerre couvrira nos noms d'honneur, seigneur Sith. C'est largement suffisant pour moi.

- Je crains que l'honneur ne nous apportera pas ce que nous voulons, malheureusement, indiqua Oldae. Je dois vous rappeler que l'empire n'a pas décider de s'engager dans cette guerre pour veiller à couvrir ses hommes, ni même les votres, d'honneur, Mandalore.

- Cessez de vous battre pour des futilités, seigneur Sith. L'honneur vous suffira.

- Je crains que l'honneur est trop pour moi, je me contenterai d'un traité, Mandalore.

Oldae détourna son regard de la passe et regarda derrière lui, où, une dizaine de mètres plus loin, se tenaient les 300 meilleures lames de la coalition, armées d'une determination à toute épreuve. Restait-il à savoir si cette détermination serait suffisante pour remporter la victoire.
Le Sith porta son regard vers son conseiller, Dark Desius, et l'héla "Seigneur Desius, venez je vous prie". Le Kel Dor approuva et sortit des rangs pour rejoindre son seigneur et se planta à ses côtés.

- Que puis-je pour vous, mon seigneur ? demanda Desius.

- Veillez sur le Mandalore pour moi, seigneur Desius, j'ai toute confiance en vous, ordonna Oldae. Qu'il ne lui arrive rien.

- Soyez-en convaincu, je ne laisserai personne le toucher, accepta le Kel Dor centenaire.

- Je n'ai pas besoin d'une nourrice, seigneur Sith, dit le Justifié en portant son regard vers Dark Desius puis vers Oldae.

- Epargnez-moi donc, Mandalore. Je ne pourrai pas combattre sans vous savoir sous bonne garde.

Le Mandalore siffla entre ses dents pour montrer son mécontentement mais ne s'opposa pas à la demande du seigneur Sith. De toute façon, le temps manquer pour parlementer, l'ennemi arrivait. A une quinzaine de mètres, les hordes de pourpres et d'azures de Cadera s'apprêtaient à déferler dans la faille.
Le Justifié s'avança de quelques pas, suivi immédiatement de Dark Oldae qui s'arrêta à son côté, les mains jointes dans le dos comme à l'accoutumé. Le mandolarian aspira une grande goulée d'air et porta son étendard vers le ciel comme si il cherchait à planter la pic qui se tenait au bout dans les nuages noirs qui damaient le ciel de Sundari.

- Mon nom est Artus, survivants des arènes, et je suis Mandalore dit le Justifié. Que celui qui me reproche se titre, vienne me le prendre ! s'écria le mandalorian.

De l'autre côté de la faille, des cris et des beuglements se firent entendre en représailles. Les troupes de Cadera ne semblaient pas avoir apprécié les paroles de leur ennemi. Le public était de qualité dans la passe et il semblait particulièrement affectionné le Mandalore. L'ensemble prédisait une bataille des plus passionnantes.
Oldae soupira lorsqu'il entendit la provocation manifeste du Justifié. Les mandalorians avaient vraiment de fâcheuses manies et celle de courir après l'honneur ne semblait pas être la pire, loin de là. Bien qu'il soit coutume de provoquer son ennemi avant le combat, il fallait éviter de le galvaniser lorsqu'il avait l'avantage ou cet excès de confiance se transformerait rapidement un acte de décès manifeste.
Il était trop tard de toute façon. Au point où ils en étaient, une provocation ou deux ne changeraient pas grand chose à la situation. L'heure d'entrer en scène était arrivée pour les 300 lames. Le point fort de la bataille de Sundari allait commencer dans cette passe où trente hommes ne pouvaient pas passer alignés. Dans cette passe, les 300 meilleures lames de la coalition mettraient en échec près de 60 000 combattants.

- Allez, seigneur Sith, nous n'avons plus le choix, l'honneur demeure notre seules perspective désormais, lui lança le Justifié en se mettant en garde.

- Il me faudra bien avouer que vous avez raison, approuva le Sith en tendant sa main vers l'avant, en direction de la passe.

Tout à coup, une des sacoches à sa ceinture se vida et une sphère de poudre noir s'éleva dans les airs devant le Sith. Les premiers hommes de Cadera arrivèrent dans la passe et s'apprêtèrent à la traverser, suivis de dizaines de milliers d'autres, lorsque la sphère noir fusa vers eux et se désagrégea dans leurs rangs, se répandant parmi la cinquantaine d'hommes qui s'engouffraient dans la passe.
Un claquement de doigts, un éclair, et la passe s'embrasa dans une explosion. Ainsi commença la bataille de la passe de Sundari.
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Dark Plagueis Le Sage
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Partie IV

Chapitre VI: La bataille de Sundari [-3653]

La lame passa à deux doigts de la gorge du Sith qui esquiva d'un pas de côté avant de retirer l'une de ses lames cramoisies de la gorge d'un guerrier mandalorian. Puis, d'un moulinet de sa lame double, il sectionna le bras menaçant de son assaillant avant de séparer la tête du reste du corps de son adversaire. Le corps de l'indomptable mandalorian venu sauver son frère d'arme s'écroula sur le sol quelques instants après que sa tête ait foulé le sol humide de la passe, un rictus d'incompréhension sur le visage.
Les combats faisaient rages dans toute la passe, de chaque côté des hommes tombaient et les cris des blessés agonisants se répandaient dans la faille. Le fin cour d'eau qui se prélassait langoureusement dans la passe avait troqué son eau claire contre un ruisseau pourpre, généreusement alimenté par les sillons de sang qui s'y déversaient depuis les cadavres. Sur le sol, entre les combattants qui se fracassaient les uns contre les autres, qui se découpaient et qui se charcutaient dans une clameur malsaine, les corps des guerriers vaincus jonchés le sol. La finesse de la faille avait rapidement fait disparaitre le sol légèrement marécageux et humides des lieux, et les combattants se battaient maintenant entre les corps démembrés et ensanglantés. Seules quelques petites touffes d'herbes devenues rouges se disputaient les espaces vacants entre les corps mutilés aux piteuses expressions.

Les combats duraient depuis plusieurs minutes, peut-être même des dizaines. En réalité, il était difficile de déterminer avec précision depuis combien de temps les têtes avaient commencé à tomber, rapidement suivies des corps à qui elles appartenaient. Le temps avait perdu son cours normal en ces lieux de morts. Une minute apparaissait comme une éternité pour l'agonisant dont le sang se répandait trop rapidement à son gout sur le sol humide de la passe et dont le regard se troublait d'avantage après chaque battement, guettant avec une curieuse fascination le moment où les souffrances se tairaient pour le grand inconnu. Pour le tueur jubile pour qui la passe apparaissait davantage comme un terrain de jeu où exercer un art sadique, les minutes défilaient bien trop vite.
Il était difficile d'évaluer quelle armée semblait l'emporter. Au nord de la passe, des dizaines de milliers de guerriers rugissants attendaient avec impatience le moment où ils pourraient fracasser le crâne d'un loyaliste. De l'autre, une centaine de combattants tentaient de faire acte de résistance face à une armée de plus de cent fois son nombre. Et pourtant, les combats ne semblaient pas tourner en la stricte faveur des chiens enragés du schisme. Les coalisés rebutaient les sécessionnistes de l'autre côté de la passe, assaut après assaut, charge après charge, sans jamais céder ou montrer le moindre signe de faiblesse. La force dans le corps, la rage dans le coeur et l'honneur dans l'esprit, les coalisés tenaient bon avec une bravoure indomptable qui aurait fait déposer les armes à pus d'un guerrier. Pour un coalisé qui tombait, cinq barbares de Cadera l'accompagnaient dans la mort.
Les grands noms des 300 lames taillaient un à un les guerriers du schisme. Olik Tarsan, le grand Nekghoule à la peau verdâtre, envoyait ses ennemis dans l'autre monde à grands coups de hachoir d'os, brisant les plaques des armures et déchirant la chair avec une facilité exaspérante. Curieusement, son arme qui apparaitrait comme rudimentaire pour un profane aux arts martiales et militaires des Nekghoules, d'une simplicité enfantine il faudrait cependant l'admettre, se révélait dangereusement efficace pour fracasser les soldats de Cadera contre les parois de la faille avant de faire exploser leurs membres à l'aide de coups puissants, projetant des gerbes de sang dans les alentours et tapissant les parois avec de drôles de motifs sanguinolents. Les autres Nekghoules présents dans la faille expérimentaient aussi des techniques que les politiciens de Coruscant auraient caractérisés de "bestiales" et qui consistaient à abattre trois rangées de dents concentriques sur le corps d'un mandalorian impétueux. Le malheureux découvrait alors la désagréable sensation de sentir trois rangées de dents acérées à la taille décroissante se planter dans son corps fébrile et de le déchiqueter en le secouant comme un morceau de chiffon avant de l'envoyer plus loin une fois le travail préalable achevé. Autrement dit, une fois que le malheureux était mort, la gorge arrachée ou la nuque brisée. Dès qu'ils en auraient le temps, les créatures de Taris iraient alors se repaitre de ce qui n'était plus qu'un sac de viande, de sang et d'os. Une mort des plus orthodoxes, même pour un mandalorian.
Les Tarisiens n'étaient pas les seuls à réaliser des prouesses guerrières, les nobles loyalistes du Justifié, vêtus de leurs armures nobiliaires, taillaient adroitement la chair de leurs ennemis à large coup de sabre. Le Mandalore semblait d'ailleurs y prendre un plaisir certain abattant sa francisque ensanglantée sur tous les corps ennemis qui se présentaient à lui.
D'autres, moins attirés par l'art de la lame, se contentaient de réaliser une série de trous dans le corps des sécessionnistes à l'aide d'armes à feux aux propriétés diverses et anecdotiques au vue de l'efficacité commune de ces objets contondants. Bien que, l'une des ces armes, une sorte de fusil court à large crosse et au canon de deux pouces de diamètre, réussissait la prouesse de faire des trous de quatre pouces dans le corps de leurs cibles. Inutile de préciser que cette arme réalisait des ravages dans les rangs de Cadera, rendant les triples épaisseurs d'acier des armures mandaloriennes aussi inutiles que des planches de bois pourri.

Mais, indéniablement, les coalisés qui faisaient le plus de ravages étaient ceux qui portaient des lames cramoisies. Entièrement vêtus de noir, tels des spectres envoyées par la mort, ils fendaient les rangs du schisme avec un habilité et une violence redoutable.
Dark Desius, le maître des illusions centenaire, se tenait toujours non loin du Justifié, constamment un oeil rivé vers ce dernier et portait un long sabre à la main, le pommeau légèrement incurvé. Le sabre et la posture caractéristique du Sith en disait long sur l'école du sabre qu'il pratiquait. Toujours une main dans le dos, il parait les coups avec des légers mouvements de poignet et frappait toujours à l'aide de gracieuses fentes ou de large coups circulaires. L'école du noble Sith, ou Makashi chez les chevaliers Jedi, était le style le plus élégant qui existait parmi toutes les écoles du sabre. L'utilisation de ce style témoignait de l'âge du Kel Dor, il n'avait pas participé à la grande guerre, parti en exil avant qu'elle ne commence, et utilisait un art du sabre tombait en désuétude suite aux affrontements de masse. Le Makashi était un style redoutable en combat singulier mais qui perdait son véritable sens dans les combats de masse, car il nécessitait de grands mouvements. Mais le Sith n'était pas un ignorant, il connaissait la faiblesse de son style et recourait à son véritable art : les illusions. Tout autour de lui, des copies illusoires chargeaient les soldats de Cadera. Dès qu'ils les touchaient, la douleur illusoire se répandait dans leur esprit et les malheureux s'écroulaient sur le sol en se tordant de douleur avant que le sorcier ne les achève pour de bon.
Plus loin dans la passe, Dark Ilis utilisait ses deux sabres pour trancher les corps de ses ennemis. Elle ne pouvait pas utiliser l'alchimie dans la cohue des combats, l'espace manquait pour cela et ses deux mains étaient prises par ses sabres, ou elle aurait pu utiliser l'alchimie moléculaire. Mais elle n'en était pas pour autant gêné. Avec un style souple, elle traversait les rangs du schisme avec vitesse et adresse, comme une danseuse exécutant sa prestation devant une foule attentive.
Mais celui qui était au devant des combats étaient Dark Oldae, épaulé par ses deux assassins, Dark Kiln et Dark Ebelion. Les trois Sith entièrement vêtus de noir, et dont les visages étaient dissimulés derrière des masques, abattaient méticuleusement les troupes du schisme en première ligne à la recherche de Cadera.  

Le Sith jeta un regard vers le ciel pour voir où était le Kyramud mais il n'avait pas encore bougé. Le capitaine et son aide de camp devait être encore entrain de nettoyer l'intérieur pour reprendre le contrôle de la passerelle. Oldae pria intérieurement un instant pour que Styneth se dépêche de faire bouger la vieille carcasse mandalorienne pour l'envoyer se fracasser dans la faille, et, si possible, fracasser l'armée du schisme et son chef par la même occasion.
Malheureusement, Oldae n'eut pas le temps de finir sa prière intérieure, qu'un groupe de mandalorians assoiffés le chargèrent. Les deux premiers furent cueillis par les éclairs du Sith et le dernier eut simplement le temps d'esquisser une expression de surprise avant de recevoir un large coup diagonal qui l'envoya instantanément rejoindre ses frères d'armes dans l'autre monde.
Depuis le début des combats, les assauts étaient incessants et les deux assassins qui combattaient aux côtés d'Oldae commençaient à fatiguer. Dark Kiln bloqua le coup de sabre d'un ennemi et le saisit par la gorge avant de le fracasser sur le sol, écrasant la trachée du mandalorian. Un ennemi tenta de se jeter sur lui alors qu'il n'était pas relever mais le seigneur noir vint en aide à son assassin et lança une illusion de "brise os" et l'assaillant s'écrasa sur le sol, à la merci de Kiln qui, sous son casque, arbora un sourire carnassier.
Au même moment, Dark Ebelion se retrouva isolé de son seigneur par quatre mandalorians qui le prirent à partie. Mais le Folh était un bon bretteur, Oldae l'avait pressenti comme un futur maître du sabre, et le jeune assassin ne tarda pas à se débarrasser de ses assaillants. Il trancha la jambe d'une premier, bloqua le coup d'un deuxième avec son bras, lui plantant ses serres acérés dans la peau, et le frappa un buste d'un large coup, le tuant sur le coup. Il lâcha le cadavre qu'il tenait par le bras pour bloquer le sabre du troisième mandalorian, rapidement rejoins du dernier. Ebelion échangea quelques coups avec ses adversaires, parvint à bloquer une fente et cueilli à la gorge le fendeur d'un revers avant d'abattre le dernier d'un shiak (fente utilisée des Jedi).

Oldae ne tarda pas à devoir affronter de nouveaux assaillants. Il lança une illusion de "brise os" sur l'un des assaillants, souleva un deuxième qu'il envoya sur une des parois et engagea les trois derniers. Il sectionna la gorge d'un de ses assaillants en détournant la lance d'un deuxième, qu'il envoya valser d'un coup de pied appuyé par la force, le mettant hors d'état. Le Sith se contenta d'esquiver les deux coups qui vinrent du dernier combattant avant de s'abaisser légèrement et d'abattre son adversaire d'un coup sous l'épaule.
Le Sith se redressa et regarda les alentours pour jauger la situation. Il vit son fidèle lieutenant égorger un homme qu'il avait mis au sol avant d'abattre un deuxième d'une balle dans la tête et d'engager un troisième mandalorian. Malheureusement pour lui, Idaho ne vit pas arriver un nouvel adversaire et reçu un coup de sabre dans le dos, au niveau de l'omoplate et s'écroula sur le sol. Ses assaillants tentèrent de l'abatte mais le lieutenant fut secouru pas un mandalorian et un soldat d'élite d'Oldae.
Le seigneur noir ne s'attarda pas sur son lieutenant, il survirait, il le savait, le lieutenant en avait vu des pires pendant la guerre. Oldae se préparait à charger les forces du schisme qui étaient parvenues à enfoncer une partie du front et à pousser les combats de l'autre côté de la passe lorsqu'il fut arrêté par un cri. A sa droite, un homme à la voix grave s'écria "Cadera !". Oldae regarda vers la source du cri et parvint à voir le Justifié s'avançait avec assurance et rage vers la passe en taillant les impertinents qui tentèrent de l'en empêcher. Oldae ne voyait rien à la travers la masse de combattants mais supposa que le Justifié avait trouvé Cadera, ce qu'une rapide sonde des lieux lui certifia. Mais le problème était que Cadera n'était pas seul, le Jedi était avec lui et il émanait de ce dernier une envie manifeste d'abattre le Mandalore.
Une sueur froide traversa l'échine du Sith et il manqua de se faire embrocher par son manque de vigilance par un mandalorian un peu trop courageux. Il esquiva adroitement la pic du guerrier qu'il saisit par la force et qu'il fracassa violemment sur le sol en représailles. Il sentait le Jedi et le Justifié se rapprochait, il regarda devant lui mais la voie était impraticable, des dizaines d'hommes se battaient entre eux, encombrant la voie et rendant la traversée impossible.
Le Sith ne pourrait jamais arriver à temps. Il n'avait pas le choix, le Justifié n'avait pas la moindre chance face au Jedi. Une rapide sonde des lieux lui apprit que six de ses hommes, aux prises avec une quinzaine d'ennemis, le séparait du Justifié. Il n'avait pas d'autres choix. Le Sith tendit son bras vers l'endroit où devait être le Jedi et un serpent de poudre noir se répandit autour de lui. Il ferma les yeux, une pointe anomale de remord dans le coeur, et claqua des doigts. Une traînée de flammes se répandit dans la passe et, telle une bête affamée, les flammes dévorèrent les combattants qui se tenaient devant le Sith, alliés comme ennemis, laissant dans les sillages du brasier une barrière de flammes et des corps carbonisés.

Se faisant face, d'un côté de la barrière de flammes le Mandalore, de l'autre Cadera et le Jedi. Leurs regards étaient braqués vers le Sith, une lueur d'incompréhension dans les yeux. Si les autres combattants avaient été surpris par les arcanes du Sith, ils n'en montrèrent rien et les combats continuèrent comme si rien ne c'était passé. Les flammes commençaient à perdre en intensité, disparaissant progressivement, ne demeurant que sur les corps carbonisés où il restait encore un peu de chair à consumer.

- Dark Ebelion, Dark Ilis ! ordonna Oldae.

Les deux Sith comprirent immédiatement et s'élancèrent vers leur seigneur.
Le sorcier se redressa alors qu'Ebelion et Ilis se plaçaient à son côté, face à la passe, pour endiguer les combattants qui voulaient se débarrasser de l'homme qui était à l'origine de l'explosion. Oldae porta son regard vers le Jedi et s'écria "Dark Kiln, rapportez-moi la tête de ce Jedi". Il n'eut même pas besoin d'attendre une réponse, l'assassin fila sur sa gauche, fit tournoyer sa lame flamboyante dans sa main et chargea le Jedi qui s'élança à son tour vers son assaillant pour éviter que Cadera soit pris dans le duel, laissant les deux leaders mandalorians face à face, séparés par une paroi de flammes qui n'allait pas tarder à disparaitre.
Le Justifié planta son regard vers le seigneur noir et s'écria à son tour : "Seigneur Sith, je veux sa tête, ne te mets pas en travers de ma route".
L'inquisiteur porta son regard vers son interlocuteur et soupira. Il ramena son sabre à sa ceinture et tendit son bras vers les deux chefs mandalorians. Sa dernière sacoche de poudre se vida et son contenu fusa vers les deux mandalorians avant de former un cercle autour d'eux. D'un claquement de doigt, et en veillant à contenir les effets de l'explosion, un cercle de flammes se dessina autour du Mandalore et de Cadera.

- Faites ce que vous avez à faire, lança Oldae.

Le Mandalore laissa un sourire carnassier se dessiner entre sur ses lèvres et se mit en garde. Son adversaire, un grand homme aux cheveux noirs d'une quarantaine d'années, portait une armure de plates aux épaulettes larges et arrondis, et tenait une longue lance au bout de laquelle pendait un fanion bleu qui battait au vent. Il ne portait pas de casque ce qui permettait de voir un visage carré, à la large mâchoire recouverte par une barbe noire et courte qui montait jusqu'aux tempes.
Les deux hommes se regardèrent, tous deux prisonniers de leur arène de flammes. Un seul ressortirait vivant, l'autre ressortirait avec les pieds devant, restait à savoir lequel des deux auraient cette chance. Ces deux hommes se connaissaient bien, ils ne s'étaient probablement jamais vu mais ils avaient été les plus grands ennemis qui puissent être pendant plusieurs années. Leurs armées s'étaient affrontées à de nombreuses reprises, ils avaient combattu l'armée de leur ennemi mais ils ne s'étaient jamais battu l'un contre l'autre. Les deux personnalités de la Grande Traque s'apprêtaient désormais à en finir avec cette guerre et avec cette traque incessante pour l'avenir de l'empire mandalorian.

Oldae ne s'attarda pas sur les deux mandalorians qui ne tardèrent pas à engager le duel. Il ne pouvait plus rien y faire. S'il intervenait, le Mandalore ne lui pardonnerait jamais, autant fallait-il parier sur sa victoire. Le Sith reporta son regard sur les combats de la passe et vit que les combats étaient en leur défaveur, ils allaient perdre à cette allure et le Kyramud ne bougeait toujours pas.
Il s'apprêtait à s'élancer dans les combats lorsqu'il sentit la présence de milliers d'hommes en approche sur la fasse Est de la faille. Il porta son regard vers les hauteurs et vit des milliers d'hommes apparaître. Les soldats se répartirent en ligne et mirent en joue avant d'ouvrir le feu sur les troupes du schisme prisonnières dans la faille. La pluie de balles se mit à fondre sur les rangs du schisme et massacra les guerriers de Cadera, pris au piège entre deux parois. La riposte ne tarda pas à arriver et des milliers de tirs montèrent dans les airs pour cueillir les embusqués qui furent frappés de plein fouet à leur tour. Mais leur position offrait une protection naturelle, les tirs les touchaient difficilement tandis qu'ils profitaient de l'avantage de la hauteur pour pulvériser les sécessionnistes.
Oldae reconnut immédiatement les hommes de Styneth. Etrangement, ce ne fut pas de la colère qu'il ressentit mais de la bénédiction pour cette transgression. Les soldats de Styneth avaient littéralement changé la donne. Les forces du schisme étaient paniquées et se concentraient maintenant sur les embusqués, délaissant la passe, offrant la possibilité aux derniers coalisés encore en vie de se reformer.

- En avant, tenez-bon, nous pouvons l'emporter, s'écria Oldae en tirant sa lame double. Tous vers la passe !

Les combats continuaient de faire rage tout autour. La dernière cinquantaine de coalisés qui résistaient, continuaient de combattre avec acharnement mais il arrivait que même la motivation ne soit pas suffisante pour remporter la victoire. De l'autre côté de la passe, le combat se prolongeait entre Dark Kiln et le Jedi et ce dernier prenait l'ascendant sur le premier. Oldae n'eut pas le temps d'intervenir, ni même d'esquisser un mouvement, que le Jedi bloqua un coup descendant et d'un pas rapide en avant, et d'un demi-tour, il planta sa lame dans le torse de Kiln, le Jedi montrant son dos. L'assassin lâcha son sabre et s'écroula sur le sol avant d'expirer.
Mais à peine Kiln fut-il tombé sur le sol qu'un mandalorian se jeta sur le Jedi. Ce dernier ne le vit pas venir et ne put qu'écarter la lame avant de se faire faucher et plaquer au sol par son assaillant. Oldae reconnut le capitaine mandalorian qui servait sous les ordres de Styneth : le capitaine Vada'mee. Il faisait parti des 300 lames à avoir été menées dans la faille et avait réussi la prouesse de rester en vie malgré la violence et la barbarie des affrontements.
Le mandalorian tenta de frapper le Jedi, qu'il tenait fermement cloué au sol, mais fut projeté par une violence poussée de force qui l'envoya s'encastrer contre l'une des parois. Vada'mee lâcha un râle de douleur lorsqu'il percuta la pierre et que les bords tranchants et abruptes rencontrèrent sa peau. Il retomba sur le sol mais reprit ses esprits suffisamment rapidement pour esquiver un large coup vertical du Jedi qui entailla la roche mais que la mandalorian esquiva d'une roulade de côté.
Oldae, qui suivait le combat entre le Jedi et le capitaine mandalorian d'un oeil insistant, fut coupé dans sa contemplation par un nouveau groupe de mandalorians. Il n'attendit pas que les soldats arrivent sur lui et se lança à leur rencontre. Il en cueillit trois avec des éclairs avant de lancer l'illusion du " supplice du bûcher" sur un quatrième et de décapiter les deux derniers.
Pendant ce temps là, de l'autre côté de la faille, Vada'mee faisait preuve d'une adresse remarquable. Le capitaine esquiva une série de coups avant de charger brusquement son adversaire qui peina à parer le coup et la lame manqua de rencontrer sa gorge. Cependant, d'un mouvement du sabre, le Jedi désarma la mandalorian qui recula immédiatement, constatant le danger, avant de s'élancer de nouveau. Vada'mee tenta de frapper le Jedi au ventre d'un uppercut mais il rencontra la main du Jedi qui, d'un mouvement subtile du poignée appuyé de la force, retourna le bras du mandalorian et lui asséna un violent coup de pied dans la jonction du coude. L'os se brisa dans un bruit sourd qui fit écho dans la faille et le bras prit alors un angle anormal à 50° tandis que le cri de douleur du capitaine se répandit dans la passe. Mais alors que le Jedi, qui tenait toujours fermement le bras brisé, derrière sa victime, allait planter sa lame, une lame noire fendit son torse. Les yeux du Jedi s'écarquillèrent et le pauvre chevalier hoqueta avant de s'effondrer.
Vada'mee se relava et leva fièrement son sabre à la lame ténébreuse en poussant un cri de victoire. Il était l'un des premiers mandalorians a avoir abattu un Jedi depuis la fin de la grande guerre galactique et il le savait.

Les soldats de Styneth avait retourné la bataille en l'avantage de la coalition et le Jedi était mort, la victoire se profilait désormais. Il ne restait plus que le Kyramud. Comme pour répondre à son propos, son communicateur se mit à sonner et Oldae l'activa. Ilis se mit à reculer et se plaça derrière lui pour pouvoir assurer la sécurité du seigneur Sith au plus proche tandis qu'Ebelion tranchait les têtes des assaillants à grands coups de Djem So (cinquième forme du sabre laser Jedi).

- Le commando est mort et les systèmes de navigation assistés sont hors service, je vais devoir faire écraser le vaisseau manuellement, s'écria le capitaine à travers le communicateur.

Oldae n'hésita pas, il ne pouvait pas se le permettre.

- Faites le, approuva t'il.

Ilis se retourna vers Oldae, visiblement contre cette idée.

- Non Adrian il fau... tenta t'elle.

- Ne t'en fais pas Ilis je survivrais, lui coupa Styneth. T'en fais pas j'ai déjà fait pire que ça, je survivrais je te le promet. Et par contre Oldae je sais que vous l'avez giflé la dernière fois alors vous avisez pas de recommencer sinon je fais écraser le vaisseau en plein sur vous !

Le capitaine coupa aussitôt la communication, empêchant le Sith de répondre aux dernières paroles de Styneth. Le Sith porta son regard vers le ciel et vit le Kyramud se retourner. Il bougeait. La victoire était assurée. Styneth avait réussi.
Oldae reporta son regard vers la bataille qui faisait toujours rage, les combattants plongés dans l'ignorance de ce qu'il allait arriver. Les troupes du schisme restaient bien plus nombreuses alors que les milliers de corps de son armée jonchaient maintenant le sol de la faille de Sundari, et la victoire restait encore accessible à ses yeux. Grossière erreur pour ces guerriers prétentieux qui étaient tombés dans un piège des plus sournois.

Le Kyramud se plaça la pointe vers le bas et commença à amorcer sa descente vers le sol, là où était son objectif. Les soldats dans la faille ne tardèrent pas à remarquer le mouvement du Kyramud est la trajectoire anormale dans laquelle il s'amorçait, et de nombreux regards se portèrent vers le ciel recouvert de nuages noirs. Il ne fallut pas longtemps pour que les troupes de Cadera comprennent de quoi il en retournait. Des ordres se mêlèrent aux cris et se fut la panique dans les rangs du schisme. Toute l'armée commença alors à se replier et tomba dans la débâcle. Les hommes de Cadera se bousculèrent et se marchèrent dessus pour tenter d'évacuer la faille au plus vite, mais en vain. Pareilles à des bêtes piégées, leur instinct de survie reprit le pas sur leur volonté et les guerriers de Cadera n'eurent qu'une seule chose en tête : survivre.
Plus vite qu'elle était arrivée, la masse grouillante d'azure et de pourpre se mit à s'enfuir, la queue entre les jambes, laissant derrière elle un sol tapissé de cadavres, de blessés et de sang.
Le premier réflexe su Sith fut de regarder où était le Justifié. Il ne fut pas dur de le localiser. Le Mandalore lançait une série de jurons en direction de l'autre côté de la passe où Cadera, blessé à l'épaule, tentait de s'enfuir après avoir profité de l'agitation et de la cohue. Le champion des arènes voulut s'élancer mais Oldae se plaça devant lui, lui barrant le passage.

- Ecartes-toi, seigneur Sith, écartes-toi ou je te tue, le menaça le Mandalore. Laisses moi tuer ce fils de ****, je vais l'envoyer rejoindre ses ancêtres et en finir avec cette guerre.

- Si vous y allez, vous mourrez et cette guerre n'aura eu aucun sens.

- Ecartes-toi, ragea le Justifié.

- Ilis ! ordonna le Sith.

La jeune femme apparut juste derrière le Mandalore. D'une béquille, elle fit flancher le géant et le saisit par la gorge pour lui faire une clé. Malgré sa petite corpulence, la clé de l'alchimiste parvint à immobiliser le grand guerrier. Elle murmura une série de mots inaudibles pour une oreille qui n'était pas habituée aux sons gutturaux de la lange Sith et une brume violette s'éleva autour d'elle, s'enroulant sur le Mandalore comme un serpent avant de pénétrer par ses orifices. Les yeux du Justifié devinrent blancs et ses muscles se contractèrent tandis qu'il se mit à trembloter. Un filet de bave se mit à couler le long de sa joue droite alors qu'il se mettait à hoqueter comme plongé dans un cauchemar. Aussi vite qu'elle était venue, la crise prit fin et le Justifié s'évanouit. Sa tête retomba lourdement et ses muscles s'assoupirent

- Je m'excuse, Mandalore, dit le Sith. Mais vous ne m'avez pas laissé le choix. Il est en vie ?

- Il n'y a pas plus vivant que lui, gloussa la jeune femme. Il ne se souviendra de rien de ce qui lui arrivait ces cinq dernières minutes. Un énorme trou noir.

- Parfait, approuva Oldae avant de porter son regard vers le ciel.

Le vaisseau entamait sa chute et l'immense carcasse du Kyramud se mit à s'enflammer alors que des morceaux de ces parois se détachaient de la structure pour se désagréger dans les flammes.
Il n'y avait pas un moment à perdre, le vaisseau allait s'écraser au nord de la faille emportant avec lui les troupes de Cadera mais aussi la plupart des coalisés encore présents. La majorité avait disparu en voyant le vaisseau entamer sa chute. Les forces de Styneth avaient déguerpi tout aussi vite qu'elles étaient apparues et les mandalorians loyalistes fuyaient maintenant sans même savoir qu'ils laissaient leur chef derrière eux.
Seuls les gardes d'Oldae, les Sith, les derniers Nekghoules et Vada'mee soutenu par deux de ses frères étaient encore présents. Une trentaine d'hommes, pas plus. Idaho gisait inconscient à l'épaule d'un des gardes dont l'armure noire était couverte de sang. Ils n'auraient pas le temps de s'enfuir, fuir ne changerait rien de toute façon, le cataclysme que provoquerait le crash les emporterait dans la mort.

- Tous, venez ici ! s'écria Oldae.

Les hommes s'exécutèrent et entreprirent de rejoindre le Sith à toute vitesse pour se placer derrière lui.

- Tu comptes faire quoi au juste, Oldae ? demanda Ilis alors que desius et elle se mettait chacun d'un côté du Sith.

- Nous n'avons plus le choix, j'aurai préféré le faire dans de meilleures conditions mais on dit que les pires situations sont les meilleures pour ce genre d'exercice, répondit Oldae alors que le vaisseau se révélait dangereusement proche du sol.

- De quoi tu parles au juste ?

- Le cercle, répondit Oldae.

Il avait entrepris de réunir des Sith autour de lui pour former un cercle de maîtres du côté obscur. Pendant plusieurs mois, il les avait étudié, s'était reproché d'eux dans l'unique but de former un cercle pour ce genre de situation. Styneth était le premier à être devenu un compagnon de cercle mais il n'était pas en mesure de participer à l'exercice à l'instant. Il ne restait plus que Desius et Ilis.

- Le cercle ? dit la jeune femme. Nous ne nous sommes jamais entrainés à cet exercice, Oldae, c'est trop dangereux de le faire maintenant.

- Nous n'avons pas le choix, rétorqua le Sith.

- Vous vous en sentez capable ? demanda le Kel Dor.

Le Sith se contenta d'hocher la tête pour approuver.

- Alors je suis avec vous, approuva Desius.

Ilis regarda les deux hommes avec stupéfaction et finit par soupirer.

- Vous ne devriez pas le suivre dans ses combines, seigneur Desius. Ou vous allez vous retrouver à tomber d'une falaise et à plonger dans un lac gelé, alors qu'il y a un blizzard dehors, pour avoir joué avec des forces qui vous dépassent, lui dit Ilis avec un sourire. Je suppose que je n'ai pas le choix, je suis avec toi, Anarell.

Oldae sourit derrière son masque et prit une longue goulée d'air froid. Il était temps de former un cercle. Les premiers essais avec le capitaine avait bien fonctionné malgré sa maitrise rudimentaire de la force à l'époque. Il n'y avait pas de raison que ça ne fonctionne pas aujourd'hui.
Il coupa tout contact avec le monde extérieur et se laissa aller dans une profonde transe. Il maitrisait cette exercice avec une facilité déconcertante puisqu'il passait la plupart de son temps libre à méditer. Il cessa de percevoir le monde extérieur par les images et les sons, il cessa de chercher à connaitre ce qui l'entourait par les cinq sens, ils n'étaient pas suffisamment affutés. Ils manquaient de précision et de finesse. Seule la force permettait de ressentir le monde physique et immatérielle, de voyager entre eux comme si aucune frontière ne les séparait, de se fondre en l'un ou dans l'autre par le seul effort de la volonté.
Oldae se mit à ressentir ce qui l'entourait à travers la force. Les formes des éléments qui l'entouraient, des personnes, des objets et les reliefs de la nature se dessinèrent dans son esprit à travers les courants de la force. Il se mit à ressentir la présence des personnes qui l'entouraient, Desius à sa droite, Ilis à sa gauche, et une trentaine d'autres derrière lui. Il parvenait aisément à les ressentir, à les capter, à ressentir comme si il ne faisait qu'un avec eux. Son séjour sur Tepasi lui avait été d'une grande aide pour cela. Quatre mois attachés dans une cellule humide avec pour seule compagnie les nuisibles qui avaient élu domicile dans la cellule crasseuse. Quatre mois c'était long et le Sith avait été forcé de s'occuper comme il le pouvait. Se mettre à parler à lui-même ne l'avait guère intéressé. Alors, pendant quatre mois, il avait laissé son esprit vagabonder dans la forteresse, apprenant à ressentir tout ce qui l'entourait.

Le Sith se mit alors à chercher à rentrer en contact avec les deux autres Sith, il se mit à tisser un lien avec eux, comme si il tissait une toile dans les fils étaient les liens et la toile le cercle. Il parvint aisément à se relier à Ilis, il la connaissait depuis si longtemps, il l'avait formé pendant plusieurs années et les deux Sith avaient partagé les temps de la guerre ensemble. Les prises étaient nombreuses, l'amitié, le respect, l'espoir. L'une comme l'autre, il était aisé pour le maître du cercle, le catalyseur, de tisser des liens avec elle et de s'y lier jusqu'à ne former plus qu'un. Cela fut plus dur avec le Kel Dor mais Oldae parvint à se lier au centenaire par la profonde reconnaissance que ce dernier entretenait à son égard pour avoir tuer l'assassin de sa femme. La rancoeur et la haine donnaient naissances à des émotions puissantes et elles n'étaient pas nécessairement néfastes.

Oldae sentit la force l'envahir mais ce n'était pas le coté obscur qui se répandait dans son corps, ou pas seul en tout cas. Il sentait la force de ses deux compagnons Sith se répandre en lui, remplir ses réserves jusqu'à les faire exploser. Il était lié à eux. Le maître du cercle était tout puissant dans son oeuvre, il partageait les émotions des ses compagnons et leur force. Oldae était un tout, tout en étant trois. Ilis et Desius vivaient le même phénomène. C'était ça le pouvoir du cercle, relier les compagnons entre eux. Le catalyseur servait de relais entre les membres, il leur permettait de se connecter entrer eux, il était leur lien commun, leur attache. Le maître était le centre du cercle, s'il le désirait il pouvait puiser dans la force de ses compagnons pour combattre. Mais avant tout, les compagnons servaient à partager une même réalité dans la force, tisser un lien étroit. Il ne s'agissait pas de voir par les yeux de l'autre. Il s'agissait de ressentir à travers l'autre. Ce que l'un vivait, l'autre le ressentait. Les membres du cercle vivaient dans une parfaite coordination, celle de la symbiose.
Le seigneur noir tendit ses mains en avant, immédiatement suivi des deux autres Sith. Pour la première fois depuis six mois, il se mit à puiser dans le cristal de son sabre et l'énergie se répandit dans le cercle jusqu'à en faire déborder les réserves de chacun des compagnons. Six mois avaient été suffisant pour stocker beaucoup d'énergie, puiser une partie seulement suffisait largement pour abreuver le cercle et les Sith qui le composaient.
En face de la trentaine de guerriers, placés d'un coté de la passe, le Kyramud s'écrasa sur l'armée de Cadera qui tentait en vain de rejoindre la ville et qui peinait à réussir à sortir du piège qu'était devenue la faille. Le vaisseau mandalorian s'écrasa sur le sol et traça sa route sur près de quatre cents mètres avant de se figer, lapant le sol de la plaine et arrachant les parois de la faille qui furent fauchées par la puissance du phénomène. La puissance de l'impact fit craquer la terre tout autour de la traînée du vaisseau et une immense vague de poussière meurtrière se souleva pour s'abattre de tous les côtés, emportant avec elle les soldats du schisme survivant de la collision.
L'énorme vague de poussière se répandit dans la faille, décrochant des morceaux de parois et des blocs de roche, emportant les soldats de Cadera, les clouant au sol ou contre les parois, ou les soulevant dans les airs avant de les laisser se fracasser sur le sol avec une violence inimaginable. La trainée se répandit, goulue créature jamais rassasiée, déchirant le corps des milliers d'hommes qu'elle croisa sur sa route.
La vague ne tarda pas à arriver à la passe où attendaient le petit groupe de survivants. D'un effort commun, les trois Sith déployèrent tout leur pouvoir et dressèrent la plus puissante barrière de force qu'ils n'aient jamais créé. Ensemble, ils utilisèrent toute leur force pour dresser une immense barrière qui recouvrit l'avant du groupe de survivants. Et comme la pointe d'une lance qui fend la mêlée, la barrière fendit la vague. La créature de terre et de poussière se fracassa contre la barrière de force et continua son chemin comme si rien n'était, nullement ébranlée, laissant derrière elle un groupe de survivants qui avaient vu la mort plus proches que quiconque.

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Dark Plagueis Le Sage
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MessageSujet: Re: Dark Oldae [Accepté]   Dark Oldae [Accepté] - Page 5 Icon_minitimeJeu 5 Jan - 17:08



Dark Oldae



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Partie IV

Chapitre VI: La bataille de Sundari [-3653]

Oldae marchait entre les corps, aux positions grotesques, qui tapissaient le sol de la faille et de la plaine sur des centaines de mètres, peut-être même jusqu'aux portes de la ville. Des dizaines et des dizaines de milliers de corps, démembrés, carbonisés, déchiquetés, parfois même éviscérés, recouverts par une fine pellicule de poussière qui se mélangeait au sang coagulé pour donner une croute rougeâtre. Quelques survivants airaient comme des âmes en peine en cette terre de désolation, laissant les blessés agonisants sur le sol. Ils n'en avaient plus pour très longtemps. Si la fumée des lieux ne les tuait pas, les bêtes s'en occuperaient. Et si les bêtes ne se montraient pas assez voraces ou les blessés insuffisamment résignés pour laisser les bêtes en finir, les coalisés écumeraient le champ de bataille. Dans les deux cas, les blessés n'avaient que peu de chances. Peut-être fallait-il mieux qu'ils comptent sur la fumée pour finir le travail. Et si la fumée ne le désirait pas, un couteau ou un blaster ferait l'affaire. Ces armes étaient les amies les plus fidèles d'un homme, en toute circonstance.
La fumée née de l'épave et des corps calcinés, et la poussière qui s'était répandu comme un fléau lors du crash laissaient progressivement place à l'odeur putride des cadavres en décomposition, au plus grand plaisir des nécrophages qui commençaient déjà à pulluler, cherchant à se repaitre de ce festin avant que les charognards ne fassent de cet endroit leur terrain de prédilection.
La putréfaction envahissait déjà les lieux, une odeur âcre et étouffante s'élevait et flottait au-dessus de la plaine. Le Sith traçait sa route entre les corps inanimés, faisant fuir les petits nécrophages qui s'acharnaient à déchiqueter les corps. Il tenait un morceau de tissu humide sur les ouvertures de son casque, pour empêcher la fumée d'entrer et l'odeur d'envahir son odorat. Il entendait les cris des rapaces qui sifflaient au loin, ils ne tarderaient pas à fondre sur la plaine comme les pluies battantes du solstice d'automne et viendraient tenir compagnie aux cadavres. Oldae avait dû mal à reconnaître l'endroit où il se trouvait. Plus rien n'était pareil. Le Kyramud avait fait de l'espace cerclant la ville un véritable enfer. La plaine autrefois au relief vallonnée et aux couleurs chatoyantes, mêlant la fraîcheur de la nature verdoyante et les couleurs sombres des marécages, avait laissé place à un désert de mort, une fine couche noircie et craquante sous les pieds.
A chaque pas entre les morts , le Sith soulevait des nuages de poussière qui se répandaient dans son sillage. Se repérer n'était pas facile, le dôme de fumée empêchait de percevoir les formes qui s'étalaient de chaque côté, seule la capitale permettait de savoir que l'on avançait vers le nord. Les contours de la ville se dessinaient timidement derrière le voile de fumée qui s'élevait sur plusieurs mètres.
Mais il était pas nécessaire de se fier à Sundari pour le Sith, il parvenait à se repérer à l'aide de la force, usant de sa perception pour se repérer à travers les courants de la force et déambuler entre les épaves et les tas de corps.

Il était un homme chanceux. Il était difficile de le nier. Tout d'abord, il était en vie, un détail purement formel mais ô combien pratique et controversé au vue des milliers de cadavres qui jonchaient le sol. Il était victorieux, encore une fois, une situation qui substantiellement se révélait relativement confortable, bien plus que celle d'être perdant tout du moins. Et, au-delà de toutes ces perspectives réjouissantes qui venaient prendre le relais aux horreurs de la passe, le Sith pouvait se réjouir de savoir que Cadera, celui-la même qu'il croyait enfui au coeur d'un désert de mort, avait été capturé par un homme qui, selon toutes le lois de la physique moderne, devait avoir fini compacté dans la carcasse nonchalante du Kyramud.
En réalité, Oldae n'était nullement surpris par la survie du capitaine. Il avait à de trop nombreuses fois assisté à des événements qui, selon ces mêmes lois de la physique moderne, auraient dû mettre à terme à la vie de Adrian Styneth définitivement. Mais, outre le don de polariser les ennuis autour de lui, le capitaine avait un don certain pour désabuser les lois de la physique.

Oldae continua de tracer sa route entre les corps, se guidant à l'aide de la force, pour rejoindre Ilis qui était partie avant lui dans la plaine désolée. Il ne tarda pas à retrouver la jeune femme, accompagnée par un groupe de soldats qui s'affairaient à éliminer les survivants récalcitrants.
En voyant le seigneur noir approcher, la jeune femme se retourna et gambada souplement vers lui, un large sourire aux lèvres.

- Je vois que tu sembles de bonne humeur, dit Oldae en la voyant s'approcher.

- Je le suis, très même. Nous avons gagné, les personnes les plus importantes sont vivantes. Que demander de plus ?

- D'en finir définitivement, soupira le Sith. La guerre du schisme n'est que le commencement. Et la tête de Jadus qu'une simple étape vers l'avenir.

- Ne t'inquiète pas, nous serons toujours avec toi, la rassura la jeune femme. Détends-toi, tu es tout crispé, tu vas mourir de surmenage à cette allure. Il faut que tu apprennes à décompresser.

- Crois-moi, le surmenage n'est pas la mort qui m'effraie le plus. Comment va le capitaine ?

- Vivant et blessé. Rien d'anormal jusque là, l'inverse l'aurait d'avantage été.

- Il est vrai, sourit Oldae sous son masque. Allons-y, le capitaine nous attend, il semblerait avoir un présent à nous offrir.

- Je te rejoindrai plus tard, j'ai à faire avant, des survivants traînent encore dans la ronde, déclina t'elle. Il est possible que des groupes de résistance se forment, il y a nécessité que je reste.

Oldae hocha la tête et laissa la jeune femme pour reprendre sa route et rejoindre le capitaine où l'attendait le chef du schisme du combattant, vaincu et prisonnier de ses ennemis.
Les rejoindre ne fut pas difficile. Les bruits de tirs précédaient les troupes de Styneth, occupées à abattre les derniers soldats de Cadera encore en vie.
Le Sith n'eut pas d'ennui en traversant les rangs des hommes de Styneth, certains le saluèrent, d'autres l'ignorèrent simplement, faisant semblant d'être trop occupés pour le remarquer. Oldae arriva rapidement près d'un large cercle formé par des centaines de soldats, à l'intérieur duquel il ressentit la présence de Styneth et de Cadera ; le premier le sabre tiré et le second gisant sur le sol.
Les hommes du cercle ne purent déroger à leur obligation et saluèrent le seigneur Sith en s'écartant pour le laisser rentrer à l'intérieur du groupe.

Le capitaine semblait blessé à plusieurs endroits. Son bras droit avait entièrement été dévoré par les flammes, consumant la peau, et laissant apparaître les structure mécaniques du capitaine. Une plaie lui barrait l'abdomen et une partie de son épaule droite avait été enfoncée par un morceau de débris qui avait été en partie arrêté par l'épaulière de son armure, mais qui laissait tout de même une large ouverture que l'objet contendant encombrait, minimisant l'hémorragie. Une partie du casque avait fondu et une trace de sang s'étendait sur toute la partie encore intacte. La cuisse avait aussi subi des dommages et une croute de sang coagulé commençait à s'y accumuler.
La créature de Styneth, Riley, grogna lorsque le nouvel arrivant fit son entrée dans le cercle et s'écarta pour s'affaler sur une pile de cadavres éventrés et déchiquetés par ses crocs, laissant avec regret le festin alléchant que représentait le chef du schisme du combattant.
Styneth leva son sabre et se prépara à l'abattre sur Cadera lorsqu'il arrêta sa lame et déclara "Oh vous sentez cette odeur ? Ne serait-ce pas le stratège de l'année qui arrive ? Ah non c'est vrai je suis déjà. Là, ça, c'est le prétendant au titre".

Oldae s'approcha et déclara à son tour "Beau boulot, capitaine. D'une précision infaillible, comme toujours".

Le capitaine se retourna vers Oldae, lui laissant voir la partie du casque consumé par les flammes.

- Votre nouveau style est des plus douteux, capitaine. Je vous conseille vivement de revenir à un style plus sobre.

- Vous trouvez ? Personnellement, je trouve l'ensemble particulièrement classe, s'amusa Styneth. Vous êtes juste jaloux de ne pas avoir la même. Si vous voulez, on se refait ça quand vous voulez mais, cette fois, c'est vous qui montez dans la carcasse enflammée.

- Vous savez bien que les lois de la physique n'ont pas de prises sur vous, capitaine, ou cela faisait bien longtemps que vous seriez morts à notre plus grand dam pour nous tous, soyez en convaincu, répondit Oldae avec un sourire amusé derrière son masque. Personnellement, je trouve que votre état actuel est relativement encourageant, nous avons été forcé de constater, à plusieurs reprises, que vous sortiez souvent dans un état critique de ce genre de plan que je me tue à élaborer.

Le Sith se rapprocha de Cadera, affalé sur le sol, regardant la scène avec un oeil attentif, une minuscule lueur d'appréhension dans le regard. Il tentait de garder son calme, de demeurer impassible, fier de son rang, de son nom et de ses exploits. La situation n'était pas en sa faveur, mais il gardait la tête haute, son regard porté vers le Sith. Il n'avait plus rien du commandant majestueux qui avait affronté le Justifié. Une large plaie partait de son pectoral droit pour remonter jusqu'à la clavicule, laissant une profonde entaille rougie dans l'armure. Une coupure lui barrait le front, laissant une croute de sang coagulé se former autour tandis que du sang séché tachait sa barbe noire. Il essayait de rester fier, un mandalorian de sang et d'âme.
Le seigneur noir s'arrêta à trois pas, peut-être quatre du commandant sécessionniste. Les deux hommes se toisèrent un moment, l'un et l'autre fixant le visage de l'autre, attendant que l'un d'entre eux finisse pas céder et abaisser le regard. Mais même vaincu, le mandalorian restait infranchissable.
Lasse, Oldae laissa un fin filet de sa pression spirituelle se répandre autour de lui. Rien d'impressionnant, ni même de dangereux. L'objectif n'était pas là. L'objectif était la peur. Au coeur de la pression spirituelle du Sith, confondue à elle, régnait l'aura de peur. Un simple filet, presque imperceptible pour un esprit qui n'était pas sensibilisé à la force, suffisait à faire naître la peur dans le coeur d'un être vivant. Oldae ne cherchait pas à le terroriser, simplement à affirmer qu'il menait le jeu, que le mandalorian pouvait continuer sa caricature de guerrier invincible sans même déstabiliser le Sith. Qu'en réalité il était à sa merci.
L'aura de peur ne tarda pas à faire effet. Quelques instants suffirent, une fraction de seconde, un battement de cils et une gouttelette de sueur commença à glisser sur la tempe de Cadera. Ses yeux, toujours portés vers le Sith, ne tardèrent pas à scintiller d'une perfide lueur de peur et à cligner avec intensité. Plus maître de lui-même, pantin d'un esprit engourdi par la peur, le chef du schisme essayait de continuer à paraître impassible, cherchant à minimiser les effets de la sorcellerie qui s'emparait de lui.

- Je suppose que vous savez qui je suis, seigneur Cadera, il me semble inutile de me présenter à vous.

- Tu es le Sith qui est derrière la victoire de Cadera, tu es Dark Oldae, le chien envoyé par l'empire pour s'assurer le soutien de l'empire mandalorian, une nouvelle fois.

- Je ne suis pas un chien de l'empire, tout du moins je ne considère pas comme tel. Peut-être le suis-je, je préfère me dire que je ne le suis pas. La vie est plus simple lorsque l'on se contente de rester à la place qu'on nous a donné. Si être un chien me permet de survivre, alors j'embrasserai avec plaisir ce destin. Vous auriez dû faire de même, mettre vos talents au service d'un puissant clan, les Ordo vous aurez ouvert les bras. Mais vous avez décider de nier cette possibilité, vous l'avez volontairement omis et vous avez laissé votre orgueil vous conquérir. Et vous avez levé cette révolte alors que la Grande Traque faisait rage en prétendant porter l'avenir de votre peuple. Vos désillusions doivent vous accabler désormais que vous gisez devant moi sur votre planète mère.

- Je ne nourris pas de tel dessein, seigneur Sith, je cherche à assurer un avenir à mon peuple, nous avons une histoire, une culture, des traditions et le Justifié va les réduire à néant. Vous le savez aussi, l'empire le sait, les mandalorians sont menés à disparaitre, ils n'ont plus leur place dans cet univers bipolaire. Rejoindre un bloc est la seule chose qu'ils peuvent faire pour survivre. Mais rejoindre l'empire, c'est annoncer notre fin. L'empire ne pourra pas gagner la guerre, vous la perdrez et vous le savez. Je me refuse à vous laisser entrainer mon peuple dans votre chute.

- Ne croyez pas que l'empire est perdu, vous le condamnez trop tôt, seigneur Cadera. L'empire a défait la république galactique et les Sith ont vaincu l'ordre Jedi. Ne jouez pas les devins escrocs, vous vous en mordrez les doigts, si ce n'est pas encore fait.

- Vous servez un maître décadent. Tous les régimes ont sombré au cours de l'histoire, tous, un par un. Tous sauf un : la république. Elle a survécu, elle a survécu là où tous les autres ont sombré. Il n'y a qu'une seule issue pour les mandalorians et ce n'est pas l'empire.

- Votre peuple a choisi de suivre un homme qui pouvait les rallier. Vous, qu'avez-vous fait ? Vous vous êtes érigé en opposant à un système millénaire, prétendant pouvoir laver les affronts que les peuples mandalorians ont subi de la part de la république en se ralliant à elle. Et vous parlez de tradition, seigneur Cadera ? Cessez votre hypocrisie, elle ne berne que les idiots. Si elle vous anime réellement, c'est que vous en êtes un.

- Vous ne pouvez pas comprendre ! ragea Cadera. Vous n'êtes pas un mandalorian, vous ne pouvez pas comprendre ce que je ressens pour mon peuple. J'ai vu l'avenir de mon peuple et il sera celui d'un vaincu, humilié, relégué au second plan. Les mandalorians n'ont plus leur place dans cette galaxie, tout du moins pas avec cette volonté de se présenter comme une superpuissance galactique. La tripartite galactique est un mythe qu'entretient le Justifié. En réalité, Mandalore ne sera qu'un pion de la puissance à qui elle prêtera allégeance ou elle sera éliminée. Alors autant suivre la république plutôt que le bourreau impérial que vous servez.

- Et vous croyez que vous rallier au perdant d'une guerre décennale est la solution à votre problème ? Vous préférez infliger l'humiliation suprême à votre peuple en vous ralliant à une puissance décente, alors que l'empire tend les bras aux guerriers mandalorians et leurs traditions ?

- Vous, qu'êtes-vous ? Pour quoi vous battez-vous ? Vous êtes un Sith, vous n'avez que faire de mon peuple si ce n'est aussi du votre. Vous n'aviez aucune cause à défendre !

- Détrompez-vous, seigneur Cadera, nia Oldae. Pour vous comme pour moi, cette guerre n'est pas une finalité, c'est une étape, une étape vers une finalité qui se veut lointaine. Vous avez raison, mon empire se meurt, il se vide de tout son être et il mourra si l'on n'arrête pas cette hémorragie. Ne croyez pas être le seul à vous battre pour un peuple ou une cause. J'ai une cause et un peuple pour lesquels je me bats, pour lesquels je consacre chacun des mes jours et chacun des mes actes. Si vous aviez été plus favorable à mes objectifs, ou à ceux de l'empire, je me serai rangé à votre côté mais vous avez choisi la voie de la sécession et vous avez échoué. Vous êtes vaincu, vous et votre armée. Je n'ai nul pitié à vous donner ni de plaidoyer à fournir pour donner sens à mes actes.

- Vous n'êtes rien, en réalité ! Vous n'êtes qu'un être avare de pouvoir, qui masque son irrésistible besoin de puissance et de pouvoir derrière une cause aux prétentions idylliques !

- Peut-être avez vous raison, peut-être que je ne tends que vers ma propre pérennité mais quel mal y a t'il ? L'homme est ainsi fait, il tend vers sa propre survie, c'est un instinct. Je ne me sens ni de taille ni animer par suffisamment de volonté pour aller à l'encontre de cet instinct, il me suffit à moi-même. Si la force a instauré cet équilibre et cette nature aux être vivants, qui suis-je pour m'y opposer ? Mais dès lors que cette pérennité s'offre moi par un chemin aux prétentions idylliques, certes plus ardu, alors je suis prêt à m'y lancer. Ne croyez pas que je ne vis que pour moi-même, je suis un serviteur de l'empire avant d'être mon propre serviteur, seigneur Cadera.

- Je vous méprise, vous êtes un hypocrite, seigneur Sith. Les Sith ne vivent que pour eux-mêmes, ils ne conçoivent pas de se battre pour une cause qui n'est pas directement la leur. En vous battant pour le justifier, vous avez marqué la fin d'un peuple, d'un peuple tout entier ! L'un des peuples les plus célèbres et fier de la galaxie. Ces millénaires qui ont fait Mandalore et son empire, le Justifié va les détruire et vous l'y aurez aidé. Vous vous méprenez sur l'homme que vous avez aidé, vous allez lui donner du pouvoir, beaucoup de pouvoir et il va l'utiliser jusqu'à en abuser. Il mènera son peuple dans sa chute par ses abus. Cet homme n'a rien d'un véritable Mandalore. Ce n'est qu'un homme que vos services secrets ont découvert dans une arène et vous avez tout fait pour l'amener jusqu'où il est aujourd'hui. Mais cet homme n'est en rien alimenté par les désirs de son peuple (Cadera tourna la tête pour dévisager les spectateurs parmi lesquels se trouvaient des mandalorians). Vous, mes frères, vous êtes les artisans de votre fin. De la votre, de celles de vos enfants et de vos femmes. Vos ancêtres vous maudiront pour ce que vous faites à Mandalore ! Nous avons fait confiance deux fois aux Sith et deux fois nous sommes tombés, devenant plus faibles chaque fois. Souvenez-vous bien de ce que je vous dis : Mandalore le Justifié est le précurseur de la fin de notre empire. Peut-être ce ne sera pas sous son règne, probablement pas, mais si vous vous alliez de nouveau avec l'empire des Sith, il ne sera plus possible de faire marche arrière.

Oldae fit quelques pas, les mains jointes dans le dos.

- Ce que vous dites me rappelle la citation d'un très ancien philosophe Alderanien, seigneur Cadera. Son nom s'est perdu dans le temps mais ses travaux demeurent encore très célèbres. Ce dernier disait que "c'est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser : il va jusqu'à ce qu'il trouve des limites". Si le Justifié abuse du pouvoir que son peuple lui a donné, alors il trouvera ses limites. Peut-être cela entrainera t'il la fin de votre peuple ou peut-être serait-ce votre peuple qui sera le bâtisseur de ces limites, argumenta Oldae. Je crois que vous vous trompez lourdement sur les choix de votre peuple. Vous êtes un idéaliste qui voit en une république affaiblie la sauvegarde d'un peuple qui ressuscite de ses cendres derrière un Mandalore qui a eu le courage de déclarer qu'il ferait front contre la république. Un homme qui a su avoir le charisme, la force et le courage de dire que Mandalore n'était pas perdue malgré la défaite de la voie Hydian. Vous croyez réellement que votre peuple désire suivre la république, celle qui l'a fait tomber à deux reprises ? Vous vous voilez la face en déclarant que l'empire Sith fut l'artisan de l'effondrement des mandalorians à deux reprises. Les véritables artisans sont les Jedi et leur république , et vous vous voudriez vous alliez à eux ? Et vous dites représenter les traditions de votre peuple. De quelles traditions parlez-vous au juste ? Celle de l'asservissement ? De la déchéance ? Ou de la médiocrité ? Vous suivez les préceptes de Mandalore le Sauveur, un homme mort il y a plus de deux siècles. Les temps du Sauveur ont changé, une nouvelle guerre a eu lieu, la galaxie est devenue bipolaire, l'ère du changement s'est mise en marche. Même le clan Ordo se refuse de soutenir la république, humilié par la défaite sur le route Hydian. Alors, si même l'un des plus grands clans de Mandalore et l'un des plus proches des idéaux qui vous animent si refuse, alors comment pouvez-vous croire que c'est là l'avenir de Mandalore ?

- Parce que vous tomberez, vous et vos frères, votre fin est proche. votre empire est perdu, réplique Cadera. Le temps ne connait pas de fin, il suit son cours et, tel un cercle, il se renouvelle. La république est immuable, elle suit le temps, vit avec lui. Votre empire n'aura pas cette chance.

- Vous auriez peut-être fait un meilleur Mandalore pour votre peuple, Jicoln Cadera. Mais vous êtes né deux siècles trop tard, ou peut-être plusieurs siècles trop tôt, et dans un camp différent du mien et de l'empire.

- Ma cause n'est pas morte ! Ma rébellion n'est pas terminée, le schisme ne sera pas vaincu par le Justifié !

- Non, vous avez raison, votre révolution n'est pas morte. Pas encore. Mais elle mourra, j'y veillerai personnellement. Et vous, son chef, son créateur, vous mourrez avant elle, croyez-moi sur parole, déclara le Sith en tendant la main vers Cadera.

Pareille à une main invisible, la force s'enlaça autour du cou de Cadera et le souleva du sol. Le mandalorian tenta de se débattre, de se délivrer de l'étreinte du Sith. Il se saisit le cou avec les mains et se laboura la peau avec les ongles, comme si il voulait arracher la main invisible qui l'étreignait. Bientôt des sillons ensanglantés se dessinèrent sur sa peau. Sa vision se brouilla alors que les muscles de son cou se contractaient, que les veines saillaient sur son front et sur son cou, et qu'un tin violet pâle commençait à prendre le pas sur la rougeur de sa peau. L'emprise était trop forte, la force d'un homme n'était pas suffisante, rien n'y faisait. Il suffisait au Sith de refermer les doigts et il mourrait.

Résigné, il laissa retomber ses mains et ses muscles se détendre.
Mais le seigneur noir n'en avait pas décidé ainsi, il desserra ses doigts et le bougre mandalorian s'écroula sur le sol.
Il crachota sur le sol, tentant de reprendre de l'air dans ses poumons asphyxiés et plantant ses doigts dans la terre meuble de Sundari. Un fin filet de bave se mit à couler de ses lèvres et à humidifier le sol poussiéreux.

- Mais, avant de vous tuer, j'ai besoin de vous, seigneur Cadera. Vous allez me dire ce que je veux savoir, dit Oldae.

Le Sith ne parvenait pas à se fondre dans l'esprit de son prisonnier. La résistance mentale du guerrier était impressionnante, une sorte de facilité naturelle. Oldae n'était pas suffisamment doué pour forcer les résistances naturelles de Cadera sans risquer d'abimer le contenu de sa mémoire et de perdre à jamais le précieuses informations. Ce genre de phénomène arrivait parfois, certaines espèces possédaient un don similaire, mais des individus au sein d'une race dépourvue de cette faculté étaient très rares. Comme quoi, même sa perception avait ses limites. Les méthodes conventionnelles allaient donc devoir primer sur les méthodes classiques des adeptes de la force.

- Je ne dirai rien, seigneur Sith. Tu n'obtiendras rien de moi, cracha difficilement Cadera.

- Des dignitaires du schisme ont survécu, ils ont parvenu à fuir avant les combats. Vous sembliez avoir envisagé votre défaite et à préparer le terrain sans que j'en sois informé et j'en suis très surpris. Vos derniers hommes se cachent dans la ville, dites-moi comment y rentrer, seigneur Cadera. Je sais aussi qu'il vous reste des installations militaires quelque part, continua le Sith comme si il n'avait rien entendu des paroles du mandalorian. Vous allez mourir aujourd'hui mais votre rébellion va survivre et cela me gêne. J'ai des engagements et, bien que j'ai déjà fait plus qu'il n'en fallait pour y répondre, je supporte difficilement que vos rats m'échappe. Alors vous allez m'aidez à les trouver. Vous allez m'aider, seigneur Cadera, et je les tuerai après vous avoir tué.

- Je ne dirai rien, enfoiré, s'écria Cadera en se relevant brusquement et en balançant son poing vers le visage du Sith.

La main s'arrêta à quelques centimètres du visage d'Oldae, impassible comme à l'accoutumé. Le mandalorian tenta de bouger son poing mais il demeurait immobile, retenu par une force invisible.

- Ne nous compliquez pas la tâche par des actes vains et ennuyeux, déclara Oldae dans un soupir.

Soudain, un bruit sourd retentit, comme un craquement, pareil à un os qui se brise et le poignée se brisa, laissant l'os ensanglanté ressortir de la peau vers le haut, pareil à une pointe rougeoyante sur fond blanc qui se dresse difficilement. Une fraction de seconde plus tard, plusieurs autres craquements retentirent, tantôt un par un tantôt par deux ou trois, et bientôt les cris de Cadera remplir l'air de la plaine encore enfumée de Sundari.
Avec un soin presque maniaque, le Sith s'affaira à briser un à un les os de la main droite du mandalorian. Les métacarpes furent les premiers. Des craquements sourds lorsque l'os se contractait sur lui-même pour finir par imploser sous la pression. Le premier métacarpe, puis le second et enfin les trois derniers d'un coup.
Les doigts ne tardèrent pas à connaitre un sort similaire. Avec la même attention, pareil à un artisan qui s'affairaient à son ouvrage avec une patience irréprochable, Oldae brisa un à un les doigts de sa victime. Le pousse fut le premier à connaitre le funeste sort de se retrouver à se tourner sur lui-même. Comme une toupie mal proportionnée, le pousse tourna sur lui-même. D'abord sans difficulté puis accompagné d'un craquement lorsqu'il dut se désinsérer du métacarpe, ou tout du moins ce qu'il en restait. Le deuxième tour de pouce fut plus facile, un simple craquement se fit entendre, presque inaudible, lorsque le pouce finit de se séparer de son insertion osseuse pour terminer sa rotation.
Oldae continua son oeuvre, sans se soucier du temps qui défilait, se fiant aux seuls cris de sa victime pour poursuivre avec assiduité son oeuvre. Il ne tenta pas d'extravagance. Seuls l'index et l'annulaire connurent un destin qui se voulait différent de leurs trois autres camarades. Une sorte de variante tordue qui traduit les fantasmes sadiques du bourreau. L'index se retrouva plié vers l'arrière, réalisant une petite arabesque aux contours peu naturels. L'annulaire se retrouva à être brisées en trois partis. Le Sith travailla, bien que certain prétendrait qu'il s'amusait dans l'exercice ô combien subtile de la torture, à briser les trois phalanges de l'annulaire, une à une, partant de la troisième pour finir par la première. L'ensemble de l'opération fut couverte par les cris de Cadera, incapable de se mouvoir, clouer au sol par la douleur, tenant fermement sa main qui se désarticulait devant ses yeux, impuissant.
La main droite du mandalorian donnait des formes peu reluisantes. La peau avait cédée au niveau des métacarpes, laissant entrevoir les contours des os brisés. Il était difficile d'expliquer l'état du reste de la main. Les doigts partaient dans des directions différentes, arborant des profils anormaux si on comparait à leur forme d'origine.

- Cessons ces pratiques barbares, cela ne nous apporte rien. A vous comme à moi, soupira le Sith. Dépêchez-vous de me dire tout ce que vous savez et je vous promets une mort noble, tel que le mérite un homme de votre stature.

- Je ne dirai... rien, salopard, rétorqua le blessé.

- Vous l'aurez voulu, vous ne pourrez pas dire que je ne nous avez pas prévenu, prévint le Sith avant de soulever le mandalorian du sol.

Cadera, impuissant, fut soulevé du sol. Mais le Sith ne le saisit pas, il laissa le corps flotter en face de lui.

- Voilà une vilaine blessure, cela doit être douloureux, insinua Oldae en regardant la blessure infligée par le Justifié.

La fente de l'armure de Cadera commença à s'écarter, dévoilant une vilaine plaide plusieurs dizaines de centimètres de long et probablement le tiers en profondeur. La plaie se remit à saigner abondamment alors que l'armure qui la maintenait comprimée avait cessé son oeuvre de garrot.
D'un subtil mouvement des doigts, Oldae fit s'approcher sa victime de lui, sous les regards choqués des spectateurs, troublés par les actes barbares qu'avait perpétré le Sith sur la main de Cadera. Styneth, qui commençait à être habitué aux pratiques lugubres du seigneur noir demeurait impassible, scrutant la scène d'un air faussement distrait.

Oldae laissa sa victime s'approchait de lui, flottant dans les airs, maintenu et porter par la force, la peur dans les yeux, la terreur dans l'esprit et la douleur dans le corps. D'un geste brusque, il plongea sa main dans la plaie béante et l'enfonça de moitié, arrachant un hurlement au mandalorian.

L'intérieur du corps humain était particulier, chaud, sanguinolent, étroit et tremblant. Les battements rapides et irréguliers du coeur de Cadera se répercutaient dans le bras du Sith et remontaient jusqu'à son épaule. Oldae avait enfoncé sa main au niveau de l'épaule, légèrement en-dessous, afin d'éviter de toucher un organe et de tuer son prisonnier d'un geste malheureux. Il avait veillé à ne pas enfoncer sa main trop profondément pour ne pas toucher un os et de ne pas déchirer les muscles et les parois que le coup du Mandalore n'avait pas atteint. Seuls ses doigts étaient plongés dans le corps tremblotant de sa victime et un simple mouvement, même subtile, suffisait à arracher des cris au supplicié.

- Parlez, Cadera, ordonna Oldae.

- Jamais !

Le Sith fit légèrement bouger ses doigts dans la plaie et une série de cris retentirent.

- Combien de vos dignitaires ont fui ?

- Je ne dirai rien...

Un nouveau mouvement, plus prononcé, et de nouveaux cris.

- Combien ?

- Je ne dir... commença Cadera avant qu'un nouveau mouvement dans sa blessure lui arrache de nouveaux cris et qu'il se résigne. Deux... Ils sont deux...

- Ou sont-ils ?

- Sur Metic I, dans le système Tevil I, répondit difficilement le guerrier.

Il disait la vérité, Oldae parvenait à le sentir.

- Vous voyez, ce n'était pas si difficile, seigneur Cadera, déclara le Sith en arrachant sa main de la plaie et en mettant fin à son étreinte.

Le malheureux mandalorian tomba lourdement sur le sol, dans un râle de douleur, meurtri et humilié d'avoir livré ses frères, alors que le Sith, dans un geste gracieux vers le sol, éclaboussa la terre noirâtre du sang de sa victime. Sa main était écarlate, couverte du sang encore chaud de Cadera, glissant sur son membre et laissant des gouttelettes pourpres tomber sur le sol.

- Metic I est-elle votre seule installation ? demanda le Sith.

- Non... sur Tendilo, nous avons récupéré des installations minières mais il n'y a rien, ce ne sont qu'une suite de complexes sans importance. Abandonnés depuis deux semaines. Une cache si la situation se retournait contre nous.

- Vous aviez prévu plusieurs voies de repli, je suis impressionné. Vous êtes un fin stratège, le félicita Oldae. Est-ce tout ?

- Oui, acquiesça le mandalorian. C'est tout.

- Vous mentez, seigneur Cadera. Je le sens.

- Je ne mens pas, je vous assure, j'ai tout dis.

- Vous mentez, répéta Oldae.

- Je... je... ne mens pas...

- Oh que si, déclara le Sith en tendant sa main ensanglantée vers Cadera.

Mais alors qu'il allait utiliser la force pour soulever le corps de sa victime, un grognement se fit entendre de l'autre côté du cercle. Le Sith tourna la tête pour en voir la source et comprit que l'origine du bruit était le Tuk'ata de Styneth qui s'était relevé de son tas de cadavres pour se rapprocher des deux hommes.

- Oh ? susurra le Sith alors que le regard de Cadera se portait à son tour vers la créature qui se rapprochait lentement, les yeux rivés sur le mandalorian, une soif vivace dans le regard et la gueule couverte de sang encore chaud. Il semblerait que Riley se soit épris de vous, seigneur Cadera. Connaissez-vous les Tuk'ata ?

Un silence lourd, aucune réponse de la part de l'interrogé qui fixait toujours avec une appréhension la bête qui s'était arrêtée et qui le fixait avec envie.

- Qui ne dit non, consent, à ce qu'on dit, supposa Oldae. Etes-vous sûr que vos dernières bases se trouvent sur Metic I et Metilo ?

- Oui, j'en suis certain, je ne mens pas, assura Cadera.

- Je suppose que nous n'avons pas le choix. Riley, il est à toi.

La créature grogna de satisfaction et dans un rugissement elle bondit sur Cadera. Les puissants muscles permirent à la bêtes de couvrir la distance en un seul saut et quelques instants après elle se retrouvait sur le mandalorian. D'un violent coup de gueule, elle envoya le corps du chef du schisme trois mètres plus loin où il percuta durement le sol, et bondit de nouveau. Cadera n'eu pas le temps d'esquisser un mouvement que les deux imposantes pattes antérieures de la bête bloquèrent ses bras au sol et y enfoncèrent leurs épaisses griffes, lui arrachant un nouveau cri de douleur. Riley ouvrit grande sa gueule, dévoilant de longs crocs aiguisés, rougeoyants du sang des dévorés, et se prépara à les abattre sur le cou charnu de sa proie lorsque le Sith l'arrêta "Il suffit !".
La créature s'arrêta net, laissant ses plus longues dents à un poil de la peau blanchie de Cadera, et dans un grognement de mécontentement releva la tête pour refermer sa gueule, toisant toujours le visage de sa proie de ses deux yeux rouges.
Le front de Cadera perlait de sueur et le sable venait se coller à sa peau moite, lui donnant un tin de plus en plus grisonnant. Le mandalorian, terrorisé, fixait la gueule de la grande créature qui se tenait à quelques centimètres de son visage. Des gouttes de sang qui tombaient de la gueule du Tuk'ata se mélanger au sable et à la sueur qui couvraient son visage.

- Est-ce tout ? demanda de nouveau Oldae.

- Je vous le promets, c'est tout ce qu'il nous reste. Nous n'avons rien d'autre. Le complexe de Fantion II a été vidé, il ne reste plus que les infrastructures et elles sont vides, promit Cadera.

- Je suppose que vous dites vrai, accepta le Sith, sentant que le supplicié lui avait dis la vérité. Il ne nous reste plus qu'une question et je vous assure que tout sera bientôt fini. Comment entrer dans cette ville ? Ou est l'entrée secrète ?

Cadera quitta un instant la tête de Riley pour regarder son interlocuteur.

- Il n'y a pas d'entrée secrète, seules les portes de la grande muraille permette d'y rentrer, dit-il.

- Une cité de cette envergure possède nécessairement une entrée secrète pour sortir ou entrer dans la ville en cas de problèmes. Dites-moi où elle est.

- Qu'allez-vous faire ? demanda Cadera, la voix tremblante.

- Je tuerai vos derniers hommes, puis je ferai tuer les dizaines de milliers de civils qui vous ont ouvert les portes de leur ville, répondit froidement Oldae.

- Je ne peux pas vous laisser faire ça, ils n'y sont pour rien, nous les avons forcé.

- Je ne suis pas dupe, le clan Tel'iv, à la tête de cette ville, a toujours était pro-républicain. Markos Tel'iv fut l'un des lieutenants les plus fidèles de Mandalore le Sauveur. Cette ville est une gangrène qu'il nous faut éliminer pour qu'elle ne soit pas un terreau fertile à la renaissance d'une rébellion. D'autant que je ne vois pas le Justifié leur pardonner pour vous avoir accueilli, ils seront massacrés, au mieux réduis en esclavage.

- Il y des dizaines de milliers de personnes, peut-être même une centaine de milliers, vous ne pouvez pas tous les massacrer, implora Cadera.

- Détrompez-vous, des dizaines de milliers de soldats de la coalition attendant avec impatience de voler les richesses de cette ville. Je ne compte pas leur empêcher de prendre leur du. Alors dites-moi comment entrer dans cette ville.

- Je ne dirai rien !

- Riley, la jambe est à toi, déclara Oldae, forcé d'en venir e nouveau à la violence.

La créature fit un bond sur le côté pour se détacher du corps de sa victime et, d'un autre petit bond, elle sauta sur la jambe de Cadera. Les longs crocs pénétrèrent la chair avec une facilité exaspérante. Les jambières cédèrent sans difficultés, laissant la jambe aux bons soins de la bête et les cris à ceux de Cadera.
Dès qu'elle eut planté ses crocs dans la jambe droite de sa victime, elle souleva le corps d'un mouvement vers le haut avant de l'asséner violemment sur le sol. Avec des mouvements de tête de chaque côté, elle balança le corps encore en vie tantôt à droite tantôt à gauche, le laissant toujours se frapper violemment sur le sol et le tenant fermement par la jambe, les crocs profondément incrustés dans le membre. Le tibia et le péroné avaient déjà dû céder, brisés en plusieurs morceaux et le genou n'allait pas tarder, mis à mal par les violents coups de têtes.
Justement, un coup de tête un peu trop violent ne tarda pas à avoir raison de la prise qu'entretenant la bête sur le jambe. Le genou lâcha violemment, et les crocs s'arrachèrent de la jambe, emportant une partie du mollet avec eux. Cadera fut projeté au loin et roula sur le sol avant de s'arrêter sur le dos.

Malgré la douleur qu'avait dû lui infliger la torture de Riley, le mandalorian n'avait pas perdu connaissance. Il respirait difficilement sur le sol, chaque respiration paraissait un supplice infini qui se traduisait par des gargouillements rauques couverts par un léger sifflement. Son regard était perdu vers le ciel, flou, alors qu'un fin filet de sang coulait sur sa joue et que sa jambe atrophiée se vidait de son sang.
Riley n'apprécia pas de perdre son festin et, dans un rugissement aigu, se jeta de nouveau sur Cadera. Mais, encore une fois, son projet fut mis à mal par la voix du Sith "Il suffit".
Une nouvelle fois, la créature fut forcée de s'arrêter, montant ouvertement sa contrariété par une suite de grognements à l'égard du Sith. Mais rien n'était perdu, le moment viendrait où elle pourrait se repaître tranquillement, alors la créature se contenta de tourner autour de Cadera, le toisant de ses deux yeux pourpres, le souvenir du gout de la chair et du sang de Cadera dans l'esprit.

Oldae s'approcha de son prisonnier et s'arrêta à son côté, le toisant de toute sa hauteur, impassible derrière son masque noir.

- Comment peut-on entrer ?

Aucune réponse.

- Vous savez, il y a des médecins et des infirmiers ici. Votre blessure est grave, dans quelques minutes vous serez mort. Mais elle ne vous sera pas fatale si vous êtes soigné à temps.

Les yeux de Cadera s'écarquillèrent quelque peu et une drôle de lueur apparue en leur sein.

- Alors, dites-moi où est l'entrée de cette ville que je cherche et je vous accorderai la mort. Si vous refusez, alors je ferai en sorte que vous surviviez et je continuerai cet interrogatoire le temps qu'il faudra. Alors, seigneur Cadera, épargnons-nous ces pratiques dégradantes et finissons-en.

Un gargouillis se fit entendre dans la bouche du prisonnier et sa mâchoire se mit à bouger comme si il essayait d'articuler quelque chose.
Mais ce ne fut pas des mots qui sortirent de la bouche de Cadera. Dans un raclement sonore, le mandalorian cracha sur la robe noire du Sith en projetant un immonde crachat rougi mêlant salive et sang. Puis, dans un petit ricanement, il dessina un large sourire sur ses lèvres.
Soudain, son corps se souleva violemment du sol et le Sith le saisit avec force à la gorge.

- Ne croyez pas que vous obtiendrez ce que vous voulez. Je ne vous tuerai pas sur un excès de colère. Au contraire, vous ne me donnez envie que d'une seule chose : prolongez cet interrogatoire, déclara Oldae d'un ton grave.

Le Sith leva son autre main, serra le poing et l'asséna violemment sur le visage de Cadera. Un premier coup, suivi d'un deuxième. Puis un troisième. Puis encore deux autres. Le Sith veilla à ne pas frapper trop fort pour ne pas tuer sa victime mais, bientôt, toute la face droite du visage de Cadera était gonflée, une teinte violette de la mâchoire à l'arcade.
Le Sith lacha le cou mais réceptionna le corps tombant par les cheveux de son autre main, le souleva et asséna un violent cou de genoux dans le ventre, qui fit cracher ses poumons au mandalorian.
Le bourreau souleva le corps par les cheveux pour mettre son visage en face de celui de sa victime. Les yeux de ce dernier clignaient difficilement, l'oeil droit ne se soulevait presque plus, gonflé et l'arcade sanguinolente. Avec sa main libre, le Sith attrapa violemment les parties génitales de sa victime et les serra violemment. Comme par magie, les deux yeux se rouvrirent, le droit plus difficilement que le gauche certes, et un râle de douleur sortit des lèvres de Cadera entre deux hoquets de souffrance. Il continua sa pression, toujours de plus en plus fort, pressant avec force le contenu. Encore. Encore. Laissant ses yeux, masqués par son casque, toiser le visage endolori de Cadera.

- Comment entrer ?

- Dans les falaises ouest, dans une crique, sous une crête en forme de grizzli, il y a un tunnel qui mène jusqu'à la ville. Il donne sur le palais, hoqueta le mandalorian, aux prises d'une douleur indescriptible.

Il ne mentait pas, Oldae le sentait, l'homme n'avait plus la force de le faire.
Le Sith lâcha le corps qui retomba une énième fois sur le sol et saisit son communicateur : "Général Terold, préparez les forces de la deuxième armée, cette bataille n'est pas encore finie. Envoyez Oriane et des soldats sur Metic I, les derniers lieutenants de Cadera s'y trouve".

Oldae se tourna ensuite vers Styneth et déclara : "Je vous le laisse, vous savez ce que vous avez à faire. Dans trois heures, vous partirez avec cent de vos hommes pour passer par le passage secret. Je vous charge d'ouvrir les portes principales, le reste de nos forces attendra hors de portée des batteries de la ville jusqu'à ce vous ouvriez les portes. Je compte sur vous. Profitez du temps que vous avez pour reprendre des forces, nous nous retrouverons dans la ville".

- Comptez sur moi, approuva le capitaine.

Oldae hocha la tête et s'éloigna du chef du schisme, qui gisait douloureusement sur le sol, entre la vie et la mort.

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Partie IV

Chapitre VI: La bataille de Sundari [-3653]

Le Sith jeta son regard tout autour de lui, le sang battait dans ses tempes alors qu'il sentait les gouttes de sueur perlaient sur son front et ses membres fatigués se raidir. Des dizaines et des dizaines de cadavres jonchaient le sol, tout autour de lui, sur le devant du palais et dans les grands escaliers.
Les deux Sith étaient parvenus à tenir le palais pendant plusieurs minutes et avaient arrêtés vague après vague le flot d'assaillants qui gisaient désormais sur l'asphalte de la ville, devenu pourpres par les sillons de sang des soldats abattus.
Oldae savait que quelque chose s'était passé pendant la bataille dans la faille, qu'un facteur inconnu avait fait son apparition. Il avait tenté de joindre à plusieurs reprises l'amiral et ses capitaines mais avait simplement reçu pour réponse qu'une flotte républicaine était apparue et qu'elle s'était entretuée puis que Styneth était parvenu à régler le problème par lui-même. Faute de temps, et fort de sa confiance à ses officiers, le Sith n'avait pas insisté, préférant régler les choses en temps voulu une fois la bataille définitivement terminée.
Et, enfin, elle était terminée. La fameuse flotte républicaine était apparue au-dessus de la ville et avait pilonné la citadelle, laissant derrière elle une ruine fumante, des soldats en déroute, et une ville en proie aux armées de la coalition.

La guerre était enfin finie. Plusieurs mois de campagne pour obtenir la victoire. Bientôt tout serait fini, bientôt Oldae pourrait rejoindre la capitale impériale victorieux et obtenir vengeance auprès des seigneurs noirs qui l'avaient envoyé à la mort.

Le Sith regarda les vaisseaux qui flottaient au-dessus de la ville. Les Inexpugnables étaient des montres de technologie républicaine, peut-être les meilleurs vaisseaux créés par la république. Il ignorait la taille précise de ces engins mais la taille des Hammerhead passait pour celle d'une brindille à côté d'un arbre. L'ombre de la flottille recouvrait toute la ville et même ses alentours. Un spectacle intimidant, même pour lui.

Oldae quitta des yeux le spectacle des croiseurs de guerre et porta son regard sur le devant du palais à la recherche du capitaine qu'il localisa en contre-bas entrain de s'entretenir avec des soldats de son bataillon.
Le Sith hésita un instant à les rejoindre mais cette idée fut mise à mal par le son de son communicateur qu'il activa après un soupir.

- Mon seigneur, la ville est à nous, les dernières poches de résistance du schisme seront bientôt tombées. Il semblerait qu'une partie des citoyens tente de se replier du côté du complexe carcéral, au nord de la ville, déclara la voix du général Terold. Que faisons-nous ?

- Il y a trop d'habitants pour livrer la ville au pillage, il nous faut avant toute chose contrôler les populations pour éviter des insurrections civiles voir armées. Regroupez tous les habitants dans le complexe carcéral, faites cela dans le plus grand calme et évitez les violences sur les civils, répondit le Sith avant de reprendre. Faites abattre tous les chefs de clans mandalorians de la ville et leurs héritiers, abattaient tous les soldats du schisme du combattant, sans exception, et faites abattre les plus grands notables de la ville, ils sont les plus susceptibles d'être l'origine d'insurrections. Sélectionnez des marchands issus de la bourgeoisie capacitaire pour former un gouvernement provisoire chargé de s'occuper des problèmes sanitaires et de la gestion des populations. Les petits marchands sont faciles à corrompre et cherchent avant tout à conserver leurs acquis, il sera facile de les garder sous notre coupe. Nos hommes pourront se livrer au pillage une fois que les habitants auront été installés dans le complexe carcéral et les poches de résistance abattues ; limitez les violences civiles, la guerre est finie, mettons fin à ses horreurs, nos hommes rentreront bientôt chez eux.

- A vos ordres, mon seigneur, approuva le général. Voulez-vous que je vous envoie une navette ?

- En effet, j'ai besoin de me rendre sur le Marteau du Noyau, il semblerait qu'un nouvel allié ait fait son apparition, il me revient de le remercier comme il se doit et de voir les termes de nos futurs rapports.

- Je comprends, je m'en occupe immédiatement, soyez prudent, mon seigneur, acquiesça le général avant de mettre fin à la communication.

Le Sith regarda autour de lui et héla un jeune mandalorian qui s'affairait à fouiller les affaires des cadavres qui gisaient dans les escaliers. Ce dernier leva les yeux vers l'entrée du palais et son visage devint cramoisie lorsqu'il comprit que son interlocuteur était le seigneur noir. Il tourna la tête tout autour de lui comme pour se disculper et se releva en tapotant ses mains sur ses cuisses avant de rejoindre le Sith en courant et de le saluer maladroitement.

- Que puis-je pour vous, mon seigneur ? demanda le soldat, d'une voix tremblante.

- Prévenez le seigneur Erebus que je vais sur le Marteau du Noyau, qu'il m'y rejoigne dès qu'il pourra.

- A vos ordres, mon seigneur, approuva le soldat avant de partir en courant après un salut.

La navette n'avait pas tardé. A peine le Sith avait fini sa phrase qu'une navette impériale descendait doucement vers le parvis du palais et détractait sa passerelle vers l'entrée de l'édifice.
D'un petit bond, le Sith s'engouffra dans le ventre du vaisseau qui s'engagea vers le ciel pour rejoindre l'Inexpugnable.

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Partie IV

Chapitre VII: Le commandant James Valkrin [-3653]

Le Sith avait laissé le capitaine derrière lui après leur retour sur Sundari et s'était rendu seul dans une tente dressée à son intention au coeur du camp principal de la coalition. Il avait immédiatement fait convoquer les membres les plus imminents de sa sphère d'influence afin de leur faire part de sa discussion et des accords qu'il avait échafaudé avec l'ancien commandant républicain.
Oldae avait aussi convié Styneth mais ce dernier avait prétexté une affaire à régler et le Sith n'avait pas insisté, certain qu'Ilis ferait un rapport de la réunion à son amant absent.

Une dizaine de personnes se tenaient autour d'une table dressée à l'occasion pour y tenir la réunion. Certains en chair et en os. D'autres sous leur forme holographique dans l'impossibilité d'assister physiquement à la réunion.
Le seigneur noir se tenait en bout de table. A sa droite, dans l'ordre, se tenait Dark Desius, l'amiral Anderson, Ukiran Mederes et le capitaine Crawler. A sa gauche, Dark Ilis, le général Terold, Olik Tarsan et Leto Ateï.

- Je vous remercie tous d'être venu aussi rapidement alors que nous venons d'achever cette bataille. Je veillerai à ce que cette réunion ne tarde pas trop, commença le Sith. Vous l'aurez probablement compris, le sujet de cette réunion sera le commandant James Valkrin. Selon les rapports qui me sont parvenus dans ce faible laps de temps, le commandant Valkrin aurait porté secours à notre flotte alors que les combats faisaient rage à la surface sur Sundari. Ai-je bien compris, amiral ?

- En effet, mon seigneur. Le commandant Valkrin, après avoir surgi de l'hyperespace, a ordonné à ses forces de pilonner d'autres vaisseaux de la formation républicaine. Aucune agression n'a eu lieu à l'égard de nos vaisseaux. Puisqu'il semblait que le capitaine Styneth le connaissait, j'ai laissé ce dernier s'occupait de ce cas délicat, refusant de prendre des décisions hâtives sans vous consulter préalablement.

- Vous avez bien fait, amiral. Il était inutile de rendre la situation plus compliquée qu'elle ne l'était déjà. J'aimerai cependant entendre ce que le capitaine Crawler a à dire sur le commandant Valkrin pour l'avoir côtoyé pendant plusieurs années. Capitaine, je vous prie.

- Bien-sur, mon seigneur, approuva le Chiss avant de commencer son exposé après un raclement de gorge. La famille Valkrin dirige le Marteau du Noyau depuis plusieurs générations. Il s'agit d'une famille mafieuse de la capitale républicaine, passée maître dans l'art mafieux, veillant à supprimer toutes les personnes qui peuvent lui poser problèmes. C'est une famille très influente et extrêmement riche. En ce qui concerne l'héritier de la famille, James Valkrin, il fut l'un des camarades du capitaine Styneth à l'académie militaire. Un homme avec une bouille d'ange mais de la même sève que ses parents, tout aussi truand qu'eux. En revanche, je suis forcé d'admettre que c'est un bon commandant, attaché à ses hommes.

- Pensez-vous que nous pouvons lui faire confiance ? demanda Oldae.

- Je pense, oui. D'une part, parce qu'il n'a pas la personnalité d'un traitre et qu'il veillera à protéger ses hommes avant toute chose. D'autre part, parce qu'il n'est pas corruptible. Je vous l'ai dit sa famille est influente et très riche, il serait très difficile de corrompre un homme reposant sur de telles bases sociales.

- Je suis d'accord avec vous, je me suis fait la même analyse de la situation. En réalité, j'ai déjà pris l'initiative de rencontrer le commandant Valkrin avec le capitaine Styneth une fois la bataille de Sundari achevée. Après une courte discussion, nous sommes tombés d'accords sur un compromis. Afin de permettre de remercier le commandant de son intervention fortuite et d'employer au mieux les forces dont il dispose tout en veillant le plus longtemps possible à ce que la république demeure certaine que la flottille du commandant Valkrin a été détruite dans son intégralité après sa désertion, j'ai décidé de nommer le commandant Valkrin gouverneur militaire de Taris. Qu'en pensez-vous, délégué Ateï ?

- J'avoue être surpris que vous vous êtes accaparé le droit de prendre une telle décision sans nous consulter, moi et le délégué Tarsan, mon seigneur, déclara sceptique le délégué Tarisien.

- Je le sais bien et je m'en excuse, délégué Ateï. Croyez-moi, je n'avais nullement l'intention de m'octroyer des prérogatives que je n'avais pas lieu d'avoir. J'ai simplement voulu prendre les mesures qui s'imposaient rapidement.

- Je ne considère pas qu'il s'agit là d'une faute, intervint d'une voix grave Olik Tarsan. Le seigneur Oldae a pris les mesures qui s'imposaient.

- Oui, je le conçois, acquiesça le Tarisien. Mais pourquoi vouloir en faire le gouverneur militaire de Taris ? Il vous serait plus avantageux de le garder à vos côtés.

- J'ai déjà dépassé les prérogatives que mon titre me permet d'obtenir aux yeux du conseil. D'autant que je ne peux pas me permettre de disposer d'une flotte de guerre sous mes ordres avec mon titre actuel. Aussi bien à l'égard des conseillers noirs que de Dark Thanaton, ce serait une menace significative à leur égard. Plus que de consolider ma position, elle l'affaiblirait.

- Mais, c'est un renégat, un traître, mon seigneur, répliqua Aleï. Je vois mal un homme de cette acabit diriger les forces militaires de Taris.

- Je ne le sais que trop bien. Mais comme le capitaine Crawler l'a dit, je pense que nous pouvons compter sur lui. D'autant que le conseil noir, en apprenant son existence, pourra garder un oeil sur lui. Et puis, il dispose de nombreux soldats et vaisseaux de guerre. Il sera le plus à même de mener la pacification de Taris. Je ne peux pas me permettre de me séparer du nombre de soldats nécessaires au rétablissement de l'ordre sur Taris, je n'en ai pas les moyens. Le commandant Valkrin est tout indiqué pour cette mission. Je suis désolé de vous imposer cette situation, délégué Ateï, mais il s'agit de la meilleure solution. Croyez-moi. Je vous promets que je veillerai à ce que le commandant Valkrin mène à bien sa mission. D'autant qu'il sera placé sous l'autorité directe du gouvernement Tarisien, je m'y engage.

Le délégué Tarisien leva ses yeux vers le seigneur noir tout en se massant les phalanges et soupira.

- Je suppose que nous n'avons pas le choix, dit-il. J'imagine que vous êtes d'accords avec le seigneur Oldae, délégué Tarsan ?

- Je le suis, approuva simplement le Nekghoule.

- Bien, alors soit. Je veillerai à faire part de votre décision à mon peuple. J'ignore si l'opinion y consentira mais j'imagine que vous ne nous laissez pas le choix, mon seigneur, acquiesça Ateï, sans masquer son scepticisme et sa contrariété.

- Je suis aussi d'accord, il en va de soit, approuva Olik Tarsan.

- Personne ne trouve à y redire ? demanda le seigneur noir.

- Je me permettrai seulement une remarque, mon seigneur, si vous le permettez, fit savoir l'amiral Anderson.

- Allez-y amiral, nous sommes ici pour cela, accepta Oldae en appuyant son assentiment d'un geste de la main.

- Et bien, je crois que le capitaine Crawler a fait mention de la richesse et de l'influence de la famille Valkrin. Qu'en est-il réellement ?

- Selon les informations que nous avons pu recueillir dans l'urgence, sa mère est issue de l'une des familles les plus puissante de Sluis Van. Quant au père, il semblerait être issue, lui-aussi, d'une riche famille républicaine, expliqua le Sith. Il semblerait aussi que la famille Valkrin traine dans le milieu de la pègre républicaine. Un détail qu'il ne faut pas omettre, vous en conviendrez, amiral.

- J'en conviens, mon seigneur, consentit l'amiral. Il ne serait pas mal venu de profiter des relations et des tendances de la famille Valkrin, j'imagine.

- En effet. Il se trouve le commandant Valkrin s'est engagé à nous donner audience auprès des ses parents. Il nous reste à attendre que nous soyons solliciter et voir qu'elle sera les termes de nos futurs accords. Autre chose ?

Aucune réponse.

- Soit, reprit le Sith. C'est donc décidé. Le commandant Valkrin prendra la tête de la gouvernance militaire de Taris. Jusqu'à ce que nous puissions faire venir des installations capables d'accueillir ses vaisseaux, nous solliciterons le Mandalore. Je suis certain qu'il aura la bonté d'esprit de répondre à nos demandes. Ilis, je te laisse faire connaitre au commandant Valkrin les termes de nos accords. Je désire aussi qu'il me prête serment, un aspect purement symbolique pour officialiser nos accords et éviter toute ingérence de la part d'un autre seigneur Sith. Mieux vaut nous montrer prudent. Je vous ferai aussi parvenir les accords définitifs, délégué Tarsan, délégué Ateï.

- Je m'en occupe, accepta l'alchimiste Sith avec un sourire.

Le Sith acquiesça en guise de remerciement d'un signe de tête avant de porter son regard sur Dark Desius.

- Seigneur Desius, qu'en est-il de la remise des décorations ?

- Le Mandalore a accepté votre demande ainsi que les nominations que vous avez proposé. Il a aussi choisi parmi ses propres hommes des soldats dignes d'être décorés et promus.

- Qu'en la remise des médailles aura-t'elle lieu ? demanda Oldae.

- Dans deux jours, juste avant midi pour qu'un banquet soit organisé, répondit le Kel Dor.

- Excellent. Nous partirons pour Mandalore dès la cérémonie achevée afin que le Justifié soit définitivement reconnu par les derniers clans du conseil. Soyez prêts le moment venu. La situation n'est pas encore totalement résolue.

Les personnes assises à la table de réunion acquiescèrent en coeur et commencèrent à se lever pour partir, la réunion terminée.
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Partie IV

Chapitre VIII: La remise des décorations

Ils étaient cinquante deux. Cinquante deux hommes et femmes de toute horizon, toute origine, tout grade et toute fonction confondus. Cinquante deux hommes et femmes qu'un seul et même événement reliait les uns et les autres : la bataille de Sundari.
Alignés en cinq rangées face à une grande estrade de bois sec installée pour l'occasion, la tête haute, la carrure forte, ils portaient leur regard fier devant eux. Vêtus de leur plus belle tenue, ils n'attendaient qu'une seule chose : recevoir les distinctions tant promises en partant en guerre.
La plupart des visages étaient familles à un lecteur expérimenté : le lieutenant Duncan Idaho, un bras en écharpe et un large bandage au torse qui bombait sa carrure sous sa tenue d'apparat militaire noire de sous-officier impérial ; Olik Tarsan, vêtu d'une drôle de tenue, pareille à une longue robe brodée avec adresse, aux couleurs ternes - tantôt violettes tantôt vertes - et dépourvue de manches, laissant les larges épaules et les muscles saillants des bras du Nekghoules au regard de tous ; le capitaine Vada'mee, lui aussi un bras en écharpe et un bandage à la tête, une simple tenue civile au corps et son épée au côté ; le lieutenant Emil Sanders, vêtu d'une tenue d'apparat de sous-officier républicain aux couleurs grises et oranges ; le commandant James Valkrin, vêtu d'une élégante tenue de l'amirauté républicaine ; le général Terold, apprêté de son habituelle tenue noir d'officier supérieur, qui avait cependant veillé à raser sa barbe disgracieuse mise à mal par les mois de campagne.
A ces visages uniques, venaient s'ajouter bien d'autres visages aux contours familiers à travers les survivants de la garde personnelle du seigneur noir et les meilleurs combattants des peuples Nekghoules fédérés. A ces braves serviteurs du second empire Sith, venaient s'ajouter les plus fines lames de la noblesse mandalorian, survivantes de la bataille de la passe de Sundari.

Tout autour du groupe de nominés aux décorations militaires, des milliers de soldats, impériaux comme mandalorians, se tenaient là, fixant avec fierté et une pointe de jalousie les soldats qui avaient fait remporter la guerre du schisme du combattant à Mandalore le Justifié et à l'empire.

Les lattes de bois sec se mirent à grincer lorsqu'un homme à la peau noire et de forte stature s'avança sur l'estrade sous les regards attentifs de l'assemblée. Habillé d'une fine tenue noir aux lisérés d'or, une large cape pourpre dans le dos, il se plaça au centre de la scène de fortune et ne tarda pas à être rejoins par ses plus fidèles généraux : des nobles mandalorians, vêtus pour certains de leurs armures nobiliaires, le casque sous le bras, ou pour d'autres de tenues d'apparats mandaloriennes aux couleurs claires et chatoyantes.
Une pluie d'applaudissements, des sifflements et de cris pour bruit de fond, le Mandalore salua l'assemblée d'un geste de la main, un large sourire aux lèvres, avant d'attendre que le calme se fasse afin de pouvoir commencer son discours.
Plusieurs secondes passèrent avant que le chef des mandalorians n'obtienne le silence désiré.
Une fois qu'il se fut fait, il porta son poing aux lèvres et, d'un raclements de gorge, commença : "Mes chers guerriers. Mes chers frères d'armes. Mes chers braves. Mes chers amis. Je suis heureux de pouvoir enfin, après plus d'un an de guerre, vous annoncer que Jicoln Cadera et sa rébellion sont morts et que la guerre du schisme du combattant s'est achevée par notre victoire"

La Mandalore fut coupé par une volée de cris d'assentiments et de victoire qui firent sourires les personnes présentes sur l'estrade.
Le Justifié attendit quelques instants pour que le silence se fasse de nouveau et continua son discours : "Non pas que je n'ai jamais cru en notre victoire, mes amis, mais nous ne pouvons pas nier qu'elle a tardé à venir. Mais, aujourd'hui, c'est fini, nous avons gagné la guerre et nous rentrerons victorieux sur Mandalore où les grands clans seront obligés de reconnaitre notre supériorité !"

Une nouvelle vague d'acclamations retentit mais le Grand mandalorian n'en tint pas compte et continua sur sa lancée : "Je sais, mes frères, je sais. Je suis tout comme vous : la victoire au coeur, j'en ressens l'immense chaleur et la fierté infinie se répandre dans mon être. Mais cette victoire n'aurait pas été possible sans le courage exemplaire dont on fait preuve les guerriers qui se tiennent devant moi, couverts de blessures mais bientôt couverts de gloire ! (nouvelles acclamations et une série d'applaudissements). Mais cette victoire n'est pas le seul fait de ces braves guerriers. Elle est aussi le fait du second empire Sith et de son représentant. J'ai nommé, le seigneur noir des Sith Dark Oldae"
Le Justifié accompagna ses paroles d'un geste de la main vers l'un des côtés de l'estrade alors que les applaudissements et les acclamations se faisaient plus fortes, méticuleusement entretenues par les soldats de l'empire.

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Oldae se tenait au bas de l'estrade, Ilis et Desius à ses côtés, les mains jointes dans le dos. Il avait troqué son armure contre un pourpoint sombre à col bas, un pantalon de lin noir serré et des bottes en cuir d'Happabore de la même teinte. Le tout agrémenté d'une longue cape noire qui tombait jusqu'à ses chevilles et son sabre en écailles d'Armadid noir à la ceinture.
Les yeux plissés et portés vers le ciel, le Sith semblait sceptique.

- Vous semblez sceptique, mon seigneur ? demanda Desius.

- Il y a un soucis, Oldae ? demanda à son tour Ilis, surprise par la remarque du Kel Dor.

- Ce n'est rien, juste un pressentiment, répondit l'interrogé d'une voix distraite.

- Bon ou mauvais ? l'interrogea la jeune femme.

- Ca, j'aimerai bien le savoir. Et je crains que seul l'avenir nous le dira, répondit le Sith dans un soupir. Des nouvelles du capitaine ? Il m'avait fait savoir qu'il partirait sous peu pour une affaire personnelle.

- Aucune, je l'ai simplement croisé il y a une petite heure mais il ne m'a rien dit de particulier. Notamment pas l'heure de son départ ni le lieu où il allait.

- Vous désire que je lui fasse signifier ? demanda Desius.

- Ce ne sera pas utile, je vous remercie, seigneur Desius, refusa gentiment le Sith.

- Si je puis me permettre, mon seigneur, puisque nous parlons du capitaine, certaines demandes de son bataillon et des nobles du Justifié me sont parvenues dans la journée, déclara le conseiller du seigneur noir après un court silence.

- Que disaient-elles ?

- Elles demandaient à ce que le capitaine soit décoré lors de la cérémonie.

- Je vois, dit simplement Oldae. Qu'en penses-tu Ilis ?

- Je ne crois pas qu'il soit intéressé par une telle chose, tout du moins plus maintenant, répondit la jeune femme en s'adossant contre l'une des poutres en bois de l'estrade.

- C'est ce que je me disais aussi, acquiesça le Sith avec un sourire, qui avait déjà pris le loisir de refuser les distinctions au capitaine auprès du Justifié, certain qu'il ne le désirait pas.

Une série d'applaudissements retentit du coté de l'assemblée et un jeune soldat mandalorian apparut du haut de l'estrade.

- C'est à vous, mon seigneur, déclara t'il.

- Eh bien, il semblerait que c'est à nous. Ne faisons pas attendre cette assemblée, déclara le Sith en s'engageant dans le petite escalier pour monter sur l'estrade.

Calmement, le seigneur noir gravit les marches de bois puis continua son chemin vers le Mandalore, flanqué de sa flopée de généraux. Le regard porté vers l'assemblée, il dévisagea les personnes qui la composaient sans trop chercher à mettre des noms sur les visages qui lui étaient familiers.
Il s'arrêta au niveau du Justifié, qu'il gratifia d'une légère révérence, avant de commencer à son tour un discours qui se voulait totalement et parfaitement improvisé.

- J'ignore que dire de crainte de répéter les propos du seigneur Mandalore qui a su trouver les mots justes pour vous féliciter de votre victoire. Car, aujourd'hui, avant d'être notre victoire à tous, la victoire de cette coalition, c'est votre victoire à chacun. Vous avez eu le courage pour vous jeter dans la mêlée et combattre avec acharnement jusqu'à la victoire. Non parce que vous étiez une armée. Mais parce que vous étiez suffisamment braves pour le faire. Et toute bravoure, même la plus infime et la plus imperceptible de toute, doit être récompensée. Je ne peux que me montre fier d'avoir pu combattre et servir avec d'aussi nobles guerriers et, comme je me l'étais engagé avant que cette guerre ne commence, je veillerai à ce que vous soyez gratifiés et récompensés comme il se doit.
Aujourd'hui, nous avons clos une guerre que nous n'avons pas commencé ensemble. Il est vrai : nous n'avons pas commencé cette guerre ensemble. Mais, et alors ? Ce qui compte c'est que nous l'avons fini ! Et que nous l'avons gagné !
Beaucoup nous ont quitté. Près de 16 000 d'entre nous sont tombés simplement pendant cette bataille de Sundari. Et des dizaines de milliers d'autres avant qu'elle n'ait lieu. Je ne peux dire qu'une seule chose à ces hommes et femmes qui ont servi pour notre cause et qui sont morts en son honneur : merci pour tout, nous n'oublierons pas votre sacrifice, reposez en paix ; que le dieux vous gardent, nos héros.

Une volée d'applaudissements et de sifflements, ponctuée par des acclamations bruyantes, se propagea dans l'assemblée de spectateurs.
Oldae esquissa une révérence et s'écarta pour laisser la parole au Justifié.

- Je vais maintenant appeler les cinquante deux soldats qui seront récompensés et décorés pour leurs actions et leur courage pendant cette guerre.

Pendant plus d'une heure, s'alternèrent félicitations ; remise des médailles, d'insignes ou de récompenses martiales ; poignées de mains et acclamations.
Fidèle à son éducation et à ses principes nobles inculqués par son maître, le Sith demeura de marbre, masquant son ennui derrière un masque de sympathie et s'affairant avec une précision et une propreté exagérées aux rituels divers qui se déroulèrent pour récompenser les nominés.
Il serait mentir qu'il ne ressentie pas une pointe de fierté et de plaisir à récompenser certains de ses hommes.
Ainsi, le lieutenant chef Duncan Idaho fut promu capitaine et fit ainsi son entrée dans le monde des officiers supérieurs, gratification à laquelle vint s'ajouter deux distinctions mandaloriennes pour le courage et la force ; Olik Tarsan fut proclamé commandant en chef des forces Nekghoules fédérées, capitaine de régiment impérial à titre symbolique et reçu les deux mêmes distinctions mandaloriennes que le récent capitaine Idaho ; le capitaine Vada'mee reçu quatre distinctions mandaloriennes dont celle du dieu destructeur Kad Ha'rangir et reçu la grâce totale de son clan pour laver l'affront mené par son père à l'égard du Mandalore, permettant désormais au clan Vada'mee de siéger à l'assemblée des clans mandalorians ; le lieutenant Emil Sanders reçu la médaille du mérite, fut nommé lieutenant chef de la marine impériale et fut officialisé par le seigneur noir comme commandant second du vaisseau de guerre Ralroost ; le commandant James Valkrin, nominé de dernière minute, reçu de la part du seigneur noir le titre de gouverneur militaire de Taris ; le général Terold, ayant déjà reçu la médaille du mérite impériale lors de la campagne du bras de Tingel, reçu simplement les honneurs impériales auxquelles vinrent s'ajuster les distinctions mandaloriennes distribuées par le Justifié.
Le seigneur noir des Sith fut, à sa fausse surprise, médaillé par le Mandalore et reçu notamment la célèbre distinction du dieu destructeur Kad Ha'rangir, normalement réservée aux mandalorians.
La plupart des survivants de la garde personnelle d'Oldae et des fines lames Nekghoules furent promus et l'ensemble fut distingué par le Mandalore et décorés ou médaillés selon les récompenses et distinctions impériales.

Ainsi, par cette cérémonie de remise des médailles et des distinctions, prit fin la guerre du schisme du combattant.
Mais, alors que le Sith se préparait à rejoindre sa place à la table maîtresse du grand festin organisé par le Mandalore pour les soldats de la coalition en profitant des fruits des pillages de la capitale planétaire, il fut interpellé par le Justifié.

- Que puis-je pour vous, seigneur Mandalore ? demanda Oldae en se retournant vers le géant mandalorian qui s'approchait à grand pas.

- Tenez, seigneur Sith, déclara le Justifié en tendant une distinction à Oldae. Une récompense pour votre capitaine, le démon mérite d'être récompensé comme il se doit, le capitaine Vada'mee m'en a supplié et je n'ai pas pu lui refuser malgré votre refus de médailler votre soldat.

- Je vous remercie, seigneur Mandalore. Je suis certain qu'il en sera honoré, acquiesça le Sith en se saisissant de la distinction du dieu destructeur Kad Ha'rangir. Soyez certain que je lui ferai parvenir dès que j'en aurai l'occasion. Maintenant, si vous le permettez, je dois rejoindre ma place pour le début des festivités.

- Je ne vous retiendrai pas plus longtemps, seigneur Sith. Nous nous reverrons pendant le banquet.

- Avec grand plaisir, seigneur Mandalore, approuva Oldae en rangeant précautionneusement la distinction dans la poche de son pantalon pour la remettre au capitaine lorsqu'il le verrait.

Trois heures après la fin du banquet, Oldae et le Justifié s'envolaient pour rejoindre Mandalore. Là où les attendaient les grands clans. Là où se scellerait la Grande Traque.

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MessageSujet: Re: Dark Oldae [Accepté]   Dark Oldae [Accepté] - Page 5 Icon_minitimeSam 14 Jan - 22:00



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Partie IV

Chapitre IX: L'assemblée des clans mandalorians et le triomphe de Mandalore le Justifié I

Vastes déserts arides encerclés par les océans et parsemés de grandes cités à large dôme censé abriter les clans mandalorians des intempéries et du climat inhospitalier de leur planète. De tristes paysages monotones seulement balayés par les vents violents qui venaient des rocheuses pour s'abattre sur les parois noircies des cités mandaloriennes dans des bourrasques agressives de sable blanc.
Voilà le paysage qui s'étalait devant les yeux du Sith, assis face à la baie vitrée de la navette qui les amènerait à Sundari pour y rencontrer l'assemblée des clans. L'étape finale de la guerre du schisme du combattant et de toute cette entreprise militaire menée depuis plusieurs mois afin de pouvoir se venger du conseil noir et se débarrasser de son rival.
Mais ce n'était qu'une étape. Comme toute cette guerre. Comme il l'avait dit à Cadera : une étape vers une finalité. Et si la bénédiction du Justifié, l'alliance entre l'empire et les mandalorians, sa vengeance auprès du conseil noir et la mort de Jadus étaient des étapes vitales et privilégiées, elles ne demeuraient que des étapes. Nullement des aboutissements. Des étapes vers une finalité : une réforme en profondeur d'un empire déformé.

Il en était souvent venu au Sith à se demander si son désir de réformisme avait un quelconque sens. Son enseignement au côté obscur tendait à dénigrer ce genre d'idéal fondé sur l'altruisme collectif au profit de la pérennisation individuelle, jugée par les serviteurs du côté obscur comme incontestablement plus utile et fondamentalement plus rationnelle.
Il ne s'était jamais considéré comme un homme bon. Encore moins altruiste. Alors comment pourrait-il rêver d'un altruisme collectif tendant à réformer l'empire qui l'avait vu naître au détriment de sa propre pérennité ? Après tout l'idylle qu'il convoitait, tendait possiblement vers un suicide social voir physique dans une société où les Grands tendaient d'avantage à préserver l'ordre établi que de le modifier. Cela n'avait pas tellement de sens. On ne lui avait jamais appris à aimer l'empire. La passion de la patrie était un luxe dont les Sith se passaient volontiers pour les laisser aux militaires.
Peut-être qu'un tel désir traduisait une volonté d'obtenir du pouvoir. Ou simplement le désir implicite de la notoriété nait de la figuration dans les annales d'un peuple; qu'il doit être agréable de voir son nom demeurer dans l'histoire et ne pas être oublier alors que la chair de son corps se désagrège sous l'effet du temps. Mais cela n'avait pas tellement de sens non plus : un plaisir superflu comme celui-ci disparaissait dès lors que l'on mourrait. La notoriété ne bénéficiant qu'aux vivants ; les morts ne pouvaient que s'en réjouir, elle ne leur profiterait jamais là où ils étaient.
Après plusieurs années à réfléchir à la question - à ce désir qui le motivait et qui semblait dessiner le chemin qu'il empruntait - il en était venu à se convaincre que sa volonté de réformer le système impérial était issue du désir de survivre en empêchant la chute d'une empire voué à sombrer. Pourtant bien qu'il se convainc avec plaisir de cette réponse qui coïncidait avec les idéaux qui lui avaient été inculqués, Oldae n'en était pas réellement convaincu.
Aussi, depuis peu, préférait-il oublier la raison pour se convaincre de l'utilité de la finalité et de la légitimité de la manière pour y parvenir.

Oldae n'avait jamais eu l'occasion de venir sur Mandalore. D'une part parce que son maître n'avait jamais trouvé bon de l'y envoyer ou de l'y emmener et d'une autre part, parce que les relations entre le second empire et les mandalorians avaient connu une période difficile avant l'alliance de la voie Hydienne.
En réalité, il ne s'en vexait guère. Mandalore n'avait rien d'une planète accueillante à ses yeux. Il s'exaspérait des mandalorians pour la bêtise et l'arriération de leurs coutumes et préférait s'en tenir éloigné ; bien qu'ils ne les exècrent pas pour autant. Il ne pouvait bien-sûr pas nier leurs talents certains pour les arts martiaux ; après tout, qui le pourrait ? Pour autant, il ne voyait pas la raison de cet entêtement pour les arts de la guerre et la quête du sang.
Il avait pourtant essayé de comprendre les raisons qui poussaient ces peuples à se battre pour leur gloire fictive mais il avait été forcé de se résigner, incapable d'établir une réponse qu'il voulait convaincante.

La navette s'engouffra dans la capitale planétaire par la fine ouverture qui s'était dévoilée dans le dôme uniforme et plongea dans un univers chaleureux, plein de fantaisies nouvelles et incongrues aux yeux de celui qui ignoraient que de pareilles merveilles se cachaient sous les dômes sombres de Sundari ; pareilles à des trésors enfouis dans leurs antres par les pirates de Lorell pour venir enjoliver la beauté des femmes qu'ils avaient enlevé lors de leurs pillages galactiques.
Un dépaysement total. Finies les plaines de sable et les rocheuses difformes soumises à l'épreuve des vents secs. A la place, une vaste cité aux couleurs claires et aux formes délicates, imbibée d'une douce lumière filtrée par de fins panneaux translucides insérés dans les dômes et par une végétation luxuriante, méticuleusement entretenue et dévoilée sur les parvis des maisons, les terrasses vitrées et les grands jardins et parcs qui recouvraient la ville.
Dans un assemblage complexe de bâtisses et de bâtiments tantôt cubiques tantôt rectangulaires, rarement mais parfois triangulaires, se dévoilait sous les yeux ahuris du Sith la capitale urbaine de l'empire Mandalorian. Rarement il n'avait admiré de spectacles aussi magnifiques et jamais il n'aurait imaginé en voir un pareil sous le couvert de la capitale du peuple le plus violent de la galaxie.
Devant lui se dessinaient une large allée - probablement centrale de la ville - flanquée de chaque côté par des enchainements de bâtiments qui pouvaient parfois faire plusieurs centaines de mètres et qui dans une logique d'empilement et d'emboitement inconnue au Sith, s'étalaient sur tout le diamètre du dôme.
L'allée centrale semblait partager l'ensemble de la ville, reliant d'un bout à l'autre le large dôme. Sur ses bords trônaient fièrement de grands bâtiments aux parois semblables à du verre et imbriqués dans des arrêtes et des murs probablement faits d'un alliage semblable au célèbre acier mandalorian, à la couleur gris clair si caractéristique du savoir-faire unique des artisans de Mandalore. Souvent bleus ou verts, parfois gris ou noirs, les grands bâtiments se prélassaient sous la douce lumière que leurs vitres bleutées renvoyées dans toutes les directions, tandis que de fines sculptures sur alliages tapissaient leurs parois d'élégants motifs inconnus des connaissances du seigneur noir.
Mais de toute la cité, s'était certainement la succession de parcs et de jardins qui suivaient l'artère principale qui resplendissait dans cette ville à l'architecture originale. Reliés les uns les autres par de larges ponts de pierres beiges ou d'acier gris, et rejoignant les côtés de l'allée par d'autres ponts plus fins, les parcs et jardins s'étalaient sur des sols de verre totalement uniformes et légèrement opaques alors qu'une végétation luxuriante d'arbres et de fleurs en provenance de toute la galaxie venaient les enrichir de leurs couleurs et de leur verdure. Là, au coeur de ces havres de paix, des foules de citoyens mandalorians se livraient à l'ivresse de la tranquillité et de la sérénité, vêtus d'élégants vêtements qui tranchaient avec les légendes guerrières et les actes barbares du peuple de Mandalore.

Oldae ne semblait pas être le seul à s'être fait la remarque. Oriane, nouvellement revenue de sa mission et qui avait été la seule à qui le Sith avait donné l'autorisation de l'accompagner, désirant renforcé son lien avec son apprentie, semblait aussi surprise que son maître du paysage qui se dessinait sous ses yeux.

- Qu'y a t'il, Oriane ? demanda le seigneur noir. Tu sembles soucieuse.

- Pas soucieuse, maître. Subjuguée, répondit-elle. Je n'imaginais pas qu'une telle ville se cachait derrière ce dôme et derrière les pratiques des mandalorians.

- Je me suis fait la même réflexion, vois-tu. C'est une leçon importante que tu viens d'apprendre aujourd'hui : ne juge jamais un autre de sa seule extériorité, tu découvriras vite que le paraitre n'est pas l'être.

- Je comprends. Mais, maitre, je me demande pourquoi cette ville est ainsi. Je veux dire par-là : pourquoi une telle ville existe sur Mandalore ? Elle est totalement différente des villes mandaloriennes que j'ai eu l'occasion de voir ; et je ne parle des pratiques de ce peuple.

- Ca, mon apprentie, je l'ignore.

- Vous ignorez quelque chose, maitre ? demanda la fillette avec une moue perplexe, pareille à une révélation.

- Je ne sais pas tout, je sais uniquement ce que je sais, mon apprentie, répondit le Sith avec un sourire. Le savoir est trop vaste pur être recueilli par une seule personne et au cours d'une seule vie. Je me contenterai d'en recueillir le plus possible. Veille à faire de même.

- J'y compte bien. L'arme est un savoir au même titre que la lame la plus aiguisée.

- Détrompe-toi, mon apprentie. Le savoir est une arme bien plus terrifiante que la lame la plus aiguisée. Sans savoir, il n'y a rien. Sans savoir, il n'y a pas de lame aiguisée. Si tu dois privilégier une chose alors privilégie le savoir à la lame.

- Mais lors d'un duel, sans lame et seulement armé du savoir, comment gagné contre un autre, armé d'une lame ?

- Tu connais pourtant la réponse : le savoir t'as doté de d'autres armes que la lame aiguisée. Ne vous l'ai-je pas prouvé sur Imei, lors de l'épreuve des clochettes ? Sans armes, par mon seul savoir des arts martiaux et de la force, j'ai été capable de vaincre deux autres, armés des lames les plus aiguisées qui soient.

- Je vois. Je veillerai à retenir tout cela, maître.

- J'y compte bien, mon apprentie. Maintenant si tu veux savoir pourquoi cette ville est ainsi, je suis certain que le Mandalore te le dira avec plaisir, déclara Oldae en pointant du doigt le géant noir, assis de l'autre côté de la navette. Et ensuite, tu me feras un rapport de ce qu'il t'a dit. Le savoir n'est pas une chose que l'on garde pour soi.

- J'y vais, maître, approuva Oriane en se levant de son siège et en se dirigeant vers le Justifié, sous le regard attentif de son maître.
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MessageSujet: Re: Dark Oldae [Accepté]   Dark Oldae [Accepté] - Page 5 Icon_minitimeMer 18 Jan - 22:32



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Partie IV

Chapitre X: L'arrivée sur Dromund Kaas

Le Sith était installé dans un large siège noir en bout de table, une pile de documents et plusieurs tablettes posées devant lui ; et une dizaines de visages lui faisant face.
La flotte ne tarderait pas à atteindre Dromund Kaas - une heure au plus, peut-être même moins - et il avait fait convoquer son conseil pour continuer à examiner la situation de Taris, cette fois plus en détails ; tout en prenant connaissance des rapports récents de la confrérie d'espions Bothan.

- Lieutenant général O'Neil, quand est-il de la situation sur Taris ? demanda le seigneur noir à l'un des hommes présents à la table, sous sa forme holographique.

Le lieutenant se racla la gorge en remettant ses feuilles en ordre.

- Nous avons relancé le plan d'immigration entrepris avant la guerre du schisme du combattant et arrêté à son commencement. Le redémarrage se fait difficilement, d'autant que nous manquons cruellement de moyens humains et techniques pour parvenir à faire notre travail correctement et encadrer l'identification et le transfert des immigrants. Concernant leur accueil, il ne semble pas y avoir de problèmes. Nous parvenons aisément à réguler les arrivées et à rediriger les civils jusqu'aux infrastructures jointes à la cité de Taris. Les premières familles immigrantes semblent déjà avoir entrepris de se lancer dans une activité économique, profitant de leurs qualifications et de leurs connaissances dans certains domaines utiles à la ville. Mais le manque d'infrastructures freinent la croissance et nous empêche d'exploiter les qualifications de nombreux arrivants. Les premières forces du gouverneur Valkrin sont arrivées il y a deux jours, quelques 500 hommes pour l'instant. Nous en attendons le double jusqu'à la semaine prochaine. Concernant les relations entre les populations locales, nous n'avons pas eu de réels problèmes ; quelques heurts entre des immigrants et les populations Nekghoules mais rien qui ne puisse pas être contrôlé.

- Je vous remercie, lieutenant général. Seigneur Desius, quel est l'état de nos finances ?

- Comme nous le craignons, la guerre a sérieusement entamé nos caisses et les fonds obtenus par le biais du clan bancaire on presque tous étaient dépensés. Nous avions bien fait de payer nos échéances en avance malgré les majorations, nous éviterons de connaitre des mois difficiles. Je dois cependant modérer mes propos. Les impôts payés par les vassaux ont permis d'amortir une partie des frais du conflit et le reste a permis d'instaurer une base respectable dans nos caisses. Mais c'est surtout la vente des milliers de prisonniers qui nous a permis d'obtenir des finances exceptionnelles pour restaurer nos actifs financiers, au plus grand plaisir de la famille Ovista qui a su mettre à profit son comptoir commercial. Pour répondre à votre question : nos caisses se portent bien, très bien même, mon seigneur.

- Parfait. Je vous remercie pour cet exposé, seigneur Desius. Il nous revient de prendre des mesures rapides pour Taris. Faites appel à des compagnies de transports et des compagnies militaires privées pour assurer le transport des migrants jusqu'à Taris. ; nous devons franchir le quota des 10 000 avant la fin de l'année. Nous allons aussi solliciter nos vassaux, tout particulièrement les entrepreneurs privés, pour la mise en place d'installations industrielles sur Taris afin de redémarrer l'économie locale et de pallier au manque d'infrastructures. Débloquez des actifs financiers en mon nom cette fois - inutile de nous endetter d'avantage sur un faux nom - et utiliser ces fonds pour la restauration des infrastructures Tarisiennes, tout particulièrement les infrastructures sanitaires, et pour l'achat d'une station mobile d'amarrage pour vaisseau lourd. Rien d'impressionnant, de quoi accueillir une cinquantaine de personnes et amarrer un Inexpugnable.

- Ce sera fait, approuva le Kel Dor.

- Bien passons, je vous en remercie. Nous avons d'autres sujets à traiter. Maître Ukiran Mederes, quels sont les derniers rapports de la confrérie ?

- Ils sont excellents, mon seigneur. Nous avons profité de la bataille de Sundari où il n'y avait plus nécessité de surveiller autant les mouvements du schisme pour remobiliser des agents sur les cas de Dark Jadus et Dark Essias.

Le Sith plissa légèrement les yeux et s'adossa dans son siège.

- Continuez, indiqua le Sith, d'une voix peut-être un peu trop incisive.

- Immédiatement. Concernant Dark Jadus, il ne semble plus bouger. Surveillé par le conseil noir, il est en autarcie depuis plusieurs mois et dirigent l'Aigle et les opérations par le biais d'intermédiaires. Il est affaibli, mon seigneur. Il n'essaie de rien laisser paraitre mais il est affaibli. J'en suis certain. La bataille d'Imei l'a considérablement affaibli. Il ne se déplace jamais sans son cercle, souvent dans son intégralité ; limite ses déplacements et préfèrent employer sa flotte de guerre. Il ne se présente que rarement aux séances du conseil sous sa forme physique.

- Il a peur. Peur du conseil noir et de nous. Il se cache. Il sent que nous arrivons et il sait qu'il n'a plus les moyens d'agir. Il n'espère qu'une chose : la confrontation directe ; c'est sa dernière chance pour nous vaincre.

- Il reste aussi les éradicateurs, mon seigneur. Le projet n'a pas été abandonné, bien au contraire, rappela le Bothan.

- Où en est le projet ?

- Nous l'ignorons toujours. Les données sont très difficiles à obtenir sur le sujet. Nous savons simplement que les éradicateurs seraient cachés pour la majorité dans des satellites civils mais impossible de déterminer leur localisation exacte.

Un soupir du Sith interrompit le maître espion qui ne désira pas reprendre avant qu'on ne lui en donne la permission, visiblement réticent à l'idée de contrarier le seigneur noir. L'idée que Jadus pouvait utiliser une arme invisible d'une telle puissance l'irritait. C'était une variable trop difficile à envisager, trop aléatoire et trop dangereuse.

- Que savez-vous d'autres sur ces armes ?

- Qu'elles sont activables à distance. Un rapport d'un de nos agents sur Telmenis II, une planète qui a abrité un laboratoire maintenant déserté du conseiller. Il y stipule que les armes ne peuvent être enclenché que par deux personnes, possédant chacune un détonateur. L'un des détonateurs est aux mains de Dark Jadus. L'autre, auprès d'un agent en constant déplacement pour éviter d'être tracé.

- Veillez à incendier ce laboratoire dans les plus brefs délais. Général Terold, je vous laisse vous en charger. Une piste sur ce mystérieux agent ?

- Justement, sourit le Bothan. Nous savons qui c'est.

Oldae se redressa de son siège dans un élan d'intérêt.

- Vous l'avez trouvé ?

- Non, pas encore, répondit Mederes. Mais nous savons qui il est par un recoupement des pistes. Il s'agit d'un Operator, mon seigneur : Operator 9.

- Comment avez-vous réussi à vous procurer ces données ? demanda l'amiral Anderson. Les missions des Operators sont tenus secrètes et ne sont connues que du seigneur des SSI et du département chargé de les administrer.

- Par un recoupement. Un travail long et fastidieux. Nous avons réussi à suivre la trace de cet Operator depuis son retour d'une mission où il semble avoir rencontré un membre de l'Aigle. Nous avons suivi sa trace en croyant qu'il s'agissait d'un agent infiltré. Mais les éléments nous ont rapidement fait comprendre qu'il n'en était rien. Il agit pour Jadus dans le cadre du projet éradicateurs. Nous avons perdu sa trace aux alentours d'Hutta mais nous le cherchons activement.

- Continuez ainsi, nous devons le retrouvé en priorité. Il devient notre cible prioritaire, mobilisez l'ensemble des agents non-affectés pour le retrouver.

- J'y comptais bien, mon seigneur, assura avec un sourire le Bothan.

Le Sith se détendit légèrement et se réinstalla confortablement dans son fauteuil.

- Concernant Dark Essias ?

Les traits du maître espion se durcirent sous son épaisse fourrure.

- Nous n'avons que peu d'informations sur lui. Mais nous sommes parvenus à retrouver sa trace il y a trois jours mais ce n'est devenu une certitude qu'aujourd'hui. Je ne suis pas certain que cela vous plaira.

- Parlez, ordonna Oldae d'une voix dure et impératrice avec une légère touche d'impatience. Ne faites pas par demi-mots.

Ukiran Mederes tapota la table de ses doigts griffus, esquivant le regard de son seigneur et maître et se racla la gorge avant de se lancer.

- Il est sur Dromund Kaas, mon seigneur. Nous ignorons cependant pourquoi et il n'a pas été revu depuis la dernière fois.

- Sur Dromund Kaas ? répéta froidement le Sith en se levant et en faisant quelques pas, laissant involontairement un fin filet de son aura se répandre dans la pièce en même temps qu'il sentait la colère l'envahir, profondément irrité de savoir un adversaire comme Essias sur Dromund Kaas. Il est parti voir son maître, celui qui l'a envoyé me tuer. Il est venu prendre conseil auprès de lui pour me vaincre.

- Son maître ? releva Desius. Kallig ?

- Kallig, acquiesça Oldae, une pointe de colère dans la voix, incapable d'endiguer la colère qu'il sentait monter en lui.

L'idée de retourner sur Dromund Kaas ne lui plaisait guère. Il n'avait pas de lieu plus dangereux dans toute cette galaxie que cette planète dans l'état actuel des choses.
Le Sith se retrouverait sur la même planète que ses deux plus terribles adversaires, sans réelle visibilité pour l'un comme pour l'autre, et un mauvais pressentiment dans l'âme.
Lors de la remise des médailles sur Sundari, il avait senti une perturbation dans la force. Quelque chose de grave le guettait. Il ignorait s'il était le seul objet de cette perturbation mais une chose était certaine : il y était lié. Des temps sombres se profilaient pour les prochains jours, peut-être même les prochaines semaines, et Jadus ou Essias y étaient affiliés - peut-être même les deux.

Le seigneur noir ne supportait pas une telle pression. Cela le rendait fou de rage. Il était habituellement un homme d'une très grande sérénité. Il ne sombrait jamais dans les tourments de la colère, il s'y refusait, se préférant adepte de la sagesse, de la patience et de la compréhension. Mais s'il était un homme calme, il était aussi un homme pragmatique ; et à ce pragmatisme venait s'ajouter un esprit profondément calculateur. S'il détestait quelque chose en ce monde, c'était de ne pas avoir de visibilité. Et dans ce cas précis, source de tous ses tourments depuis plus d'un an, son esprit calculateur était mis à mal, son pragmatisme devenait son ennemi et son calme se résignait à sombrer dans la désuétude au profit de l'anxiété et de la paranoïa ; des sentiments qu'il exécrait pour leur nuisance.
Oui. Si il détestait bien une chose, c'était de ne pas pouvoir prévoir, percevoir et maitriser les choses ; être contraint à l'adaptation forcée, celle qui conduit à l'erreur et qui profile l'échec.

Ses adversaires n'étaient pas ses seuls problèmes ; ils étaient même les derniers de ses soucis. Les plus urgents allaient concerner le conseil noir. Dès son arrivée, il allait devoir demander une audience auprès du conseil pour lui présenter le Mandalore et espérer qu'une alliance soit conclue entre le second empire et les clans mandalorians. D'une part pour placer le chef des mandalorians sous la protection directe du conseil et de ses armées et ainsi pouvoir se décharger de la pesante charge que représentait la protection du Justifié. D'autre part, son avenir, sa vengeance et la manière dont il comptait se débarrasser de Jadus dépendaient de ce traité.
Et en l'état actuel des choses, même s'il savait qu'un tel traité serait ratifié, il demeurait une part d'ombre née de l'ignorance et de l'imperceptibilité de l'avenir. Et ça, ces variables incertaines, ça l'irritait à un tel point qu'il sentait la colère monter ; cette putain de colère issue de l'impuissance et de la peur - cette expression si humaine qu'il s'était jurée d'oublier. Elle était presque imperceptible, une lueur dans les ténèbres de sa sérénité mais elle était bien là et elle le gangrénait. Tant que les sources ne seraient pas annihilées, elle croitrait... Elle croitrait jusqu'à ce que la folie et la paranoïa le gagnent ; ces sentiments qui guettaient tous les seigneurs noirs convoitant les sphères du pouvoir.

D'un grognement roque, il abattit violemment son poing sur la table et la fracassa, la pliant en deux.
Tout autour, les personnes sursautèrent, même Ilis ; le conseiller Ateï alla même jusqu'à se lever de sa chaise et à amorcer un mouvement de recul.
La stupeur aux yeux, ils regardèrent tous le seigneur noir avec scepticisme et peur. Crispés, n'osant dire ou faire de peur de s'attirer ses foudres - seul Desius demeura de marbre après un léger sursaut minutieusement masqué.
C'était la première fois qu'il le voyait ainsi ; livré à la colère. Tous. Sauf Ilis ; elle qui connaissait bien cette part d'ombre née du côté obscur mais sévèrement réprimée.

Un silence pesant menaça de s'installer lorsque l'amiral Anderson prit le courage de le briser, volant l'initiative de peu à Ilis et Desius.

- Je pense qu'il vaut mieux nous arrêter là, mon seigneur. Vous êtes fatigué et nous aussi. Dans une heure nous serons arrivés, il nous vaut mieux prendre du repos. Des jours difficiles nous attendent.

Le Sith jeta un regard meurtrier à l'amiral et Ilis craint un moment que le seigneur noir ne le tue dans un excès de rage. Mais, étrangement, il se contenta simplement de dire, toujours avec une voix incisive et d'une froideur exagérée : "Je vous laisse régler cela, amiral. Je serai dans ma salle de méditation, prévenez-moi lorsque nous serons arrivés. Le capitaine sera le seul que j'accepterai de voir pendant ce temps, j'ai des ordres à lui donner". Et il quitta la pièce, laissant derrière lui un silence de mort et un sillon de peur.
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MessageSujet: Re: Dark Oldae [Accepté]   Dark Oldae [Accepté] - Page 5 Icon_minitimeVen 20 Jan - 23:20



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Partie IV

Chapitre X: L'arrivée sur Dromund Kaas

Plusieurs minutes avaient passé après que le capitaine ait quitté la salle de méditation de l'Arcadia, laissant derrière lui un seigneur noir en proie à des conflits intérieurs qui lui semblaient difficile de résoudre par ses seuls moyens.
Mais il ne devait pas se laisser empoisonner l'esprit par ce genre de troubles, cela ne lui apporterait rien si ce n'était rajouter d'avantage de confusion dans un esprit déjà confus, et il préféra mettre de côté ses appréhensions pour se concentrer à son prochain défis : le conseil noir.
Le vaisseau n'allait pas tarder à quitter l'hyperespace. Le Sith parvenait à attendre le son de l'alarme qui annonçait la sortie de la vitesse luminique. Dans quelques instants, la flotte quitterait le long couloir blanc de la vitesse supra-luminique pour retrouver l'éternelle nuit noire de l'espace et au loin, pareille à une tâche sur ce fond noir constellé de points blancs lointains, Dromund Kaas, capitale de l'empire.

Fort de sa résolution, il soupira et se leva pour rejoindre la passerelle de commandement où sa présence ne tarderait pas à être requise.

Il pénétra sur la passerelle de commandement au moment où l'Arcadia quitta l’hyperespace, rapidement suivi d'une flotte entière de bâtiments impériaux et mando'ade qui vinrent combler le vide insondable qui encadrait le croiseur de guerre.
L'amiral remarqua immédiatement l'arrivée du seigneur noir et, alors penché sur un écran de contrôle, se redressa et se mit au garde-à-vous en s'écriant : "Seigneur sur le pont".
Les officiers quittèrent leurs commandes et leurs écrans des yeux, se redressèrent - pour certains se levèrent - et se mirent au garde-à-vous pour saluer à leur tour le Sith.

D'un geste de la main, Oldae les invita à se mettre au repos et à reprendre leurs activités en cours tandis que l'amiral couvrait la distance qui les séparait.

- Mon seigneur, je suis heureux de vous revoir ici.

- Je tenais à m'excuser pour mon attitude lors de la réunion de tout à l'heure, c'était indigne de mon rang et de l'importance de notre réunion, s'excusa Oldae. Je vous prierai de me pardonner.

- Il n'y a rien à excuser, mon seigneur.

- Je crains que vous n'avez pas à me flatter ou à me disculper, amiral. J'assume mes actes. Mais passons, nous avons plus urgent.

A l'instant, un officier de passerelle s'égosilla : "Amiral, la première flotte défensive s'organise pour nous barrer la route. Nous venons de recevoir une communication du vaisseau amiral".

- Passez-nous la communication, lieutenant, ordonna Anderson.

Un léger grésillement se fit entendre dans les hauts-parleurs de la passerelle alors que des dizaines de croiseurs se regroupaient en face de la flotte pour former une barrière, à des centaines de kilomètres de l'Arcadia.

- Ici, le vice-amiral Patson, commandant second de la première flotte de défense de l'empire. La majorité de vos signaux ne sont pas d'origine impériale, mais certains de vos bâtiments semblent provenir de la flottille de l'amiral Anderson ; j'exige une identification immédiate où je serai forcé de prendre les mesures qui s'imposent pour assurer la protection et l'intégrité du territoire impérial.

- Ici l'amiral Anderson, comment allez-vous, vice-amiral Patson ? Je vous transmets mes codes d'identification et ceux de la flotte, immédiatement.

- Enchanté de vous revoir, amiral, il faisait longtemps que nous n'avions pas eu l'occasion de nous revoir. On m'annonce à l'instant que vos codes sont exactes, nous allons autoriser votre passage à votre flottille ; les bâtiments de guerre mandalorian sont cependant sommés de repartir.

- Je crains que ce ne soit pas possible, vice-amiral. Je demande à ce que ces bâtiments soient placés sous la sécurité des flottes de défense locale.

- Ce n'est pas possible, amiral, j'en suis désolé mais la procédure est claire : nous ne possédons pas d'alliance militaire ou d'accords de libre-passage avec l'empire mandalorian, je ne peux pas permettre leur passage ni même de demeurer en espace impérial.

- Je crains que vous n'ayez pas le choix, vice-amiral, déclara une voix grave, juste à côté d'Anderson.

- Puis-je savoir qui vous êtes ? demanda le vice-amiral d'une voix autoritaire.

- Je suis le seigneur noir des Sith Dark Oldae, membre de l'inquisition impériale et ancien apprenti du conseiller noir Dark Thanaton. J'imagine que cela vous suffira, vice-amiral Patson ?

Un étouffement se fit entendre de l'autre côté de l'intercom.

- Veuillez accepter mes excuses, mon seigneur. J'ignorais que vous étiez présent dans ce bâtiment. Je vais immédiatement signifier le passage des flottes mandaloriennes dans le cadre d'un escale. Désirez-vous que je notifie votre présence à un service compétent ?

- Je vous en serai gré, vice-amiral.

- Soyez en assuré, approuva Patson, visiblement pressé de rattraper son erreur.

- Nous aurions dû commencer par-là, mon seigneur, murmura l'amiral.

- Ne vous inquiétez pas, amiral, ce n'est pas bien grave. Nous avons tout notre temps.

La voix de Patson retentit de nouveau sur la passerelle après quelques instants.

- Je vous ai mis en communication avec les services compétents, mon seigneur. J'ai obtenu l'autorisation de stationnement pour la flotte mandalorienne pour une journée entière, je crains de ne pas pouvoir faire mieux à mon niveau. Mon seigneur, amiral, je vous souhaite la bienvenue sur Dromund Kaas.

- Et nous vous en remercions, vice-amiral, répondit Oldae.

Les moteurs de l'Arcadia se mirent à tonner et le monstre d'acier se remit en mouvement pour rejoindre Dromund Kaas, suivi par la flotte coalisée.

Mais à la voix du vice-amiral, vint rapidement succéder celle d'un autre officier.

- Ici la plate-forme de régulation impériale, nous avons été sollicités par le vice-amiral Patson. Puis-je savoir la raison de votre demande ?

- Ici le seigneur noir des Sith Dark Oldae, je sollicite une audience auprès du conseil noir.

- Je crains que le conseil se soit déjà réuni ce matin, seigneur Oldae. Vous devrez attendre demain pour solliciter une nouvelle audience.

- Je ne peux pas me permettre d'attendre, j'exige une audience aupès du conseil noir dès aujourd'hui et dans les plus brefs délais.

- Malgré tout le respect que j'ai à votre égard, mon seigneur, je ne peux pas accéder à votre requête. Quelque soit votre rang, il ne vous est pas permis d'outre-passer cett...

- Je suis en la présence de Mandalore le Justifié, maître et seigneur de l'empire mandalorian, le coupa le Sith. Je n'ai que faire des ordres qui vous ont été donnés. Je sollicite une audience auprès du conseil noir pour y présenter Mandalore le Justifié, désirant de rencontrer le conseil pour traiter avec lui. Je suis certain que vous ne désirez pas importuner ou même humilier le Mandalore, entant que représentant d'une puissance étrangère ; il s'agirait d'une injure et d'une bavure dont il serait bon de vous passer, soldat.

- Veuillez m'excuser, mon seigneur, je m'en vais immédiatement prévenir le conseil noir, répondit l'officier d'une petite voix, lourde en regrets et avide de réparer le préjudice.

Les minutes passèrent sans que réponse ne fut donnée et l'incertitude commençait à gagner la passerelle de commandement. Le Sith, lui, n'était nullement inquiet ; il savait que le conseil noir se réunirait sans même protester en entendant le nom de leur invité.

- Dites-moi, amiral, je profite pour vous en faire part maintenant. Pourrez-vous transmettre au général Terold que je désire qu'il envoie au plus vite un bataillon d'assaut sur Etic IV, la planète du clan Ph'yl. Je ne veux aucun survivant, éliminez tous les membres du clans, civils comme militaires, hommes comme femmes et adultes comme enfants. Faites ça sous la couverture du Justifié, il acceptera.

- Ne craignez-vous pas des représailles de Kerik Ph'yl, mon seigneur ?

- Il ne sera bientôt plus un problème, j'ai pris mes dispositions.

- Alors soyez assuré que je transmettrai au Mandalore et au général vos ordres, je veillerai à ce que nos hommes partent dans la journée.

La voix de l'officier de mise en relation résonna une nouvelle fois, recentrant le sujet de la conversation.

- Le conseil noir accepte votre requête, seigneur Oldae. Il sera réuni en session extraordinaire dans une heure. Vous êtes convié avec le Mandalore et vous serez accueillis par le conseiller noir Dark Ravage.

Le moment était venu...
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MessageSujet: Re: Dark Oldae [Accepté]   Dark Oldae [Accepté] - Page 5 Icon_minitimeSam 21 Jan - 22:03



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Partie IV

Chapitre XI: Le conseil noir

Assis l'un en face de l'autre dans la luxueuse navette militaire qui les amèneraient sur le porche du conseil, le seigneur noir et le Justifié se faisait faces sans un bruit. Flanqués chacun de leurs plus fidèles guerriers, ils s'observaient dans un silence pesant ; ce genre de parfait silence qui profile les situations difficiles où l'incertitude va de pair avec la réussite. Ou l'échec.

Finalement, ce fut le Mandalore qui prit l'initiative de briser le silence qui s'était installé alors que les formes des grandes tours sombres de Dromund Kaas City se dessinaient en contre-bas, à travers les larges vitres transparentes de la navette.

- Seigneur Sith, comment tout cela va-t-il se passer ? Je crains de ne pas être au fait des pratiques de l'empire et encore moins du conseil noir. Ce que j'en sais, se résume aux colportages et aux mythes qui entourent ce conseil. Et l'ensemble ne me semble guère réjouissant.

- Le conseil noir est l'institution suprême de l'empire. Elle est composée de douze seigneurs noirs des Sith répondant au titre de Dark et considérés comme les Sith les plus puissants et les plus sages de tout l'empire. Chacun des conseillers se voit attribuer une sphère d'influence politique lui octroyant des prérogatives dans le fonctionnement de l'empire. A l'instar du sénat républicain, le sénat impérial est une chimère de démocratie, son rôle est purement consultatif ; l'ensemble des pouvoirs sont centralisés autour du conseil noir et de ses membres. En simple, toutes les questions relatives à l'empire lui sont soumises.

- Votre amiral m'a parlé d'un certain Dark Ravage pour notre accueil. Qui est-il ?

- Dark Ravage est le conseiller noir en charge de l'expansion militaire et de la diplomatie. Il représentera l'empire lors de votre accueil à la citadelle. C'est un homme particulier mais c'est un diplomate émérite, je ne me fais pas d'inquiétude, il saura vous accueillir comme le doit votre rang et répondra à toutes vos interrogations. Et puis, ne vous inquiétez pas, je serai à vos côtés pendant la rencontre.

En réalité, Dark Ravage était aux yeux du Sith l'une des pires pourritures de tout l'ordre noir ; l'exemple même de la décadence impériale et de ce qu'il exécrait le plus chez les Sith. Outre le fait d'être l'un des plus grands détracteurs de Dark Thanaton - ce qui n'était probablement pas étranger à la considération d'Oldae pour ce conseiller - Ravage était un homme froid, calculateur et profondément cruel ; capable de faire éliminer des centaines voir des milliers d'innocents pour rester au pouvoir ; n'hésitant pas à massacrer et à abattre ses détracteurs les plus affichés, le tout agrémenté pas une grande gueule sans retenue qui déblatérait sans interruption les pensées vicieuses de son propriétaire et une xénophobie soigneusement affichée et entretenue.
Bref, l'archétype de la gangrène impériale qui avait su se placer au somment du gouvernement. La chose à éliminer pour réformer cet empire déformé par ce genre d'hommes pourris jusqu'à l'os.

- Combien de temps pensez-vous que les négociations vont durer, seigneur Sith ?

- J'envisagerai une petite semaine de tractations avant qu'un accord puisse t'être trouvé. Le conseil noir ne va pas apprécier de s'être fait voler l'initiative de cette alliance et va chercher à imposer ses conditions. Mais ne vous inquiétez pas, entourez de juristes et de plaideurs compétents, vous n'aurez aucun mal à faire entendre vos positions. Le conseil désire comme nous cette alliance, il ne s'entêtera pas au point de la compromettre. Mon conseiller, Dark Desius, restera avec vous pour vous épauler et veiller à ce que le conseil respecte vos intérêts. Fut un temps où Dark Desius était une figure majeure de cet empire ; un éminent juriste, philosophe, théoricien et politicien bien qu'il se garderait bien de cette dernière distinction ; son nom, bien que lointain, résonnera aux oreilles des plus fins connaisseurs de la vieille époque.

Le Mandalore acquiesça et le silence reprit ses droits dans la navette mais après quelques instants, se fut au tour du Sith de briser le silence.

- Vous souvenez-vous de nos conditions pour mon aide dans votre guerre, seigneur Mandalore ?

- En effet, approuva le Justifié. Favoriser le rapprochement de l'empire et des clans de Mandalore dans l'optique d'une alliance militaire et une aide politique à votre égard le moment où vous m'en ferez part. Pourquoi ? Pensez-vous que j'ai oublié nos accords ? Ne m'injuriez pas, seigneur Sith.

Pour cette fameuse aide politique, voyons. L'objectif même de la guerre n'avait jamais été l'alliance - tout du moins pas comme priorité - aux yeux du Sith. Non. L'objectif de cette guerre du schisme du combattant était de faire naître l'obligation née de la nécessité publique, seule capable de contraindre la plus haute institution impériale ; cette obligation qui apparaitra comme l'oeuvre d'Oldae destinée à se venger des conseillers. Son oeuvre. Son meilleur plan. Sa vengeance qui l'amènera à imposer ses conditions au conseil. Et pour que cela fonctionne, il était temps que le Justifié réponde à cette aide politique.

- Jamais, Mandalore. Veillez excuser ma maladresse, je n'essayais nullement de remettre en question votre honneur. Je voulais simplement vous signifier qu'il était temps pour moi de vous révéler qu'elle aide politique vous me fournirez.

Le Justifié fronça les yeux et plissa légèrement les lèvres tandis qu'il joignait ses mains devant lui en posant ses coudes sur ses genoux et en se penchant légèrement vers l'avant.

- Dites, je vous écoute.

- Ma demande est simple, Mandalore. Je ne veux qu'une chose, un simple service ou plutôt un simple délais.

- Ne tergiversez pas, seigneur Sith. Que voulez-vous ?

Oldae porta un instant son regard vers l'une des vitres de la navette : le sol se rapprochait, bientôt ils seraient arrivés. Le temps pressait, il n'avait pas le temps de noyer le mandalorian dans des flots de paroles sans réel intérêt. Il devait aller droit au but.

- Je ne veux pas que vous signez le traité d'alliance tant que je ne vous en aurai pas donné la permission, déclara froidement et crûment le Sith.

- Qu'entendez-vous par permission ? Votre accord ? demanda avec une pointe de scepticisme le mando'ade.

- Exactement.

- Quelle demanda saugrenue. Ca ne vous ressemble pas, seigneur Sith, signifia le Justifié, visiblement surpris d'une telle demande. Qu'elle est cette histoire ? Je ne comprends pas. Je croyez que vous vouliez cette alliance.

- Je la veux, comme vous. Mais j'ai besoin de votre aide. Vous serez ma garantie, Mandalore. Ma garantie auprès d'un conseil qui me voudra peut-être mort pour ce que je m'apprête à faire.

- Que vous apprêtez-vous à faire ? Je ne crains de ne pas comprendre.

- Je ne peux pas vous en dire plus. Mais croyez-en moi, ce traité ne sera pas remis en cause, il sera bien signé. J'ai besoin de vous pour contraindre le conseil noir, vous serez mon coup de bluff.

- Votre coup de bluff ? Vous nous croyez dans un jeu de Pazaak, seigneur Sith ? demanda avec une pointe d'agacement le Justifié.

- Non. Pas dans un jeu de Pazaak, Mandalore. Dans un jeu d'échec. Une galaxie pour échiquier, des puissances pour couleurs, des êtres vivants pour pions et des élites pour pièces. Moi, je ne désire pas demeurer un simple pion sur les cases noires de l'empire et du conseil. J'inspire à balayer ces cases et pour cela je dois être une pièce et plus un simple pion. Votre aide sera mon seul moyen d'obtenir cette promotion. Puis-je compter sur vous ?

Les yeux du Justifié se rétrécirent et ses traits se raidirent alors qu'il réfléchissait, jugeant le pour et le contre de cette proposition malvenue que le Sith avait veillé à n'aborder que lorsqu'ils arriveraient sur Dromund Kaas ; là où personne ne pourrait faire marche arrière ; là où seule la solution d'avancer apparaissait comme rationnelle.

- J'accepte votre requête, seigneur Sith, acquiesça finalement le Mandalore, non sans manquer de marquer sa contrariété. J'attendrai votre accord, je m'y engage.

- Je vous en remercie, Mandalore.

Quelques minutes passèrent avant que la navette ne se pose sur une petite plateforme jointe à la citadelle Sith où siégeaient les conseillers noirs.
Devant la navette, un long couloir de gardes en armures noires anthracites s'étalait jusqu'à l'entrée de la citadelle jointe à la passerelle d'atterrissage. A quelques mètres du vaisseau, cinq Sith se tenaient là, quatre d'entre eux légèrement en repli derrière le premier : Dark Ravage.
Pour une personne qui n'était pas sensible à la force, Dark Ravage semblait être un homme de taille moyenne et d'âge mur. Brun, les cheveux plaqués vers l'arrière dans une coupe élégante, les yeux d'un triste vert, les traits durs et légèrement cernés d'un homme finissant la quarantaine ; il avait d'avantage l'allure d'un des nobliaux de la capitale que d'un seigneur noir des Sith. Mais même pour l'oeil inexpérimenté, certains détails ne trompaient pas : un tatouage rouge en forme de flèche montait progressivement de son arrête du nez jusqu'au milieu du front alors qu'un tatouage de la même couleur venait agrémenter son large menton, et que deux traits noirs de tailles inégales venaient couvrir le bas de ses joues des deux côtés. A ses drôles de motifs caractéristiques d'une partie de la gente Sith, venaient s'ajouter une riche armure pourpre aux larges épaulettes et des implants cybernétiques de ses pommettes à ses tempes.
Mais pour une personne qui était sensible à la force, il n'était pas difficile, outre les atours, de deviner la nature de l'homme qui se tenait face à la navette, flanqué de quatre autres Sith. La pression spirituelle de l'homme, et le côté obscur qui en émanaient, suffisaient à convaincre quiconque qu'il était en la présence d'un membre du conseil noir ; l'un des douze plus puissants Sith de l'empire.

Le sas de la navette s'ouvrit dans un nuage de fumée et la passerelle se détracta pour laisser sortir une dizaine de gardes mandalorians qui se mirent en rang à leur tour de chaque côté du vaisseau.
Les gardes furent rapidement suivis du Justifié, flanqué par le seigneur noir, et ensemble, ils parcoururent la courte distance qui les séparait de l'accueil impérial.
Le Mandalore s'arrêta face au conseiller noir et le salua respectueusement d'une courte révérence que lui rendit ce dernier.

- Je vous souhaite la bienvenue sur Dromund Kaas, Mandalore le Justifié. Je suis le conseiller noir Dark Ravage, je serai celui qui vous conduira au conseil noir. Veuillez excuser notre impolitesse lors de votre arrivée ; nos services de sécurité ignoraient votre venue, comme le conseil d'ailleurs. Soyez certain que vous aurez le droit à toute l'hospitalité que doit l'empire à une personne de votre rang.

- Je vous remercie pour votre accueil Dark Ravage. Je crains qu'il me revienne aussi de m'excuser de ne pas avoir fait signifier ma venue mais les circonstances nous ont prises de court.

- Il n'en est rien. L'empire sera toujours heureux d'accueillir le célèbre Mandalore, déclara fièrement le conseiller, à l'aise dans le costume de diplomate puant qui était le sien depuis plus d'une décennie.

Mais Ravage avait bien remarquer que le Justifié n'était pas seul ; que quelqu'un de particulier dont le nom s'était régulièrement fait entendre sur les bans du sénat, les sièges du conseil et les tables des soirées de la noblesse impériale, se tenait là, au côté du Mandalore.

- Seigneur Oldae, je vous souhaite la bienvenue sur Dromund Kaas, salua Ravage avec un large sourire.

Le mépris brillait dans les yeux du conseiller. Imperceptible pour l'ignare des relations entre Dark Thanaton et Dark Ravage, honteusement perceptible pour ceux qui les suivaient.

- Je vous en remercie, seigneur Ravage, s'inclina légèrement Oldae, tel que son rang l'indiquait, une même lueur de mépris dans les yeux camouflés derrière son masque. Mais je vous serai gré de croire que la faute de notre arrivée incongrue est mienne. J'ai mal fait en ne prenant pas l'initiative de prévenir le conseil noir. Mais comme la dit le Mandalore, les circonstances l'exigeaient.

- Ce n'est rien, voyons, répondit Ravage alors qu'en réalité l'idée qu'un non-conseiller se soit permis de déroger au conseil l'irritait. Je vous serai gré de me suivre, messeigneurs, le conseil noir nous attend.

Et ils entrèrent dans la citadelle. Antre du côté obscur. Antre du conseil noir. Antre des tyrans de l'empire. L'arène d'Oldae.
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Partie IV

Chapitre XI: Le conseil noir

Un an ? Peut-être même plus. Et pourtant... Il se souvenait de ce jour comme si c'était hier. Ce jour où il se tenait au centre de cette grande salle, sous les regards inexpressifs des statues de premiers membres du conseil noir et sous les regards insoutenables des douze conseillers.
Aucun d'entre eux n'avaient changé. Les douze mêmes. Les douze mêmes silhouettes. Les douze mêmes visages. Les douze mêmes présences. Les douze mêmes seigneurs noirs des Sith. Les douze mêmes bourreaux.
Qu'il était bon de pouvoir les revoir tous réunis au même endroit ; comme il y a un an ; comme le jour de sa condamnation à mort implicite.
Il avait attendu ce moment pendant plus d'une année ; pouvoir revenir dans cette salle du côté obscur en vainqueur. Qu'ils devaient le haïr de revenir ici en conquérant, en serviteur incontesté de l'empire ; lui qu'ils avaient envoyé trouver Rakata Prime, une planète disparue depuis plusieurs dizaines de millénaires.

Oldae se tenait là, au centre de la grande salle du conseil noir, au coeur du large losange de dallage bleu où devaient se tenir les conviés et les invités du conseil. Le Mandalore au côté, il s'affaira à dévisager les visages des conseillers. Un à un, un sourire narquois dissimulé derrière son casque.
Ils n'avaient pas changé ; toujours cette même condescendance, cette même haine qui leur voilait le regard, cette même avarice de pouvoir. Et c'étaient eux qui devaient mener l'empire, le conduire vers la grandeur et l'y conserver pour qu'il se pérennise. Quelle ironie ; ces hommes et femmes ne pensaient qu'à une seule chose : demeurer confortablement assis sur leur siège de pierre duquel ils pouvaient regarder de haut l'empire et ses sujets.

Le premier visage sur lequel s'arrêta notre Sith fut celui de son maître, ce calme irrationnel et insondable dans les yeux. Le haïssait-il réellement ? Au fond, son maître avait bien cherché à le protéger des foudres du conseil, à dissuader les conseillers noirs de jeter leur dévolu sur un jeune Sith revenu un peu trop célèbre de la guerre. Le tenir responsable de cette condamnation était-il légitime ? Probablement pas. Mais la haine et la facilité étaient tellement plus simples. Il faisait parti, lui aussi, des bourreaux d'Oldae ; il n'échapperait pas à sa vengeance.
Le deuxième fut Dark Howl, maître du conseil noir. Toujours la même prestance, cette même aura qu'il diffusait tout autour de lui et qui imposait le respect, cette même sagesse qui se dégageait de ses yeux de braise, ce même sadisme dissimulé derrière un élégant personnage. Un personnage qu'Oldae avait toujours eu du mal à appréhender ; incapable de comprendre la logique qui menait cet étrange seigneur noir.
Le troisième fut Dark Marr, le gardien de l'empire. Le visage dissimulé derrière son masque, il était impossible de voir quel regard était le sien. Mais nul besoin de regard lorsqu'une pression spirituelle aussi terrifiante suffisait pour traduire ses émotions et sa puissance. Un personnage impressionnant... et effrayant.
Le quatrième et dernier, le meilleur pour la fin, puissions-nous dire, Dark Jadus. Le conseiller n'avait même plus la décence de cacher son animosité à l'égard d'Oldae. Bien au contraire, il manifestait sa haine à travers sa pression spirituelle, la laissant, elle et les émotions qu'elle comportait, se déverser dans la salle du conseil sans la moindre vergogne.
Triste personnage, se disait Oldae. Le conseiller noir en était réduit à de telles bassesses ; il n'avait plus rien du seigneur noir qu'il était autrefois. Il n'était plus qu'un déchet, une déviance qu'il valait mieux éliminer.

- Cela faisait plus d'un an, seigneur Oldae, tonna la voix de Dark Howl. Nous sommes heureux de vous revoir ici.

- Je vous en remercie, mon seigneur, s'inclina l'inquisiteur. J'en suis heureux aussi.

- Lorsque ce conseil a appris que vous vous engagiez dans la Grande Traque, il a cru que vous faisiez cela pour nourrir vos intérêts particuliers, laissant le conseil noir sceptique que vous interveniez indirectement au nom de l'empire. Mais, aucunement, nous n'imaginions pas que vous nous ramèneriez le Mandalore en personne. Je me permets de mentionner au nom de ce conseil que nous sommes surpris ; agréablement et étrangement surpris.

- J'ai toujours agi pour le bien de l'empire. Il s'agissait là de mon unique volonté à entrer en guerre, expliqua le Sith, lui valant un regard de biais du Mandalore.

- Nous ne pouvons que nous en réjouir. Mais, il serait bon de nous préciser davantage la raison de votre présence ici, vous et le Mandalore, déclara Dark Marr de sa voix grave. Il m'est inutile de vous préciser qu'une flotte de guerre mandalorienne est actuellement stationnée au-dessus de Dromund Kaas.

- Il est vrai, acquiesça froidement Oldae. Je laisserai donc la parole au Mandalore. Il lui revient de mener les négociations au nom de son peuple ; je ne suis qu'un intermédiaire.

Le Justifié hocha la tête lorsque le Sith l'invita à s'avancer et s'exécuta.

- Je suis Mandalore le Justifié, maître et seigneur de l'empire mandalorian, se présenta-t-il. En ce jour, je représente mon peuple et fait valoir sa volonté de tisser une alliance militaire avec le second empire Sith.

- Seigneur Mandalore, nous vous souhaitons de nouveau la bienvenue. Nous vous laissons la parole, l'invita Dark Howl.

Pendant plus d'une heure, le Mandalore reproduisit l'exposé qu'il avait fait devant l'assemblée des clans, présentant le déroulement de la guerre et ses circonstances, sa consécration par les clans, et sa volonté de former une alliance avec le second empire.
Il semble inutile de préciser que les conseillers se réjouirent rapidement lorsqu'ils eurent la confirmation de ce qu'ils attendaient : une alliance avec les mandalorians devenait possible. Et bien qu'ils n'en avaient pas eu l'initiative - à leur grand dam - ils ne rechigneraient pas devant cette opportunité inédite de renverser l'équilibre des forces après le Traité de Coruscant.
Après cette heure de présentation, où le Mandalore ne présenta que les grands axes de cette alliance, il prit congé du conseil après que ce dernier est accepté d'ouvrir des négociations officielles qui ne devaient que commencer le lendemain, en la présence de délégués du sénat, de hauts fonctionnaires de l'administration impériale, de juristes et de conseillers des deux parties.
D'une révérence, le Justifié se détourna des conseillers et s'engagea vers la sortie, suivi d'Oldae qui avait pris le temps d'adresser une révérence à ses supérieurs de l'ordre noir. Mais alors que le Mandalore avait quitté la salle et qu'il s'apprêtait à franchir le porche, la voix de Dark Howl l'en dissuada : "Seigneur Oldae, nous n'en avons pas fini avec vous, veuillez rester ici, je vous prie".

Le Sith jura intérieurement et retourna sur ses pas, usant de toute sa maîtrise de lui-même pour ne pas laisser paraitre l'appréhension et la colère qui le gagnaient.

- Que puis-je pour vous, mes seigneurs ? demanda l'inquisiteur lorsqu'il fut de nouveau au coeur du losange bleu.

- Nous tenions à vous faire part de notre ressenti sur ce que vous venez de faire, répondit le chef du conseil noir.

- Sur ce que je viens de faire ? demanda Oldae, feignant l'innocence.

- Ne jouez pas l'innocent, Dark Oldae, tonna une voix féminine - Dark Mekhis, la seule femme du conseil. Le conseil noir n'apprécie pas que les seigneurs noirs outrepassent leurs droits. Et encore moins, lorsqu'il s'agit de le prendre de court afin de l'humilier.

- Je vous assure que je n'ai jamais voulu humilier ce conseil, je ne le permettrai jamais et j'en serai bien incapable, mes seigneurs. Je n'ai fait cela que pour le bien de l'empire.

- Tout est-il que vous vous êtes permis de faire venir une flotte de guerre étrangère au-dessus de la capitale impériale. C'est une faute grave, en êtes vous conscient ? demanda Dark Howl en reprenant la parole à Mekhis.

- J'en suis conscient, je suis prêt à en accepter le châtiment, acquiesça Oldae qui sentait la situation se gâter progressivement.

- Ne soyons pas ingrats, mes seigneurs, déclara Thanaton, désireux de ne pas laisser le conseil punir son ancien apprenti sans faire valoir son point de vue. Il a permis à l'empire de pouvoir sceller une alliance avec les mandalorians. Aucun de nous n'y est parvenu. Et, il dit l'avoir fait pour l'empire. Que demander de plus ? Sommes-nous donc si faibles que nous devons punir tous ceux qui agissent pour le bien de l'empire sous prétexte que ce n'étaient pas l'un de nous douze ? Même s'il a laissé venir une flotte mandalorienne sur la capitale et que cela constitue une faute, il n'y avait aucune volonté de nuire. Cette flotte n'est constituée que d'une dizaine de bâtiments, soit même pas un tiers d'une seule des deux flottes de défense de Dromund Kaas. S'il n'y a pas le moindre danger, alors n'en inventons pas. Et même s'il s'agit d'une faute grave, l'acte qu'il a accompli pour l'empire mérite largement de laver cette faute.

- Il est bien aimable à vous de défendre votre vassal, seigneur Thanaton, mais il a fauté. La faute appelle la punition, rappela Dark Mortis, principal détracteur de Thanaton au conseil.

- Ne brandissez pas l'étendard de la justice lorsque cela vous arrange, Dark Mortis, rétorqua le gardien du savoir ancien. Vous n'avez pas la moindre crédibilité, votre assassin personnel outrepasse bien trop souvent les lois de l'empire et vous veillez à ce qu'elles ne l'atteignent pas.

- Ne m'insultez pas, Dark Thanaton, le mit en garde Mortis. Je suis le conseiller de la sphère des lois et de la justice. Je ne brandis pas la justice, je suis le représentant de la justice.

La tension grimpa d'un cran entre les deux conseillers.

- Mes seigneurs, je ne crois pas qu'il soit le moment de vous affronter pour pareille futilité ou nous donnerons un bien piètre exemple de nous au Mandalore, intervint Dark Howl. Le cas de Dark Oldae appelait davantage à la précision ou à la remarque qu'à la sentence. Dark Thanaton a raison, nous serions ingrats de le punir pour ce qu'il a fait ; tout du moins au vue de son résultat. Je pense que Dark Oldae connait bien les limites que sont les siennes et qu'il veillera à ne pas les dépasser, pour le bien de l'empire, comme le sien. Il sait bien que nul ne peut humilier ou outrepasser le conseil sans en payer le prix cher.

- Soyez-en assurés, mes seigneurs, approuva le Sith dans un sourire intérieur.

- Voilà qui règle la chose, seigneur Oldae. Si vous semblez avoir compris, je ne pense pas que ce conseil est quelque chose à ajouter. Vous pouvez disposer.

- Je vous remercie, mes seigneurs, les salua l'inquisiteur d'une révérence avant de s'engager vers la sortie.
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